C’est en grandes pompes que le coup d’envoi de la 10ème édition de Riyeda a été donné le mercredi 22 février 2023. Plus de 12 000 participants sont attendus selon le directeur du comité d’organisation et PDG de TPM, Skander Haddar.
D’ailleurs, The Money est sur place pour vous faire vivre l’ouverture de cette grand-messe de l’entreprenariat. Riyeda, c’est aussi 150 conférenciers et 40 heures de diffusion en direct. L’ouverture a aussi été marquée par la présence de plusieurs ministres. Vous pouvez consulter cet article et celui-ci pour en savoir plus.
“Notre objectif est d’accueillir plus de 12 000 participants issus de différentes catégories de la société : porteurs de projets, étudiants, entrepreneurs, secteur privé / public…”, a déclaré Skander Haddar, qui rappelle que Riyeda représente “le rassemblement des passionnés de l’entrepreneuriat”.
Au total, 120 exposants ont pris leurs quartiers dans la Cité de la Culture de Tunis. Ils sont issus de différents secteurs d’activités : coaching, finance, accompagnement, start-up… Riyeda abrite également des espaces dédiés présentant les parcours des entrepreneurs. Le but étant de leur permettre de partager leur expérience avec les participants.
Les régions au cœur de Riyeda
Grande nouveauté de cette 10ème édition de Riyeda : un volet entièrement consacré aux régions. Dans cette optique, 8 structures régionales de soutien et d’encadrement se sont rendues au salon pour rencontrer les visiteurs qui, eux aussi, sont venus de différentes régions.
D’autre part, 28 workshop sont au programme de l’événement. Répartis dans 3 espaces, ils sont animés par des experts, des coachs et des entrepreneurs. “Ces espaces de travail sont axés sur les soft skills et la confiance en soi. Ce sont des compétences qu’il faut enseigner à la nouvelle génération d’entrepreneurs. Aussi, il est essentiel de les informer sur les moyens de développer leurs projets et de communiquer la-dessus”, a encore précisé le directeur du comité d’organisation de l’événement.
Les femmes entrepreneures
En 2022, Riyeda est placé sous le thème de l’accès aux marchés. À l’occasion de son 10ème anniversaire, le salon s’est tourné vers l’entrepreneuriat féminin. Pas moins de 8 panels et une bonne dizaine de keynotes seront consacrés à cette thématique importante. À travers ce programme, le but est de présenter les success story des femmes tunisiennes qui ont réussi, que ce soit en Tunisie ou à l’étranger. D’ailleurs, selon Skander Haddar, des Tunisiennes sont spécialement venues des États-Unis, d’Europe et des pays du Golf pour participer à Riyeda. “C’est une opportunité pour elles de rencontrer la communauté tunisienne d’entrepreneurs et de découvrir l’écosystème”, a-t-il dit.
Les obstacles face au femmes entrepreneures
D’autre part, la question du développement durable, du financement et des femmes entrepreneurs dans les régions sont au cœur de Riyeda 10. Les femmes, selon Skander Haddar, rencontrent plus de difficultés par rapport aux hommes lorsqu’il s’agit d’entreprendre. La barre est encore plus haute pour celles qui vivent dans les régions : elles sont désavantagées par rapport à celles qui se trouvent au Grand Tunis. “Riyeda est une excellente opportunité d’aborder sereinement le sujet”, a-t-il ajouté.
Riyeda : le soutien indispensable des pouvoirs publics
Qu’en est-il de l’engagement des pouvoirs publics et de leur contribution à Riyeda ? D’après Skander Haddar, la présence des quatre ministres à l’occasion de l’ouverture est un message encourageant adressé aux jeunes. “Nous voulons développer et approfondir nos relations avec les pouvoirs publics. Il est difficile d’avancer sans le soutien de l’État”, a-t-il conclu.
L’appui inestimable de 1Kub aux femmes entrepreneures
Présent également, à l’occasion du 10ème salon de Riyeda, Jalel Ben Romdhane, cofondateur de 1Kub, est revenu sur les principales problématiques rencontrées par les femmes entrepreneures en Tunisie. Et pour en parler, il a évoqué deux chiffres : 60% des bacheliers sont des femmes, alors que 4% des start-ups labellisées ont été lancées par des femmes.
Ce décalage, selon Jalel Ben Romdhane, reflète une problématique générale qui n’est pas propre à la Tunisie. “Ces écarts sont observables partout dans le monde. Concernant la Tunisie, il y a sans doute des raisons culturelles et psychologiques. Dans ce même contexte, l’écosystème comporte des lacunes, même si certaines ont été comblées”, a-t-il déclaré à The Money.
Que doit faire l’État dans ce contexte ? Réagissant à cette question, le cofondateur considère qu’il ne faut pas agir uniquement à travers l’inclusion financière – faisant référence aux aides financières. L’expert affirme qu’il faut accompagner les femmes afin de les aider à avoir confiance en elles et à surmonter les obstacles. Dans cette même optique, il est essentiel de mettre en place un environnement favorable.
Riyeda, poursuit-il, est une occasion de faire la promotion de l’entrepreneuriat féminin. “Notre présence au salon vise à mettre en valeur ce concept”, nous a-t-il encore déclaré. Pour information, 1Kub est une entreprise qui accompagne les femmes entrepreneures. Selon Jalel Ben Romdhane, 20 femmes sont accompagnées aujourd’hui. “Ce sont des projets performants. Il y a eu très peu d’abandons. D’ici 2 ans, nous pourrons aborder les résultats avec du recul”, a-t-il encore indiqué.
