Guide Ultime : 101 Trucs et Astuces pour s’enrichir (édition 2024)

1. LE BUDGET: votre meilleur allié financier!

Faites un budget et gardez vos factures pour calculer vos vraies dépenses chaque mois: vous serez surpris du résultat!

Le budget sera toujours votre meilleur allié financier. Ce sera en quelque sorte votre GPS économique pour la vie durant. Avec un budget mis à jour régulièrement, vous n’aurez pas de mauvaise surprise et saurez toujours si vous avez les moyens de vos ambitions. Ce n’est pas si difficile à réaliser: prenez les relevés de vos comptes bancaires et de vos cartes de crédit, puis inscrivez dans une colonne toutes vos dépenses et dans une autre tous vos revenus. Évidemment, les deux doivent s’équilibrer tous les mois. En visualisant où va chacun de vos dollars, vous aurez un contrôle plus étroit sur votre argent. Et comme le dit l’adage: «Tout ce qui se mesure peut s’améliorer!»

NOTRE CONSEIL

Attention, ne commettez pas l’erreur de faire votre budget en fonction de vos revenus bruts! Utilisez votre salaire net pour remplir la colonne des revenus de votre budget.

FAITES VOTRE BUDGET SUR VOTRE ORDINATEUR

Pour plusieurs, faire un budget se compare à recevoir un traitement de canal. Heureusement, il y a moyen d’améliorer l’expérience grâce à plusieurs outils gratuits en ligne.

Le plus intéressant est celui de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF acefbl.org). Il est simple et clair, concis et facile. On y entre simplement les revenus, les dépenses, les dettes, les actifs et les passifs. L’ACEF offre aussi une application pour les grandes étapes de votre vie reliées à vos finances (bébé, auto usagée, retraite, achat ou location d’un logement), disponible en ligne, sur iPhone ou Android.

L’outil numéro deux de notre palmarès est celui de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada. Il est vraiment complet et clair, et l’on peut aussi le télécharger en format Excel.

La troisième place revient au Service budgétaire Lac-Saint-Jean-Est et à sa grille qui permet de calculer rapidement votre budget de manière mensuelle ou hebdomadaire: pratique pour équilibrer ses finances en fonction de sa paie!

En quatrième place: Option consommateurs. La grille est moins élaborée et moins attrayante, mais elle fait honnêtement le travail (téléchargeable seulement en format Excel).

L’Autorité des marchés financiers (AMF) offre aussi une série de calculateurs: le nombre de rubriques est impressionnant et les sujets sont pertinents, notamment pour les placements et la retraite. La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, quant à elle, propose le site Gérez Mieux Votre Argent, qui couvre aussi tous les aspects de vos finances, avec les calculateurs appropriés. Ces sites sont gratuits et offrent les téléchargements Excel.

Les firmes Raymond Chabot et Clearpoint Credit Counseling Solutions affichent aussi de très attrayants outils en ligne, qui font parfaitement le travail, mais celui de Clearpoint est uniquement offert en anglais.

Budget Express, de la société québécoise I2S Finance, autrefois offert en partenariat avec le magazine Protégez-vous, gère votre budget, offre une prédiction de votre fonds de roulement pour les mois à venir et la synchronisation de vos transactions bancaires. On peut l’essayer gratuitement pour 14 jours. Le logiciel n’est pas offert sur Mac et la licence se vend autour de 30 dollars.

Vous cherchez plutôt des outils qui permettent, en quelques clics, de calculer votre budget sans avoir à entrer toutes vos données? Des institutions financières y ont pensé. L’outil «Mon budget», auquel on accède via le service AccèsD de Desjardins, compte 100 000 visiteurs par mois et plus de 500 000 internautes l’ont expérimenté depuis son lancement, à l’automne 2012. Les banques RBC (maGestionFinancière) et BMO (BudgetSensé) offrent également leurs versions de ce service. Les trois outils affichent automatiquement toutes les transactions à votre compte bancaire et sur vos cartes de crédit sous forme de tableaux ou de graphiques vous donnant un portrait de votre consommation et de vos revenus des derniers mois en quelques secondes, poste par poste. «Ces outils sont un bon moyen de départ pour contrôler ses finances, constate Lisanne Blanchet, porte-parole d’Option consommateurs. Mais ils n’offrent qu’un portrait partiel, car ils ne couvrent pas vos comptes chez les autres institutions financières. Et si vous faites un retrait de 100$ pour payer l’épicerie comptant, le portrait ne marche plus. Enfin, personne ne vous dit si les renseignements personnels de ces outils ne sont pas utilisés à des fins de marketing.»

Impossible de ne pas mentionner Mint, un outil gratuit qui effectue automatiquement l’agrégation des données de tous vos comptes bancaires, de vos cartes de crédit, de vos placements, etc. Une fois les champs remplis, ce qui se fait en cinq minutes, le résultat est stupéfiant: graphiques, tableaux, alertes de paiements à venir ou de transactions suspectes, budget personnalisé en fonction de l’historique et des habitudes de consommation. Malgré les assurances d’Intuit, la firme derrière Mint, concernant la sécurité des données, ceux qui craignent le piratage de leurs informations personnelles se rappelleront que même Adobe, eBay, Sony, AOL, UPS, Yahoo!, Home Depot, Target, Facebook et Apple y ont goûté. Mint n’est par contre offert qu’en anglais.

FAITES VOTRE BUDGET SUR VOTRE TÉLÉPHONE INTELLIGENT

«Il y a une app pour ça?» vous demanderez-vous. Certaines sont gratuites, d’autres payantes. Plusieurs sont très efficaces et attrayantes, d’autres franchement moches. Quelles sont les meilleures? Il faut tenir compte de quelques critères avant de faire son choix. L’application répond-elle réellement à vos besoins? Elle multiplie les options, mais la meilleure information est celle que vous utiliserez régulièrement, chaque mois, chaque semaine et même quotidiennement. L’utile doit primer sur la quantité. Autre aspect important: l’application s’inscrit-elle dans la réalité québécoise? Certaines sont conçues pour les États-Unis ou l’Europe, d’autres ne sont pas offertes en français. Et quand elles le sont, le vocabulaire, les réalités financières et fiscales nous sont étrangères, ou la traduction laisse à désirer. De plus, certaines applications, même parmi les plus populaires, ne s’arriment pas avec nos institutions financières ou notre réglementation. Passez à la suivante!

La version gratuite fera souvent l’affaire. Mais vous devrez sans doute vous farcir la publicité. Il faut payer pour y échapper ou obtenir des options supplémentaires. Mais ces dernières sont-elles réellement utiles?

Autre critère fondamental: l’application est-elle sécuritaire? Quel genre et combien d’informations personnelles faut-il y inscrire? Certaines applications prêtent flanc à la fraude et au piratage ou annulent carrément les protections antipiratage de votre institution financière. En tenant compte de ces mises en garde, voici quelques applications que nous avons retenues.

MAJOR FINANCE

L’application du blogueur et conseiller financier Fabien Major est conçue comme un assistant financier qui couvre les REER, l’immobilier, l’assurance et les placements en fonction des besoins des gens ordinaires, sans le jargon des professionnels de la finance et les graphiques complexes. Et les calculs sont automatiques. Fait cocasse: Major Finance affiche aussi un «calculateur de rêve», qui permet de savoir si vous pouvez vous payer un projet important comme un mariage, un voyage, l’achat d’un chalet… L’application est offerte uniquement sur iPhone et iPad.

MINT

Nous avons parlé précédemment de Mint, qui compte dix millions d’utilisateurs dans le monde. L’application gratuite réunit automatiquement toutes les données de vos comptes de banque, de vos cartes de crédit, de vos placements, etc. En cinq minutes, votre situation financière complète s’affiche sur votre téléphone. Et elle est mise à jour instantanément. L’application permet de fixer des objectifs d’épargne et offre des conseils et des alertes. Certains s’inquiètent quant au piratage, mais l’application est cryptée selon une technologie assez solide (128 bits SSL). On attend encore la version française de cette application puissante et conviviale.

NOS CONSEILS

Si les captures d’écran et les démos ou tutoriels en ligne ne vous séduisent pas, passez à l’application suivante.

Méfiez-vous avant de transmettre vos NIP, mots de passe et numéros de compte.

À retenir: Portefeuille. C’est davantage un comparateur de dépenses et de revenus qu’un véritable budget. Vous inscrivez les montants et vous obtenez des graphiques clairs sur une semaine, un mois ou une année. Simple.

Autres applications dignes de mention: Piikki (iTunes, anglais seulement) permet de numériser vos factures avec l’appareil photo du téléphone, de les classer par catégorie, de leur apposer un tag, de les géolocaliser, de les partager sur le nuage, sur Dropbox et Evernote.

iXpenseIt (anglais et français, iTunes) a remporté plusieurs prix et permet de contrôler sa trésorerie personnelle avec un budget clair et des alertes. D’autres applications utiles? Budgt (iTunes), Spendee (iTunes, Android).

2. Commencez à payer VOS DETTES

Vous devrez froidement faire la somme de toutes vos dettes et de vos actifs, ainsi que des paiements minimums exigibles.

Servez-vous de vos actifs liquides (solde bancaire, CELI et placements autres que les REER) pour alléger vos dettes à court terme, comme les cartes de crédit, les cartes de magasin, les prêts automobiles et les prêts sur les autres biens meubles. Vous devez en priorité rembourser les dettes affichant le taux d’intérêt le plus élevé.

Cessez immédiatement d’utiliser les cartes qui ont un solde impayé trop élevé. Si vous ne parvenez pas à les ramener à zéro régulièrement, n’hésitez pas à les détruire.

Appelez les émetteurs de vos cartes et demandez une réduction de taux. N’hésitez pas à bluffer en faisant valoir les nombreux taux promotionnels de transfert de solde. Vous serez surpris du résultat. Plus votre pointage dans les bureaux de crédit est attrayant, plus vous avez un pouvoir de négociation.

Payez toujours votre épicerie comptant, du moins jusqu’à ce que votre situation se soit grandement améliorée.

Si vous vous attendez à recevoir des remboursements fiscaux, faites vos déclarations d’impôt le plus rapidement possible et réservez votre remboursement d’impôt pour la réduction de vos dettes.

Si, malgré cela, vous n’arrivez toujours pas à boucler vos fins de mois, vous devriez envisager un prêt de consolidation ou encore refinancer une partie de la valeur de votre résidence.

Vous pouvez également consulter un planificateur financier, un conseiller en crédit des Associations coopératives d’économie familiale (ACEF) ou, ultimement, un professionnel de la réorganisation budgétaire et de l’insolvabilité (syndic). Ce dernier pourra préparer pour vous une proposition de consommateur ou planifier votre faillite.

SURVIVRE AU SURENDETTEMENT EN 10 ÉTAPES

Vous êtes enterrés sous vos dettes? Voici 10 étapes pour vous en sortir.

•Respirez. Paniquer ne sert à rien. Prenez la seule résolution logique: «Je vais m’en sortir».

•Partagez. S’il n’est pas pleinement au courant de votre situation, mettez votre conjoint ou votre conjointe dans le coup pour éviter une séparation et pour avoir du réconfort.

•Diagnostiquez. Étalez TOUTES vos factures et vos dettes sur votre table de cuisine, avec montants et échéances.

•Planifiez. Établissez un budget mensuel avec tous vos revenus (salaire, allocations familiales, TPS, crédits d’impôt) et toutes vos dépenses. Regroupez-les en trois catégories: fixes (loyer, hypothèque, câble, électricité, pension alimentaire, impôt…); variables (épicerie, pharmacie, essence, etc.); annuelles (SAAQ, rentrée scolaire, vacances). N’oubliez rien: un café quotidien à 4$ chez Starbucks ou Tim Hortons coûte 80$ par mois ou 960$ par année. Si votre taux d’imposition est de 30%, ça représente 1248$.

•Priorisez. Classez vos dettes. Les pires: les cartes de crédit à taux d’intérêt élevé. Si vous avez plusieurs cartes, ramenez-en une rapidement à zéro et annulez-la. Éliminez toutes vos cartes sauf une.

•Analysez. Scrutez chaque dépense en lui allouant une cote: essentiel, utile, superflu. Téléphone fixe ou portable? 140 canaux sur le câble? Revoir les couvertures d’assurance? Vélo, transports en commun ou automobile? Resto ou lunch maison? Vin à chaque repas? Vêtements neufs? Cinéma les jours de rabais seulement? Livres neufs ou bibliothèque? Déneigeur ou pelletage familial?

•Réaménagez. Refaites votre budget. Augmentez vos revenus: deuxième emploi à temps partiel, location d’une chambre de votre maison ou appartement, vente d’actifs et de cossins (placements hors REER, deuxième automobile, meubles, bibelots, livres, disques, DVD, tout ce qui n’a pas servi depuis un an). Diminuez vos dépenses: coupez le superflu, réduisez impitoyablement le reste.

•Consolidez. Par miracle, si votre dossier de crédit est encore bon et votre revenu assez élevé, négociez une consolidation de dettes avec votre institution financière.

•Négociez. Appelez tous vos créanciers et négociez des ententes. Votre appel sera considéré comme de la bonne volonté. Consultez votre député si Hydro-Québec se fait tirer l’oreille. Contactez Revenu Canada et Revenu Québec pour éviter les saisies de salaire.

•Évaluez. Cherchez de l’aide pour évaluer vos ultimes options: proposition de consommateur ou faillite? Contactez l’ACEF la plus près de chez vous ou un syndic de faillite.

SIGNES DE SURENDETTEMENT

•Vos cartes de crédit sont devenues une source de revenus.

•Vous ne payez que le montant minimum de vos cartes de crédit.

•Vous utilisez une avance d’une carte de crédit pour en payer une autre.

•Vous réglez toujours vos factures en retard.

•Vous empruntez de l’argent à vos proches.

•Vos créanciers ou des agences de recouvrement vous harcèlent.

•Vous faites régulièrement des chèques sans provision.

3. LE MICROPAIEMENT: remboursez vos dettes sans douleur et épargnez en douceur

«Chaque sou noir compte», dit l’adage. En effet, ce sont les petites sommes qui font souvent la différence entre la richesse et la détresse financière.

Les micropaiements, ou les microvirements, vous permettent de rembourser vos dettes sans douleur. La technique, fort simple et fortement recommandée par les spécialistes des budgets familiaux, comme ceux des ACEF, consiste à rembourser ses dettes en versant de petits montants, mais à fréquence régulière: deux fois par mois, chaque semaine, ou même chaque jour. Qu’ils soient de 10$, 25$ ou 50$, les micropaiements vous permettent de payer vos dettes sans avoir l’impression que votre salaire y passe. La plupart des institutions financières permettent de programmer ces paiements. Un paiement aux deux semaines équivaut à 13 paiements mensuels dans l’année au lieu de 12.

NOTRE CONSEIL

Vous pouvez appliquer la même méthode pour épargner. Faites des microvirements vers un compte épargne, ou économisez systématiquement tous les mois 10% de vos revenus nets.

COMMENT PAYER SES CARTES DE CRÉDIT

On l’a dit et redit: il faut rembourser son solde au complet à la fin du mois pour éviter de payer les douloureux intérêts. Au lieu de le mettre à zéro en une seule fois, procédez par paiements hebdomadaires: ils peuvent équivaloir au quart du solde courant, ou moins. Le but est d’au moins payer quelque chose! À l’échéance, le paiement sera moins douloureux. Si vous vous retrouvez avec un solde impayé à l’échéance, sachez que les intérêts courront sur le solde quotidien de TOUTES les transactions, y compris (et surtout) sur les retraits d’argent. Faire des micropaiements fera baisser le coût de l’intérêt, puisque chacun diminue le solde. Et, en plus, c’est gratifiant!

Vous avez plusieurs cartes de crédit et vous êtes incapable de rapporter le solde à zéro à l’échéance? Pas de panique. Payez le minimum exigé sur toutes vos cartes, puis choisissez celle au taux d’intérêt le plus élevé et faites le plus gros paiement possible sur celle-ci. Une fois le solde à zéro, annulez-la et passez à la prochaine carte. L’effet domino se fera sentir très rapidement sur vos finances. Vous avez une marge de crédit personnelle? Utilisez-la pour payer vos soldes de cartes de crédit: elle a un taux d’intérêt moins élevé.

UTILISEZ INTELLIGEMMENT VOTRE CARTE DE CRÉDIT

Les cartes de crédit sont des outils fort utiles, à condition de savoir s’en servir. Les médias insistent souvent sur les histoires d’horreur d’endettement liées aux cartes de crédit. Avec raison. Mais ne pas les utiliser peut handicaper les finances de votre ménage. Par exemple, si vous payez votre solde au complet, sans retard, chaque mois, votre dossier de crédit sera nickel (à condition de payer tous vos autres prêts à temps!). Et qui dit bon dossier de crédit dit meilleur taux d’intérêt et marge de manœuvre accrue quand on négocie avec des prêteurs. Spécialement quand on achète un logement ou une voiture. Un mauvais dossier de crédit affectera toutefois grandement plusieurs aspects de vos finances personnelles: difficulté de s’assurer, de louer un logement ou une voiture… Même certains employeurs potentiels font des enquêtes de crédit. L’utilisation assidue et responsable de cartes de crédit permet aussi de bénéficier des habituels programmes de récompense pour jouir de rabais sur des choses utiles, comme des billets d’avion ou de l’essence. De plus, la plupart des cartes de crédit offrent certaines protections: garanties prolongées sur vos achats, rétrofacturation (en cas de désaccord avec un marchand), assurance voyage, rabais en argent, etc.

NOTRE CONSEIL

Plusieurs personnes attendent de payer à la date limite sur l’état de compte. Nous vous conseillons de payer à la réception, car il arrive, par distraction, de le faire en retard de 24 ou 48 heures. Même avec un solde de 5$, ce retard entache votre cote de crédit. Et rappelez-vous qu’avant d’acheter, si vous n’en avez pas les moyens aujourd’hui, ça risque d’être pareil dans 21 jours.

Choisissez une carte selon vos besoins: essence, voyages, restos, épicerie, études, dollars américains? Le type de carte (et les avantages ou récompenses) doit coller à son utilisation. Consultez l’outil de sélection de cartes de crédit de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada.

Limitez le nombre de cartes de crédit dans votre portefeuille. Deux suffisent selon les experts. Faites tous vos achats Internet avec une seule carte dont la limite sera basse (1000$), pour éviter les ennuis liés aux fraudes. Évitez les cartes conjointes. Sinon, gardez la limite de crédit

à 1000$.

Refusez les offres d’augmentation de limite de crédit. Recevez vos états de compte et payez votre solde par Internet pour éviter les fraudes postales. Ramenez le solde à zéro avant l’échéance. Tout retard entraîne des frais d’intérêts qui sont facturés chaque mois tant que le solde ne sera pas rapporté à zéro. Payez votre compte à sa réception, pour éviter les oublis et les retards. Demandez un crédit d’intérêt en cas de retard. Si vous l’êtes rarement ou jamais, on vous l’accordera. Instaurez un paiement automatique hebdomadaire (50$, 100$).

N’utilisez jamais les chèques de carte de crédit: c’est une coûteuse avance d’argent. Tout retrait effectué avec une carte de crédit porte intérêt à partir de la date du retrait, au taux de la carte (bien supérieur à celui d’un prêt ou d’une marge).

Maintenez vos dépenses 30% en deçà de la limite de la carte, sinon votre dossier de crédit en sera affecté. Ne soyez pas rebuté par les frais annuels, souvent moins élevés que la valeur des avantages.

Gardez vos vieilles cartes: elles améliorent votre cote de crédit. Au pire, faites une transaction au semestre et laissez-les dans votre tiroir si vous adoptez une nouvelle carte plus généreuse.

Vérifiez votre dossier de crédit chaque deux ans auprès d’Equifax ou de Trans-Union. C’est gratuit par la poste. Ces agences font souvent des erreurs et vous en souffrez sans le savoir.

COMMENT CHOISIR UNE CARTE DE CRÉDIT

Carte régulière, or, platine, de fidélité, de magasin, à taux d’intérêt réduit, à point, d’affinité, etc. Quelle carte de crédit convient réellement à vos besoins?

Avant de remplir un formulaire dans un magasin parce qu’on vous offre un rabais de 15% sur vos achats, avant d’opter pour une carte à taux réduit de six mois pour un nouveau client, avant de succomber à une offre dans votre boîte aux lettres, posez-vous quelques questions.

Êtes-vous du genre à reporter une partie du solde de votre carte au mois suivant? Si oui, optez pour une carte à taux réduit, même si elle comprend des frais annuels.

Si vous payez votre solde au complet, vous aurez à choisir entre une carte avec ou sans frais, qui offre des points ou des récompenses. Méfiez-vous: la valeur des avantages devra être plus élevée que le coût de la carte. Par exemple, si vous choisissez une carte avec 50$ de frais annuels, mais qui donne seulement 1% de remise en argent sur tous vos achats, il faudra que vos achats annuels dépassent 5000$. Dépensez-vous autant?

Si la carte offre des points bonis, demandez-vous combien de points demandera l’objet convoité. Par exemple, s’il en coûte 10 000 et que vous en accumulez 2000 en une année, il vous faudra 5 ans pour l’obtenir.

Certaines cartes offrent une couverture d’assurance gratuite pour les voitures de location. Mais cet avantage est déjà couvert par votre police d’assurance automobile… sauf dans certains pays. Ailleurs, on vous impose la couverture du locateur (l’Alaska). Si cette dernière est plus coûteuse que les frais annuels de la carte, la carte s’impose.

Certaines cartes permettent de payer votre police d’assurance auto et maison avec vos points bonis, puisqu’elle est émise par une institution financière qui a une filiale d’assurance. Magasinez votre assureur avant d’accepter l’offre, pour ne pas payer plus cher votre couverture à cause des points bonis et des frais annuels de la carte.

RAPPELS

On l’a dit et redit: payez votre solde au complet chaque mois!

Transfert de solde: vérifiez les taux pour chaque type de transaction, les frais, la période de promotion.

Ne faites pas de retrait d’argent avec une carte de crédit, ou remboursez-le dès que possible.

Le montant d’un chèque de carte de crédit est considéré comme un retrait en argent.

Ne faites pas des achats que vous ne pourriez payer comptant d’ici 30 jours.

Plusieurs systèmes de fidélité comportent une boutique permettant d’écouler les points bonis accumulés avec la carte de crédit. C’est généralement une arnaque: les produits y sont systématiquement trop chers et les politiques de retour souvent déficientes.

Par contre, ces récompenses peuvent être avantageuses avec une carte de crédit du commerçant, pourvu que vous y retourniez souvent. Attention: ces cartes ont un taux élevé qui n’en vaut presque pas la peine.

Enfin, certaines cartes d’affinité remettent un pourcentage de la valeur de vos achats aux organismes et causes qui vous tiennent à cœur… tout en vous offrant un programme de récompenses.

L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACMFC) offre un outil de sélection de cartes de crédit qui permet de comparer les frais annuels et les frais de gestion, les taux d’intérêt sur les achats et les retraits d’argent, l’assurance, les avantages et les récompenses. Incontournable.

AVANTAGEUSE, LA CARTE DE CRÉDIT PRÉPAYÉE?

Le principe de la carte prépayée est simple: vous transférez de l’argent sur cette carte et vous vous en servez jusqu’à ce que le solde soit à zéro.

Ces systèmes de paiement sont habituellement associés à des cartes de crédit. Ailleurs dans le monde, surtout au Japon, ils sont très populaires. Au Canada, on évalue leur marché à environ 5 milliards. Aux États-Unis, c’est 200 milliards.

Leur avantage principal est qu’on peut s’en servir partout, alors que les chèques-cadeaux, qui fonctionnent un peu selon le même principe, ne sont acceptés que chez le détaillant émetteur.

Cette forme de paiement sourira à ceux qui n’ont pas la discipline de ramener le solde mensuel de leur carte de crédit à zéro. Elle permet aussi aux parents de mieux contrôler l’argent de poche de leur ado. Et elles ne nécessitent aucune demande de crédit.

«Elles constituent un avantage indéniable pour ceux qui n’ont pas accès au crédit, ou qui ont un mauvais dossier de crédit, commente Francine Hamel, conseillère budgétaire à l’ACEF de Québec. Certaines personnes ne sont pas salariées et ne peuvent obtenir de carte de crédit.» D’autres qui n’ont même pas de compte de banque, notamment les immigrants récents, peuvent obtenir une telle carte.

On pourra s’en servir pour les achats sur Internet, pour se protéger des cyberfraudes. Elles peuvent aussi être utiles pour les travailleurs autonomes, pour mieux gérer les dépenses. Elles remplacent aisément les chèques, les virements automatiques et les transferts bancaires. Elles offrent les mêmes protections contre la fraude que les cartes de crédit: vous n’avez aucun montant à payer si vous rapportez rapidement un vol ou une perte. Surtout, vous n’avez plus à payer d’intérêts parce que vous réglez votre compte en retard! Et on alimente sa carte prépayée à la banque, par Internet ou parfois chez le marchand.

Les désavantages? Ces cartes ne sont pas gratuites. Posez des questions à l’émetteur, car la grille tarifaire est souvent confuse. Il y a des frais d’activation ou frais annuels parfois importants. Et des frais d’inutilisation, parfois mensuels (ex.: 2,50$).

NOS CONSEILS

Renseignez-vous: certaines cartes imposent des frais pour la vérification du solde, pour recharger la carte ou la remplacer, ou pour faire un retrait au guichet.

Certaines cartes ne sont pas rechargeables: vous perdez votre argent inutilisé si le marchand refuse de régler la transaction en deux étapes.

Certains émetteurs imposent des frais d’annulation, prélevés directement sur le solde.

La plupart ne présentent aucun programme de récompense associé aux cartes de crédit traditionnelles (ce qui pourrait être un avantage!). Des transactions peuvent aussi être refusées, comme le paiement mensuel de son cellulaire, le règlement d’un pourboire au restaurant, la réservation d’une chambre d’hôtel ou d’une voiture, ou si le site web sur lequel vous voulez faire un achat est situé hors du pays. Certaines cartes imposent des frais de tenue de compte ou de juteux frais de conversion si vous les utilisez à l’étranger.

NE TOUCHEZ PAS AUX CHÈQUES DE CARTES DE CRÉDIT!

Même si les règles ont changé, il faut encore se méfier des chèques de cartes de crédit, malgré les très alléchants taux d’intérêt promis par certains émetteurs.

Jean-Pierre (nom fictif) avait utilisé deux de ces chèques pour un total de 2000$, avec un taux de 1,99%. Malgré sa lecture attentive de la convention de crédit de sa carte, il n’avait pas remarqué que tous les autres achats effectués sur sa carte Visa RBC après l’utilisation de ces chèques étaient frappés d’un taux de 19,99%.

Après la réception de son état de compte, estomaqué, il téléphone chez Visa RBC et on lui explique, très mal, le fonctionnement de ces chèques. Il comprend qu’il n’a pas à payer cet intérêt s’il rembourse ses achats avant la date d’échéance. Ce qu’il fait prestement, sans rembourser le solde de 2000$ des deux premiers chèques. Le mois suivant, il constate que Visa lui a encore facturé des intérêts sur ses achats courants.

On ne lui a jamais mentionné que ces chèques constituaient une avance de fonds, comme s’il avait retiré de l’argent à un guichet automatique avec sa carte Visa. Le calcul des intérêts pour ces avances s’applique dès qu’on dispose des fonds, contrairement aux achats, qui bénéficient d’une période de grâce de 21 jours après la date du relevé de la carte. On a aussi «oublié» de lui dire qu’il ne devait effectuer aucun achat avec sa carte dès qu’il utilise ces chèques. Jean-Pierre a tout remboursé sur l’heure, mais d’autres, plus «serrés», auraient pu étirer cette dette pendant des mois.

Ottawa a modifié en mars 2012 le Règlement sur les pratiques commerciales en matière de crédit. Le nouvel article 6.1 interdit aux émetteurs de vous envoyer des chèques sans obtenir votre consentement verbal et une confirmation écrite par la suite.

Mais un autre piège guette les utilisateurs de chèques de cartes de crédit: la façon dont la banque calculera votre paiement. Elle peut l’appliquer à la dette qui coûte le plus cher (celle dont le taux est le plus élevé). Si la dette est remboursée au complet, le solde du paiement s’applique alors à la dette ayant le taux le moins élevé. Mais la banque peut aussi appliquer le paiement au prorata des sommes totales dues selon le taux d’intérêt.

Par exemple: si Jean-Pierre a effectué 2000$ d’achats, à 19,99%, et utilisé 2000$ en chèques de cartes de crédit, à 1,99%, et qu’il fait un paiement de 2000$ pour rembourser les chèques en priorité, la banque pourrait appliquer 1000$ à ses achats et 1000$ aux chèques. Jean-Pierre aura beau protester, la banque est dans son droit. Et il continuera de payer 19,99% sur ses achats passés et futurs…

NOS CONSEILS

Boudez les offres de chèques de cartes de crédit, malgré les taux alléchants.

Négociez une marge de crédit personnelle ou hypothécaire pour les urgences.

Ne payez pas votre loyer ou vos urgences avec un chèque de carte de crédit.

Révisez votre budget si vous vous sentez obligé d’utiliser des chèques de cartes de crédit.

Ne sortez pas avec vos cartes de crédit et effectuez vos achats en liquide jusqu’à ce que le solde de votre carte soit rapporté à zéro.

Utilisez vos cartes de crédit comme s’il s’agissait d’une carte de débit et assurez-vous que vous aurez l’argent pour rembourser le solde quand vous recevrez l’état de compte.

4. LES DETTES fantômes

Plus les gens consomment, plus l’économie roule. Mais quand les statistiques démontrent qu’au Québec, 46% des foyers vivent de chèque de paie en chèque de paie, cela signifie que consommer passe par le crédit. Les banques trouvent donc des moyens pour augmenter votre capacité d’emprunt. Il en résulte une multitude de nouveaux produits séduisants, mais qui ont des effets sournois et insoupçonnés sur votre dossier de crédit.

On vous offre des cartes de crédit aux limites très élevées, préautorisées, sans que vous l’ayez demandé. Quant aux prêts hypothécaires conventionnels, ils sont peu à peu remplacés par des «marges hypothécaires» qui vous permettent une plus grande flexibilité et surtout vous donnent accès à de l’argent rapidement. On les appelle «marges» hypothécaires, car le capital payé ne fait que se transformer en marge disponible.

NOS CONSEILS

N’acceptez pas les cartes de crédit qui vous sont offertes sans que vous en ayez fait la demande.

Assurez-vous que votre produit hypothécaire est adapté pour vous.

Ne prenez pas de marge ou de carte de crédit dont vous n’avez pas besoin.

Exigez que l’institution financière ne considère que ce que vous avez réellement emprunté et utilisé lorsque vous négociez un prêt.

Qui plus est, on vous donnera un rabais sur le taux d’intérêt de cette marge si vous adhérez à une carte de crédit. Vous obtenez donc une carte de crédit, que vous n’avez aucune intention d’utiliser, en contrepartie d’un meilleur taux d’hypothèque. Pourquoi pas?

En somme, grâce à ces nouveaux produits, le consommateur se retrouve avec du crédit disponible qu’il n’a pas réellement demandé et dont il n’a pas besoin.

Le problème est que ce crédit, même non utilisé, sous forme de marge, de carte de crédit ou d’un autre produit, influera sur votre cote de crédit. Au dossier de crédit, que cet argent soit utilisé ou non n’y change rien: il s’agit d’une dette.

Vous resterez donc débiteur de l’ensemble de l’hypothèque, même si votre capital a baissé de plusieurs milliers de dollars. Quant à la carte de crédit, même non utilisée, sa limite totale pèsera comme une dette.

Prenons l’exemple d’un couple qui emprunte 400 000$ pour une première maison. Avant, ce couple aurait fait baisser sa dette de paiement en paiement. Mais avec une marge hypothécaire, puisque le capital payé se transforme en marge de crédit, son dossier ne reflétera jamais que son endettement diminue et il sera toujours affligé de cette dette de 400 000$. De plus, si la carte de crédit qu’il a reçue sans vraiment la vouloir a une limite de 50 000$, par exemple, la limite totale de celle-ci sera ajoutée à son dossier, et ce, même si elle n’est pas utilisée. Donc, même si la somme due sur son prêt baisse à 320 000$, son dossier de crédit montrera un endettement de 450 000$.

L’effet concret est que si vous voulez emprunter pour un autre projet, votre dossier de crédit démontrera un endettement critique, voire un surendettement causé par l’inscription au dossier de montants non utilisés, mais disponibles.

Vous ne pourrez plus emprunter ailleurs à cause de cette dette fantôme à votre dossier et serez donc forcé de vous servir de ces marges et cartes de crédit que vous n’aviez à l’origine aucune intention d’utiliser. Habile, non?

Plus on donne du pouvoir d’emprunt, plus on garde l’emprunteur captif.

LE CRÉDIT PAR TRANCHES: DES INTÉRÊTS PAYÉS POUR RIEN

De plus en plus populaire, la marge de crédit est un type de prêt qui peut vous être utile à bien des égards. Non seulement une marge de crédit vous apporte-t-elle une plus grande capacité financière, mais elle vous procure également la possibilité d’obtenir des fonds rapidement sans avoir à passer par une demande de prêt.

Le recours à une marge de crédit vous permettra, dans bien des cas, d’avoir accès à des fonds à un coût moindre que celui de votre carte de crédit. Il s’agit donc d’un outil avantageux à plusieurs égards. Malgré cela, il est tout de même important de demeurer vigilant dans l’utilisation et la gestion de votre marge de crédit.

En principe, l’utilisation d’une marge de crédit vous permet de ne payer des intérêts que sur le montant utilisé et non pas sur le montant total du prêt octroyé, comme c’est le cas pour un prêt traditionnel.

Cependant, certaines institutions financières ont recours à des mécanismes différents pour calculer le montant des intérêts que vous devez payer. Ces institutions divisent le montant de votre marge de crédit en plusieurs tranches. De cette façon, dès que vous utilisez un montant, vous engagez une tranche complète et les intérêts sont calculés sur le montant total de cette tranche et non sur le montant réellement utilisé. Vous payez donc des intérêts sur une somme disponible, mais que vous n’utilisez pas.

Prenez l’exemple d’une marge de crédit de 20 000$. En règle générale, si vous utilisez 3500$ sur votre marge de crédit, vous devrez payer des intérêts sur un montant de 3500$. Cependant, si votre institution financière a divisé votre marge de crédit en cinq tranches de 4000$, elle arrondira le montant utilisé à la hausse et vous facturera des intérêts non pas sur un montant de 3500$, mais sur 4000$. En fonction de ce calcul, vous paierez des intérêts sur 500$ de plus, pour rien!

Il est donc important que vous lisiez bien votre contrat de marge de crédit avant de le signer et que vous demeuriez attentif dans la gestion de votre marge de crédit, sinon vous risquez de payer des intérêts sur de l’argent que vous n’utilisez pas.

NOS CONSEILS

Faites un examen régulier des relevés de compte de votre marge de crédit pour bien comprendre vos marges actuelles.

À l’ouverture d’une marge de crédit, vérifiez-en bien les termes. Signer sans lire est une erreur!

Si le produit que l’on vous offre prévoit le paiement d’intérêts sur des sommes non utilisées, demandez un autre produit.

5. Cessez de vous hâter de payer VOTRE HYPOTHÈQUE!

Vous avez bien lu! Il y a des occasions où ce n’est peut-être pas une bonne stratégie de rembourser plus rapidement son hypothèque. Nous ne vous conseillons pas cependant d’arrêter complètement de payer votre hypothèque, loin de là!

Prenons l’exemple d’un couple qui a une hypothèque sur la maison familiale avec un taux d’intérêt de 3%. Ce couple a décidé d’accélérer son paiement hypothécaire en payant à la semaine au lieu de chaque mois. Il économise ainsi chaque semaine un certain montant qu’il rabat sur son paiement hypothécaire. De même, annuellement, lorsqu’il reçoit son remboursement d’impôt, il s’empresse de rembourser son hypothèque. La banque adore ce couple, pourquoi pensez-vous? La raison principale est bien simple: il est très lucratif comme client, car il a un prêt-auto à 7%, un prêt étudiant non encore remboursé à 9% et deux cartes de crédit presque pleines à 19%.

Notre couple a donc décidé de rembourser son hypothèque le plus rapidement possible, mais c’est une erreur dans son cas. Il serait beaucoup plus sensé de rembourser les dettes à un taux d’intérêt supérieur en tout premier lieu.

Il ne sert à rien de faire des remboursements anticipés, accélérés et hebdomadaires sur votre hypothèque à 3% d’intérêt, alors que vous avez une dette de 10 000$ sur votre carte de crédit à 19% d’intérêt.

NOS CONSEILS

Dressez une liste de toutes les dettes que vous avez contractées et notez les taux d’intérêt et les montants totaux dus.

Demandez à votre institution financière de ne plus accélérer les paiements pour disposer du maximum d’argent pour rembourser vos autres dettes.

Voici deux méthodes suggérées pour rembourser vos dettes:

•Investissez en immobilier et utilisez les profits pour rembourser vos dettes aux taux d’intérêt élevés. L’avantage de procéder ainsi est que, lorsque vos dettes seront entièrement remboursées, vous continuerez de faire du profit.

•Remboursez tout simplement vos dettes aux taux d’intérêt plus élevés plutôt que l’hypothèque.

Un prêt hypothécaire de 10 000$ à 3% vous coûtera 2414$ en intérêt sur 15 ans. Une carte de crédit avec un solde de 10 000$ à 19% vous coûtera 16 195$ en frais d’intérêts sur 12 ans et demi si vous remboursez seulement le minimum (175$) chaque mois.

Qui cependant devrait rembourser son hypothèque plus rapidement? Ceux qui n’ont aucune autre dette de consommation et aucune dette avec intérêt déductible d’impôt. En effet, les intérêts que vous payez si vous avez investi dans un immeuble à revenus sont fiscalement déductibles. En remboursant rapidement votre hypothèque, vous ne pourrez plus prétendre à de telles déductions fiscales.

6. Avez-vous vérifié votre COTE DE CRÉDIT récemment?

Saviez-vous qu’un simple oubli de payer une facture peut vous empêcher d’acheter votre première maison?

Vous en avez assez de vivre en location et de payer «dans le vide», et désirez acheter votre première maison? Une des premières étapes est de vérifier votre capacité d’emprunt. Votre conseiller financier ou un courtier hypothécaire analysera votre crédit pour vérifier si vous êtes un bon payeur. C’est en quelque sorte votre bulletin de crédit, où une note vous sera attribuée selon vos habitudes de paiement.

Malheureusement, vous avez eu un malentendu avec votre fournisseur de téléphonie cellulaire et, étant insatisfait de ses services, vous avez décidé de ne pas le payer. Vous jetez à la poubelle toutes les factures de ce mauvais fournisseur et cela vous soulage. Voici l’erreur que la plupart des gens font lorsqu’ils ignorent les règles du bureau de crédit: ils deviennent ainsi les pires payeurs de la planète même s’ils ont toujours réglé leurs comptes à temps, excepté pour ce mauvais fournisseur. Devinez quoi? Vous ne pouvez plus acheter d’auto, de maison ou obtenir un prêt.

Ce mauvais fournisseur rapporte votre défaut de paiement au bureau de crédit en stipulant que vous êtes un mauvais payeur et vlan! Votre vie vient de basculer. Cela prendra plusieurs mois, voire des années pour vous refaire un bon crédit.

Votre dossier de crédit contient des informations personnelles qui vous sont propres et qui sont liées à votre relation avec le crédit. Ces informations sont analysées statistiquement et traduites en un pointage, aussi appelé pointage FICO. Votre pointage correspond à une valeur numérique qui va de 300 à 900 points. Plus il est élevé, plus vous êtes solvable aux yeux des banques et des institutions de crédit. Votre pointage a ainsi une influence directe sur la limite de crédit que ces institutions seront prêtes à vous offrir, ainsi que sur le taux d’intérêt auquel cet argent vous sera prêté. Autant dire que vous devez vous assurer de garder votre pointage de crédit aussi élevé que possible.

NOS CONSEILS

Vous vivez un litige avec un fournisseur? Essayez de le régler à l’amiable. Si aucun règlement n’est possible, alors payez sans retard, quitte à entamer une poursuite judiciaire plus tard. Ce n’est pas très logique pour un montant souvent inférieur à 100$, mais faites-le si vous tenez absolument à gagner.

Prenez le temps de vérifier votre cote de crédit en visitant le site Equifax.ca ou TransUnion.com. Si vous voyez des erreurs, faites-les corriger sans tarder.

Avec un pointage inférieur à 650, il vous sera très difficile de vous qualifier pour un prêt hypothécaire avec un bas taux d’intérêt.

UN JUGEMENT AFFECTE-T-IL VOTRE COTE DE CRÉDIT?

La cote de crédit est en quelque sorte une image de nos habitudes de remboursement. C’est comme si, tout au long de notre vie, on examinait notre capacité à rembourser nos emprunts dans les délais.

La raison d’être de cette fameuse cote de crédit est de déterminer le risque que nous représentons pour des prêteurs. La formule est simple: plus nous repayons nos emprunts dans les délais, meilleure est notre cote de crédit.

Vous avez sûrement déjà entendu parler d’Equifax et de TransUnion, qui sont les principales agences d’évaluation du crédit au Canada. Ce sont elles qui vous attribuent une note selon vos habitudes de remboursement.

NOS CONSEILS

Ne laissez pas des procédures courir contre vous sans vous défendre: l’argent investi pour votre défense peut vous en faire épargner encore davantage.

Si un jugement est inscrit à votre dossier, réglez-le au plus vite.

Une fois le jugement réglé, faites effacer ses effets auprès d’Equifax et de TransUnion.

Si vous le pouvez, réglez vos différends avant d’aller en cour. Un règlement à l’amiable est le moyen le plus efficace de ne pas avoir un jugement inscrit à son crédit.

7. LES FRAIS BANCAIRES: les meilleurs moyens pour stopper l’hémorragie

En général, ça arrive le 2 ou le 3 de chaque mois. La frustration se change alors en colère. Comment se fait-il que l’on prélève 10$, 15$ voire 25$ sur votre compte bancaire pour des opérations qui se font toutes seules ou par Internet? Vous subventionnez ainsi une banque qui vous verse 0,5% d’intérêt, mais qui réalise de juteux profits en plaçant ou en prêtant votre argent à d’autres.

Pour éviter la révolte populaire, les banques ont introduit des forfaits mensuels. Chez Desjardins, par exemple, pour 2,95$ par mois, vous avez droit à sept transactions, dépôts exclus. À la Banque Laurentienne, vous avez droit à six transactions pour 3,50$; à la Banque Nationale, 12 transactions pour 3,65$; et chez BMO, c’est 10 transactions pour 4,00$.

En fait, le meilleur moyen de stopper l’hémorragie est de compter vos transactions de la dernière année. Si vous effectuez plus de 15 transactions par mois, optez pour les forfaits «intermédiaires», qui varient de 5,50$ à 12,00$ selon l’institution financière. Vous pouvez aussi vous offrir la «Cadillac» des services bancaires avec des forfaits illimités. Pour 10,95$ à 30,00$ par mois, vous avez la totale: chèques personnalisés, traites, mandats, protection contre les découverts, remise de chèques encaissés, etc.

NOS CONSEILS

N’imprimez pas votre livret au guichet automatique, les frais sont très élevés.

Ciblez votre forfait avec l’outil affiché sur le site Internet de l’Agence de la consommation financière du Canada.

Choisissez un compte permettant d’effectuer un nombre illimité de transactions en ligne.

Devriez-vous laisser dormir 1000$ à 5000$ dans votre compte pour éviter d’utiliser vos transactions? Absolument pas! Car les rendements offerts par ces comptes varient majoritairement entre 0,01% et 0,5%. Comme le taux d’inflation tourne autour de 1,4%, vous PERDEZ de l’argent.

Par exemple, vous maintenez 2000$ dans un compte chèque. Sur un an, vous aurez perdu 254,88$ en tenant compte de l’intérêt composé, au taux annuel de 1,5%, soit la différence entre le rendement accordé par l’institution et l’inflation. Si vous placez ces 2000$ dans un fonds négocié en Bourse qui reproduit l’indice de la Bourse de Toronto, au sein d’un compte CELI (on parle ici d’un placement pépère), votre rendement annuel tournera autour de 4%, après les frais de gestion. Avec l’intérêt composé, il dépassera les 1000$ avant impôt.

QUELS SONT LES AVANTAGES DES BANQUES ÉLECTRONIQUES?

Comptes sans frais, taux élevés sur les dépôts et faibles sur les prêts… Trop beau pour être vrai? Les banques électroniques sont-elles dignes de confiance? La réponse est oui. Leurs coûts sont rapportés au minimum parce qu’elles ne font affaire avec leurs clients que par Internet, par téléphone ou via des applications pour tablettes numériques et téléphones intelligents. Elles n’ont pas à assumer le coût des baux, des salaires des employés et des heures d’ouvertures des succursales des banques traditionnelles. «C’est une recette du succès toute simple», explique Keith Sjögren, associé chez Investor Economics.

«Les grandes banques ont chacune autant de succursales que j’ai de clients, explique Peter Aceto, président et chef de la direction de la banque Tangerine, le nouveau nom d’ING Direct. Leurs coûts sont énormes. Comme nous ne fonctionnons pas avec un tel réseau, nous refilons ces économies à nos clients.»

«Quand j’ai commencé avec ING Direct, nous étions un joueur de niche concentré sur l’épargne, poursuit-il. Aujourd’hui, nous offrons comptes chèques, hypothèques, fonds communs de placement et autres produits d’investissement. Et nos études disent que 12 millions de Canadiens sont désormais ouverts à faire affaire avec une banque sans succursales.» Tangerine, qui compte 950 employés, deux millions de clients, près de 30 milliards de dollars en prêts hypothécaires et autant en dépôts, a lancé en 2016 sa carte de crédit. En juin 2015, ses clients ont eu un accès gratuit aux guichets automatiques de la Banque Scotia, qui a acheté ING Direct en 2012, pour 3,1 milliards de dollars.

«Les clients dorment au gaz quand ils gèrent leur argent. Notre publicité les réveille. Ils viennent chez nous et peuvent ensuite se rendormir!» a déjà déclaré le fondateur d’ING Direct au Canada, Arkadi Kuhlmann.

Êtes-vous rassuré? Tangerine et les banques similaires, comme le Choix du Président (qui appartient à la Banque CIBC), Manuvie, Bridgewater, ICICI, Fiducie Peoples ou Canadian Direct (il y en a une douzaine, basées dans l’Ouest canadien ou à Toronto) offrent toutes la protection de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) jusqu’à 100 000$ par client et par type de produit (épargne, CELI, fonds commun…). Elles offrent aussi des rendements autour de 1,8% pour les comptes d’épargne de base, Tangerine étant une des moins généreuses à ce chapitre (1,3%). Les plus généreuses (1,9%) sont AcceleRate Financial, de Winnipeg, et Canadian Direct, d’Edmonton. Leur site Internet n’est par contre qu’en anglais. Même Canadian Tire a sa propre banque (1,5%)!

NOS CONSEILS

Soyez tout de même prudent. Un prêt ou un défaut de paiement chez une banque électronique a la même valeur qu’avec une banque traditionnelle dans votre dossier de crédit.

Conservez une liste de tous vos comptes de banque, électroniques ou non, et leurs mots de passe chez votre notaire ou dans un coffret de sûreté (pour éviter de mauvaises surprises à vos héritiers).

Même si vous ne recevez que des états de compte électroniques, vérifiez-les et enregistrez-les sur votre ordinateur. Protégez celui-ci par un mot de passe.

On a quand même vu des banques électroniques fermer, comme Allied Bank, mais c’est rarissime. Et les banques directes doivent se conformer à la réglementation canadienne des institutions financières, la plus sévère au monde en matière de solvabilité.

Cela dit, une banque électronique va-t-elle prendre davantage de risques pour gagner des parts de marchés en prêtant à n’importe qui? «Au contraire, nous sommes reconnus comme assez conservateurs, réplique Peter Aceto. Nos risques sont certes différents des banques traditionnelles, mais nous devons tout de même générer un rendement stable et solide pour nos actionnaires…»

Les banques électroniques grugent rapidement des parts de marché aux banques traditionnelles.

44% DE FRAIS POUR RETIRER SON ARGENT!

Vous avez sans doute remarqué que les frais d’utilisation des guichets automatiques coûtent de plus en plus cher. Lorsqu’on calcule le tout en pourcentage, c’est révoltant. Ainsi, pour un petit retrait de 20$ dans un guichet privé, il peut vous en coûter un bras et une jambe. D’abord, vous avez les frais de gestion réguliers de votre institution qui peuvent atteindre 2$. Ajoutez ensuite les frais d’Interac qui peuvent être de 1,90$, et les frais du guichet privé qui peuvent vous délester de 5$. Dans cet exemple, la facture totale représente 8,90$ ou 44,5% en frais pour retirer VOTRE argent! Le cas du retrait du 20$ est exceptionnel, mais pas si rare. Fréquemment, les plus jeunes utilisateurs qui travaillent à temps partiel et qui ont des ressources limitées sont les grandes victimes de cette dérive de notre système bancaire. Le retrait moyen au Canada est de 60$. Dans ce cas, les frais de 8,90$ représentent quand même un pourcentage de 14,8%. Un déboursé qui ne vous apporte strictement rien en valeur ajoutée et qui ne produit absolument rien pour l’économie. De la pure perte.

Il y a quelques années, la donnée qui circulait indiquait qu’une transaction au comptoir d’une banque coûtait 6$ à l’institution. Au guichet automatique, elle représentait 60 cents, et si le client effectuait lui-même ses opérations par Internet ou sur un appareil mobile, elle ne coûtait que 6 cents. Ce qu’il y a de plus ironique dans cette histoire, c’est que les banques et les caisses diminuent leur personnel, quand elles ne ferment pas carrément des succursales. Elles nous poussent vers les guichets et les appareils mobiles. Les institutions ne veulent plus nous voir la face, mais elles veulent toujours nous facturer des frais par contre. Si, au moins, elles nous fournissaient les tablettes et les ordinateurs portables. Même pas. On paie de nos poches les appareils qui serviront à notre propre exploitation! Même les personnes âgées, la clientèle la plus vulnérable, doivent parfois s’acheter des tablettes uniquement pour consulter et gérer leurs comptes bancaires.

Avec la disparition des points de service et des guichets régionaux, nous sommes souvent coincés, obligés d’utiliser des guichets hors de notre réseau bancaire habituel. Et c’est là qu’on se fait arnaquer!

NÉGOCIER AVEC SA BANQUE, C’EST PAYANT

Un récent sondage de RateHub confirme que 59% des baby-boomers et 25% des gens de la génération X font affaire avec la même institution depuis plus de 20 ans. Est-ce par fidélité, satisfaction élevée, paresse ou sans raison précise? Un peu de tout ça sans doute, mais il est facile de comprendre que notre banque ou caisse a énormément changé en 20 ans.

NOS CONSEILS

N’hésitez pas à demander de meilleures conditions de prêts et de dépôts.

Documentez-vous AVANT de vous déplacer, imprimez les taux de la concurrence.

Ne concentrez pas TOUS vos produits et services financiers avec la même bannière.

Les barèmes de taux d’hypothèque ou de frais de gestion des placements sont toujours négociables.

Attention: de faibles frais ne signifient pas automatiquement un meilleur rendement ou un meilleur service.

Si vous souhaitez épargner des milliers de dollars (sans blague!), vous devriez revoir toutes vos conditions avec votre financière habituelle.

Avec la vive compétition entre les institutions à succursales physiques et les banques virtuelles, le consommateur gagne à magasiner ses produits et services. Ouvrez d’abord l’outil Internet de comparaison des différents taux et différentes conditions de TOUS les comptes bancaires préparés par l’Agence de la consommation financière au Canada. C’est très bien fait. En quelques clics, on peut retrouver les institutions offrant des rabais aux étudiants, aux aînés, aux nouveaux arrivants, etc. On peut repérer celles qui permettent les dépôts mobiles avec téléphones intelligents, les rabais pour produits multiples, les outils de gestion budgétaire… et celles qui offrent du soutien en ligne ou par téléphone. Vérifiez si vos forfaits bancaires sont avantageux ou pas. Si vous avez un doute, prenez rendez-vous avec un conseiller de votre institution en faisant valoir que vous souhaitez revoir tous vos frais annuels.

En ayant un bon dossier de crédit, vous avez le meilleur pouvoir de négociation qui soit. N’hésitez pas à demander un meilleur taux pour vos cartes ou une adhésion à un programme de récompenses plus généreux. Quant à vos hypothèques, même s’il vous reste deux ans avant l’échéance, prenez le pouls de ce que le courtage offre. Vous serez surpris. Parfois, même avec la pénalité et les frais de notaire, on peut économiser quelques milliers de dollars en déménageant son prêt avant terme.

Vous avez revu la performance de vos REER et CELI en début d’année, c’est bien. Profitez maintenant du printemps pour revoir de bout en bout la structure de vos frais de gestion et comment ils se comparent avec le reste de l’industrie. Pour un compte de 100 000$ qui connaît une croissance moyenne de 5% annuellement, une réduction de 0,25% représentera 3900$ de plus dans vos poches au bout de 10 ans.

TRUCS EN RAFALE

•Renégociez vos forfaits bancaires et ceux de vos cartes de crédit en fonction du nombre de transactions mensuelles que vous effectuez.

•Renégociez votre assurance maison ou auto et informez votre assureur (ou votre courtier) avant de changer d’institution ou de compagnie: il vous fera sûrement une offre pour vous garder.

•Faites la même chose avec votre fournisseur cellulaire et menacez d’annuler votre contrat s’il se montre réticent: vous serez transféré au bureau de la rétention des clients, là où se passent les vraies affaires!

•Passez de trois à deux repas au resto par semaine, ou même à un seul: cette sortie sera d’autant plus spéciale.

•Notez les dates de renouvellement de vos contrats à votre agenda et magasinez ou renégociez une semaine avant.

•Donnez vos vêtements en trop à un organisme de charité et limitez vos achats à un morceau par mois.

•Canalisez l’argent économisé vers le remboursement de vos dettes et ensuite vers l’épargne.

5 QUESTIONS QUI FONT BAISSER LES PRIX

Des firmes semblables à la vôtre ont des tarifs inférieurs. Qu’est-ce qui justifie votre prix?

J’ai un excellent dossier et je mérite mieux. Quel est le nom de votre supérieur?

Je ne veux pas de votre iPad et autre babiole que vous m’offrez. Dans ce cas, quelle est ma réduction?

Sur quoi est basée votre rémunération?

Je vous ai apporté la brochure de votre concurrent. Pouvez-vous battre son prix?

1www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere.html

2www.servicebudgetaire.com

3www.option-consommateurs.org/ressources/outils/

4www.gerezmieuxvotreargent.ca

5My Wallet+: www.block21.com

6www.consommateur.qc.ca – 1 888 412-1313

7www.conseilsyndic.com – 1 888 420-4288

8www.canada.ca/fr/agence-consommation-matiere-financiere/services/cartes-credit.html

9www.fcac.acfc.qc.ca

8. 11 façons de consommer GRATUITEMENT

Comment respecter son budget sans vivre en reclus? En évitant de payer!

Il y a encore des choses gratuites en ce bas monde. Et parfois, elles ont beaucoup de valeur. Voici une série de produits et services offerts gratuitement au Québec pour sortir, s’amuser, rénover, s’habiller, se nourrir, se baigner, travailler avec des outils informatiques, s’éduquer, voyager, lire, apprendre une langue ou investir son argent.

FAITES POUSSER VOS LÉGUMES

Cultiver ses légumes permet de faire des économies et de s’amuser à peu de frais, souvent gratuitement. On peut même lancer sa production à l’intérieur, pour devancer le printemps. Plusieurs sites d’échange de semences et de conférences sur l’agriculture urbaine existent.

ÉCHANTILLONS

De nombreux sites offrent de vous poster des échantillons:

Québec échantillons gratuits

Canadian coupons

Couponiak

Cadeaux gratuits

VÊTEMENTS

Vous pouvez fréquenter des fêtes d’échange de vêtements. La plupart sont organisées par des groupes écologiques ou communautaires.

ÉCHANGE DE SERVICES

Le réseau l’Accorderie permet d’échanger des heures de services entre membres (ménage, dépannage informatique, correction de texte, couture, conseils déco, transport, garde d’enfants, covoiturage, mécanique automobile, jardinage, cuisine, apprentissage d’un instrument, voyages; la liste fait plusieurs pages) sur une base individuelle ou collective.

ÉCHANGE D’OBJETS

Le troc est vieux comme le monde. Ce qui l’est moins, c’est sa présence sur Internet. Troc tes Trucs organise des événements où les gens apportent des objets qu’ils désirent échanger contre des jetons virtuels qui donnent accès à d’autres articles. Le service est aussi offert aux entreprises qui veulent en faire profiter la collectivité ou leurs employés.

BARILS DE RÉCUPÉRATION DES EAUX DE PLUIE ET COMPOSTEURS

Certaines villes offrent une subvention pour l’achat d’un baril de récupération de l’eau de pluie ou même d’un composteur à déchets. La subvention couvre souvent la totalité du coût de l’appareil.

AIDE JURIDIQUE

L’Association du jeune Barreau de Montréal offre un service de préparation à une audition devant la cour (petites créances, Commission des relations du travail, Régie du logement, Cour d’appel).

Le Barreau du Québec affiche une liste d’organismes qui offrent des services gratuits (pro bono) ou à faible coût.

Le site Éducaloi publie des vignettes de renseignements juridiques couvrant pratiquement tous les sujets.

Le réseau ProBono Québec reçoit des demandes d’aide juridique gratuite pour les avocats.

VOYAGES

On peut se loger gratuitement en voyage, et pas dans des endroits miteux. Certains choisissent d’échanger leur domicile pendant leurs vacances, d’autres offrent un lit, un sofa ou une chambre gratuitement à des inconnus pour faire des rencontres, ou dorment carrément sur les bancs de l’aérogare!

WIFI

Le service WiFi est offert gratuitement un peu partout dans le monde, notamment dans les parcs publics montréalais. On trouve à Montréal Île sans fil, et WiFi Finder dans 140 pays, sur son téléphone Apple ou Android. Pratique pour naviguer, échanger des textos et téléphoner sans frais d’interurbain.

GUIDES RÉNOVATION

Les sites Internet des grandes bannières de rénovation offrent tous des fiches thématiques offrant des conseils sur les produits, l’installation, les matériaux, les outils et les techniques de construction, en fonction du projet que vous voulez réaliser. C’est orienté vers la vente, mais ça demeure très pratique.

ÉDUCATION FINANCIÈRE

Pas besoin de dépenser une fortune ou de passer des mois sur les bancs d’école pour apprendre l’essentiel de la finance personnelle, des placements et des produits financiers. Les formations offertes par l’ACTIF s’adressent tant aux débutants qu’aux connaisseurs et visent l’autonomie dans les décisions financières.

Les sites Internet des courtiers à escompte affichent tous des guides et des tutoriels sur une foule de sujets.

9. La règle du «1 an»: UNE VRAIE FORTUNE dans vos placards

Vos armoires débordent, vous manquez d’espace, vous ne savez plus quoi faire de tous ces objets empilés dans votre maison? Appliquez la règle du «1 an». Tout ce que vous possédez doit avoir été utilisé au moins une fois dans la dernière année, sinon, vous vous en débarrassez. Mais comment se défaire de ces objets de manière efficace et rentable?

Listez tout ce que vous désirez revendre. Ensuite, cherchez sur les principaux sites de petites annonces, ou d’enchères, comme eBay, des articles similaires déjà en vente et notez les prix. Soyez précis quant au modèle, surtout pour l’électronique. Établir le prix d’un objet est un art. Si vous êtes pressé, vous tenterez de «battre» le marché avec un prix qui s’apparente à un solde. Si vous avez du temps, vous viserez la moyenne. Plus votre objet est en bon état, plus sa valeur augmente. Prenez quelques minutes pour le nettoyer. Assurez-vous qu’il ne manque aucun objet apparenté, comme un fil, un étui, une pile, les instructions, l’emballage original, etc. Prenez ensuite plusieurs photos rapprochées de l’objet, en excellente résolution, sur une surface uniforme et propre (une grande table, le plancher), à la lumière du jour ou avec un éclairage puissant. Si votre article comprend plusieurs objets apparentés, disposez-les comme s’ils étaient dans une vitrine de magasin. Vous devez séduire au premier coup d’œil!

Ensuite, partez à la chasse aux descriptions, pour copier-coller les plus séduisantes et les plus complètes. Mettez-vous à la place d’un acheteur potentiel et ajoutez un titre accrocheur, ainsi que quelques précisions sur l’état véritable de votre objet, telles que: «En parfaite condition» ou «Comme neuf». Mais ne mentez pas et relisez-vous: les fautes d’orthographe trop nombreuses indisposent les acheteurs. De plus, ne lésinez pas sur les descriptions, vantez votre produit. Écrivez toutes les informations qui pourraient être utiles à l’acheteur (mesures, année de fabrication, matériau, durabilité, etc.). Ne lui laissez pas le temps de se poser des questions. Recyclez les enveloppes à bulles et le papier de soie et prenez le temps d’emballer l’objet convenablement et solidement. Pesez et mesurez votre paquet, puis notez ces informations directement dessus, au dos.

Inscrivez votre produit sur le web. Privilégiez le site eBay, car vous avez accès à des dizaines de millions d’acheteurs potentiels à travers le monde. Évidemment, il faut se débrouiller en anglais et avec le commerce international qui nécessite une certaine connaissance des modes de livraison et du taux de change! Choisissez la bonne catégorie (vous augmenterez vos chances) et utilisez les suggestions d’eBay: elles fonctionnent.

Une fois que vous avez un acheteur, envoyez le colis le même jour si possible. Il appréciera. Pour les longues distances, ajoutez le service de repérage (tracking): les acheteurs en raffolent et votre popularité augmentera. Enfin, inscrivez-vous comme entrepreneur chez Postes Canada. Vous aurez droit à un rabais de 5% sur les frais de poste et vos colis seront expédiés plus rapidement.

Attention! Si vous vendez l’équivalent de plus de 1000$ par mois sur le web, vous devez le déclarer au fisc. L’Agence du revenu du Canada a accès à toutes les ventes effectuées sur eBay.

10. RÉPARER pour économiser gros

Reprendre le contrôle de ses finances, ça passe parfois par de petits gestes écolos. Comme de réparer au lieu d’acheter du neuf. On économise souvent gros.

L’exemple le plus courant est celui de votre téléphone ou de votre tablette, dont la vitre est craquée. Le dernier Galaxy se vend à partir de 500$. Un iPhone se détaille 749$ si vous ne bénéficiez pas d’un programme de subvention de votre fournisseur sans fil. Un iPad Air 2 se vend à partir de 400$. Un modèle pro à partir de 800$, mais bien équipé, il passe à plus de 1000$. Or, certains réparateurs peuvent remplacer la vitre du iPhone pour environ 100$ et du iPad pour 200$. Ils réparent aussi boutons, prises, antenne, ou remplacent la pile. Certains, comme Zone Accro, situé sur la Rive-Nord de Montréal, le font à distance.

Même chose pour les appareils électroménagers. Un bon mélangeur se vend environ 300$. Ajoutez 100$ pour un batteur sur socle. Un four à micro-ondes décent se détaille entre 150$ et 300$. Vous allongerez entre 250$ et 300$ pour une cafetière espresso.

Quand l’appareil brise, parfois seulement une mini-pompe, un cordon électrique, un fusible, une soudure, soit des pièces de moins de 50$, il faut souvent le remplacer. Un bon réparateur exigera entre 10$ et 75$ avant d’effectuer la réparation, selon le type d’appareil et le modèle, acompte qui sera en général déduit du prix total de la réparation. Certains offrent une évaluation gratuite. Les réparateurs sérieux disposent d’impressionnants stocks de pièces et ont tout vu. Des rasoirs aux fers à repasser, en passant par les robots culinaires et les grille-pains, si le problème n’est pas électronique, vous y trouverez votre compte.

TOUT DÉPEND DU MODÈLE

Si les grandes surfaces proposent des outils à prix imbattables, certains ont une très longue durée de vie. La plupart des marques sérieuses font affaire avec des ateliers de réparation certifiés. Contactez le fabricant avant de remplacer l’appareil défectueux.

Pour les électroménagers, c’est moins clair. Le déplacement d’un technicien pour évaluer un bris se paie au minimum 50$. Or, beaucoup de pièces sont maintenant soudées et non vissées. Il faut donc remplacer des groupes de pièces et non pas seulement celles qui sont défectueuses. Avec la main-d’œuvre, le coût grimpe parfois à plus de 1000$.

Par exemple, le remplacement de la pompe d’une laveuse à chargement frontal coûte autour de 300$ (sans la main-d’œuvre). Le roulement à billes: 750$. Un nouveau compresseur de frigo: 750$. Une plaque de cuisinière en vitrocéramique: 600$. Par contre, l’élément du four coûtera 200$.

Or, dans les grandes surfaces, un modèle acceptable de lave-linge à chargement vertical se vend à partir de 800$, un frigo à partir de 700$…

NOS CONSEILS

Vérifiez les garanties (détaillant, fabricant, carte de crédit) avant d’appeler le réparateur.

Faites une recherche sur internet pour trouver un réparateur près de chez vous avant de songer à remplacer l’appareil.

Consultez les critiques des médias, les guides ou le magazine Protégez-vous avant d’acheter un nouvel appareil.

Conservez vos factures (en lieu sûr) et numérisez-les.

11. ÉCONOMISEZ en faisant votre marché

Connaissez-vous la politique de prix concurrentiels? Il s’agit d’un règlement qui, lorsqu’il est appliqué par un marché d’alimentation, oblige le marchand à abaisser le prix de détail d’un produit si vous lui fournissez la preuve (la circulaire d’un marché concurrent, par exemple) qu’il est offert à meilleur prix ailleurs. Lorsque vous combinez cette politique à l’utilisation de bons de réduction, vous pouvez réduire considérablement le montant de votre facture. Visitez le site web onmagasine.ca pour obtenir des liens vers des sites de bons, des offres de remises pour les mobiles, ou utilisez ceux que l’on retrouve dans les journaux ou directement sur les tablettes en épicerie. Prenez également le temps de planifier vos repas de la semaine et faites votre liste d’épicerie en conséquence: vous serez moins porté à faire des achats impulsifs et vous gaspillerez moins!

RÉDUISEZ VOTRE FACTURE D’ÉPICERIE EN PROLONGEANT LA VIE DE VOS FRUITS ET LÉGUMES

Voici quelques trucs simples et faciles à appliquer pour vous permettre de prolonger la vie de vos fruits et légumes si chèrement payés.

Conservez vos oignons et vos pommes de terre dans un endroit frais, entre 7 et 10 degrés Celsius.

NOS CONSEILS

Utilisez les applications Flipp ou Rebee sur votre téléphone intelligent pour consulter les circulaires.

Faites votre liste d’épicerie pour éviter les achats impulsifs.

Achetez en plus grande quantité les produits en solde, emballez-les sous vide et congelez-les.

Évitez les aliments préparés et optez pour des produits frais et non transformés.

Ne lavez pas vos fruits et légumes (sauf ceux à feuilles), cela accélère leur détérioration.

Entreposez vos citrons, oranges, pamplemousses, tangerines et pommes dans un sac ouvert ou perforé, sans les entasser. Ils se gardent ainsi pendant 1 mois.

Coupez vos canneberges, kiwis, litchis, plantains, carottes, céleris, choux verts ou rouges, endives, poivrons et radis avant de les entreposer. Ils se gardent pendant 2 semaines.

Placez vos bleuets et petits fruits dans un contenant peu profond et couvrez-les, sans les entasser. Ils se gardent pendant 10 jours.

N’entreposez pas vos tomates au frigo: gardez-les sur le comptoir de la cuisine, dans un sac de papier brun. Attention: elles ne doivent pas se toucher!

Les mini-concombres se conservent au moins 3 semaines si vous lez placez dans un sac de papier brun au réfrigérateur.

Enveloppez les asperges fraîches dans un essuie-tout humide et gardez-les au réfrigérateur.

Vous pouvez conserver les haricots verts, les asperges et les petits pois pendant 10 mois au congélateur si vous les blanchissez.

Ne lavez pas vos champignons: enveloppez-les d’un papier essuie-tout sec et mettez-les dans un sac de papier.

Gardez toujours votre laitue dans un sac de plastique et recouverte d’une feuille de papier essuie-tout que vous changerez tous les jours.

Hachez vos herbes fraîches, mettez-les dans un sac de plastique et conservez-les au congélateur.

LES SUPERMARCHÉS JOUENT AVEC NOS ÉMOTIONS

C’est souvent tentant d’errer dans les couloirs des supermarchés à la recherche de produits qui vont vous satisfaire et rendre heureux votre petite famille. Mais attention, plusieurs supermarchés ont bien étudié les lieux pour vous inciter à acheter des produits inutiles ou à forte marge. Voici quelques conseils pour éviter de consommer au-delà de votre budget.

LE PANIER

Plus il est gros, plus vous aurez tendance à le remplir.

MARKETING SENSORIEL

C’est connu que l’odeur de pain frais nous fait saliver et nous pousse à acheter plus. Elle nous met dans un meilleur état d’esprit, donc nous fera consommer plus. Une musique calme nous fait ralentir, la musique classique augmente la valeur des ventes.

LES DÉGUSTATIONS

En plus de nous faire goûter à des produits que l’on n’était pas venu acheter, mais que l’on finira par se procurer, cette pause inopinée fait aussi ralentir notre cadence dans le magasin.

PLUS C’EST GRAND, PLUS ON ACHÈTE

Si le magasin est bondé et que vous n’avez pas de place pour bouger, vous aurez moins tendance à vous y attarder, donc moins d’achats impulsifs, moins de ventes…

FRUITS ET LÉGUMES

Placés généralement à l’entrée du magasin, ils nous donnent l’impression d’acheter «santé» et nous déculpabilisent lorsque, plus loin, nous achèterons des cochonneries. Ils sont humidifiés non pas pour les conserver, mais pour donner une apparence de fraîcheur, de rosée du matin.

L’EMPLACEMENT

Les aliments placés en bout d’allée sont là pour écouler les stocks et nous faire croire qu’il s’agit de bonnes affaires, quand il s’agit plutôt de placement de produits. Bien évidemment, les produits avec les héros du jour pour les enfants sont à leur hauteur.

PRODUITS DE BASE

Le pain est à un endroit, les œufs et le lait dans le fin fond du magasin. Nous avons donc à parcourir plus de rangées pour nous les procurer, donc nous aurons plus de tentations pour obtenir ce que l’on venait chercher au départ.

ATTIRER LE REGARD

Une pancarte rouge, un slogan qui dit «meilleur prix tous les jours», ce n’est pas nécessairement une promesse!

TOUT À 1$

On peut voir des promotions qui affichent «tout à 1$, 2$» ou autre, mais encore une fois, ce ne sont pas toujours des «spéciaux». On peut avoir ces produits à ce prix, ou encore moins chers, tous les jours.

ATTENTE À LA CAISSE

Vous savez quoi? C’est prévu! Acheter une petite barre de chocolat pour faire patienter les enfants, un paquet de gomme ou lire un magazine que l’on achètera pour finir l’article…

Pour contrer toutes ces «attaques marketing», une arme: la liste d’épicerie!

9 TRUCS FACILES POUR DES LUNCHS PLUS ABORDABLES

On finit toujours par ne plus savoir quoi mettre dans la boîte à lunch des enfants. On s’inspire des menus qu’on découpe un peu partout dans les magazines et les calendriers des détaillants. Mais, souvent, l’imagination nous manque.

Voici quelques trucs afin de retrouver de l’inspiration:

Emballez les collations dans des plats de plastique au lieu des sacs de plastique. Vous économiserez et c’est mieux pour l’environnement.

Préparez les collations la fin de semaine. Économie de temps le matin!

Mangez les restants! Oui, le poulet du soir peut devenir un très bon sandwich ou une salade le lendemain.

Coupez les aliments vous-mêmes! Je sais que ça peut avoir l’air bizarre, mais acheter un jambon et le trancher soi-même en fines tranches reste moins coûteux. Même chose pour les fromages: c’est bien beau les Ficello et autres, mais si on sait qu’il en coûte 5$ pour 320 g (en solde) et que l’on peut souvent avoir 450 g pour 4$, pas besoin de calculer longtemps. Même chose pour les légumes: si vous les achetez déjà coupés, cela vous coûtera en moyenne 5,50$ la livre, contre moins de 1$ la livre!

Achetez en grande quantité. Au lieu d’acheter des petites collations en «format lunch», achetez une grande quantité et séparez le tout. Bon pour le portefeuille et l’environnement.

Évitez les «lunch packs» et utilisez des plats avec différentes sections dans lesquelles vous pouvez mettre des petits cubes de jambon, du fromage, des craquelins et des petits légumes (ce qui manque souvent…). Le lunch sera prêt rapidement.

Faites vous-même vos yogourts à boire: 1⁄2 tasse de yogourt à la vanille, 1 tasse de lait et 1 tasse de fruits décongelés. Placer le tout au mélangeur et verser dans des contenants hermétiques. Brassez et savourez! Cela revient beaucoup moins cher et vous savez ce que vos enfants absorbent.

Les raisins sont chers depuis quelque temps, donc lorsque vous trouvez une aubaine, surgelez-les. Vous pourrez les ajouter dans les lunchs et ils seront délicieux encore un peu surgelés à la collation. Les bleuets sont aussi une belle option: souvent nous pouvons avoir 600 g pour 3$ dans la section des surgelés. Avec une petite cuillère, ça ne tache pas les doigts.

Il existe plein de belles petites recettes qui utilisent un bocal de conserve style Mason. Vous mettez une première partie dans le pot en vitre, et ajoutez un contenant vide de style compote Mott’s que vous mettez par-dessus le couvercle et vous vissez. Carottes, concombre, céleri avec petite trempette et le tour est joué. Un autre avantage: vous pouvez les faire à l’avance!

PAS JUSTE POUR LES ENFANTS

En moyenne, un lunch au restaurant coûte 15$. Un lunch préparé à la maison peut vous coûter moins de 3$. On parle donc d’une économie de 12$ par jour. C’est 60$ par semaine! Si l’on calcule sur un an, c’est une économie de 3120$! Bref, ce montant représente un très beau voyage dans le Sud! En plus, vous mangez mieux! Même principe: faites-les à l’avance et vous serez moins tenté de dépenser pour rien.

Bon appétit!

12. Les bars, ces petits plaisirs qui COÛTENT CHER

On peut s’amuser sans se ruiner. Il suffit de mettre la pédale douce. Et de temps à autre, il faut bien fraterniser avec ses semblables!

Dans les bars à la mode, les consommations sont préparées par des mixologues experts. Alcools raffinés de haute qualité, ingrédients choisis, épices, préparation au chalumeau: un véritable spectacle. Wow! Avec le plat de fromages, si vous buvez quatre consommations, c’est 100$ qui se sont ajoutés à la carte de crédit pour votre sortie. Ça en valait la peine: l’orchestre était endiablé et la soirée a été mémorable.

Quand arrive le relevé de carte de crédit, il faut faire quelques calculs. Si on fréquente les bars de cette manière chaque semaine, on mobilise 5200$ du budget «sorties» sur une base annuelle.

RESTOS ET CAFÉS

Nous avons tous des amis qui prennent, deux fois par semaine, leur repas du midi au resto avec des collègues de bureau. Admettons qu’une telle sortie coûte 20$, repas, taxes et pourboire inclus: en calculant sur 40 semaines pour tenir compte des vacances, ces dîners vont coûter 1600$ sur une base annuelle. Ah oui, on ajoute le latté quotidien ou même le moka avec crème fouettée à 5$. Ce même café vous coûtera, sur une base annuelle (toujours 40 semaines), 1000$.

Enfin, on peut affirmer qu’un souper entre amis bien arrosé coûtera facilement 80$ par personne. Si vous sortez deux fois par mois, on parle d’un budget resto de 1920$ par année.

L’IMPÔT

Avec de telles dépenses, votre budget annuel pour vos sorties totalise 8820$! Ce montant astronomique est retranché de votre revenu net, c’est-à-dire de votre pouvoir d’achat après avoir payé vos impôts. Supposons que votre salaire est de 50 000$ par année et que votre taux marginal d’imposition est de 35%, vous devrez gagner 13 538$ brut pour pouvoir vous amuser de la sorte! Imaginez le nombre d’heures travaillées à la sueur de votre front pour générer ce revenu…

Évidemment, cet exemple est un peu absurde. Mais il vaut la peine de calculer la part de nos petits plaisirs dans notre budget personnel. Il y a cette scène de Sex and the City où le personnage de Carrie Bradshaw se désole de ne pas avoir assez d’argent pour effectuer un paiement initial pour l’achat d’un appartement, alors qu’elle a pour 25 000$ de souliers (ses fameux Manolo Blahnik) dans sa garde-robe!

Prenez une feuille de papier ou un tableur, les relevés de votre carte de crédit depuis 12 mois, et faites le décompte de vos petits plaisirs. Vous n’en reviendrez tout simplement pas!

NOS CONSEILS

Un lunch coûte 50% à 60% de moins qu’un repas au resto. Temps de préparation: 5 minutes.

Le vin consommé à la maison coûte souvent 40% moins cher qu’au restaurant.

Réservez vos sorties dans des bars à des événements importants; ces souvenirs seront plus précieux.

Invitez vos proches à cuisiner avec vous: vos repas seront encore plus délicieux.

13. Comment économiser sur ses LOISIRS CULTURELS?

Consommer beaucoup de culture à peu de frais? C’est possible!

Il y a les classiques, comme aller au cinéma le mardi, et souvent le lundi, les matinées de fin de semaine ou de semaine. Certaines salles offrent également une carte de fidélité. Consultez l’horaire des films sur les sites internet spécialisés.

Peut-on économiser sur les billets de spectacle? Achetez directement à la billetterie. Vous économiserez de 2$ à plus de 10$ sur chaque billet, soit les frais de gestion chez Admission, Bille-tech, Evenko et autres TicketPro, qui représentent parfois 50% de la transaction! Étrangement, ça coûte généralement plus cher sur Internet que par la poste ou au téléphone. Évitez les sites de revendeurs sur le web, avantagés sur Google, et leur «commission» sur chaque billet. Par contre, les offres imbattables abondent sur des sites de petites annonces comme Kijiji. Sinon, Stubhub présente souvent des prix alléchants.

De plus, les pages Facebook de salles de spectacles, théâtres, promoteurs, fan-clubs ou cinémas regorgent d’offres, de promotions, de concours et d’entrées gratuites les soirs de première.

On peut aussi attendre à la dernière minute: les promoteurs distribuent souvent des billets gratuits ou presque pour éviter de se retrouver avec de nombreux invendus à la levée de rideau. On trouve ces billets, de même que des offres spéciales, sur des sites web.

Les bars à spectacles présentent tant des artistes connus que de la relève. Les plus célèbres? Les Foufounes électriques ou le Medley à Montréal, le Bal du Lézard à Limoilou. Nous avons vu les Tragically Hip, DJ Champion et Jean Leloup aux Foufs pour le prix d’une bière. Et c’est à la Casa del Popolo qu’Arcade Fire s’est produit la première fois…

De nombreuses municipalités offrent une programmation culturelle au rabais. L’exemple le plus connu est la carte Accès Montréal (et aussi sa version «agglomération», pour les anciennes banlieues défusionnées). Plusieurs villes disposent de maisons de la culture qui offrent des spectacles d’artistes mainstream pour 5$, 10$ ou 15$. Nous y avons vu, gratuitement, de gros noms du gala de l’ADISQ ou d’incroyables expositions. Les écoles de théâtre offrent aussi de très bonnes pièces montées par les meilleurs metteurs en scène pour 5$ à 15$ (Conservatoire d’art dramatique de Québec, École nationale de théâtre, Option théâtre du Collège Lionel-Groulx, École supérieure de théâtre de l’UQAM).

NOS CONSEILS

Soyez patients et faites aller votre souris!

Vous avez trouvé des billets dans les petites annonces? Rencontrez le vendeur dans un lieu public achalandé.

L’offre des bibliothèques est imbattable, notamment depuis qu’elles ont ajouté le livre numérique. On «emprunte» le titre pour une période précise (il s’effacera à l’échéance) et on le lit sur tablette iPad, Android, Kobo, Kindle, Sony, ou sur ordi. On peut aussi obtenir des centaines de livres gratuits (beaucoup de bons classiques) sur les plates-formes courantes d’achats de livres (iTunes, Google Play), et notamment des livres numériques en format PDF, ePub, Mobi et Word. La liste n’a pratiquement pas de fin.

Les musées ne sont pas en reste. Plusieurs offrent une journée gratuite, une soirée à demi-prix ou des rabais pour leurs amis. Visitez leur site Internet.

L’ÉCOUTE DE MUSIQUE EN LIGNE, ÇA EN VAUT LA PEINE?

Pour 10$ par mois, vous avez accès à plusieurs millions de chansons. Est-ce une bonne affaire?

Calcul simple: à un taux d’imposition marginal de 38,4% (fédéral et provincial combinés) pour un revenu annuel de 50 000$, il faudra ajouter 3,84$ à ce 10$. Votre abonnement annuel vous coûtera donc 166,08$. À cela s’ajoutent les autres services de télécommunication familiaux: cellulaires, câble, chaînes spécialisées, téléphone fixe, Netflix, Illico, Internet haute vitesse avec supplément de bande passante ou illimité. On se retrouve facilement avec une brèche de quelques milliers de dollars dans le revenu annuel net.

Considérant le nombre d’heures d’utilisation, cela en vaut-il toujours la peine?

Il y a une différence entre acheter et louer. Les services en ligne ont beau offrir des millions de titres, si vous aimez les vieux disques d’Offenbach, de Morse Code ou les versions rares de certains opéras, de standards de jazz ou de musique de chambre, vous risquez d’être déçu. De plus, on connaît nos achats, mais pas les millions de chansons en ligne. Ça se corse quand les interfaces et menus sont contre-intuitifs, malgré des listes de lectures concoctées selon différents styles, époques, artistes, ambiances, popularité, et celles de célébrités ou d’«experts». On s’y perd dans ces immenses catalogues et il devient difficile de créer ses propres listes.

Les principaux joueurs mondiaux, selon Statista, sont Google Play, Apple Music, Spotify, Deezer, Pandora, Rhapsodie et Beats (acheté par Apple). S’ajoutent des joueurs comme Earbits, Jango, Slacker, SoundCloud, Groove, Tidal. Mais ils ne sont pas tous offerts sur votre PC, Mac, Windows, Linux, IOS, Android, BlackBerry, PlayStation ou Xbox, ni même au Québec. Dans l’écosystème Mac (iTunes dit offrir la plus vaste sélection sur Terre), le lien est fait avec AppleTV, qui relie déjà tous vos périphériques et votre système hi-fi ou télé.

Attention: plusieurs services ne permettent pas le téléchargement sur vos appareils (ce qui vous permettrait d’écouter votre musique au chalet ou dans le métro, ou simplement d’économiser la bande passante). Et si vous cessez de payer, vous perdez votre musique, même téléchargée. Ailleurs, il faut se farcir de la pub si c’est gratuit. Certaines applications plantent souvent ou compliquent le classement sur votre téléphone ou votre ordinateur. D’autres offrent une qualité de son plutôt ordinaire ou un catalogue décevant, unilingue anglophone ou dépourvu de titres québécois…

NOS CONSEILS

Comparez les services en utilisant les offres d’abonnement gratuit ou à prix réduit pendant plusieurs semaines ou mois. Surveillez les abonnements familiaux.

Faites un budget avant d’ajouter une autre dépense mensuelle.

Si vous achetez de la musique en ligne, il est impossible de la léguer (à moins de la graver sur des CD).

14. Comment épargner sur L’ESSENCE?

Chaque année, les Canadiens brûlent en moyenne 2000 litres d’essence. Comment économiser sur ce coût? En finance personnelle, de petits gestes rapportent souvent gros. Avec l’essence, vous épargnerez entre 500$ et 1000$ par année, et même plus.

D’abord, assurez-vous que la pression d’air de vos pneus est adéquate en tout temps. Vous économiserez jusqu’à 3% de votre facture d’essence… par pneu! Leur alignement réduira également la friction.

Faites les vidanges d’huile aux dates suggérées par le fabricant et utilisez de l’huile synthétique. Changez vos bougies chaque année s’il le faut.

Sachez que les prix, dans certaines régions, sont systématiquement sous les moyennes nationales. Profitez du rabais du mardi ou du mercredi. Des détaillants, comme Costco, affichent toujours le prix plancher autorisé par la Régie québécoise de l’énergie. Évitez les débordements et vissez bien le bouchon pour prévenir l’évaporation.

Utilisez une carte de crédit à point, les programmes de fidélité, les rabais ou promotions des détaillants et épiciers qui permettent d’acheter de l’essence, et ramenez le solde de votre carte à zéro à la fin du mois (sinon, vous perdrez cet avantage).

Modifiez votre conduite, car dès que votre moteur fait du bruit, la caisse enregistreuse aussi. Surveillez votre tachymètre: à moins 2000 tours minutes en ville (3000 sur l’autoroute), vous économisez. Selon CAA, rouler à 120 km/h coûte 20% plus cher en essence qu’à 100 km/h. Évitez aussi les départs et les arrêts brusques.

Enlevez les porte-bagages et autres supports inutilisés, ainsi que la neige et la glace, et roulez le toit ouvrant et les vitres fermés, pour préserver l’aérodynamisme. Procurez-vous un déflecteur de vent si vous un porte-bagages se trouve sur votre toit. Ne transportez pas d’objet inutile. Enfin, sortir d’un stationnement par devant, plutôt qu’en reculant, est plus sécuritaire et demande moins d’essence.

NOS CONSEILS

Économisez sur l’air conditionné et le chauffage (la consommation augmente de 20% en ville): stationnez à l’ombre en été et au soleil en hiver.

Fixez le régulateur de vitesse juste sous les 100 km/h sur l’autoroute et faites jouer de la bonne musique!

Mettez-vous au transport en commun ou au vélo: l’essayer, c’est l’adopter!

Faites vos achats sur Internet et faites-les livrer.

15. PNEUS D’HIVER: les coûts de prendre un risque!

Avec l’arrivée de la première neige, plusieurs questions surgissent quant aux pneus d’hiver. Pourquoi changer de pneus? Quelle est la date limite pour les changer? Que risque-t-on si l’on ne les change pas?

POURQUOI CHANGER SES PNEUS?

Avant toute chose, il est important de mentionner que les pneus d’hiver sont indispensables pour une conduite hivernale sécuritaire, car ils adhèrent plus adéquatement au sol par temps froid. En effet, la gomme des pneus d’été ou quatre saisons devient dure et donc moins adhérente au sol par temps froid, contrairement à la gomme des pneus d’hiver.

NOS CONSEILS

Ne pas avoir installé les pneus d’hiver lorsque requis peut engendrer une amende de 200 à 300$.

Si vous avez un accident, les policiers vérifieront systématiquement vos pneus et vous donneront une amende si vous n’avez pas les pneus adéquats.

Lors de l’achat de vos pneus, surtout usagés, ne vous fiez qu’à une chose, s’il y a un pictogramme reconnu par la SAAQ sur vos pneus.

CODE DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Selon le Code de la sécurité routière, les pneus d’hiver sont obligatoires du 15 décembre au 15 mars de chaque année, et ce, pour tous les véhicules de promenade immatriculés au Québec, sauf exception. Si toutefois vous ne respectez pas cette règle, sachez que vous êtes passible d’une amende qui peut varier de 200$ à 300$ plus les frais. Par contre, contrairement à une croyance populaire, ce constat ne vous fait perdre aucun point sur votre permis de conduire. De plus, seuls les pneus d’hiver possédant un pictogramme homologué par la Société de l’assurance automobile du Québec correspondant à une montagne avec un flocon de neige peuvent être utilisés pendant l’hiver. Subsidiairement, les pneus munis de crampons sont également reconnus comme pneus d’hiver.

L’ASSURANCE REMBOURSE-T-ELLE?

Si un accident survient et que l’on n’a pas changé nos pneus, peut-on compter sur notre assurance? On serait porté à croire qu’en négligeant d’installer nos pneus d’hiver durant la période requise, l’assurance ne nous indemnisera pas. Aussi étonnant que cela puisse paraître, et contrairement à d’autres pays, au Québec, les assureurs couvrent les dommages causés à votre véhicule, même si vous n’aviez pas les pneus appropriés. Ne pas avoir les bons pneus en hiver augmente les risques d’accident, et à ce titre, l’assureur pourrait refuser d’indemniser, mais la politique des assureurs est de couvrir les dommages… pour l’instant!

16. Vêtements d’hiver AU RABAIS

De nombreux détaillants offrent des vêtements au rabais. Il faut toutefois séparer le bon grain de l’ivraie, car les meilleurs prix sont souvent là où on s’en attend le moins. Par exemple, c’est chez Dollarama que vous trouverez les sous-vêtements et les chaussettes les moins chers en ville. Les arrivages ne sont pas réguliers d’une boutique à l’autre et on ne parle pas de vêtements griffés. Mais de bons sous-vêtements, c’est fondamental en hiver.

Autres adresses phares: Estrie Aide à Sherbrooke et la Saint-Vincent-de-Paul à Montréal. Si vous êtes trop snob pour y aller, tant pis pour vous! Il y a de beaux morceaux à des prix défiant l’imagination (un ensemble de ski-doo pour enfant à 4$, des mitaines à 2$, un polar à 3$)… En plus, vous financez un organisme qui aide les plus pauvres. Mes sources affirment que l’offre est bien meilleure et moins chère qu’à l’Armée du Salut.

Évidemment, vous pensez au Village des Valeurs. Plusieurs acheteurs compulsifs dans les articles d’occasion préfèrent de loin les friperies, où c’est souvent moins cher, à qualité supérieure. Parfois, en friperie, on peut retrouver un manteau The North Face à 300$ dans le neuf revendu 40$. Propre, propre. Mais il faut être tenace: «Les friperies sont approvisionnées régulièrement. Il faut donc y aller souvent et demander quel est le jour de l’arrivage, pour bénéficier des meilleurs choix», explique Sarah Allard Cholette, propriétaire de Nuvo Prix, une friperie de la rue Saint-Denis, près de Mont-Royal, à Montréal.

Cette dernière nous révèle ses trucs de pro:

Fouillez, fouillez, fouillez: vous trouverez toutes les tailles, tous les âges, tous les styles…

Vérifiez le vêtement choisi, surtout les coutures, s’il manque des boutons… Regardez les poches: ont-elles des trous? Manque-t-il des morceaux, comme le capuchon?

On trouve souvent des vêtements griffés dans les friperies. Mais une minorité, comme Nuvo Prix, lave systématiquement ses arrivages. Un conseil: dès que vous arrivez à la maison, expédiez vos achats à la laveuse… Plusieurs friperies sont spécialisées dans le linge pour les enfants ou les bébés, comme la Boîte aux Trésors ou Peek à Boo à Montréal, et Bébé Boomerang ou La Berlue à Québec.

Certaines bannières au rabais ont de meilleurs prix que d’autres. Sports aux Puces ou la Poubelle du ski? À vous de le découvrir. Mes antennes branchées affirment toutefois que, dans le neuf, Winners se démarque indéniablement: «C’est comme une friperie, me dit une source. Mais il faut y retourner souvent pour en profiter vraiment.» Mais au moment de payer, on y revient, faites attention aux caisses, où un passage a été créé pour vous faire acheter des bébelles lors de votre attente.

NOS CONSEILS

Magasins entrepôt et factories: rares sont les aubaines justifiant temps et essence.

Des sites Internet recensent les ventes événementielles ou en magasin.

Minitrade.ca permet d’échanger vos vieux vêtements contre du neuf, en ligne.

Certaines pages Facebook affichent des offres imbattables (Vêtements & Accessoires Market Montréal; Fringues & talons hauts).

Utilisez les hashtags dans la barre de recherche Facebook pour découvrir des surprises (#aubaines, #friperies, #vêtements, #hiver).

Surveillez les événements Facebook, comme «Survivre à l’hiver québécois», organisé par le Centre Afrika (Montréal).

Si vous commandez du neuf sur le site Internet d’un détaillant (moins cher qu’en boutique), privilégiez les catégories «petit, moyen, large» sur les tailles en chiffres.

Abonnez-vous aux infolettres des entreprises que vous aimez. Souvent, celles-ci offrent des rabais à leurs clients à l’aide d’un code promo.

17. Comment dénicher des rabais pour le SKI ALPIN

Se présenter au guichet le jour même est la meilleure façon de payer trop cher pour skier.

Si vous entendez sortir une ou deux fois cet hiver, achetez des billets en prévente sur le site de votre station préférée.

Le Conseil canadien du ski (CCS) offre son très populaire Passeport des neiges. Pour 29,95$, vous avez droit à trois visites par hiver, dans chacune des stations participantes (une soixantaine au Québec), pratiquement partout au pays! Les enfants peuvent étaler leur passeport sur deux saisons.

OUEST CANADIEN ET ÉTATS-UNIS

Le site PowSki offre des rabais dans plusieurs stations, boutiques de ski et hôtels du Québec, de l’Ouest canadien et même aux États-Unis (frais d’adhésion).

À noter: Ski Covoiturage, qui permet de chercher ou d’inscrire une offre pour des stations québécoises ou américaines, et qui affiche des rabais sur des billets de remontée. L’inscription est gratuite, mais vous négociez votre tarif avec le propriétaire de la voiture. Une bonne occasion de faire des rencontres sympas!

NOS CONSEILS

Vous cherchez de l’hébergement au rabais près des pentes? Consultez le site web des stations.

Vous êtes débutant ou vous revenez au ski après plusieurs années? Louez votre équipement à votre première sortie pour environ 50$.

Surveillez les promotions sur Tuango ou Groupon: attention aux longs délais de livraison.

18. 10 idées pour économiser sur LES FRAIS DE CHAUFFAGE

Au Québec, selon Hydro-Québec, 50% de notre consommation d’électricité va uniquement pour le chauffage de notre résidence. Que faire pour diminuer notre facture?

PORTES ET FENÊTRES

Environ 25% des pertes de chaleur proviennent de nos portes et fenêtres. Assurez-vous qu’il n’y ait pas de fuite d’air. Calfeutrez au besoin ou installez une pellicule plastique.

VOS RIDEAUX OU STORES

Fermez-les la nuit pour empêcher une partie de l’air froid de refroidir la pièce et laissez-les ouverts le jour pour permettre au soleil de réchauffer votre pièce.

THERMOSTAT

C’est le temps de remplacer vos vieux thermostats bimétalliques par des thermostats électroniques et programmables si possible.

LA TEMPÉRATURE DES PIÈCES

Diminuer la température de la maison durant la nuit entre 16 ° et 18 ° Celsius. Une baisse de 3 ° permet d’économiser des frais d’environ 5% en chauffage. Faites de même pour les pièces peu utilisées telles que la chambre des invités, le sous-sol, etc. Votre garage a-t-il besoin d’être à une température de 22 ° Celsius?

REMPLACER VOTRE FILTRE DE CHAUDIÈRE OU DE THERMOPOMPE

Tellement plus efficace si l’air peut passer facilement à travers votre filtre.

VENTILATEUR AU PLAFOND

Réglez la rotation des pales en position hiver pour que l’air réchauffé descende du plafond. Une façon facile de récupérer, car la chaleur monte et le froid reste au plancher.

BOUCHE DE VENTILATION

Que ce soit pour les bouches d’aération ou les plinthes électriques, toujours vous assurer que l’air circule bien, que rien ne les bloque; attention aux rideaux et aux meubles.

HABILLEZ-VOUS!

Pas besoin d’un habit de motoneige à l’intérieur de la maison, mais des pantoufles ou un chandail peuvent vous éviter d’avoir à augmenter la température. Parfois, les vides sanitaires dégagent du froid, ce qui refroidit les planchers. Les gens ont alors tendance à augmenter la température pour se sentir à l’aise, ce qui ne donne rien en fait. Vous devez soit isoler votre plancher ou chauffer un peu votre vide sanitaire.

OUVREZ LES PORTES

Si vous chauffez au poêle à bois au sous-sol, ouvrez les portes communicantes pour que l’air chaud puisse monter aux étages ou installez des sorties au plancher.

RAMONEZ VOTRE CHEMINÉE

Pour une meilleure efficacité de votre appareil de chauffage et prévenir les incendies, ramonez votre cheminée au moins 2 fois par hiver.

19. Survivre au TEMPS DES FÊTES

UN SAPIN NATUREL OU ARTIFICIEL?

Tout dépend de vos convictions ou de votre budget. Un arbre de Noël naturel, cultivé au Québec (habituellement un sapin baumier) se vend de 5$ à 7$ le pied. Pour un spécimen grand comme vous, on parle de 30$ à 90$, selon la qualité.

Certains arbres perdent plus rapidement leurs aiguilles que d’autres: vérifiez en frottant légèrement vos doigts sur les branches. Si des aiguilles se détachent, passez au suivant. Pour un arbre artificiel d’assez fière allure et de cinq à six pieds, prévoyez autour de 200$ à 400$. Si vous conservez cet arbre pendant six ans (durée de vie habituelle d’une majorité de sapins artificiels), ça vous coûtera moins cher que d’acheter chaque année un sapin naturel de qualité.

COÛT ÉNERGÉTIQUE

Mais le sapin naturel a ses avantages: il sent bon et on encourage la main-d’œuvre et les entrepreneurs québécois. Mais, surtout, il a un avantage indéniable du point de vue de l’ACV.

L’ACV? L’Analyse du cycle de vie. C’est un principe de développement durable qui teste un produit selon son «coût énergétique» et la pollution générée par sa production et son transport.

Les sapins artificiels sont essentiellement en plastique (PVC) et en métal, et leur production est surtout faite en Asie. En revanche, le sapin naturel prend en moyenne une quinzaine d’années à pousser, surtout en Estrie et dans les Bois-Francs. Durant tout ce temps, il séquestre des gaz à effet de serre (GES). Et il est recyclable. Toutefois, sa transformation en compost, en paillis ou en combustible de biomasse générera de la pollution, et les producteurs utilisent des pesticides.

NOS CONSEILS

Achetez votre arbre artificiel et vos décorations le lendemain ou le surlendemain de Noël pour bénéficier de rabais importants.

Vous aurez un rabais de 30% à 50% si vous achetez votre sapin directement du producteur (vous émettrez toutefois des GES).

À moins d’avoir une forêt dans sa cour, prendre sa voiture pour dénicher son propre sapin est moins écolo que de l’acheter en ville.

Gardez votre sapin naturel dehors, en position debout, jusqu’au moment où vous le décorerez; coupez 2 cm à sa base et déposez-le dans un récipient contenant quelques litres d’eau, rempli quotidiennement (pour que l’arbre perdre moins d’aiguilles).

L’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec a demandé à la firme Ellio, il y a quelques années, d’effectuer une étude d’ACV tout à fait crédible. Le sapin naturel est ressorti grand gagnant, avec des émissions, sur une base annuelle, de 3,1 kg de CO2, comparativement à 8,1 kg pour le sapin artificiel.

L’étude a tenu compte des conséquences de la pollution sur la santé humaine, des effets sur les sols et, surtout, du pétrole utilisé dans la fabrication (ou la culture) et le transport entre la pépinière québécoise (ou l’usine chinoise) et Montréal, ainsi que celui consommé entre le magasin et le domicile de l’acheteur durant le trajet en voiture. Et, selon l’étude, il faut conserver son sapin artificiel pendant 20 ans, soit bien au-delà de la durée de vie de la majorité des modèles.

L’ACHAT DE CADEAUX DE NOËL EN LIGNE

Pour beaucoup de gens, le magasinage de Noël est synonyme de boutiques bondées, de files d’attente interminables et d’un moment particulièrement désagréable à passer. Selon un sondage commandé par le Conseil québécois du commerce de détail, 63% des gens magasinent leurs achats des Fêtes dans les centres commerciaux en octobre et en novembre! Par contre, 26% disent vouloir commencer à magasiner leurs cadeaux en ligne. Malheureusement, les marchands québécois ne sont pas très présents sur la toile. Les ménages dépenseront en moyenne 654$ pour les Fêtes, ce qui représente un beau montant pour les entreprises québécoises.

On veut encourager les bannières qui vendent en ligne au Québec, mais ce n’est pas toujours évident. Il faut être très précis pour trouver ce que l’on cherche.

Un des meilleurs sites d’achat en ligne est Amikash. C’est une plate-forme québécoise de remise d’argent comptant sur achat en ligne. En allant sur ce site, dans la section «Boutiques thématiques», vous pouvez trouver la section Québec, qui présente tous les marchands québécois. Vous pouvez obtenir jusqu’à 17% de remise, ce qui n’est pas à négliger.

Pour Prana, qui offre une gamme de produits santé biologiques transformés au Québec, vous avez 4% de remise, mais il y a aussi des codes pour avoir de 15% à 20% de rabais. Pour les vêtements, les remises sont moins élevées.

Il est moins évident de départager le Québec du Canada pour les jouets. Il faut chercher par nom de boutique. Pour les magasins canadiens où acheter des jouets en ligne, vous avez le classique Toys ‘‘R’’ Us. Par contre, Walmart est souvent moins cher.

UN RÉVEILLON POUR DES PINOTTES

Quoi de plus plaisant que de recevoir famille et amis pour le temps des Fêtes! Mais on le sait, recevoir coûte cher, et ce n’est pas tout le monde qui a le temps et les moyens de bien le faire.

Connaissez-vous les «potlucks»? On pourrait traduire par «repas-partage». En d’autres mots, c’est un repas où chaque invité arrive avec sa contribution. C’est une merveilleuse façon de ne pas se priver de se retrouver avec ses proches parce qu’on manque de temps ou d’argent.

Attention: n’achetez pas une dinde assez grosse pour nourrir une armée! Un dindon de 5 kg peut servir une tablée de 10 personnes. Faire les plats chez soi évite aussi de plus grandes dépenses, comme une bûche de Noël. Décorez-la avec d’anciennes décorations ou des accessoires du magasin à un dollar.

Les canapés et entrées peuvent être faits simplement et à meilleur coût que les produits vendus dans les épiceries. Des petites saucisses cocktail entourées de pâte sont toujours gagnantes. Vous pouvez même couper des saucisses entières en quatre et ça fait très bien le travail! Faites les assiettes de crudités vous-même. Vous pourrez mettre des légumes que vous trouverez en vente et faire votre propre trempette.

Faire la pâte à tarte soi-même est aussi économique. Vous pouvez la préparer, la faire congeler et la dégeler au moment opportun. La farine coûte souvent autour de 8$ pour 10 kg… Ça en fait des tartelettes!

Tout le monde apporte sa boisson. Cela limite les coûts pour ceux qui ne boivent pas d’alcool. Vous pouvez peut-être faire un punch pour un toast: un avec alcool et un sans alcool pour que tout le monde puisse trinquer! Certaines applications comme Zweet et Checkout 51 ont des remises sur le vin, car il ne faut pas nécessairement utiliser de grands vins pour fabriquer ces punchs.

Il n’y a pas que la nourriture que l’on peut partager: les plats de présentation, les assiettes pour les plats principaux et les desserts, les ustensiles. Faites part de vos besoins à votre groupe. Quelqu’un aura certainement chez lui quelque chose qui conviendra aux besoins de cette seule soirée. Pas besoin d’acheter des plats qui serviront une fois dans l’année.

DES RÉSOLUTIONS QUI VALENT LA PEINE D’ÊTRE TENUES

Aux Fêtes, on fait souvent des résolutions… qu’on ne tiendra pas. Pourtant, certaines vous feront économiser une fortune!

Profitez-en pour consacrer une heure à scruter vos dépenses. Faites-le avec votre conjoint ou votre conjointe. Sortez tous vos relevés de cartes de crédit ou de banque de l’année qui vient de passer. Vous aurez un choc.

Plusieurs contrats sont renouvelés automatiquement. Pourquoi ne pas les magasiner? Inscrivez des rappels à votre agenda.

Vous venez d’avoir un bébé, vos enfants ont quitté la maison, vous avez acheté ou vendu le chalet, la deuxième voiture, vous vous êtes marié ou êtes devenu conjoint de fait? Changez vos couvertures d’assurance vie et dommages.

ASSURANCE DE PERSONNES

Achetez une bourse d’études pour votre bébé ou votre petit-enfant: elle coûtera moins cher que dans cinq ans. Avez-vous besoin d’assurance temporaire si les enfants sont partis? Troquez l’assurance du prêt hypothécaire de la banque pour une couverture ajustée de votre assurance vie personnelle. Annulez l’assurance des soldes de vos cartes de crédit.

ASSURANCE DE DOMMAGES

Avez-vous besoin de la valeur à neuf pour votre voiture? Optez pour une franchise plus élevée pour faire baisser la prime. Sollicitez les rabais croisés (maison et auto). Vendez le bateau ou la motoneige s’ils servent peu.

TÉLÉCOMMUNICATIONS

Votre bouquet du câble comprend 23 chaînes, mais vous écoutez surtout Netflix ou Illico? Ajustez votre forfait câble Internet pour augmenter la bande passante et diminuer le nombre de chaînes télé. Coupez la ligne téléphonique fixe si chacun a son téléphone portable. Renégociez les contrats de vos cellulaires pour y regrouper tous les appareils familiaux, y compris les tablettes à connexion cellulaire. Vous utilisez surtout les textos et vous écoutez peu de films en ligne (streaming)? Diminuez la bande passante. Éliminez les applications de votre téléphone qui bouffent des données inutilement si vous ne vous en servez pas.

10www.agricultureurbaine.net

11www.quebecechantillonsgratuits.com

12www.canadiancoupons.net

13www.couponiak.com

14www.cadeauxgratuits.ca

15www.theswapteam.org/fr

16www.accorderie.ca

17www.troctestrucs.qc.ca

18Info: 514-954-3487 ou servicesprobono@ajbm.qc.ca

19www.barreau.qc.ca

20www.educaloi.qc.ca

21www.probonoquebec.ca/fr

22www.echangedemaison.com ou www.trocmaison.com/fr/

23www.couchsurfing.com ou www.hospitalityclub.org

24www.sleepinginairports.net

25www.ilesansfil.org

26www.actif.net

27Comme www.vitevitevite.ca ou www.kijiji.ca

28comme www.cinoche.com

29www.billets.ca, www.billet.com

30www.kijiji.ca, www.stubhub.com

31comme www.lavitrine.com et www.atuvu.ca

32www.accesculture.com

33Liste des bibliothèques participantes: www.pretnumerique.ca

34www.beq.ebooksgratuits.com

35Budget en ligne: www.acefgp.org

36www.lesventes.ca ou www.montrealaubaine.ca

371 877 440-9140 ou www.skicanada.org/fr

381 888 760-8996 ou www.powski.com/fr

39Autres sites offrant des rabais: www.zoneski.com et www.carnetduski.com

40www.skicovoiturage.ca

20. Comment économiser sur vos BILLETS D’AVION?

Si vous croyez le faire en attendant à la dernière minute, sachez que les transporteurs aériens sont passés maîtres dans l’art de remplir leurs avions.

FLEXIBILITÉ

Votre meilleur atout? Voyagez en basse saison et ne partez pas le vendredi ou le samedi. Capitalisme 101: tout le monde veut aller dans le Sud en février et à Paris en juillet. Les prix grimpent durant ces périodes. Par contre, si vous partez durant le temps des Fêtes, choisissez un 24 ou un 25 décembre. Certains détestent les escales. Mais si vous enlevez plusieurs zéros au billet, pourquoi pas? Par contre, les vols intérieurs directs, ou vers les États-Unis, de Montréal, sont souvent moins chers.

LA DESTINATION

Choisissez une destination moins chère, parce que très populaire comme Paris ou Londres, et utilisez ensuite un transporteur au rabais européen pour aller à Sophia ou à Bucarest (prévoyez le coût de la navette entre Paris-Charles de Gaulle ou Heathrow et l’aéroport du transporteur au rabais). Vous visez Los Angeles? Oubliez LAX et choisissez Long Beach. Air Asia se pose loin de Kuala Lumpur, mais offre des rabais pour le bus.

DÉPARTS ET ARRIVÉES

Certains vols sont moins chers à partir de Plattsburgh ou de Burlington, d’où on peut faire des correspondances internationales vraiment économiques. Mais prévoyez le coût du déplacement vers ces villes et le stationnement. À Montréal, l’autobus 747 en partance des stations Berri-UQAM et Lionel-Groulx est le moyen le plus économique de rejoindre Dorval.

LE TIMING

Achetez votre billet le plus longtemps d’avance, plusieurs mois si possible. Faites la transaction entre 1 h et 4 h du matin. Des études confirment des économies jusqu’à 25% par rapport à midi ou 19 h. Les lundis et mardis seraient aussi de bonnes journées.

MAGASINEZ

Consacrez plusieurs heures par jour à votre quête d’un meilleur tarif; magasinez à plusieurs sources. Les comparateurs de vols, comme Expedia, ne sont pas tous égaux; utilisez-en plusieurs. Retournez-y souvent. Par contre, naviguez en mode privé, effacez votre historique de navigation ou vos cookies, changez de navigateur ou multipliez les ordinateurs (ami, bureau, café) pour éviter les traqueurs d’IP de certains sites, qui vous reconnaissent et font grimper les prix à chaque visite pour vous inciter à acheter. Utilisez l’application québécoise Hopper pour téléphone IOS ou Android, qui prédit les baisses de prix et suggère les meilleurs moments pour acheter.

RABAIS ADDITIONNELS

Vous êtes étudiant, diplômé, membre de la FADOQ, de la CAA, d’un ordre professionnel, d’une association commerciale? Il y a sûrement un moyen d’obtenir un rabais additionnel. Vous voyagez souvent? Utilisez les programmes de fidélité des alliances de transporteurs aériens, dont les points s’appliquent à tous leurs membres.

CONSEILS

Assurez-vous que votre carte de crédit offre l’assurance annulation.

Achetez de l’assurance voyage (maladie, hospitalisation, rapatriement, bagages) additionnelle à celle de la carte pour les longs périples.

Voyagez léger (pas de bagage en soute) et achetez votre repas en ville pour éviter de le faire dans l’avion ou à l’aéroport.

ACHETER UN BILLET D’AVION HORS DU QUÉBEC: DANGER

Vous achetez un billet d’avion aux États-Unis, en Europe ou en Asie. Si ça tourne mal, bonne chance!

Vous avez sans doute déjà lu sur un billet d’avion acheté auprès d’un transporteur au rabais (un concept étranger au Canada), comme Southwest, JetBlue, Ryanair ou Air Asia, qu’il permettait de faire des économies sans souffrir de la survente. Eh bien, ce n’est pas si simple. Un lecteur nous a confié son aventure déplorable avec EasyJet, un transporteur au rabais britannique.

Après avoir pris connaissance de son cas, m’être méticuleusement préparé, et avoir consulté des experts, j’en viens à cette conclusion: il n’y a aucune garantie de remboursement et pratiquement aucun recours si j’achète mon billet hors des frontières du Québec!

Ainsi, notre lecteur achète deux billets Paris-Nice… qui sont annulés par courriel à moins de 24 h d’avis. Il obtient toutefois un remboursement. Il achète illico deux autres billets (plus chers) auprès du même transporteur (qui n’a jamais pris la peine de les lui offrir). Il demande ensuite une indemnisation de quelques centaines d’euros représentant la différence entre le coût des billets annulés et ceux du deuxième vol, comme le prévoit la réglementation européenne. EasyJet accepte et poste un chèque qui comporte la mention: «Payable in Great Britain only». S’ensuit une complexe partie de ping-pong entre Londres et le Québec pour obtenir un paiement par traite bancaire. Neuf mois plus tard, notre lecteur attend toujours son argent (un peu moins de 900$).

VOS RECOURS

Notre lecteur cherche une autorité compétente qui traitera son dossier. Comme il n’est pas citoyen de l’Union européenne, il ne peut déposer une plainte auprès des régulateurs européens, même si leurs directives imposent aux transporteurs de verser des indemnités en cas de survente, retard ou annulation.

Et comme le billet a été acheté à Paris, notre lecteur ne peut déposer une plainte auprès de l’Office des transports du Canada. S’il avait été acheté au Québec, il aurait bénéficié de la Loi sur la protection du consommateur (LPC), qui oblige l’émetteur d’une carte de crédit à effectuer une rétrofacturation si le transporteur n’a pas respecté son engagement.

On parle ici d’un «contrat à distance», car il a été effectué par Internet ou au téléphone avec paiement par carte de crédit. Mieux: s’il avait transigé avec une agence de voyages québécoise, il pourrait faire une demande au Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyage.

Il peut toujours demander à l’émetteur de sa carte de crédit d’effectuer une rétrofacturation. Ce n’est pas gagné, car l’émetteur n’y est pas obligé, puisque la transaction a été effectuée à Paris.

Et si notre lecteur obtient un jugement aux petites créances ou même dans une cour européenne, comment pourra-t-il le faire exécuter? «Il pourra toujours l’encadrer», commente Me François Lebeau, de chez Unterberg Labelle Lebeau.

NOS CONSEILS

Rétrofacturation: vous avez 60 jours pour faire votre demande à l’émetteur de la carte de crédit, à partir de la date de transaction.

Vérifiez si l’assurance offerte par l’émetteur de la carte de crédit ou celle de votre employeur couvre les annulations de billets achetés à l’étranger.

Si possible, payez pour réserver votre siège.

21. Des applications pour VOYAGER PAS CHER

C’est avantageux de voyager avec son téléphone intelligent. Pour éviter de vous perdre, pour faire des économies, pour profiter de forfaits ou pour dénicher des rabais de dernière minute, votre téléphone peut vous rendre de grands services à l’étranger.

Avant de partir, renseignez-vous auprès de votre fournisseur pour connaître les forfaits en itinérance. Sinon, vous vous retrouverez avec une facture astronomique. Certains ont payé des dizaines de dollars seulement pour écouter trois messages de leur boîte vocale. Pire, plusieurs applications sollicitent constamment le réseau. Votre fournisseur vous offrira un forfait quotidien de quelques dollars pour plus de bande passante que nécessaire.

C’est encore trop cher? À destination, changez votre carte SIM dès que vous mettez les pieds à l’aéroport, en achetant une carte locale chez le marchand de tabac ou de journaux. L’avantage: vous ne payez que quelques dollars pour tout votre voyage. L’inconvénient: votre téléphone devient un numéro local (on ne peut pas vous joindre et vous perdez votre boîte vocale). Sinon, vous pouvez toujours opter pour Tangoe rTEM, qui affiche votre consommation de données, d’appels et de textos et vous alerte si vous approchez de la limite de votre forfait.

SELON LA VILLE

Découvrir une ville à vélo est une bénédiction: vous accumulez les kilomètres sans vous épuiser. La plupart des grandes villes disposent de réseaux de vélos en libre-service comme le BIXI à Montréal. Souvent, on ne paie que le forfait quotidien même si on utilise le service à répétition. Important: téléchargez l’application du réseau local pour connaître les tarifs et l’emplacement des stations (certaines compagnies permettent le paiement en ligne).

La plupart des fournisseurs de voitures en libre-service (comme Communauto ou Car2Go) ont aussi leur application, tout comme les réseaux de transport en commun.

Une application réalisée à Montréal – Transit – affiche instantanément les trajets et les horaires de bus, métro, Uber et voitures ou vélos en libre-service les plus proches du lieu où vous vous trouvez. Transit couvre les principales villes du Canada, de France, des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Allemagne, d’Australie, ainsi que Mexico et Nairobi (Kenya).

Une autre application d’ici, Bus Bud, permet de réserver ses billets de bus dans 10 000 villes de 63 pays. Enfin, avec MetrO, on se retrouve dans plus de 400 réseaux de transport du monde.

QUELQUES APPLICATIONS LES MIEUX COTÉES PAR LES SPÉCIALISTES DU VOYAGE (GRATUITES OU PRESQUE)

Taux de change des devises étrangères: Currency Converter ou Convertisseur XE.

Localisateur de station d’essence: Gas Buddy.

Calculateur de pourboire (au Canada).

Planificateur de trajets: City Mapper.

Conseils de sécurité du gouvernement fédéral (par pays): Bon Voyage.

Localisateur de réseaux WiFi: WiFi Finder.

NOS CONSEILS

Informez-vous des options disponibles auprès de votre fournisseur avant votre départ.

Laissez votre téléphone en mode avion lorsque vous ne l’utilisez pas.

Empêchez les applications que vous n’utiliserez pas de consommer des données à votre insu. Idéalement, supprimez-les le temps du voyage.

Utilisez des applications de téléphonie IP comme Skype, Facebook Messenger et Whatsapp pour faire vos appels sur WiFi et économiser des minutes.

Téléchargez vos courriels, synchronisez vos photos et mettez à jour vos applications lorsque vous avez accès à un WiFi. Ces petits gestes éviteront que votre téléphone le fasse lorsqu’il est en mode cellulaire.

Pour de longs séjours, faites déverrouiller votre téléphone chez votre fournisseur et achetez une carte SIM locale dans le pays visité.

Suggestions de sorties: Time Out

Localisateur d’attractions et de commerces: AroundMe

Organisateur d’itinéraires et de réservations: Trip It

Apprentissage rapide d’une langue: duolingo

Traduction: Google Translate

Planification d’un itinéraire par avion: App In The Air

Création d’un journal de bord automatisé: Live Trekker

Organisateur de bagages selon la destination et la température: PackingPro

Optimiseur de bronzage: Wolfram Sun Exposure products.

QUELQUES PIÈGES À ÉVITER:

Ne tenez jamais pour acquis que le forfait voyage annoncé par votre fournisseur ou celui utilisé lors de votre dernier voyage s’appliquera automatiquement. Appelez pour confirmer.

Attention au passage des frontières! Votre téléphone peut se connecter au réseau d’un pays voisin. Si celui-ci n’est pas couvert par votre forfait, soyez vigilants.

Plusieurs transporteurs offrent maintenant l’utilisation d’Internet dans leurs avions. Si certains fonctionnent via WiFi, d’autres ne font que relayer vos données cellulaires au réseau qui se trouve sous vos pieds.

22. VOYAGER LÉGER, c’est payant!

Voyager léger, c’est économiser. Pourquoi? Parce que la facture pour un excédent de bagages peut monter très vite.

Avant de partir, prenez tous les vêtements que vous voulez emporter et faites-en trois tas: essentiel, utile, fantaisiste. Éliminez le dernier tas et coupez largement dans le deuxième! Choisissez des vêtements synthétiques ou en microfibres blancs, gris ou noirs, donc neutres et facilement lavables.

Apportez deux t-shirts passe-partout, un short et un pantalon long additionnel (propres), une jupe et un foulard que vous utiliserez comme paréo. Testez plusieurs combinaisons avec les mêmes vêtements. Pliez et roulez vos vêtements pour économiser de l’espace. Compartimentez-les par catégories dans des sacs de plastique. Emportez une seule paire de souliers propres, ballerines ou sandales. Portez vos souliers tout-aller dans l’avion. Utilisez un sac pliable comme sac à main.

Pour les voyages de plus d’une semaine, prévoyez des pauses «nettoyeur». Dans certains pays, le service une heure ne coûte pratiquement rien et vos vêtements seront immaculés et soigneusement pliés. Lavez sous-vêtements et chaussettes (noires passe-partout) en polyester chaque soir dans le lavabo de votre chambre: le lendemain, ils seront secs.

Vous faites du trekking en région froide? Portez vos bottes de marche et vos vêtements chauds dans l’avion.

Pour votre trousse de voyage, mieux vaut vous procurer des échantillons ou de très petits formats (les grandes marques offrent des nécessaires de voyage), ou achetez vos crèmes, shampoings et savons à destination. Mieux encore, prenez ceux de l’hôtel!

Troquez vos livres papier pour une liseuse ou une tablette numérique. Cette dernière servira aussi à gérer vos courriels ou à «skyper». Laissez cellulaire (frais d’itinérance prohibitifs), clés, séchoir, fer plat et bijoux à la maison.

Au lieu d’acheter des bibelots, misez sur des photos ou des souvenirs qui se portent. Vous achetez des souvenirs assez lourds ou volumineux? Envoyez-les à la maison par messager ou par la poste locale (payez avec votre carte de crédit). Les boutiques offrent souvent le service.

Vous allez faire du ski, du golf ou du vélo? Certains transporteurs acceptent gratuitement votre équipement, sinon louez-le là-bas.

NOS CONSEILS

Achetez une valise de cabine que vous utiliserez comme seul bagage. Elle doit être de 23 × 40 × 55 cm (9 × 15,5 × 21,5 po) ou plus petite, poignées et roulettes comprises.

Remplacez votre ordinateur par une tablette numérique avec clavier portatif Bluetooth.

Après le voyage, notez ce que vous n’avez pas utilisé, pour la prochaine fois.

Procurez-vous une valise qui n’est pas déjà lourde lorsqu’elle est vide.

Vous partez en voyage d’affaires? Envoyez vos documents numériques 48 heures à l’avance au service business de votre hôtel, qui se chargera de l’impression (exigez une confirmation). Achetez vos chemises et blouses à destination: elles ne seront pas froissées. Mettez votre costume dans une housse, comme bagage de cabine, ou posé à plat au fond de la valise.

Gardez dans votre sac de cabine vos médicaments, chargeurs, appareils électroniques et photo ainsi que des vêtements pour au moins 24 heures (en cas de perte de bagages). Sachez que certains transporteurs ne permettent qu’un seul bagage en soute et que les valises de plus de 32 kg sont interdites. Vérifiez vos franchises de bagages et les dimensions acceptées en cabine avant d’acheter le billet d’avion.

FRAIS D’EXCÉDENT DE BAGAGES EN SOUTE

Exemples de coût avant taxes, par valise, selon la destination et la classe. Peut varier avec les hausses du carburant.

Air Canada: 26,25$ à 118$ (+ 23 kg/50 lb).

Air Transat: 75$/kg supplémentaire (+ 23 kg/50 lb).

Air France: 75$ à 100$ US (+ 23 kg/50 lb).

Sunwing: 36,75$/kg supplémentaire (+ 23 kg/50 lb).

American Airlines: 35$ à 200$ US (+23 kg/50 lb).

Source: sites web des transporteurs

23. La CARTE DE CRÉDIT coûte cher en voyage

Quel est le mode de paiement le moins cher en voyage? Devise locale ou carte de crédit? La plupart des émetteurs de cartes de crédit vous facturent des frais salés pour convertir les devises lors de vos achats, en comparaison à ceux de la carte de crédit elle-même, soit généralement 4% à 18% par transaction. Les pires endroits sont les boutiques hors taxes des aéroports.

Certaines cartes de crédit, spécifiques aux voyages, ou de type «privilège», ou même quelques cartes ordinaires, ne facturent aucuns frais de conversion. Mais elles sont rares et s’accompagnent habituellement de frais annuels plus ou moins élevés. Pour la majorité des cartes, les frais de conversion dépassent généralement les 2% par transaction effectuée à l’étranger.

Par exemple, si vous faites 5000$ d’achats et que vos frais se situent en moyenne à 2,5%, vous ajoutez 125$ à votre facture. Plus le taux de change et les frais de conversion en dollars canadiens.

Comment contourner tous ces frais? Avec des devises locales? Pas si simple, car même si des guichets automatiques se trouvent partout (on en trouve même en plein Sahara), il vous faudra payer des frais de réseau ou d’utilisation pour chaque transaction, qui sont la plupart du temps prohibitifs: les frais de guichet varient de 3$ à 15$, plus ceux de réseau de 3$ à 5$, plus le taux de change!

Un truc de voyageur: si vous devez absolument effectuer un retrait à un guichet automatique à l’étranger, sortez une grosse somme. Tant qu’à payer plus de 20$ de frais divers. De plus, puisque l’intérêt s’applique dès la date du retrait, dénichez un poste Internet sécuritaire le jour même et remboursez le retrait à partir de votre compte bancaire. Mieux: effectuez un dépôt excédentaire sur votre carte de crédit avant de partir au montant que vous planifiez retirer à l’étranger. Le retrait effectué là-bas se fera sans intérêt.

Si vous insistez pour payer comptant, magasinez vos devises avant de partir. L’écart des frais entre les institutions financières et les bureaux de change est assez renversant. Fuyez ceux des aéroports, qui sont à proscrire, tout comme les banques et les caisses. Privilégiez les bureaux de change des centres-villes. Il y a d’énormes différences entre les bureaux, même voisins.

Cela dit, est-ce prudent de cacher des liasses de billets dans ses chaussettes? Les quelques dollars perdus en frais de conversion vous permettront peut-être de voyager la tête tranquille.

Vous pouvez aussi opter pour les chèques de voyage, dont les taux sont souvent plus avantageux que l’«argent de plastique». Mais, en Europe, les commerçants les détestent. Certains les refusent, ne rendent pas la monnaie ou imposent carrément des frais administratifs bidon.

NOS CONSEILS

Faites vos transactions bancaires à l’étranger dans les centres d’affaires des grands hôtels, plus sécuritaires que les cafés Internet.

Évitez les petits retraits d’argent à l’étranger et refusez systématiquement les conversations automatiques en dollars canadiens.

Vous séjournez ou magasinez aux États-Unis, et comptez y restez longtemps? Ouvrez un compte et procurez-vous une carte de crédit en dollars américains, dans une institution financière présente aux États-Unis. Vous contournerez ainsi les frais de conversion.

Transférez une somme chaque mois à votre compte en dollars américains pour minimiser les effets des fluctuations du taux de change.

24. Trucs pour LOUER UNE VOITURE pour les vacances

Avant de partir, magasinez et réservez le plus tôt possible pour bénéficier de meilleurs prix et peut-être de rabais. Consultez également les sites Internet de vos cartes de fidélité. Ou profitez des promotions croisées (avion, hôtels, voiture) de votre agent de voyages. Ce dernier a souvent accès à des tarifs qu’on ne trouve même pas sur le web.

Vous cherchez un modèle précis de voiture? Vous paierez le gros prix. Contentez-vous d’une catégorie et, surtout, laissez tomber les véhicules mal adaptés à vos besoins. Chaque fois que je vais au Colorado, on me vante les 4 × 4 à cause des petites routes enneigées en altitude. Foutaise!

PAS À L’AÉROPORT

Privilégiez un locateur situé près de votre hôtel. Vous épargnerez ainsi la surtaxe (autour de 10%) imposée par les aéroports. La plupart des aérogares ou des hôtels de bannières sont desservis par des navettes rapides, peu coûteuses, ou par le métro.

Surveillez les spéciaux d’essence prépayée offerts par les locateurs.

Enfin, vérifiez l’assurance (surtout pour la responsabilité civile) de votre carte de crédit, qui comporte des limites, notamment pour la durée du voyage et les couvertures.

Vérifiez l’assurance de votre employeur ou achetez-la chez votre agent de voyage: aussi bien profiter d’une couverture adéquate en matière de maladie, d’accident, de frais médicaux et d’annulation…

Informez-vous aussi sur «l’avenant 27» auprès de votre assureur automobile, qui couvrira certains dommages matériels.

LES PÉRILS DE LOUER UNE VOITURE À L’ÉTRANGER

Chaque pays a ses particularités et ses dangers. En matière de location d’auto, un détail peut faire la différence entre des vacances réussies et un cauchemar.

Nous vous suggérons de passer par un agent de voyage, surtout si vous entendez explorer ou traverser plusieurs pays. Vous serez couverts par le Fonds d’indemnisation des voyageurs de l’Office de la protection du consommateur.

LOCATION DE VÉHICULE

Exigez systématiquement les prix finaux, car s’ajoutent souvent différentes taxes et des frais payables à destination. Méfiez-vous des attrayantes offres Internet.

Inspectez méticuleusement tous les dommages et faites-les inscrire au contrat, en présence du locateur, avant de partir avec le véhicule. Faites le même exercice au retour; exigez une quittance écrite indiquant ces renseignements.

En Europe, les voitures à transmission automatique coûtent cher.

Vous voyagez à deux avec une auto manuelle, mais un membre du duo ne sait pas la conduire? Si l’autre se blesse, vous serez mal pris. Consultez les services d’assistance de l’assureur AVANT de partir.

Jeunes conducteurs: l’âge minimum varie selon le pays (18, 19, 21 ans).

Certains locateurs exigent une couverture spéciale d’assurance ou imposent une limite d’âge pour les conducteurs de moins de 21 à 25 ans, selon le contrat (location, achat-rachat), le véhicule, le modèle, le pays.

Achat-rachat en Europe: ça devient intéressant pour les périodes de plus de 17 jours.

À destination, certains locateurs en rupture de stock vous offrent un modèle différent de celui réservé au Québec, moins cher, sans ajuster le contrat à la baisse.

Thaïlande: louez une voiture AVEC chauffeur pour éviter la corruption ou les ennuis liés aux accidents.

Italie: aucun locateur européen ne vous laissera y aller avec une BMW.

RETOUR DE LA VOITURE

La plupart des locateurs exigent des frais, parfois exorbitants, si vous retournez la voiture à un endroit différent de la cueillette.

Certains pays européens interdisent cette pratique (Hongrie), ou le retour ailleurs qu’en Europe (Maroc).

PERMIS DE CONDUIRE

Votre permis est valide n’importe où en Amérique du Nord (Canada, États-Unis, Mexique). Seul l’État américain de la Géorgie ne le reconnaît pas officiellement. Respectez le Code de la route et les limites de vitesse dans cet État, comme partout ailleurs, et on vous laissera tranquille.

Dans plusieurs pays européens, dont l’Italie et le Portugal, le permis de conduire international, délivré par la CAA, est obligatoire: 27$, prévoir de deux à trois semaines d’attente.

FRAIS IMPRÉVUS, AVERTISSEMENTS

En sus: péages d’autoroutes, sièges d’appoint pour enfants (obligatoires dans certains pays), GPS, taxes routières.

Faites le plein avant de remettre le véhicule pour éviter de douloureuses surcharges. Informez-vous de la bonne sorte d’essence à mettre dans la voiture.

Les radars photo sont partout en Europe.

Mexique: vérifiez que la pompe est à zéro avant de faire le plein (arnaque fréquente).

Dans les grandes villes, n’abandonnez pas le véhicule en bordure de rue pour la nuit: privilégiez les stationnements publics.

Ne laissez jamais un objet visible dans l’habitacle lorsque vous quittez le véhicule.

Dans les pays pauvres, roulez de jour. La chaussée est souvent très endommagée et la visibilité réduite par le manque d’éclairage.

ASSURER SA VOITURE LOUÉE À L’ÉTRANGER

Assurer sa voiture de location à l’étranger est souvent un casse-tête. En voyage comme à la maison, deux types d’assurance automobile sont obligatoires: dommages (collision, accident, vandalisme, vol, etc.) et responsabilité civile. Mais les protections, les limites et les exclusions varient selon le pays, le modèle de voiture, le conducteur, la durée du voyage, etc.

CARTE DE CRÉDIT

Communiquez avec l’émetteur de vos cartes de crédit AVANT DE PARTIR, pour lui indiquer tous les pays que vous visiterez (protection contre la fraude).

Informez-vous des couvertures d’assurance et d’assistance par pays couverts.

Vérifiez les limites de durée de séjour (certaines cartes ne couvrent que les séjours de 3, 10 ou 15 jours), les couvertures, les franchises, les exclusions. Beaucoup de voyageurs doivent acheter une couverture supplémentaire.

AILLEURS

Sans preuve d’assurance complète, dans plusieurs pays européens, notamment le Portugal et l’Italie, vous ne partez pas avec la voiture. Apportez un exemplaire de votre police ou avenant, ainsi qu’une preuve délivrée par votre émetteur de carte de crédit.

Alaska: la loi vous forcera à souscrire une assurance responsabilité avec le locateur, même si vous en avez une avec votre carte de crédit. C’est souvent plus de 50$ par jour.

Californie: si vous n’avez pas d’automobile ni d’assurance auto personnelle, prenez la couverture d’assurance responsabilité du locateur pour éviter de gros ennuis en cas d’accident avec blessés.

Mexique: ni votre police auto personnelle ni l’avenant 44 y sont acceptés. Certains la souscrivent à la frontière. Vérifiez auprès de votre agent de voyage.

Rouler de l’Italie à la magnifique Croatie: votre contrat d’assurance doit couvrir le Monténégro et les traversiers (ferry), sinon, vous serez bloqués à la frontière. Les douaniers monténégrins sont inflexibles si le nom de leur pays n’est pas inscrit au contrat.

Plusieurs assureurs refusent toute couverture pour certaines destinations, qu’elles soient ou non sur la liste des pays dangereux dressée par Ottawa.

PARTICULARITÉS

Certaines polices d’assurance automobile personnelles offrent une excellente couverture d’assurance et d’assistance à l’étranger, en cas de location. Appelez votre assureur.

Tout vol d’objet personnel (ordinateur, appareil photo, vélo, etc.) survenu dans la voiture est théoriquement couvert par votre assurance habitation (et non votre police automobile), même à l’étranger. Appelez votre assureur.

Certaines polices personnelles n’accordent aucune protection si vous louez une voiture de luxe (Ferrari, modèle haut de gamme de BMW ou Mercedes).

Hors du Canada, assurez-vous que votre couverture en responsabilité civile soit d’un million de dollars (deux millions aux États-Unis). Le «no-fault» s’arrête aux frontières du Québec. Vérifiez si votre assurance annulation de voyage couvre les frais de location de véhicules réservés depuis le Québec.

25. 10 000 dollars, JE DÉCLARE?

Vous prévoyez partir en voyage en Europe et dépenser votre argent? Attention: la virée shopping pourrait se transformer en cauchemar pour le voyageur qui transporte sur lui une somme égale ou supérieure à 10 000$ canadiens, ou son équivalent en devises, et qui omet d’en faire la déclaration à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Ce montant comprend les pièces de monnaie et les billets de banque canadiens ou étrangers, ainsi que les titres (chèques de voyage, actions, etc.). Il peut s’agir autant de sommes transportées sur soi que dans les valises ou dans le véhicule. L’obligation de les déclarer s’applique par ailleurs autant aux voyageurs qui entrent qu’à ceux qui sortent du pays.

Si cette exigence peut sembler simple, il arrive toutefois que des voyageurs tombent dans le piège en oubliant, par exemple, de convertir leurs devises en monnaie canadienne au taux de change du jour. Ce serait le cas d’un voyageur qui se fait intercepter avec 6000 € et 2000$ US, soit plus de 10 000$ canadiens une fois ces sommes converties.

Un autre exemple fréquent serait celui d’une famille qui décide, avant de prendre l’avion, de remettre leur argent à un des voyageurs du groupe. Même si l’argent n’appartient pas en totalité à celui qui le transporte, la loi prévoit que c’est la possession effective des sommes qui compte, sans égard à la propriété des devises ou de son équivalent en devises canadiennes. Cette personne serait alors sujette à des sanctions, même si elle n’avait pas l’intention de contrevenir à la loi ou même s’il s’agit d’une erreur commise par inadvertance.

Il y a par ailleurs lieu de préciser que la loi n’interdit pas le transport sur soi d’une telle somme et qu’il n’y a pas de conséquences à en faire la déclaration. En effet, l’argent ainsi déclaré ne fera l’objet d’aucune taxe ni d’autre conséquence, si la provenance de cet argent est jugée acceptable.

À l’opposé, ne pas déclarer cet argent peut entraîner d’importantes conséquences. Le voyageur fautif s’expose non seulement à la confiscation de ses devises, mais également à des pénalités variant entre 250$ et 5000$. Par ailleurs, le nom des contrevenants qui se font ainsi intercepter se retrouve sur une liste de vérification et, lors de voyages subséquents, ces voyageurs seront sujets, au même titre que des gens soupçonnés de s’adonner à des activités terroristes, à des vérifications systématiques par les agents de l’ASFC. Le nom de ces voyageurs peut demeurer sur cette liste pendant une durée allant jusqu’à sept ans.

Bref, plus de 10 000$, je le déclare!

NOS CONSEILS

Si vous transportez 10 000$ canadiens ou plus et que vous:

quittez le pays par avion, vous devez faire votre déclaration au bureau de l’ASFC de l’aéroport avant le contrôle de sécurité;

quittez le pays par bateau ou en voiture, vous devez faire cette déclaration le plus tôt possible, avant votre voyage, à l’un des bureaux de l’ASFC;

entrez au pays, vous devez remplir la carte de déclaration de l’ASFC ou faire une déclaration verbale à l’agent de l’ASFC lors de votre passage aux douanes.

41www.kayak.com, www.skyscanner.ca, www.flightnetwork.com, www.google.ca/flights, www.yulair.com (il y a une version pour Québec) ou www.hipmunk.com

42www.otc-cta.gc.ca/fra/transport-aerien#air

43www.opc.gouv.qc.ca/consommateur/enregistrements-consommateurs/telephonie/demande-de-retrofacturation

44www.opc.gouv.qc.ca/consommateur/bien-service/voyage/fonds-indemnisation

45www.tangoe.com

46www.transitapp.com

47www.busbud.com

48www.metro.nanika.net

49www.currency-converter.net ou www.xe.com

50www.gasbuddy.com

51www.calculconversion.com/calcul-pourboire.html

52www.citymapper.com

53www.voyage.gc.ca/mobile

54www.avast.com/fr-ca/wifi-finder

55www.timeout.com

56www.aroundme.com

57www.tripit.com

58www.duolingo.com

59www.translate.google.com

60www.appintheair.com

61www.livetrekker.com

62www.quinnscape.com

63www.wolframalpha.com/mobile

64www.opc.gouv.qc.ca/consommateur/bien-service/voyage/fonds-indemnisation

65www.voyage.caaquebec.com/fr/avant-de-partir/permis-de-conduire-international

66www.voyage.gc.ca/voyager/avertissements

26. Les premiers comptes bancaires de VOS ENFANTS

Il a huit ans et ne sait pas comment gérer son argent de poche? Elle en a quatorze et commence à garder des enfants? Il est temps de leur ouvrir un compte à la banque ou à la caisse.

Les enfants apprennent par l’action. Reporter à plus tard cette opération, c’est courir après les problèmes. Car plus ils apprennent jeune la valeur de l’argent, la puissance de l’épargne, le piège de l’endettement, mieux ils seront préparés pour affronter le monde.

La plupart des institutions financières offrent des comptes sans frais pour les moins de 18 ans. J’en ai discuté avec Martine Marleau, conseillère budgétaire à l’ACEF de l’Est: «Il faut accompagner l’enfant ou l’ado dans cette démarche. Lui montrer qu’il doit faire un budget personnel et le respecter, comment se servir d’une carte de guichet automatique, de l’interface Internet, la manière de rédiger un chèque, de payer une facture, de déchiffrer un état de compte… L’enfant ne doit pas être largué.» En matière d’argent, vous devez assumer votre rôle de tuteur.

Voici une méthode qui a fait ses preuves. Ouvrez deux comptes: épargne et chèque. Mettez les choses bien au clair avec votre enfant: qu’il reçoive une allocation de votre part (ne serait-ce que quelques dollars), un chèque de paie ou une bonne somme pour Noël ou son anniversaire, de vous ou de papi, il doit en épargner 20%. Puis, instaurez un virement automatique le jour de la paie ou de l’allocation. Votre enfant saisira l’importance, mais aussi la facilité d’épargner quand on vire de petits montants chaque semaine, qui finissent par se transformer en un pécule assez important.

Vous pouvez ouvrir un compte au nom de l’enfant, mais vous devriez y conserver un accès en tout temps, y compris sur Internet, car votre responsabilité parentale couvre aussi les finances de vos enfants.

Gardiennage, tonte de pelouse ou commis de restaurant, voilà des emplois qui permettront à vos jeunes de retirer des paies intéressantes. Normalement, ils devraient vous verser une pension symbolique ET épargner. C’est difficile, car nous vivons dans une société dominée par le marketing. Un compte de téléphone sans fil, ça peut monter rapidement. Le Code civil permet à un jeune de 14 ans d’en ouvrir un en toute autonomie, pour ses besoins personnels normaux.

NOS CONSEILS

L’enfant doit se fixer un objectif d’épargne basé sur un projet précis (l’achat d’un skateboard, d’un téléphone, etc.). Informez-vous souvent de sa fortune.

Le jour du premier relevé de paie, expliquez à votre jeune la nature des retenues à la source, la différence entre le revenu brut et net, l’imposition…

À l’ouverture d’un compte, laissez votre jeune poser les questions, signer les documents et remettre lui-même l’argent au commis.

Convenez d’un endroit sécuritaire où votre enfant rangera son carnet de banque, ses factures, ses relevés, etc.

Pour les plus jeunes, disons à partir de sept ou huit ans, l’argent de poche ne devrait pas être accordé pour qu’il range sa chambre, sorte les déchets ou fasse ses devoirs. Ce sont des tâches normales. Mais s’il lave votre voiture ou déneige l’entrée, quelques dollars lui inculqueront l’importance de l’effort. Sous les 14 ans, on accordera l’allocation hebdomadaire en fonction des besoins. Si on lui prépare son lunch, elle sera moins élevée. S’il la dépense au complet dès mardi, il devra patienter au lundi suivant. Votre enfant doit apprendre qu’il n’y a rien de magique au royaume du capitalisme.

Enfin, vous pouvez consulter la plate-forme d’éducation à l’épargne Ékomini, qui comprend des jeux, des calendriers interactifs, une tirelire virtuelle et même des applications pour téléphone et tablette (pour enfants, préados, ados et parents).

27. Parler d’argent avec LES ADOS

En matière d’éducation financière, les parents ont énormément d’influence sur les comportements futurs des enfants. Ce n’est plus à l’école qu’on enseigne des notions de base en économie. Pourtant, si, durant leurs premières années, vos enfants ne sont pas sensibilisés à la saine utilisation de l’argent, ils entreront dans leur vie adulte avec des lacunes importantes. Ils deviendront des proies faciles pour les fraudeurs et les beaux parleurs. Mais par où commencer?

LE CHÈQUE DE PAIE

Expliquez-leur d’où vient votre argent et où il s’en va. Montrez-leur votre talon de paie et détaillez chaque poste. Vous recevez 1000$? 250$ vont à l’impôt, 90$ aux assurances, 75$ à l’épargne, etc. Ils retiendront sans doute que l’argent est plus difficile à gagner qu’il n’y paraît.

VOS DÉPENSES COURANTES

S’il vous reste 585$, ils doivent savoir que vous devrez payer le loyer, les taxes municipales, la voiture, l’essence, le téléphone, le câble, l’électricité, l’épicerie… Soyez transparents. La réaction la plus courante des adolescents lorsqu’ils prennent conscience du peu qu’il reste est l’étonnement et ensuite vient l’empathie. Ils comprennent soudainement vos angoisses de fin de mois et deviennent moins exigeants.

LE CRÉDIT N’EST PAS UN AMI

Insistez régulièrement sur ce point: le crédit est un outil de dernier recours. Il faut dépenser SON argent et pas plus. Il faut porter une grande attention au taux en vigueur. Traîner un solde impayé n’est jamais bon. Expliquez à votre ado que chaque individu a un «dossier de crédit». Ce dossier qualifie les habitudes de remboursement des prêts. Il nous suit toute la vie. Un mauvais dossier ferme la porte à l’achat d’une maison, d’une voiture, mais aussi d’un simple téléphone cellulaire. Payer ses factures à temps est une obligation. Y faillir entraîne des conséquences importantes.

L’INFLATION

Comme si on n’en avait pas suffisamment à payer, voilà un phénomène planétaire étrange qui diminue notre pouvoir de consommer! L’inflation est l’ennemi de toutes les familles. Comme tout coûte de plus en plus cher, on demande une hausse de salaire. Si le patron nous l’accorde, il devra également augmenter le prix de vente de ses produits et services. Ça se répercute inévitablement partout.

CONSEILS

On fait le budget mensuel (dépenses et revenus) de son ado avec lui. On le révise à son anniversaire.

Valeurs sacrées: on ne dépense jamais plus que ce qu’on gagne; il faut épargner, ne serait-ce que 5$ par semaine.

Le jour du premier relevé de paie, expliquez-lui les retenues à la source, la différence entre le revenu brut et net, l’imposition…

L’ÉPARGNE

Les ados auront tôt fait de remarquer que sur votre chèque de paie, il y a un poste appelé «épargne». Vous avez peut-être aussi des CELI ou des REER. Les p’tits vites vous diront de piger là pour payer ses sorties, son vélo neuf ou la mise de fond de sa première voiture. Rappelez-leur que ce poste est aussi important que l’impôt, les taxes et le loyer. C’est «pas touche»! Il faut faire de l’épargne en cas d’urgence comme la maladie, les accidents, le toit qui coule ou la perte de votre emploi. Comme parents responsables, vous devez conserver des réserves. Ces comptes sont aussi là pour financer vos voyages futurs, la rénovation du sous-sol et votre retraite.

28. SCOLARITÉ: les dépenses déductibles d’impôt

Chaque année, la rentrée scolaire occasionne beaucoup de dépenses pour les familles. Voici celles qui pourraient être déductibles.

LES FRAIS DE SCOLARITÉ ET LES DÉPENSES POUR LES VOLUMES SCOLAIRES

Pour les étudiants qui fréquentent les écoles publiques primaires et secondaires, les frais de scolarité, de manuels, d’uniformes ou d’accessoires ne peuvent pas être déduits. Les parents qui inscrivent leurs enfants à l’école privée ne peuvent pas déduire le montant payé pour l’éducation de leurs enfants. Les étudiants inscrits dans un programme d’enseignement professionnel (DEP) et qui ont moins de 17 ans ont droit à un crédit d’impôt au Québec selon le nombre de trimestres pendant lesquels ils ont fréquenté l’établissement, pour un maximum de deux trimestres par année. Dans le cas d’un enfant qui a plus de 18 ans, il doit être inscrit dans un programme d’enseignement professionnel ou poursuivre des études postsecondaires (cégep ou université).

QU’EN EST-IL POUR LES JOURNÉES PÉDAGOGIQUES?

Les parents d’enfants de 16 ans et moins sont admissibles à un crédit d’impôt remboursable pour les frais payés à un particulier, une garderie, un pensionnat ou une colonie de vacances afin de faire garder leurs enfants pour permettre à l’un d’eux de travailler, de poursuivre des études ou encore de rechercher activement un emploi.

Toutefois, certains frais de garde ne donnent pas droit à ce crédit d’impôt remboursable, par exemple lorsqu’ils sont payés à des services de garde subventionnés. Les frais payés pour des journées pédagogiques ne sont donc pas admissibles au crédit d’impôt.

MODIFICATIONS APPORTÉES AU CRÉDIT POUR FRAIS DE GARDE AU QUÉBEC

De récentes coupes dans les subventions offertes aux commissions scolaires ont fait en sorte que depuis la rentrée scolaire 2015, les frais payés afin d’inscrire un enfant à une journée pédagogique sont plus élevés et ont presque doublé dans certaines commissions scolaires. Pour tenir compte de cette hausse des tarifs liés aux journées pédagogiques, l’admissibilité des frais au crédit d’impôt pour frais de garde du Québec a été revue et élargie.

Dorénavant, la partie des frais pour les services de base liés à une journée pédagogique qui excédera 8$ par jour par enfant sera admissible au crédit d’impôt remboursable du Québec. Cette modification s’applique depuis l’année scolaire 2015 et le montant de 8$ ne donnant pas droit au crédit d’impôt sera indexé annuellement.

Le montant de ce crédit d’impôt remboursable varie entre 26% et 75% du montant des frais payés qui excède 8$ et le pourcentage est déterminé en fonction du revenu familial.

QU’EN EST-IL DU FÉDÉRAL?

Rappelons-nous qu’au fédéral, les frais de garde donnent droit à une déduction dans le calcul du revenu plutôt qu’à un crédit d’impôt remboursable. De plus, les restrictions liées aux frais de garde payés pour des services subventionnés qui s’appliquent au Québec ne s’appliquent pas au fédéral. De ce fait, la totalité des frais supplémentaires liés aux journées pédagogiques sera déductible pour le conjoint ayant le revenu le moins élevé. Prenons l’exemple d’une famille qui paie 14$ pour le service de garde de son enfant lors d’une journée pédagogique.

Dans cette situation, le montant de 14$ serait déductible au fédéral et un montant de 6$ donnerait droit au crédit d’impôt remboursable du Québec.

NOS CONSEILS

Assurez-vous d’avoir en main tous vos reçus fiscaux pour les frais de garde payés au moment de produire vos déclarations fiscales. Au niveau du fédéral, un reçu sera produit, alors qu’au niveau du provincial, il s’agira d’un relevé 24.

Pensez à demander le crédit d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants par versements anticipés en remplissant le formulaire TPZ-1029.8.F et en le faisant parvenir à Revenu Québec.

29. RENTRÉE SCOLAIRE: comment y survivre?

L’austérité budgétaire se traduit, pour plusieurs parents, par des centaines de dollars de dépenses additionnelles par année. Même si une bonne part peut être récupérée au moment de faire ses impôts, de nombreux mois s’écoulent entre la dépense et le remboursement espéré. De quoi affecter sérieusement le flux de trésorerie familial.

Des exemples? Le coût des services de garde est majoré de presque 1$ par jour. Les journées pédagogiques représentent une hausse qui peut aller jusqu’à 260$ par année par endroits. Même chose pour les journées de relâche scolaire. Ailleurs, c’est le transport scolaire qu’on coupe ou qu’on restreint. Certains parents devront assumer le coût d’une carte de transport en commun.

À ces dépenses s’ajoutent celles des effets scolaires. On parle d’environ 100$ au primaire et de 200$ au secondaire. Sans compter l’uniforme, exigé dans certaines écoles publiques (150$), les nouvelles chaussures et les vêtements de sport, le matériel scolaire et les cahiers pédagogiques (entre 80$ et 170$), les sorties lors des journées pédagogiques, que vous devrez défrayer afin que votre enfant ne se sente pas exclu quand la majorité va au musée ou à la cabane à sucre.

Autres coûts dont on doit tenir compte: les repas du midi. Si votre jeune va à la cantine, on parle facilement de 5$ à 7$ par jour. «Chaque année, des parents catastrophés me consultent parce qu’ils remplissent leur carte de crédit et finissent par la payer à Noël. Puis, c’est reparti pour plusieurs mois», commente Martine Marleau, conseillère budgétaire à l’ACEF de l’Est, à Montréal.

COMMENT S’EN SORTIR?

Pour les plus jeunes, misez sur la préparation de lunchs maison plutôt que la cafétéria. Vous épargnerez jusqu’à 2$ par jour, soit 360$ au bout de 180 jours d’école. Pour les ados, c’est le temps de leur inculquer la valeur de l’argent. Incitez-les à se trouver un petit boulot et insistez pour qu’ils paient une partie de leurs lunchs et, surtout, la totalité de la facture de leur téléphone. Donnez-leur un coup de main pour rédiger leur C.V. et les préparer à se présenter en entrevue d’embauche.

Révisez vos dépenses courantes: les 52 canaux télé ou le troisième lunch au resto (15$) sont-ils nécessaires? Une coupure de dépenses mensuelle de 80$ ajoutera 960$ à votre flux de trésorerie familial. Si vous ne savez pas où couper, consignez toutes vos dépenses et faites un budget.

Enfin, épargnez. Créez un compte bancaire consacré à la rentrée scolaire, au camp de jour et aux cadeaux de Noël (à ne pas confondre avec le fonds d’urgence ou celui des vacances). Choisissez un CPG (certificat de placement garanti), ou un dépôt à terme à échéance de six mois si vous craignez d’y toucher, pour pallier les urgences.

NOS CONSEILS

Faites un budget en ligne: acefgp.

Un virement hebdomadaire de 20$ par enfant vers un compte réservé à cet effet représente 1200$ de marge de manœuvre annuelle.

Canalisez le remboursement d’impôt vers le compte consacré aux effets scolaires de l’an prochain.

30. Combien coûteront LES ÉTUDES de vos enfants?

Un sondage de la CIBC montre que les parents n’ont pas vraiment étudié la question du coût des études postsecondaires. Il y en a autant qui surestiment la facture qu’il y en a qui la sous-estiment. Le gouvernement du Canada estime qu’il en coûte jusqu’à 6500$ par an en frais de scolarité. Cela ne comprend pas la nourriture, le logement, le transport, les livres et le matériel scolaire.

L’an dernier, les étudiants inscrits à temps plein ont déboursé 16 600$ en moyenne. Pour quatre ans, on doit donc prévoir une ardoise de 66 000$.

HEUREUSEMENT, IL Y A TROIS FORMES DE SOUTIEN

Les allocations canadiennes pour enfant (incluant la PUGE)

Les prêts et bourses

Les régimes épargne-études (REEE)

Pour les enfants de moins de six ans, les versements annuels des allocations canadiennes peuvent atteindre jusqu’à 6400$ et 5400$ pour les jeunes de 6 à 17 ans. Bien qu’on ne puisse pas coordonner très longtemps à l’avance l’admissibilité aux prêts et bourses de nos enfants, on peut très bien contribuer (même modestement) à un REEE.

LE REEE, FORMIDABLE, MAIS INCOMPRIS

À ce sujet, le sondage de la CIBC révèle qu’une majorité de répondants (53%) pense à tort que les cotisations dans un REEE sont déductibles d’impôt. Ce n’est pas le cas. Les dépôts que vous y faites sont bonifiés d’une subvention fédérale de 20% et d’un incitatif québécois à l’épargne-études de 10%. C’est quand même tout un cadeau: 30% qui tombent du ciel!

Il faut aussi tenir compte du fait que les versements aux bénéficiaires sont rarement imposables parce qu’ils sont réputés être empochés par l’enfant. Lorsqu’on étudie à temps plein, il est plutôt exceptionnel qu’on touche des revenus suffisamment importants pour générer des impôts.

Les sommes accumulées dans un REEE et les bonifications peuvent servir à payer bien plus que les frais de scolarité. On ne demande pas de justifications des dépenses. Des preuves d’inscription et de fréquentation sont cependant exigées. Attention! Certains produits collectifs ont des rendements dérisoires et sont trop restrictifs. Ils versent des tranches de bourses uniquement après que certaines étapes scolaires ont été franchies, ce qui n’est pas de leurs affaires. Choisissez bien votre fournisseur de REEE et évitez les contrats en béton qui pénalisent la cessation ou la modification de vos cotisations.

À cet effet, les régimes privés individuels ou familiaux sont extrêmement souples et fournissent des dizaines d’options de placement de qualité. Les fonds équilibrés répondent parfaitement à ceux qui ont une tolérance modérée au risque.

Ces régimes offrent un bon choix de produits et versent l’incitatif québécois: Fidelity, Mackenzie, Placements CI, Industrielle-Alliance, Invesco, Franklin-Templeton, etc.

NOS CONSEILS

Pour de la souplesse et de bons rendements, évitez les régimes collectifs de type fondation.

Si vous investissez pour au moins 10 ans, les garanties deviennent inutiles.

31. LE REEE: votre meilleur placement à vie

Le régime enregistré d’épargne-études n’est pas utilisé par toutes les familles, mais il le devrait. Le REEE, comme on a l’habitude de l’appeler, est un formidable outil dont les bénéfices dépassent largement l’aspect financier.

À la question: «Quel est le meilleur investissement qu’il est possible de faire?», la réponse est sans contredit L’ÉDUCATION. La capacité de savoir écrire, lire, s’exprimer, savoir compter, savoir se servir d’un ordinateur, naviguer sur Internet, etc. est devenue aujourd’hui un préalable minimal pour exercer un quelconque métier. Mais pour une profession, on doit se spécialiser et cela passe par l’enseignement collégial et universitaire. Au Québec, les frais sont parmi les moins élevés au monde, mais il y a des coûts non négligeables liés à l’hébergement, au transport, à l’alimentation et au matériel scolaire.

SUBVENTIONS ET INCITATIFS

Comme la facture est assez salée, dans les années 1990, le gouvernement canadien a mis en place la Subvention canadienne à l’épargne-études (SCEE). Les provinces ont ensuite emboîté le pas. Pour chaque dépôt (totalisant moins de 2500$ annuellement), votre REEE reçoit une subvention canadienne de 20% et l’incitatif québécois de 10%. Par exemple, si vous cotisez 100$ par mois pendant 16 ans dans un fonds équilibré rapportant 6% par année, vous réussirez à accumuler près de 42 000$ à l’abri de l’impôt. Votre apport sera de 1200$ par an, soit 19 200$ sur seize ans. La subvention et les intérêts cumulatifs représenteront 22 800$. Un magot tombé du ciel à ne pas négliger.

CONSEILS SUR LE REEE

Plus tôt vous cotisez, plus vous accumulez.

Les grands-parents et les proches peuvent y contribuer.

Assurez-vous que l’institution choisie verse l’incitatif québécois.

Privilégiez les REEE ayant le moins de contraintes au rachat.

Cherchez la souplesse et de multiples options de placement.

Informez et impliquez vos ados dans le suivi de vos REEE.

Pour les modalités et règles, visitez cibletudes.ca.

RAPPELS SUR LE REEE

Le régime d’épargne-études est un programme fédéral.

Prenez le temps d’analyser 3 ou 4 offres de produits concurrents.

Informez-vous sur les contraintes au rachat et les pénalités possibles.

Le REEE n’offre pas de déduction, mais des primes versées au compte.

La subvention fédérale représente 20% de votre mise jusqu’à 2500$ par année.

L’incitatif québécois est de 10%.

Les familles à faible revenu peuvent toucher des sommes supplémentaires.

L’enfant doit faire des études postsecondaires.

Il est possible de déplacer son REEE d’une institution à une autre.

Attention! Tous les REEE ne sont pas identiques. Certains fonctionnent sous forme de bourses et multiplient les restrictions. Ou encore, on vous pénalisera si vous devez stopper vos cotisations. Prenez votre temps pour magasiner les programmes et ciblez les institutions qui offrent le moins de contraintes possible et des dizaines d’options de placement. Enfin, exigez que le REEE retenu permette le retrait maximum, voire la totalité du paiement d’aide aux études (PAE) dès la première année des études postsecondaires. Si l’enfant n’a pas besoin de toutes les sommes retirées, transférez-les dans un CELI. Pourquoi? Parce si vous retirez (dès que vous en avez le droit) toutes les subventions et incitatifs, on ne pourra pas vous les enlever si votre enfant abandonne ses études ou s’il prend une ou deux années sabbatiques.

32. AIDER FINANCIÈREMENT ses enfants? Oui, mais comment?

Voici un exemple concret qui illustre bien ce sujet.

Un père a acheté une maison avec son fils au prix de 30 000$ qu’il a entièrement payé. Le fils lui a remboursé tout ce montant, mais la maison est demeurée au nom du paternel. Maintenant, elle vaut 175 000$. Quel est l’impact de cette négligence de transfert sur l’impôt?

Fiston demeure dans la résidence depuis dix ans. Il a investi personnellement plus de 100 000$ pour rénover cette maison. Pendant tout ce temps, il a payé taxes, assurances et toutes les dépenses. Que doit-il faire pour la transférer à son nom sans que son père ait à porter un trop grand fardeau fiscal?

IMPACT FISCAL POUR LE PÈRE

Le fisc calculera qu’ils étaient à 50-50 dans l’achat de cet immeuble, même si l’argent provenait des poches du père. Le père est donc considéré avoir assumé un coût d’achat de 15 000$. Le fils ayant effectué 100 000$ de rénovation, le père sera considéré avoir dépensé 50 000$.

Lorsque vient le moment de calculer l’impôt, le fisc suppose que la maison est vendue. Le père recevrait donc un montant de 175 000$ divisé par deux, soit 87 500$.

Le gain en capital du père serait de 22 500$, soit la différence entre le prix de vente de sa part de l’immeuble (87 500$), les frais de rénovation (50 000$) et le prix d’achat de la maison (15 000$). La moitié de ce gain sera imposable. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle, car il devra payer un impôt, mais ne recevra aucun argent en contrepartie.

PEUT-IL DONNER SA PART À SON FILS?

Le père peut toujours donner sa part, mais les conséquences fiscales peuvent être désavantageuses. En effet, les lois fiscales considèrent que le don est une cession s’effectuant à la juste valeur marchande. Ceci a pour effet que le père doit comptabiliser ses impôts comme s’il avait réellement reçu ce montant. Également, il peut y avoir d’autres conséquences fiscales pour le fils.

La situation sera la même si c’est un legs fait au fils à la suite du décès du père.

La situation idéale aurait été que le fils achète la part de son père avant le début des travaux. Le montant d’impôt à payer par son père aurait été faible, car il n’avait effectué aucune rénovation à ce moment.

QUE FAIRE LORSQU’ON VEUT AIDER FINANCIÈREMENT SON ENFANT?

Un endossement aurait été préférable dans ce cas précis, car les titres figureraient seulement au nom de fiston.

Une hypothèque aurait pu être utilisée par le père pour éviter qu’il inscrive son nom sur les titres de la maison.

Acheter l’immeuble aux deux noms (fiston et papa) rembourser le plus vite possible et retirer le parent des titres de la maison.

Consulter un professionnel avant de faire un partenariat. Il existe tellement de façons de diminuer ses impôts. Vaut mieux payer une heure en consultation que des milliers de dollars en frais d’impôt par la suite. Qu’en pensez-vous?

33. CONJOINTS DE FAIT: parlez fric!

La principale cause de chicane dans les couples? L’argent. Sondage après sondage, on constate que les conjoints, mariés ou en union de fait, en discutent le moins possible. Erreur!

Dès les premiers jours où vous emménagez ensemble, dressez votre budget personnel en ajoutant des sections communes (le web regorge d’excellentes matrices gratuites). Dressez aussi l’inventaire de vos actifs, biens majeurs, économies et placements en indiquant leur propriété et ajustez-le chaque année.

Discutez rapidement avec votre conseiller financier: votre tolérance au risque diffère-t-elle de celle de votre conjoint? Quels sont les avantages (et désavantages) fiscaux, surtout avec un enfant ou l’achat d’une maison?

COMBIEN ÇA COÛTE?

Testament: 200$ à 300$.

Mandats d’inaptitude: 300$ à 500$.

Contrat de vie commune: 300$ à 400$.

QUI PAIE QUOI?

Faut-il un compte conjoint ou une carte de crédit conjointe pour régler les dépenses courantes? Doit-on régler dépenses courantes, hypothèque ou loyer moitié-moitié ou au prorata des revenus de chacun? Les experts considèrent qu’elles doivent être assumées en proportion du revenu, notamment pour tenir compte de la fiscalité.

À chaque premier du mois, réglez la comptabilité du couple en commun, en vérifiant tous les comptes, pour éviter les surprises.

LE DANGER DU TESTAMENT

Vous avez chacun un testament dans lequel figure votre conjoint? Félicitations! Mais il faut aller plus loin avec un contrat de vie commune, surtout avec des enfants. Plus d’un notaire m’a confié qu’après une séance où le couple est venu régler ces questions, un des deux conjoints est revenu pour ajuster son testament… à l’insu de l’autre. Le contrat de vie commune a l’avantage d’être… un contrat.

LES ENFANTS

La façon d’élever les enfants représente la deuxième cause de discorde dans les couples. Avant de vous lancer, établissez vos priorités et vos valeurs avec votre conjoint. Pas juste pour la politesse ou la sévérité: ira-t-il au privé, à l’université hors Québec, aux championnats du monde? Un enfant coûtera entre 100 000$ et 150 000$ à ses parents, selon l’éducation. Qui paiera la bourse d’études?

LES PRINCIPALES CAUSES DE DISCORDE

Dossier de crédit détérioré.

Dettes ou actifs secrets.

Valeur de certains actifs mal connue.

Absence de contrat de vie commune/mandat d’inaptitude/testament.

Un des conjoints flambe les économies du couple.

La résidence est au nom d’un seul des conjoints, l’autre paie aussi.

Pas de reçu, de facture, de registre des achats importants.

Refus de rembourser la carte de crédit conjointe.

UN CONJOINT DE FAIT SÉPARÉ PEUT PERDRE

Sa résidence familiale.

Ses biens.

Une compensation pour un travail dont l’autre conjoint a bénéficié.

Une prestation alimentaire.

Son héritage (sans désignation au testament).

D’autre part, après un an ou deux de vie commune, surtout avec des enfants, munissez-vous de mandats en cas d’inaptitude, pour éviter que votre belle-famille prenne des décisions à votre place, en cas de tragédie.

LE FISC, L’ASSURANCE, LA RETRAITE

Le gouvernement considère comme mariés les couples qui vivent en union de fait depuis 12 mois, notamment pour l’impôt ou l’aide sociale. Clarifiez rapidement votre statut auprès des gouvernements et de votre employeur, car il y a des conséquences sur vos régimes d’assurance médicament et de retraite. Prévenez aussi votre assureur.

34. DIVORCER sans se ruiner

Un divorce ou une séparation est souvent un cataclysme dans la vie d’un couple ou d’une famille. Autant les bonheurs de vivre ensemble peuvent être grands, les heurts de se séparer peuvent être déstabilisants. À coup sûr, s’embarquer dans une guerre judiciaire autour d’un divorce aura des effets financiers énormes sur le patrimoine des parties.

Par contre, on dispose de beaucoup plus de choix dans la façon dont va se passer cette période difficile qu’on le pense.

DÉCORTIQUER LE PROBLÈME

Tout d’abord, il est très important que chaque partie décompose le problème, dans tous ses éléments, pour comprendre les réels différends qui existent entre les parties. Souvent, en prenant les problèmes un à la fois, on réalise qu’un divorce qui nous semblait impossible à résoudre se règle par petits morceaux. Il ne restera alors que les réels différends importants à discuter.

Pour ce faire, il faut rester rationnel en mettant de côté tout l’aspect émotionnel subjectif. C’est peut-être là la partie la plus difficile du processus, mais une fois cet écueil évité, on peut entrevoir un règlement et s’éviter des dépenses considérables reliées directement aux conflits.

FAIRE PREUVE DE GÉNÉROSITÉ

Peu importe l’animosité qui peut vous habiter et l’ampleur du conflit personnel entre vous et votre ex-conjoint, l’expérience démontre qu’un peu de générosité dans les négociations vous fera économiser beaucoup d’argent à long terme.

Un dollar donné aujourd’hui vous en fera sûrement économiser dix en frais d’avocats, frais de cour, frais d’intérêts et pénalités de toutes sortes qui résulteront d’un entêtement des deux parties à ne rien concéder.

On voit tous les jours des couples avec des patrimoines importants s’entre-déchirer à un tel point qu’ils se mènent à des faillites mutuelles.

ÉPARGNER LES ENFANTS

Un des trucs essentiels qui peut fortement aider les conjoints dans leur résolution de conflits, c’est de mettre les enfants en avant-plan et de prendre toutes les décisions en ayant ceux-ci en tête de façon prioritaire.

Vos enfants sont les victimes d’un conflit qu’ils n’ont ni cherché ni amorcé, vous vous devez donc de les protéger avant tout.

Cette façon de voir résoudra aussi beaucoup de problèmes entre les parties, surtout quand elles réaliseront que leur «guéguerre» peut faire d’innocentes victimes.

NOS CONSEILS

Choisissez vos combats. Ne vous battez pas pour quelques dollars qui vous en coûteront le triple à défendre.

Ne vous battez pas simplement au nom de principes, car en matière de séparation, les «principes» ne sont souvent rien d’autre que de l’orgueil mal placé.

Même si vous réglez tout à l’amiable, préparez un écrit constatant vos ententes. On ne sait jamais quand tout peut changer.

RECOMMENCER SA VIE

Le fait de morceler le problème dans ses plus petits éléments, de faire preuve de générosité et surtout de garder les enfants en avant-plan décuplera vos chances d’un règlement rapide.

Régler rapidement un tel litige qui est à la fois drainant, préoccupant et accaparant vous permettra de vous libérer l’esprit et de reconstruire une vie dans une atmosphère beaucoup plus positive qu’un litige conjugal.

Évidemment, mettre en pratique ces quelques conseils exigera sûrement un grand effort, mais celui-ci sera largement compensé par des économies financières à long terme. Et surtout par une paix d’esprit qui vaut bien plus que tout l’argent du monde.

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35. 10 MESURES auxquelles porter attention lors de la préparation de vos impôts

La saison d’impôt est commencée? Voici dix mesures à connaître qui pourraient réduire votre impôt. Certaines de ces mesures pourraient vous éviter des erreurs qui pourraient vous être coûteuses.

Pour les personnes âgées de plus de 70 ans, il y a deux crédits d’impôt au Québec. Le premier est le crédit d’impôt remboursable pour les activités des aînés que vous avez payées (ex.: ligue de quilles, club de bridge, danse sociale, etc.). Ce crédit pourrait vous apporter une réduction d’impôt de 40$.

Le deuxième crédit remboursable est celui pour le maintien à domicile. Il s’applique pour certains services dans une résidence pour personnes âgées (service de repas, soins médicaux, hébergement, etc.). Il est également possible de le réclamer pour les aînées résidant en appartement ou dans leur résidence. Il couvre certaines dépenses, par exemple, les frais de déneigement, la tonte de la pelouse, l’entretien ménager, les repas achetés d’un organisme comme la popote mobile. Ce crédit est de 33% du coût des dépenses payées.

Les familles qui ont des enfants en garderie publique pourraient avoir à payer une somme supplémentaire lors de la préparation de leur déclaration fiscale du Québec si le revenu familial net excède 50 000$. Ne pas oublier que cette somme supplémentaire peut être déduite comme frais de garde dans votre déclaration fédérale. Cela réduira l’impact de la somme à payer.

Si vous vous êtes séparés ou divorcés, il est possible que vous puissiez réclamer une déduction pour certains honoraires juridiques payés à un juriste (ex.: honoraires pour l’établissement de la pension alimentaire, contester la réduction de la pension, etc.).

Ne pas oublier de déduire la portion de la prime d’assurance collective pour les médicaments payée chez votre employeur comme frais médicaux. Pour les personnes qui ont payé une assurance hospitalisation lors d’un voyage à l’étranger, celle-ci est également admissible comme frais médicaux (ex.: prime payée par les personnes qui passent une partie de l’année en Floride).

Si vous avez acheté une première maison, le fédéral accorde un crédit d’impôt d’une valeur de 750$ (5000$ × 15%). Vous devez déclarer vos pertes en capital, et ce, même si vous n’avez pas de gain en capital dans l’année.

NOTRE CONSEIL

Si vous confiez la préparation de vos impôts à une personne, renseignez-vous sur sa compétence et son intégrité. Rappelez-vous qu’il a en sa possession votre nom, votre adresse, numéro d’assurance sociale et téléphone.

36. Faire ses impôts SOI-MÊME, une erreur?

Est-ce une bonne idée de préparer soi-même ses impôts? Ça dépend de votre situation.

Selon Ottawa, c’est le lot de la moitié des contribuables, la plupart du temps pour économiser de l’argent. Cette économie de bout de chandelle peut coûter cher, car même Albert Einstein disait que la loi de l’impôt était la chose la plus difficile à comprendre au monde! Les erreurs sont humaines. Les réclamations demandées par Ottawa et Québec à la suite d’erreurs faites par les contribuables se chiffrent parfois en milliards.

NOS CONSEILS

Respectez la date limite du 30 avril et utilisez la transmission électronique pour un remboursement plus rapide et sécuritaire: vous n’aurez pas à envoyer vos reçus au fédéral.

Optez pour le dépôt direct dans votre compte de banque.

Gardez vos papiers en lieu sûr pendant sept ans et une copie numérisée ailleurs qu’au domicile.

Faut-il pour autant aller enrichir l’industrie québécoise de la préparation des déclarations d’impôt, qui génère un chiffre d’affaires de 140 millions, selon Canoë Argent?

«Si vous n’avez qu’un salaire, un seul compte REER et effectuez un ou deux dons dans l’année, vous pouvez vous en passer», explique Martine Marleau, de l’ACEF de l’Est, à Montréal.

«La plupart des gens peuvent très bien s’en sortir en utilisant un logiciel d’impôt, renchérit François Gagnon, journaliste économique chez TVA et spécialiste de ces logiciels. C’est moins dispendieux que de le faire avec une firme spécialisée, qui vous coûtera en moyenne une centaine de dollars. Mais si vous êtes un travailleur autonome, un entrepreneur ou un investisseur actif, il est facile de se perdre dans les subtilités de la loi de l’impôt.»

Assez curieusement, les gens vivant près du seuil de la pauvreté ou en dessous et les aînés devraient aussi faire faire leur déclaration de revenus par des spécialistes. «Un nombre effarant d’entre eux se privent de précieux crédits d’impôt», reprend Mme Marleau.

Certains perdent ainsi des milliers de dollars. Par exemple, ils négligent de réclamer le supplément de revenu garanti ou des frais médicaux, surtout si ceux-ci ne sont pas entièrement couverts par leur assurance collective. D’autres oublient le crédit d’impôt pour personne vivant avec un handicap ou le transfert des droits de scolarité.

Une solution: plusieurs ACEF et les étudiants en comptabilité de nombreux cégeps et de diverses universités tiennent des cours pratiques d’impôt, gratuitement ou pour un prix minime.

Sinon, le coût moyen se situe autour de 70$ à 80$ pour faire préparer ses deux déclarations par une firme spécialisée. Mais si votre situation fiscale est compliquée (placements complexes, nombreux crédits, plusieurs dépenses déductibles selon des critères différents, fractionnement du revenu avec le conjoint, fractionnement de votre REER, RAP, REEE, personnes à charge, pensions alimentaires, frais médicaux, pertes de placements, dividendes, revenus d’intérêt, crédit d’impôt pour aidant naturel, crédit pour maintien à domicile, assurance médicaments, frais de garde, etc.), la facture peut grimper à plus de 200$. Le coût d’un logiciel d’impôt, lui, varie de 10$ à 130$, selon la complexité, le nombre d’utilisateurs et si vous achetez la version CD ou en ligne. Certains sont gratuits: pourquoi s’en passer!

Ne vous fiez pas à votre déclaration de l’an dernier, car les gouvernements changent constamment les lois. Mme Marleau et ses collègues des autres ACEF voient aussi passer beaucoup de contribuables qui négligent de faire leur déclaration. Mauvaise idée: le fisc établira votre cotisation sur une estimation parfois erronée. Ce sera compliqué d’obtenir une correction et vous vous exposerez à des frais d’intérêt de 5% sur le solde à la date due plus 1% par mois pour l’année courante (10% sur le solde + 2% par mois pour les années précédentes).

Si vous croyez ne pas pouvoir acquitter votre facture d’impôt, communiquez rapidement avec Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada. Ils sont enclins à négocier une entente d’étalement.

L’AVANTAGE D’UTILISER UN LOGICIEL D’IMPÔT

Est-ce avantageux d’utiliser un logiciel pour préparer sa déclaration d’impôt? Pour la majorité des contribuables, la réponse est oui.

D’abord, vous gagnerez du temps sur la méthode manuelle, car le logiciel requiert entre 45 minutes à 1 h 30 de votre temps. Et en ligne, c’est moins cher qu’avec le CD.

De la dizaine de logiciels disponibles sur le marché, quatre se détachent du lot pour leur simplicité, parce qu’ils sont adaptés au contexte québécois et qu’ils sont homologués par le gouvernement: ImpôtRapide, ImpôtExpert, H&R Block et Impôt Professionnel, ce dernier étant le seul conçu par une firme québécoise, Logiciels Marichênes.

Leurs versions en ligne sont compatibles avec Windows et Mac, mais seule celle de H&R Block est totalement gratuite (en ligne ou en format CD disponible dans les bureaux de poste). C’est aussi la seule dont la version CD est compatible avec l’environnement Mac. Mais il y a un hic: on vous encourage fortement (ce qui est agaçant) à vous rendre aux bureaux de la compagnie pour y faire faire vos déclarations.

Certaines versions en ligne d’ImpôtExpert, d’ImpôtRapide et d’Impôt Professionnel sont également gratuites. Chez ImpôtExpert et Impôt Professionnel, c’est le cas si vous êtes étudiant postsecondaire (prouvé par un Relevé 8 ou T2202A), si votre revenu familial est de moins de 20 000$ ou si vous êtes admissible au Supplément de revenu garanti du fédéral. La gratuité d’ImpôtRapide s’applique peu importe le revenu si vous n’avez que des feuillets T4/Relevés 1 à déclarer (pas de revenus de placement ou de REER).

Pour les gens qui n’ont qu’un salaire, un compte REER et ont fait un ou deux dons dans l’année, la version en ligne suffit. Pour les autres, procurez-vous le CD.

Les prix varient entre 10$ et 130$ selon la complexité et le nombre d’utilisateurs. La majorité des ménages utilisera la version de base en ligne, entre 15$ et 25$ (ajoutez 20$ pour le CD).

QUESTIONS/RÉPONSES

Ces logiciels fonctionnent généralement par «entrevue»: ils vous posent une série de questions sur votre situation fiscale et familiale, puis vous passez aux tableaux, où les chiffres sont compilés automatiquement. Seul ImpôtRapide offre de sauter l’étape de l’entrevue (pour les habitués). Utilisez l’entrevue, surtout si vous avez des connaissances fiscales limitées.

Impôt Professionnel, quant à lui, offre une série de tableaux qui reproduisent fidèlement tous les relevés d’impôt. C’est la simplicité même. Vous n’avez qu’à inscrire les chiffres aux endroits appropriés.

Les logiciels procèdent à une série de vérifications finales avant d’effectuer le transfert électronique vers les gouvernements, qui est très sécuritaire. Seul Impôt Professionnel ne permet pas le transfert de données d’un logiciel à l’autre pour les années passées. Chez les autres, ce transfert est possible, mais il faut parfois malgré tout entrer manuellement plusieurs chiffres.

Sachez que les déclarations des personnes décédées ou qui ont fait faillite dans la dernière année doivent être transmises au fisc en version papier.

NOS CONSEILS

Le logiciel ne fonctionne pas sur votre Mac? Téléchargez Boot Camp, redémarrez votre ordinateur et votre Mac devient un PC! Vous pourrez ensuite utiliser votre logiciel d’impôt compatible avec PC uniquement sans problème.

Imprimez votre déclaration avant de l’envoyer.

Vous êtes un entrepreneur, un travailleur autonome ou un investisseur actif? Le comptable ou le fiscaliste s’imposent pour préparer vos déclarations.

37. Quels sont les impacts d’omettre de déclarer la totalité de VOS REVENUS?

Plusieurs particuliers se sont engagés dans des activités commerciales afin d’obtenir un revenu d’appoint, au cours des dernières années. Cette pratique est un phénomène de plus en plus populaire, nous n’avons qu’à penser à Uber, Airbnb ou Etsy. Qu’advient-il des revenus gagnés provenant de ces activités sur le plan de l’impôt? Les systèmes canadien et québécois reposent sur le principe de l’autocotisation, vous devez donc déclarer tous vos revenus gagnés au cours d’une année d’imposition.

Les particuliers qui gagnent un revenu provenant d’activités commerciales sont considérés comme des travailleurs autonomes. Voici les conséquences fiscales et les pénalités liées à l’omission de ne pas déclarer ses revenus.

TRAITEMENT FISCAL D’UN REVENU PROVENANT D’UNE ENTREPRISE

Lorsque vous effectuez des activités d’entreprise, vous devez déclarer vos revenus sur la base de l’année civile, soit les gains entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année d’imposition. Cependant, la loi de l’impôt permet de déduire les dépenses engagées pour gagner ce revenu.

L’EXEMPLE D’UBER

Prenons l’exemple d’un chauffeur d’Uber: travailleur autonome, celui-ci pourrait déduire ses dépenses d’essence, d’entretien de son véhicule, d’immatriculation et d’assurance en fonction de son utilisation aux fins de l’entreprise. Ainsi, si les revenus gagnés excèdent les dépenses, ceux-ci seront ajoutés aux autres revenus gagnés durant l’année (ex.: salaire, revenu de retraite et de placement). En plus des impôts à payer sur ces revenus (il n’existe aucune exemption), le travailleur autonome doit payer des avantages sociaux. Ceux-ci incluent les primes au Régime des rentes du Québec (RRQ), la cotisation au régime d’assurance parentale (RQAP) et le fond du service de santé du Québec (FSS). Ces avantages sociaux incluent la part de l’employé et celle de l’employeur. Ceci représente un pourcentage de 12,6% du revenu d’entreprise réduit des dépenses.

Prenons un exemple: Antoine a gagné des revenus d’entreprise de 15 000$ et engagé des dépenses de 5500$ pour gagner ce revenu. Il a donc réalisé un gain net de 9500$ pour lequel il devra payer une somme de 639$ (incluant une exemption sur les premiers 3500$ de revenu) de RRQ, une somme de 92,43$ de RQAP et une somme de 95$ de FSS en plus de l’impôt à payer sur ce revenu.

Il faut également savoir que si votre revenu d’entreprise excède 30 000$ au cours des quatre derniers trimestres d’exploitation, vous devez vous inscrire au registre de la TPS et TVQ. Ainsi, il faudra inscrire les numéros de taxes sur vos factures et produire des rapports de taxes sur une base annuelle, trimestrielle ou mensuelle selon le chiffre d’affaires.

PÉNALITÉ IMPORTANTE

La déclaration de vos revenus repose sur une base volontaire et de lourdes pénalités pourraient vous être imposées si les autorités fiscales découvrent que vous avez, volontairement, omis de déclarer des revenus. Une pénalité de 50% vous sera imposée sur le solde de l’impôt à payer lié au revenu non déclaré.

De plus, les intérêts sur le solde d’impôt et la pénalité aux taux actuels de 5% au fédéral et de 6% au Québec seront ajoutés sur le solde dû débutant à la date où l’impôt aurait dû être payé. Il est à noter que les intérêts et les pénalités ne sont pas déductibles à titre de dépenses d’entreprise.

LA DIVULGATION VOLONTAIRE: VOILÀ UN MOYEN DE CORRIGER DES RENSEIGNEMENTS

Il est parfois possible de corriger ces situations sans déclencher de conséquences fâcheuses. La méthode afin de redresser votre situation s’appelle la divulgation volontaire.

LES AVANTAGES

Une divulgation volontaire est un processus pour corriger des renseignements inexacts ou incomplets que vous avez soumis à l’ARC ou à Revenu Québec (exemples: revenu non déclaré, dépense non permise déduite, formulaire non produit, etc.).

L’avantage d’utiliser ce processus est d’éviter les pénalités et une partie des intérêts qui seraient exigibles à la suite de cette correction. De plus, aucune poursuite ne pourrait être entreprise contre vous relativement aux informations fournies.

COMMENT PROCÉDER À UNE DIVULGATION VOLONTAIRE?

Pour être valide et vous donner droit aux allègements, une divulgation volontaire doit respecter certains critères:

Elle doit être volontaire, c’est-à-dire qu’aucune vérification ou autre procédure ne doit être entreprise par l’ARC ou Revenu Québec à votre égard au moment où vous présentez votre demande.

Elle doit être complète, ce qui signifie que vous devez présenter tous les faits et documents relatifs aux informations divulguées.

Vous devez aussi être prêt à fournir des renseignements supplémentaires dans les délais qui vous seront donnés.

Elle doit faire en sorte que vous évitez une pénalité.

Elle doit aussi porter sur des informations qui sont en retard d’au moins un an. Toutefois, vous pourrez inclure des renseignements qui sont en retard depuis moins d’un an s’ils sont accompagnés d’autres renseignements en retard de plus d’un an.

Au Québec, la divulgation volontaire ne sera considérée comme étant valide que lorsque vous aurez payé la somme due ou encore lorsque vous aurez conclu une entente de paiement pour cette somme.

PROCÉDER DE FAÇON ANONYME

Le processus de divulgation volontaire peut être amorcé de façon anonyme en mandatant votre conseiller afin qu’il vous représente auprès de Revenu Québec et de l’ARC.

Votre conseiller pourra alors discuter avec ces organismes et obtenir leur opinion relativement à votre situation pour savoir si votre divulgation volontaire respecte les critères de validité. Si vous procédez de cette façon, vous pourrez poursuivre ou non le processus à la suite des discussions. Si vous poursuivez, vous disposerez d’un délai de 90 jours suivant la date d’entrée en vigueur de la divulgation pour dévoiler votre identité à l’ARC et à Revenu Québec. Il est possible d’utiliser ce processus anonyme seulement une fois.

NOS CONSEILS

Sachez qu’il est possible d’effectuer une divulgation volontaire pour une omission ou une erreur liée à l’impôt sur le revenu, la TPS/TVQ ou encore les retenues à la source.

Si vous mandatez votre conseiller afin qu’il vous représente à l’occasion de votre divulgation volontaire, vous devrez lui fournir une procuration.

La divulgation volontaire doit être faite en remplissant les formulaires RC199 (fédéral) et LM-15 (Québec) et en les envoyant par la poste ou par télécopieur à l’ARC et à Revenu Québec.

38. IMPÔT DÛ? Payez sans tarder!

Payez vos dettes d’impôt. Sinon, les conséquences peuvent être dramatiques.

Il y a toujours des histoires d’horreur de contribuables dont la vie est chamboulée par leurs dettes d’impôt. Le fisc a le bras long, très long quand il veut se faire payer. Et il n’a pas de cœur. On a vu des contribuables faire faillite, perdre tous leurs biens, leur entreprise et même se suicider pour une dette fiscale.

Comme c’est le gouvernement qui fait les lois, il a tout un arsenal pour «convaincre» les récalcitrants, qu’ils aient raison ou non. De plus, pour lutter contre l’évasion fiscale, Ottawa et Québec sont de plus en plus agressifs, spécialement Québec.

QUE RISQUEZ-VOUS?

L’Agence du revenu du Canada (ARC) ou Revenu Québec vous envoie un avis de cotisation et vous lui devez de l’argent. Vous avez deux choix: payer ou contester. Si vous ne faites rien, le fisc considérera que vous êtes en défaut de paiement.

Voici ce qui vous attend, souvent après un seul avis:

Saisie de salaire: sans vous avertir, sans passer par le tribunal, il obligera votre employeur à lui verser une partie de votre salaire, jusqu’au remboursement complet de la dette. Comme c’est lui qui fixe le montant, si vous avez des obligations (paiements de cartes de crédit, d’automobile ou de meubles, prêts), démerdez-vous!

Saisie des comptes clients de travailleurs autonomes: il exigera de vos clients de lui remettre toute somme qui vous est due. Ils ne peuvent refuser. Bel effet pour votre réputation!

Saisie et vente de biens ou d’actifs: il obtiendra un ordre de cour pour saisir vos comptes de banque, vos placements, y compris vos REER et CELI, voiture, appareils électroniques, véhicules récréatifs… Votre banquier sera personnellement tenu responsable si le fisc estime qu’il vous a laissé assez de temps pour effectuer des retraits avant de geler votre compte.

Saisie de votre conjoint: il saisira salaire, biens, actifs ou comptes clients de votre conjoint travailleur autonome, marié ou non, car il sera tenu solidairement responsable de vos dettes d’impôt. Même si vos biens ou actifs sont à son nom. Cas courant: Monsieur avait caché à madame ses dettes d’impôt; le fisc vide les REER de madame et vend son chalet à perte.

Saisie d’un administrateur: vous dirigez ou administrez une compagnie qui a des dettes de TPS/TVH ou fiscales? Vous payez ou le fisc saisira vos biens et vos actifs, et ceux de votre conjoint.

Plus le temps passe, plus les pénalités et les intérêts s’additionnent et s’ajoutent aux frais administratifs liés au recouvrement.

À SAVOIR

Gardez tous vos documents (déclarations, avis de cotisation, reçus) pendant dix ans, car vous devrez justifier les informations demandées s’il y a vérification par le fisc. Numérisez-les dans votre nuage ou sur une clé USB conservée en lieu sûr, ailleurs qu’au domicile.

Pour contester un avis de cotisation, négocier une entente de paiement ou déposer une plainte: ARC: 1 866 256-1147 – Revenu Québec: 1 800 267-6299.

Plainte auprès du Protecteur du citoyen du Québec: 1 800 463-5070.

39. Impôt à payer? ACOMPTES PROVISIONNELS à prévoir…

Les acomptes provisionnels sont des paiements d’impôt sur le revenu que vous devez verser au gouvernement fédéral et provincial à certaines dates pour combler le montant d’impôt que vous auriez à payer d’un seul coup le 30 avril de l’année suivante. Les acomptes provisionnels ne sont pas des paiements que vous versez à l’avance; vous les versez au cours de l’année civile durant laquelle vous gagnez un revenu imposable.

Vous devez payer l’impôt par acomptes provisionnels pour la même raison que la plupart des gens ont de l’impôt retenu sur leur revenu tout au long de l’année. Si, pendant plus d’une année, vous touchez un revenu sur lequel l’impôt n’est pas retenu ou sur lequel l’impôt retenu est insuffisant, vous devrez peut-être payer votre impôt par acomptes provisionnels. Cela peut être le cas si vous recevez certains revenus de pension (REER, FERR, etc.) ou des revenus de location, de placements (intérêts, dividendes, gain en capital, etc.), si vous êtes travailleur autonome ou si vous avez plus d’un emploi. La première condition est que vous devez avoir à payer, tant au fédéral qu’au provincial, une somme de 1800$ ou plus entre l’impôt à payer et les retenues à la source qui ont été effectuées. Ces versements sont faits le 15 des mois de mars, juin, septembre et décembre.

TROIS MÉTHODES DE CALCUL POSSIBLES

La première méthode est simple et convient à la plupart des particuliers. Elle ne nécessite aucun calcul; ce sont les autorités fiscales qui vous aviseront des sommes à verser et à quelle date. Cette méthode s’appuie sur le fait que vos déclarations fiscales des deux années ont été produites. Selon cette méthode, le total des acomptes à verser correspond pour les deux premiers acomptes, soit le 15 mars et le 15 juin, à 25% de l’impôt à payer de la deuxième année précédente (par exemple pour 2017, on utiliserait l’année 2015). Pour les deux derniers versements, soit le 15 septembre et le 15 décembre, on utilise l’impôt que vous avez payé pour l’année précédente moins les deux premiers versements que vous avez effectués.

NOS CONSEILS

Il serait plus avantageux d’utiliser une marge de crédit ou un prêt pour faire vos versements, car le taux d’intérêt sera moins élevé que celui exigé par les autorités fiscales et déductible pour les travailleurs autonomes.

Il est possible de faire vos paiements de façon électronique. Vous pouvez les programmer à l’avance, ainsi vous n’oublierez pas de faire le paiement et vous éviterez de payer des intérêts.

Pour les personnes à la retraite qui reçoivent la pension de sécurité de vieillesse et la pension du Régime de rentes du Québec, une retenue d’impôt chaque mois peut être demandée. Ainsi, dans certains cas, cela évite d’avoir à faire des versements d’acomptes provisionnels.

Si vous croyez que vos acomptes provisionnels seront moindres que ceux que donne la méthode sans calcul, vous pouvez utiliser la deuxième méthode. Celle-ci consiste à verser vos acomptes selon l’impôt que vous estimez avoir à verser dans l’année en cours. Cette méthode est intéressante si vous avez réalisé des revenus exceptionnels dans les deux années précédentes, par exemple un important gain en capital lors de la vente d’un bien.

Finalement, la dernière méthode consiste à payer en quatre versements égaux le montant de l’impôt payé dans l’année précédente.

INTÉRÊTS ET PÉNALITÉS IMPORTANTES

Si vous ne versez pas les acomptes à la date exigée, un intérêt composé quotidiennement sera calculé sur la somme exigée (environ 6%). Le Québec impose un intérêt additionnel de 10% si l’acompte est moindre que 75% de la somme exigée, ce qui porte l’intérêt actuel à plus de 17% l’an. Le fédéral imposera une pénalité de 50% du montant des intérêts à payer si l’intérêt est de 1000$ ou plus; le taux actuel est de 9% dans cette situation.

40. «MON AMOUR, nous devons préparer nos déclarations fiscales ensemble!»

Plusieurs couples croient qu’en vivant ensemble, leur situation fiscale ne changera que s’ils ont des enfants. Les autorités fiscales voient les choses autrement: vous serez considérés comme des conjoints de fait si vous avez vécu de façon maritale durant 12 mois consécutifs.

De plus, vous serez également conjoints de fait si vous avez un enfant issu de votre union avant douze mois de vie commune.

Il est important de savoir que chaque conjoint doit produire ses propres déclarations fiscales. Cependant, pour certains crédits, vous devrez tenir compte du revenu du couple.

Regardons ce que cette situation aura comme avantages et inconvénients.

LES INCONVÉNIENTS

Le principal inconvénient est le fait de tenir compte du revenu du couple pour le calcul de certains crédits.

Par exemple, deux personnes sans enfants ayant un revenu d’environ 30 000$ chacun aurait droit au crédit pour la TPS s’ils n’étaient pas ensemble.

Or, s’ils deviennent conjoints, leurs revenus seront additionnés ensemble pour le calcul du crédit et ils perdront leur crédit respectif. Cela représente une perte d’environ 421$ chacun par année.

Le même effet serait remarqué pour le crédit de la solidarité. Si l’un des conjoints a un enfant, le fait de devenir conjoints de fait pourrait entraîner la réduction du crédit d’impôt remboursable pour frais de garde d’enfants.

Ce crédit est en effet calculé en fonction du revenu familial. De plus, la nouvelle contribution additionnelle pour garde d’enfants au Québec serait plus importante.

Au fédéral, les frais de garde d’enfants sont déduits du revenu le plus bas du couple. Ainsi, si votre nouveau conjoint a un revenu plus bas que vous, celui-ci deviendra la personne pouvant déduire les frais de garde, et ce, même si l’enfant n’est pas le sien.

Enfin, si le conjoint ayant l’enfant réclamait les crédits pour personne vivant seule et le crédit pour personne à charge, ceux-ci seraient perdus. Les plus grands désavantages surviennent lorsque les nouveaux conjoints ont des enfants de leurs unions précédentes.

LES AVANTAGES

Le fait d’être conjoints de fait vous permettra d’augmenter certains crédits d’impôt.

Les frais médicaux pourront, au fédéral, être additionnés ensemble et être réclamés par le conjoint ayant le revenu le plus bas.

Dans cette situation, comme les frais médicaux sont réduits de 3% de votre revenu net, le fait d’avoir plus de frais médicaux permettra dans plusieurs cas d’avoir droit au crédit qui était perdu par les deux personnes.

Cependant, au Québec le revenu net familial doit être pris en compte dans la réduction de 3%.

Les dons de charité pourraient être bonifiés, car il est permis de cumuler les dons et de les réclamer par un des deux conjoints. Comme ce crédit est bonifié de 12,5% à 24,2% au fédéral (pour les résidents du Québec) et de 20% à 24% au Québec sur les dons de plus de 200$, il pourrait être un avantage pour le couple.

Les frais de scolarité peuvent être également transférés au conjoint, ce qui permettra de recouvrir plus rapidement les économies d’impôt liées à ce crédit. Le montant transférable est cependant limité à 5000$.

Le fait d’avoir un conjoint et de lui léguer vos biens (REER, FERR, CELI, RPA, etc.) lors de votre décès fera aussi en sorte que les conséquences fiscales de votre décès seront moindres.

Cela étant dit, l’amour se calcule-t-il réellement selon le montant des crédits perdus ou gagnés?

41. FRACTIONNEZ vos revenus et obtenez des économies d’impôt

CORRECTION D’UNE INIQUITÉ

Actuellement, si vous touchez une pension de retraite de votre ancien employeur, communément appelée régime de pension agréé (RPA), il est possible de fractionner jusqu’à 50% de cette pension avec votre conjoint ou conjoint de fait, et ce, sans égard à votre âge. Un particulier qui possède un régime enregistré d’épargne retraite (REER) ou un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) doit, quant à lui, attendre l’âge de 65 ans pour bénéficier du fractionnement du revenu de pension. Ainsi, le gouvernement du Québec et plusieurs retraités considèrent que la Loi de l’impôt crée une iniquité entre les retraités. Comme plusieurs retraités au Québec ne bénéficient pas d’un fonds de pension chez leur employeur, cela avantageait une minorité de pensionnés.

Depuis 2014, au provincial, il n’est plus possible de fractionner un RPA si le rentier n’a pas atteint l’âge de 65 ans au 31 décembre de l’année en cours. Ce changement n’a pas été adopté par le gouvernement fédéral. Ainsi, il y a un traitement fiscal différent depuis 2014 entre la déclaration fiscale fédérale et celle du Québec pour les retraités ayant une pension de retraite de leur ancien employeur et n’ayant pas atteint l’âge de 65 ans. Il est à noter que ce changement ne s’applique pas au nouveau régime volontaire d’épargne retraite (RVER), car il est considéré comme un régime de pension agréé collectif (RPAC) et ne peut faire l’objet d’un fractionnement avant l’âge de 65 ans.

Ce changement a des répercussions importantes sur les impôts à payer au Québec pour les retraités visés, pouvant atteindre plus de 1000$. Cela constitue-t-il un recul pour les particuliers? À vous de juger.

NOTRE CONSEIL

Si vous contribuez à un régime de retraite chez votre employeur et que vous contribuez également à un REER, il serait avantageux de contribuer au REER de votre conjoint afin de vous permettre d’équilibrer votre revenu de retraite avant l’âge de 65 ans.

42. Comment RÉDUIRE ses impôts?

Pour les personnes qui font des investissements boursiers, il est temps de planifier les dernières transactions qui pourraient vous faire réaliser des gains ou des pertes en capital.

En effet, si vous avez réalisé des gains au cours de l’année, il serait judicieux d’effectuer des ventes sur des titres qui sont à perte. Attention, il existe une règle qui empêche de réclamer cette perte, si vous rachetez les mêmes titres dans les 30 jours suivant la disposition.

Si vous disposez de titres américains, il faut considérer que le prix de vente doit être converti en dollars canadiens au taux du jour de la disposition, soit environ 30% actuellement.

De plus, le prix d’achat doit être converti au taux du jour de l’acquisition. Ainsi, comme le taux de change a fluctué à la hausse cette année, il est possible que votre perte, lors de la disposition en dollars américains, se convertisse en gain en capital aux fins de l’impôt canadien.

Il faut se souvenir que les pertes en capital peuvent être reportées dans les trois dernières années contre des gains en capitaux réalisés durant ces années.

ACHETER OU VENDRE MES FONDS COMMUNS DE PLACEMENT?

Si vous envisagez d’investir dans des fonds communs de placement, il serait préférable d’attendre après le 31 décembre 2018. En effet, le revenu attribué par le fonds commun s’effectue à la fin décembre de chaque année aux détenteurs à cette date. Ainsi, si vous en faites l’acquisition en décembre, vous serez imposé sur le revenu de toute l’année, et ce, même si vous n’avez détenu le titre que quelques jours. Au contraire, si vous désirez réduire vos revenus de placement, vous devriez envisager la vente de vos parts avant la distribution des revenus par le fonds.

NOS CONSEILS

Il est important de disposer de vos placements au moins trois jours avant la fin de l’année si vous voulez qu’ils soient considérés en 2018. Cette année, pour les Bourses canadiennes, le 24 décembre sera la dernière journée pour disposer de vos placements pour que la transaction soit réalisée en 2018. Pour les Bourses américaines, ce sera le 28 décembre 2018.

Vous ne pouvez pas vendre vos titres à perte à votre conjoint ou conjoint de fait. La loi de l’impôt ne reconnaîtra pas les pertes réalisées avec celui-ci. Le même principe s’applique si vous vendez à une société privée dont vous avez le contrôle (plus de 50% des actions avec droit de vote).

DÉPENSES D’INTÉRÊTS

Si vous avez effectué un emprunt pour investir dans des placements, il est important de payer les intérêts avant la fin de l’année pour qu’ils puissent être déductibles. Il est important de savoir qu’au Québec, les dépenses de placements (ex.: intérêts payés sur un prêt pour de l’investissement) sont déductibles seulement si vous avez eu des revenus de placement.

Si vous avez fait un emprunt pour acquérir des actions d’une société privée, vous pourriez vous verser un dividende de cette société équivalant à la dépense d’intérêts pour pouvoir déduire ceux-ci.

43. HÉRITAGE: effets sur le revenu de pension

IMPÔT SUR UN HÉRITAGE OU UN DON

Il est important de savoir que si vous recevez un héritage ou un don de vos parents, grands-parents, frères, sœurs ou amis, celui-ci ne sera pas imposable. Ainsi, un montant de 15 000$ reçu en héritage ne sera pas considéré comme un revenu et n’aura donc pas d’influence sur le montant de la pension de vieillesse. Cependant, si vous investissez cette somme dans un véhicule de placement qui vous rapporte des revenus, ceux-ci seront imposables dans votre déclaration fiscale. Votre revenu de pension de sécurité de la vieillesse pourrait être réduit si votre revenu net de l’année est de plus de 72 809$ en 2017. De plus, le régime de pension de la sécurité de la vieillesse comporte une somme pour les personnes ayant peu de revenus. Ce supplément se nomme le supplément de revenu garanti.

SUPPLÉMENT DE REVENU GARANTI (SRG)

Il est établi en fonction de votre revenu net ou de celui de votre couple si vous avez un conjoint ou un conjoint de fait. En 2016, le montant du supplément de revenu garanti était de 764$ par mois pour les célibataires et de 507$ pour un couple. Cependant, ce supplément est réduit selon votre revenu net annuel. Ainsi, si votre revenu annuel est de 17 088$ et plus pour un célibataire et de 22 560$ pour un couple, vous n’aurez plus droit à ce supplément. Votre SRG est réduit de 0,50$ pour chaque dollar excédentaire. Le montant de revenu net pour le calcul du supplément de revenu garanti ne doit pas inclure votre pension de la sécurité de la vieillesse.

INFLUENCE DU CELI SUR VOTRE REVENU

Un compte enregistré libre d’impôt (CELI) n’a pas d’effet sur le revenu. Il permet de mettre à l’abri de l’impôt les revenus de placements (intérêts, dividendes, gain en capital, etc.) gagnés annuellement.

NOS CONSEILS

Assurez-vous de bénéficier du fractionnement du revenu de pension. Les pensions pouvant faire l’objet d’un fractionnement sont une rente établie avec votre REER, le FERR et une pension de votre ancien employeur. Le fractionnement pourrait vous faire économiser beaucoup selon votre situation fiscale.

Les pensions de la sécurité de la vieillesse et de la rente du Québec ne peuvent être fractionnées entre les conjoints. Cependant, il est possible de demander à la Régie des rentes du Québec de séparer votre pension du Régime de rentes du Québec. Le montant maximum que vous pouvez cotiser dans un CELI est de 5500$ par année. Depuis le début du régime en 2009, le montant cumulatif maximum a été élevé à 36 500$, incluant l’année 2015.

En fait, il est avantageux de mettre vos placements dans votre CELI ou celui de votre conjoint, car il permet de réduire votre revenu net et celui de la famille, même si vous avez peu de placements et que votre revenu est peu élevé. Cela permettra de récupérer, dans certains cas, une partie de votre SRG. De plus, comme plusieurs crédits d’impôt sont calculés selon le revenu net, le CELI permettra de récupérer certains d’entre eux comme les frais médicaux, le crédit de TPS et de solidarité et le maintien à domicile.

44. Prêts entre membres de la famille? Attention aux CONSÉQUENCES FISCALES!

PRÊTS OU DONS AU CONJOINT, CONJOINT DE FAIT ET AUX ENFANTS MINEURS (INCLUANT LES NEVEUX ET NIÈCES)

Prenons l’exemple où madame a un revenu d’emploi de 100 000$, soit un taux d’imposition marginal d’environ 48%. Son conjoint a un revenu d’emploi de 35 000$, soit un taux d’imposition marginal d’environ 28%. Madame a hérité de ses parents et dispose de placements qui lui rapportent 10 000$ d’intérêts par année. Comme son taux d’imposition est plus élevé, elle décide de faire un prêt sans intérêt à son conjoint afin de transférer les revenus d’intérêts à ce dernier. Donc, le couple réalise une économie d’impôt d’environ 2000$ (10 000$ × 20%). Ce genre de situation n’est pas permis par la Loi de l’impôt sur le revenu. Ainsi, dans cette situation, le montant d’intérêt, même s’il est gagné par monsieur, devra être inclus dans le revenu de madame, soit l’auteure du prêt. Ces dispositions s’appellent les règles d’attribution. Ce même principe s’applique si monsieur réalisait un gain en capital sur les placements. Ces règles d’attribution s’appliquent aux enfants mineurs sur les revenus de placements, mais pas sur les gains en capital. Elles cessent de s’appliquer dans l’année où l’enfant atteint l’âge de 18 ans.

PRÊTS À DES PROCHES MAJEURS

La deuxième règle d’attribution s’applique aux prêts consentis à des proches majeurs (conjoint, enfants, mère, père, frère ou sœur). Il est à noter que la règle ne s’applique pas aux dons faits à ces personnes. Cette règle a le même effet sur le plan fiscal que la première situation, soit d’inclure le revenu du rendement sur les placements dans les mains de l’auteur du prêt. Un des critères pour que la règle d’attribution s’applique repose sur l’intention des parties de réduire le fardeau fiscal de l’auteur du prêt. Par exemple, des parents prêtent une somme d’argent à leur enfant pour faire l’acquisition d’une maison ou d’une voiture: la règle ne s’appliquera pas, car aucun revenu imposable n’est généré sur l’argent prêté à l’enfant. Cependant, si des parents font un prêt à leur enfant et que celui-ci investit cette somme afin de générer des revenus et qu’il utilise ce revenu pour payer ses études, la règle s’appliquera et les parents devront payer l’impôt sur les revenus de placement.

COMMENT ÉVITER L’APPLICATION DE CES RÈGLES?

Il est possible d’éviter l’application de ces règles si le prêt est consenti avec un taux d’intérêt équivalent au taux prescrit par le ministère des Finances (ce taux varie tous les trimestres; on le trouve sur le site de l’ARC). De plus, les intérêts doivent être payés à l’auteur du prêt au cours de l’année ou au plus tard 30 jours après la fin de l’année civile. Il est impératif que le paiement soit fait annuellement, sinon les règles d’attribution s’appliqueront à compter de l’année où les intérêts ne sont pas payés. Il est donc très important de bien documenter les transactions effectuées.

PLANIFICATION FISCALE INTÉRESSANTE

Étant donné que le taux prescrit est relativement bas actuellement, il pourrait être intéressant de faire un prêt, à titre d’exemple, au conjoint qui a le revenu le plus bas et d’enregistrer les placements à son nom. Ainsi, si le rendement de vos placements est supérieur à 3% (par exemple 6%), vous réaliserez une économie d’impôt tout en respectant les règles fiscales. Il est conseillé de consulter un expert en fiscalité si vous envisagez de faire ce genre de planification.

45. ATTENTION «flippeux», l’impôt vous a à l’œil!

Avec toutes les émissions de télé sur les «flips» (achat-rénovation et revente rapide d’une maison) en provenance des États-Unis, il est de plus en plus tentant de se lancer dans ce type d’entreprise, mais comment le déclarer à l’impôt?

Il est de plus en plus difficile de trouver un immeuble à revenus super rentable. Pour ce faire, vous avez souvent besoin de techniques de recherche différentes des autres ou de méthodes de valorisation de l’immeuble, par exemple l’ajout d’un logement. Ce n’est pas tout le monde qui veut investir dans la formation, alors les gens se lancent dans l’achat d’une propriété (maison ou immeuble à revenus) pour effectuer un flip. C’est assez simple, car souvent les montants investis sont moindres qu’avec les immeubles à revenus.

UN FLIP, EST-CE LÉGAL?

Oui, c’est légal lorsque c’est déclaré adéquatement à l’impôt. Nous détenons maintenant un nouveau cas de jurisprudence. Voici donc un cas réel: une dame de Montréal a acheté six immeubles entre 2007 et 2009 et les a tous revendus rapidement. La détention moyenne de ces immeubles a duré seulement neuf mois. Elle a touché des profits d’environ 104 000$ avec ces flips.

La dame ne demeurait pas dans ces propriétés; elle les avait achetées en vue de les louer. Elle ne pouvait donc pas utiliser l’exemption de gain en capital pour sa résidence personnelle. Elle a déclaré qu’elle voulait conserver ces immeubles pour le long terme. Toutefois, considérant que les loyers étaient trop peu élevés, elle a alors décidé de les revendre. Elle a fait cela 6 fois en 3 ans.

Le hic pour l’impôt est que si un immeuble à revenus est vendu, normalement, c’est considéré comme du gain en capital et seulement 50% du gain est taxable, contre 100% si ce revenu est lié à une entreprise. La dame économisait donc un bon montant d’argent en le déclarant comme gain en capital.

LES ARGUMENTS DE L’IMPÔT

Ayant beaucoup d’expérience, la dame ne pouvait vraisemblablement pas jouer la carte de l’ignorance quant aux prix des logements et, de plus, elle avait contracté des hypothèques avec un terme d’un an seulement… Le juge a donc conclu qu’elle voulait faire un flip et non pas conserver les immeubles à long terme.

LES LIGNES DIRECTRICES

Malheureusement, la loi de l’impôt n’est pas claire quand il s’agit de savoir si on a affaire à un gain de capital ou non. Plusieurs variables doivent être considérées. Voici donc une ligne directrice que l’impôt scrutera pour vérifier si vous avez bien déclaré votre flip:

La nature de la propriété

La durée de détention de la propriété

La fréquence et le nombre de transactions

Les améliorations effectuées

Les circonstances de la vente de la propriété

L’intention du propriétaire au moment de l’achat

Gardez en mémoire ces informations, elles pourraient vous servir de base de discussion avec votre comptable lors de votre déclaration d’impôt.

DEVRAI-JE PAYER DE L’IMPÔT SI JE VENDS MA MAISON?

Il n’est pas toujours aisé de démêler les impôts à payer lors de la vente d’un immeuble à revenus et les revenus de loyer annuels.

Si c’est votre cas, vous n’êtes pas seul à peiner à comprendre comment fonctionnent les impôts. Notez cette page pour référence future. Consultez un bon fiscaliste avant de faire un achat pour qu’il puisse analyser à fond votre dossier personnel.

REVENUS DE LOCATION (DÉTENTION PERSONNELLE)

Étant donné que vous détenez l’immeuble à revenus à titre personnel, en calculant les revenus et en soustrayant les dépenses, vous obtiendrez donc un profit (revenu locatif) qui sera ajouté à vos autres revenus, ou une perte locative qui en sera déduite. Le taux d’imposition sera très différent selon que vous gagnez 25 000$ ou 100 000$ par année.

REVENUS DE LOCATION (DÉTENTION PAR UNE COMPAGNIE)

Si l’immeuble est acheté par une compagnie, le fisc voit les profits comme du revenu de placement (passif). Il taxe donc à environ 46,75% tant que des dividendes ne sont pas distribués sur ces revenus. Ayoye! Le fisc se dit que si vous achetez un immeuble, vous obtenez un profit chaque mois. Pour eux, c’est exactement comme un certificat de placement garanti (CPG); on va donc taxer les propriétaires au même taux. Le fisc ne tient pas compte de tout le travail requis pour gérer les immeubles. Il y a par contre certaines règles fiscales qui peuvent faire diminuer le taux; encore ici, un fiscaliste pourra vous aider.

VENTE D’UN BIEN IMMOBILIER

Lors de la vente d’un bien immobilier détenu depuis longtemps, l’impôt vous attend.

Le gain ou la perte en capital est la différence entre le prix de vente de votre immeuble et le prix d’achat et les dépenses en capital (frais d’achat, dépenses sur travaux majeurs, etc.) et celles encourues lors de la vente. On obtient donc le profit. Le gain en capital imposable représente 50% de ce gain. Il reste que le gain en capital est, de toutes les formes de revenus, l’un des moins imposés du point de vue financier. Allons-y avec un exemple.

Vous avez acheté un immeuble 200 000$ il y a 10 ans, vous le revendez 300 000$, vous avez encouru 40 000$ de dépenses (taxe de mutation, frais de notaire, travaux majeurs, frais du courtier, etc.). Vous devrez ajouter à votre salaire (détention personnelle) 300 000$ – 200 000$ – 40 000$ = 60 000$ × 50% = 30 000$. L’impôt à payer dépendra ensuite de votre taux d’imposition.

VENTE DE VOTRE MAISON

Si votre maison est votre résidence principale, vous êtes exempté de payer de l’impôt. Vous pouvez désigner un bien comme étant votre résidence principale seulement si vous, votre conjoint ou ex-conjoint, ou encore votre enfant, avez normalement utilisé ce bien comme logement au cours de l’année.

NOS CONSEILS

Consultez un fiscaliste ou un comptable pour vous renseigner à propos des flips.

Conserver toujours toutes vos factures.

Consultez le guide T4036 ou T4037 de l’Agence du revenu du Canada pour en apprendre davantage.

46. Les obligations fiscales américaines pour LES SNOWBIRDS

Plusieurs Québécois passent une partie de leur vie aux États-Unis. Certains y possèdent un condo ou une maison qu’ils habitent une partie de l’année et louent durant les autres mois. Selon les règles actuelles, les autorités fiscales américaines considèrent comme résident aux fins fiscales tout individu ayant séjourné aux États-Unis plus de 183 jours au cours des trois dernières années. De plus, il faut y avoir séjourné au moins 30 jours durant l’année courante. Si le total excède 183 jours, une déclaration d’impôt américaine doit être produite, qui inclura tous les revenus gagnés autant au Canada, aux États-Unis que dans d’autres pays. Vous passez jusqu’à quatre mois par année (122 jours) aux États-Unis? Vous serez également, selon la formule, considéré comme un résident américain.

CALCUL DE LA DURÉE D’UN SÉJOUR AUX ÉTATS-UNIS

Le nombre de jours passés aux États-Unis au cours de l’année

+ 1/3 du nombre de jours passés aux États-Unis l’an dernier

+ 1/6 du nombre de jours passés aux États-Unis l’année précédente. Prenons l’exemple de Paul et Marguerite qui, au cours des trois dernières années, ont effectué les séjours suivants aux États-Unis:

En 2015, ils ont résidé à leur condo du 1er janvier 2015 au 15 avril 2015. Durant l’été, ils sont allés en vacances dans le Maine pendant 10 jours. Le 1er novembre, ils sont repartis à leur condo pour l’hiver. Ceci constitue 176 jours aux États-Unis.

En 2016, ils ont résidé à leur condo du 1er janvier 2016 au 10 avril 2016. Le 10 novembre, ils sont repartis à leur condo pour l’hiver. Ceci constitue 151 jours aux États-Unis.

En 2017, ils ont résidé à leur condo du 1er mars 2017 au 20 avril 2017. Durant l’été, ils sont allés en vacances dans la région de San Francisco pendant 14 jours. Le 15 novembre, ils sont repartis pour l’hiver. Ceci constitue 111 jours aux États-Unis.

NOS CONSEILS

Conservez un registre annuel de vos séjours aux États-Unis afin de déterminer vos obligations fiscales envers l’Oncle Sam.

Le formulaire 8840 doit être produit pour le 15 juin de l’année suivant l’année d’imposition. Vous devez refaire ce calcul et produire le formulaire chaque année. Vous pouvez vous le procurer sur le site du Internal Revenue Service (IRS): US Tax Form 8840. Le formulaire doit être posté à l’adresse suivante: Department of the Treasury, Internal Revenue Service Center, Austin, TX, 73301-0215 USA.

Consultez un spécialiste en fiscalité afin de bien connaître les conséquences fiscales de votre relation avec le fisc américain.

Le calcul sera le suivant afin de déterminer leur statut fiscal américain:

2015: 176 jours/6 = 29 jours

2016: 151 jours/3 = 50 jours

2017: 111 jours/1 = 111 jours

Total sur trois ans: 190 jours

Afin d’éviter de déclarer leurs revenus aux États-Unis, Paul et Marguerite pourront produire le formulaire 8840 au plus tard le 15 juin 2018 aux autorités fiscales américaines afin de se prévaloir de l’exemption en raison de liens plus étroits avec le Canada (résidence, famille, comptes de banque, etc.). Ils devront y inscrire le nombre de jours qu’ils ont passés aux États-Unis pour chaque année. Les autorités fiscales américaines effectueront le calcul. Cependant, vous devez vous-même faire ce calcul afin de savoir si vous devez produire le formulaire. Chaque jour que vous avez passé sur le sol américain doit être compté. Les escales en direction d’une destination pour un autre pays n’ont pas à être considérées. En remplissant ce formulaire, cela vous évitera d’avoir à déclarer vos revenus mondiaux aux États-Unis. Ainsi, vous demeurez résident canadien aux fins fiscales.

IMMEUBLES LOCATIFS AUX ÉTATS-UNIS

Les loyers perçus aux États-Unis sont assujettis à une retenue fiscale de 30% que les locataires doivent remettre aux autorités fiscales américaines (IRS). Cette retenue s’applique même si votre locataire est un résident canadien.

Il est possible de faire un choix afin que ce revenu soit imposé comme un revenu d’entreprise, ce qui vous permettra de déduire vos dépenses liées à l’immeuble loué. Pour ce faire, vous devez produire une déclaration de revenus aux États-Unis au moyen du formulaire 1040NR.

PRODUIRE LE FORMULAIRE T1135 AU CANADA

Il est important de savoir que si vous louez votre immeuble pour plus de 50% du temps, vous devez produire le formulaire T1135 au Canada avec votre déclaration de l’année. Cette exigence est obligatoire si l’immeuble a une valeur de plus de 100 000$ CA au moment de son achat. L’oubli de produire ce formulaire pourrait générer d’importantes pénalités.

47. Des crédits d’impôt pour l’achat d’une PREMIÈRE RÉSIDENCE

L’achat d’une première maison engendre plusieurs dépenses accessoires. Voyons les crédits d’impôt ou les aides prévus par la loi de l’impôt.

LE CRÉDIT FÉDÉRAL POUR L’ACHAT D’UNE PREMIÈRE HABITATION

Le gouvernement fédéral accorde un crédit d’impôt non remboursable de 750$ (5000$ × 15%) lors de l’acquisition d’une première résidence. Ce crédit peut être réparti entre les deux conjoints, cependant il ne devra pas excéder 750$ pour les deux. Pour bénéficier de ce crédit, vous ou votre conjoint ne devez pas avoir été propriétaire-occupant d’une habitation au cours de l’année d’acquisition ou des quatre années civiles précédentes.

LE RÉGIME D’ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ

Ce régime vous permet de retirer jusqu’à 25 000$ de votre régime enregistré d’épargne retraite (REER), donc une somme de 50 000$ pour un couple. Vous ne devez pas avoir possédé de résidence au cours des quatre dernières années civiles, et ce, jusqu’au 31e jour précédant le retrait du REER. Il est à noter que si votre conjoint a possédé une résidence dans cette même période, il ne vous sera pas permis d’utiliser votre REER pour acheter une autre maison.

DES REER INUTILISÉS

Si vous possédez des droits de cotisation inutilisés, il pourrait être intéressant de contracter un prêt à votre institution financière afin de vous permettre de cotiser à votre REER. Cette cotisation vous permettra de réduire votre impôt et elle servira à réduire le montant de votre prêt. La somme ainsi disponible pourra servir comme déboursé pour l’achat de votre maison. Votre contribution au REER doit être faite au moins 89 jours avant le retrait pour l’achat de la résidence. Vous aurez 15 ans pour rembourser votre REER, et ce, sans intérêt. Si vous ne faites pas de remboursement, vous devrez inclure le montant (soit 1/15 du montant retiré) à votre revenu de l’année.

REMBOURSEMENT PARTIEL DE LA TPS ET DE LA TVQ PAYÉES LORS DE L’ACHAT D’UNE RÉSIDENCE NEUVE

Il est possible de recevoir un remboursement partiel de la TPS que vous avez payée lors de l’acquisition d’une résidence neuve. Ce remboursement est établi en fonction du prix d’achat de la résidence en incluant la valeur du terrain. Le montant du remboursement correspond à 36% de la TPS payée (maximum de 6300$) si la valeur de la résidence est de 350 000$ ou moins. Il sera réduit progressivement si la valeur se situe entre 350 000$ et 450 000$, et si celle-ci excède 450 000$, aucun remboursement ne sera accordé.

Il est également possible d’obtenir un remboursement partiel de la TVQ. Celui-ci équivaut à 50% de la TVQ payée (maximum de 9985$) si la valeur est de 200 000$ ou moins. Comme au fédéral, le remboursement sera réduit si la valeur se situe entre 200 001$ et 300 000$ et aucun remboursement ne sera accordé si elle est de plus de 300 000$. Il est possible que l’entrepreneur réclame le crédit et l’applique en diminuant le prix de vente. Assurez-vous de vérifier ce point avec lui.

NOS CONSEILS

Consultez rapidement votre institution financière afin de planifier votre cotisation à votre REER et de pouvoir bénéficier au maximum du régime d’accession à la propriété.

Il est possible de faire la demande de remboursement partiel de la TPS et de la TVQ dans les deux années qui suivent l’achat de votre résidence.

48. L’enfer des déclarations d’impôt EN RETARD

Vous remettez vos déclarations de revenus en retard ou pas du tout? Vous perdez gros.

Dans une fête de famille, quelqu’un a lancé la fameuse phrase de Benjamin Franklin: «Il y a deux certitudes dans la vie: la mort et les impôts». Spontanément, deux personnes ont révélé qu’elles remettaient toujours leurs déclarations en retard. «Pas grave, ils m’en doivent.» Un autre n’avait jamais produit de déclaration: «J’ai 21 ans et je suis encore aux études. J’ai juste travaillé deux étés chez McDo». Erreur!

Même sans revenu, produisez vos déclarations, parce que vous avez peut-être droit à un remboursement, un crédit, une prestation dont vous n’avez jamais entendu parler! Et ça permet au gouvernement de fixer le crédit trimestriel de TPS/TVH ou d’établir votre plafond annuel de cotisation au REER. De plus, Québec oblige les travailleurs autonomes à produire une déclaration, sous peine d’une pénalité de 25$ par jour (jusqu’à concurrence de 2500$).

PÉNALITÉS SALÉES

Le 30 avril est la date limite annuelle pour produire sa déclaration (8% des Canadiens et 6% des Québécois sont en retard).

Si vous ne devez rien au fédéral ou 2$ ou moins au provincial, aucune pénalité ne sera imposée. Sinon, on parle d’intérêts annuels de 5%, calculés quotidiennement à partir du 2 mai.

S’ajoute un intérêt de 1% par mois pour tout solde d’impôt payé après la date limite, jusqu’à concurrence de 12 mois. La pénalité double au fédéral pour ceux qui sont en retard pour une deuxième année (10% du solde dû et 2% par mois).

Et si vous devez de l’argent au fisc, celui-ci calculera un intérêt prescrit à tout paiement effectué après le 1er juin, pouvant varier chaque trimestre. Voici les tableaux au provincial et au fédéral.

Quelques mois de retard peuvent donc ajouter des dizaines, voire des centaines de dollars à votre dette d’impôt.

PAYEZ VOTRE SOLDE AU COMPLET

Même si vous ne pouvez payer votre solde au complet au 30 avril, envoyez votre déclaration quand même. Et contactez le fisc sans tarder pour prendre un arrangement.

Un conseil: utilisez les services en ligne offerts par Revenu Québec et Canada. Vous évitez les déplacements, l’attente, la perte de documents, et vous pouvez transmettre vos déclarations ou consulter en ligne l’évolution de votre dossier et les détails de toute entente conclue avec le fisc.

NOS CONSEILS

Liste de comptoirs gratuits de préparation des déclarations pour ménages à faible revenu.

Instructions et conseils de Revenu Canada et de Revenu Québec.

Travailleurs autonomes: ne remettez jamais vos rapports d’acomptes provisionnels en retard, même quand le solde à payer est à zéro.

69www.revenuquebec.ca/fr/a-propos/pen-inter/creance.aspx

70www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/impot/taux-interet-prescrits.html

71www.cra-arc.gc.ca/tx/ndvdls/clncs/qc-fra.html

72www.canada.ca/fr/agence-revenu.html

73www.revenuquebec.ca/fr/citoyen/declaration

49. VIEUX DÉBAT: louer ou acheter votre logement?

Il y a deux courants de pensée quand il s’agit d’acheter sa maison ou de la louer. Les tenants du premier valorisent la propriété à tout prix, s’obligeant ainsi à épargner. Mais êtes-vous prêt à subir le stress d’un achat: grosse mise de fonds, taxe de bienvenue et frais de notaire (souvent l’équivalent de deux mois de loyer), paiements d’hypothèque mensuels ou hebdomadaires, entretien et imprévus, impôt foncier, frais de condo (toujours plus élevés que ceux annoncés par le promoteur)? Des calculs simples peuvent être effectués pour vérifier si vous pouvez supporter tous les frais qu’une maison exige. Quel est le montant des dépenses de votre ménage comparé aux revenus totaux? Pourrez-vous arriver avec toutes vos dépenses mensuelles?

Autre question: pensez-vous déménager souvent? Difficile de vendre son condo en catastrophe parce qu’on travaillera à Paris le mois prochain!

Sinon, le meilleur moyen de savoir si on peut devenir propriétaire, c’est de budgéter. D’un côté les dettes et les dépenses, y compris les impôts et l’épargne, de l’autre les revenus nets. Si votre valeur nette (actifs moins passifs) vous permet de faire une mise de fonds entre 5% et 25% du prix du logement, ça devient intéressant.

50. Comment parvenir à mettre de côté UNE MISE DE FONDS?

Un sage vous a probablement déjà dit qu’il est préférable d’économiser et d’attendre d’avoir 20% de mise de fonds avant d’acheter une maison. Mais est-ce vrai? Quels sont les facteurs qui peuvent influencer une telle décision?

Vous essayez depuis des années d’accumuler cette mise de fonds et c’est pour vous un travail de longue haleine. Si, en plus, vous êtes dans une ville où les prix sont élevés, comme dans la région de Montréal, votre première maison de 300 000$ vous demandera 60 000$ en mise de fonds, plus les frais d’achat de 2% à 3%, pour un total de près de 70 000$. C’est tout un montant à économiser lorsque vous vivez en location!

Si vous voulez mettre moins de 20% en mise de fonds, vous devrez assurer votre prêt auprès d’une institution comme la SCHL (Société canadienne d’hypothèques et de logement). Le montant de la prime est ajouté à votre hypothèque, ce qui augmente vos paiements mensuels. Prenons, par exemple, le prix moyen pour l’achat d’une maison au Québec, soit environ 260 000$. Si vous possédez seulement l’équivalent d’une mise de fonds de 5%, une prime de 3,6% du montant total de l’emprunt sera ajoutée à votre hypothèque. Et cela, sans compter les taxes à payer sur la prime. Vous paierez ainsi une prime de 8892$ plus taxes et un paiement hypothécaire mensuel de 1151$ comparativement à 936$ avec une mise de fonds de 20%.

NOS CONSEILS

Prenez le temps de faire votre budget.

Ne tenez pas seulement compte du paiement mensuel pour prendre votre décision. Une meilleure qualité de vie vaut beaucoup d’argent.

Prévoyez un montant pour les urgences équivalant à trois mois de revenus, que vous mettrez dans un compte d’épargne ou un CELI.

Faites-vous préapprouver à votre institution financière.

Mais cela vaut-il vraiment la peine d’attendre 3 ou 5 ans pour accumuler votre mise de fonds de 20%? Il faut savoir que les deux facteurs qui jouent le plus contre vous sont les taux d’intérêt et l’augmentation de la valeur de la maison désirée.

Si vous êtes dans un créneau où les maisons ne prennent presque pas de valeur et que vous prévoyez que les taux d’intérêt seront stables, cela vaut la peine d’attendre d’avoir cumulé ce 20%. Avec un taux d’intérêt de 2,54%, vous devriez économiser 215$ par mois.

Si vous êtes dans un marché comme celui de Drummondville qui, depuis quelques années, voit les prix des maisons augmenter en moyenne de 5,2% par année, et que les taux d’intérêt augmenteront de seulement 1%, hâtez-vous et achetez!

51. La BANLIEUE, moins chère que la ville?

Vous voulez acheter une maison? Vous pensez que la banlieue est moins chère que la ville? Refaites vos calculs.

Certes, le prix au pied carré d’une maison sera probablement moins élevé à Saint-Amable, Saint-Colomban ou Mascouche, qu’à Ahuntsic, Dollard-des-Ormeaux, Pointe-aux-Trembles ou sur le Plateau. Et c’est généralement plus cher dans la Haute-Ville de Québec ou à Sainte-Foy qu’à Neufchâtel ou Beauport.

Mais le prix ne fait pas foi de tout. Il faut aussi tenir compte des besoins de votre famille, de la qualité et du coût de la vie, de votre budget, de vos liquidités et de la valeur de votre actif.

Par exemple, une majorité de jeunes familles misent sur la banlieue parce qu’ils estiment qu’ils ne peuvent se payer l’équivalent à Montréal. Pourtant, la vie banlieusarde comporte souvent des coûts insoupçonnés, confirmés par des études qui se multiplient. Prenez les transports, par exemple: une voiture moyenne coûte environ 10 000$ par année à faire rouler (achat/location, essence, entretien, amortissement). Au bout de 25 ans, soit la durée normale d’une hypothèque, cette deuxième voiture que vous aurez achetée parce que vous vivez en banlieue financera votre maison en ville.

En 2013, Luc Gagnon et Pierre-Olivier Pineau, de HEC Montréal, ont démontré qu’un couple avec deux enfants vivant en ville avec une seule voiture peut acheter une maison de 210 000$ plus cher que le même ménage ayant choisi la banlieue et deux autos. S’ils roulent 20 000 km par année, leur capacité à emprunter équivaut à une hypothèque de 160 000$. En fait, sur 40 ans, le coût de la vie sera moins élevé pour un couple se déplaçant en transports en commun, même si leur maison coûte 250 000$ de plus à Toronto qu’en banlieue, selon le Globe and Mail. Même logique à Montréal et à Québec.

De plus, lorsque viendra le temps de revendre votre maison, à l’aube de la retraite ou même bien avant, la plus-value sera bien moindre en banlieue, où la valeur des maisons grimpe moins rapidement qu’en ville. Certaines sources parlent d’une différence de 1% par année. En fin de compte, vous aurez dépensé autant d’argent pour faire la navette entre le boulot et votre paradis banlieusard que si vous aviez acheté en ville. Surtout: vous vous serez tapé entre deux et trois heures par jour de conduite dans le trafic (l’équivalent d’un mois et demi annuellement).

NOS CONSEILS

Le salon d’apparat, le boudoir du deuxième, l’immense sous-sol, l’escalier monumental, les quatre salles de bains et le gigantesque walk-in sont-ils nécessaires?

En ville, plusieurs propriétaires achètent un duplex ou un triplex, le revenu de location payant une partie de l’hypothèque (l’entretien ou la rénovation d’un bungalow n’est pas déductible d’impôt).

Autre erreur courante: les gens achètent presque toujours trop grand, spécialement en banlieue. Parce qu’il est moins cher qu’en ville, vous ajoutez de l’espace de plancher… que vous devrez entretenir, nettoyer, assurer, chauffer, financer et qui sera taxé en conséquence.

Au rayon des coûts cachés: la piscine (10 000$ à l’achat), que vous aurez à entourer d’une clôture et à pourvoir en accessoires pour l’entretenir et la chauffer (2000$ annuellement). Aussi bien fréquenter la piscine publique intérieure de son quartier, ouverte à l’année, payée par les contribuables (pas juste vous) et dont l’entretien ne mobilise pas une heure de chaque journée de votre très court été.

52. Conseils pour un DÉMÉNAGEMENT ÉCOLO

Un ou deux mois avant le jour J, faites l’inventaire de vos biens, avec vos proches ou un ami, si possible à l’aide du tableur de votre ordinateur. Cette liste vous servira à produire des étiquettes pour vos boîtes. Mais elle vous fera surtout réaliser le nombre d’objets inutiles qui s’empilent dans vos armoires ou votre garage. Pourquoi brûler de l’essence (donc polluer) et de l’huile de bras pour transporter, avec un camion démesuré, des objets qui finiront sur des tablettes? Mais comment déterminer si l’objet est réellement utile? J’ai ma règle personnelle: s’il n’a pas servi depuis un an, on s’en débarrasse! Une bonne occasion de tenir une vente-débarras.

Informez-vous auprès des écoquartiers de Montréal, des écocentres ou de votre mairie des endroits où vous pourrez vous débarrasser de vos déchets domestiques dangereux (aérosols, peintures, vernis, piles, bonbonnes de propane, huile à moteur ou végétale, produits de piscine, débouche-conduits, pesticides, engrais, etc.). Certains magasins d’électronique, comme Bureau en gros, récupèrent vos vieux appareils électroniques.

Ne vous précipitez pas aux cloches de récupération de vêtements. Comme vos serviettes, couvertures ou linge d’hiver sont propres, ils emballeront votre vaisselle ou vos objets convenablement sans les tacher (contrairement à l’encre du papier journal). Les bas de ski moulent parfaitement les verres à vin!

Pour l’empaquetage, c’est totalement écolo d’utiliser la traditionnelle boîte de carton. Sinon, achetez-en qui ont été fabriquées avec des matériaux recyclés.

Filmez ou photographiez toutes les pièces de votre logement une fois vidé de votre barda pour prouver à votre ancien propriétaire qu’il n’a pas été endommagé à votre départ… ou pour documenter ce que le déménageur a endommagé! Soyez courtois: faites un peu de ménage et laissez un rouleau de papier de toilette. Filmez ou photographiez votre nouveau logement avant d’y déposer quoi que ce soit: s’il y a des bris, ce sera la responsabilité du propriétaire ou du déménageur.

Faites votre nettoyage au départ et à l’arrivée avec des produits conçus pour respecter l’environnement, ou simplement avec du vinaigre, du citron et du bicarbonate de soude mélangés avec de l’eau.

Tant qu’à magasiner votre déménageur, choisissez une firme qui pourra transporter votre barda avec des remorques tirées par un vélo (à Montréal seulement pour l’instant). Elles sont très efficaces! Ou un déménageur dont les camions utilisent du biodiesel. Si vous louez un camion, calculez la taille de votre chargement et utilisez un véhicule à la contenance appropriée, pour ne pas brûler trop de carburant et… d’argent (pour un camion 16 pieds à essence: calculez environ 330$ à 1,12$ du litre pour faire 1400 km).

53. 15 FRAIS DE DÉMÉNAGEMENT à surveiller

Combien ça coûte déménager? Tout dépend si vous vous servez de vos biceps ou si vous louez ceux d’une équipe. Voici un survol des principaux frais à surveiller lors de votre déménagement.

AVEC DÉMÉNAGEURS

En temps normal, prévoyez un tarif d’environ 100$ à 125$ l’heure pour un camion et trois hommes, si vous emballez vous-même. Un 2 1⁄2 coûtera environ 250$, une maison de deux étages avec garage: 1000$ à 1500$.

Ajoutez 100$ à 300$ pour le chargement et le déchargement, peut-être plus s’il y a des escaliers (départ et arrivée).

Le tarif horaire double et même triple le 1er juillet, jusqu’à 350$.

NOS CONSEILS

Avertissez votre assureur et donnez-lui votre nouvelle adresse ainsi que l’inventaire de vos biens.

Faites tous vos changements d’adresse.

Procurez-vous une grille d’inventaire gratuite sur le site Info Assurance.

N’empaquetez jamais le jour du déménagement: faire attendre les amis qui sont là pour vous aider, ça ne se fait tout simplement pas. Pire, un déménageur qui attend, ça coûte cher la minute.

Évitez les locateurs ou déménagemeurs qui s’affichent sur Kijiji; on a vu des gens disparaître dans la nature avec le dépôt du client.

Votre assurance auto privée couvre la location d’un camion de déménagement, grâce à «l’avenant 27» (appelez votre assureur).

Consultez la section Déménagement du site de l’Office de la protection du consommateur.

Ajoutez une centaine de dollars pour divers frais (boîtes, emballage…).

Prévoyez plusieurs centaines de dollars si vous faites emballer et déballer meubles et objets, débrancher et brancher l’électronique et les ordinateurs, le nettoyage des logements de départ et d’arrivée, l’entreposage de vos biens dans un entrepôt de transit.

AVEC SES AMIS ET SA FAMILLE

Location d’un camion de type cube de 14 pieds, avant le 29 juin et après le 2 juillet: 120$ pour un bloc de sept heures; inclus: 50 km et assurance avec franchise autour de 700$, 18 à 20 cents du kilomètre additionnel; du 30 juin au 2 juillet: 250$ pour un bloc de sept heures et 300$ pour un bloc de 12 heures.

Couverture d’assurance sans franchise (sauf égratignures et éclatement de pare-brise de l’intérieur): 20$ à 30$. Vérifiez auprès de votre assureur l’étendue de la couverture de l’avenant 27 de votre assurance automobile personnelle ou celle de votre carte de crédit avant de louer un camion.

Location de diable: 22$; chariot: 6$.

Location de couvertures: 2$ chacune, une douzaine pour 20$.

Location de bandes à cliquet pour attacher le chargement: 6$ chacune.

Achat de gants de travail: environ 2$ la paire.

Achat d’un sachet de matelas pour deux personnes: 6$; queen: 7$ (essentiel contre les punaises et la saleté).

Pizza extra large 16 pouces toute garnie: environ 30$, livraison incluse, sans pourboire.

Bière: caisse de 24 bouteilles, marque grand public: de 30$ à 35$ (limite de taux d’alcool dans le sang plus sévère avec un camion: 0,05).

Boisson gazeuse: 2 l, environ 3$; eau de source en bouteille, 500 ml: de 1$ à 2$.

54. Avez-vous les moyens D’ACHETER votre logement?

Ne vous fiez pas aux institutions financières pour le savoir.

Des syndics de faillite et des conseillers des ACEF m’ont dit que les méthodes de calcul des institutions financières sont irréalistes. «Elles négligent la réalité des familles, affirme Pierre Fortin, syndic chez Jean Fortin et Associés. Leurs formules excluent l’essentiel: nourriture, vêtements, assurance, loisirs… Un programme de sport-études peut coûter jusqu’à 3000$ par année. Ça fait la différence entre avoir un revenu suffisant et manquer d’argent pour vivre.»

Les institutions suivent les mêmes ratios: l’amortissement brut et le total de la dette. Le premier tient compte du montant du prêt, des taxes municipales et scolaires, du chauffage… Le paiement doit représenter 32% ou moins du revenu brut. Le deuxième considère vos cartes de crédit, prêt auto… Ils ne doivent pas dépasser 40% du revenu brut, ou 42% si le prêt est assuré avec la SCHL ou Genworth.

«On est conservateurs, car on ne tient pas compte du taux négocié avec le client, mais du taux B de la Banque du Canada, qui représente une moyenne des taux des grandes banques canadiennes sur cinq ans, mise à jour chaque semaine, explique Jonathan Haziza, directeur des produits de solutions hypothécaires à la Banque Nationale. Ce n’est pas dans notre intérêt de surendetter nos clients.»

La qualité de votre dossier de crédit et le fait que vous ayez un revenu stable font une différence. Parfois, on exigera d’un candidat qu’il mette les ciseaux dans une carte ou qu’il consolide ses prêts courants dans sa nouvelle hypothèque.

Mais ce n’est pas assez.

Car acheter son logement coûte généralement plus cher que le louer. La combinaison de l’hypothèque, des taxes et de l’entretien est plus élevée qu’un loyer. La plupart s’en accommodent en se disant qu’accéder à la propriété est une forme d’épargne forcée. Certes. Mais ils oublient des frais qui minent leur budget: droits de mutation (taxe de bienvenue), notaire, commission d’agent d’immeuble, meubles, rideaux, déco, outils, déménagement, assurance, clôture, aménagement paysager, tablettes, tondeuse, meubles de jardin, piscine…

NOS CONSEILS

On vous qualifie à un prêt plus élevé que prévu? N’achetez pas une plus grande maison, mais augmentez votre épargne mensuelle en proportion.

Attendez deux ou trois ans pour accumuler une mise de fonds plus élevée et faire baisser l’intérêt et l’assurance.

Misez sur une propriété plus petite, mais proche du transport en commun, vendez la deuxième voiture et payez plus vite votre maison.

Remboursez vos cartes de crédit au complet avant de plonger.

La majorité des acheteurs entendent se serrer la ceinture pendant des années. C’est louable, mais qui n’a pas besoin de vacances, de décompresser, d’aller au resto de temps en temps? Et il y a les imprévus, comme l’orthodontie du petit dernier…

Un conseil avant d’acheter? Faites votre budget et consultez les experts de l’ACEF de votre région. Ce n’est pas à la banque de décider combien vous allez mettre sur votre maison.

LES 10 ÉTAPES POUR L’ACHAT DE VOTRE PREMIÈRE MAISON

Tout semble tellement facile au moment où l’on veut acheter sa première maison, mais il y a des étapes à ne pas escamoter pour mettre toutes les chances de son côté et ainsi éviter de vivre un cauchemar à la suite de l’achat.

Voici les 10 commandements de l’acheteur:

PRENEZ LE TEMPS DE VÉRIFIER SI VOUS DEVRIEZ LOUER OU ACHETER

Il y a deux courants de pensée quand il s’agit d’acheter sa maison ou de la louer. Les tenants du premier valorisent la propriété à tout prix, s’obligeant ainsi à épargner. Les seconds préfèrent louer, et ne pas se tracasser avec tous les problèmes et frais d’entretien.

AI-JE LES MOYENS?

Des calculs simples peuvent être effectués pour vérifier si vous pouvez supporter tous les frais qu’une maison exige. Quel est le montant des dépenses de votre ménage comparé aux revenus totaux? Pourrez-vous arriver avec toutes vos dépenses mensuelles?

FAITES PRÉAPPROUVER VOTRE PRÊT

Une étape assez facile qui pourra vous éviter de perdre votre temps, ainsi que celui de votre courtier immobilier. Rencontrez un courtier hypothécaire ou votre conseiller à la banque pour connaître votre capacité d’emprunt; ceci vous aidera à établir un budget réaliste.

N’ACHETEZ PAS AU MAXIMUM DE VOTRE CAPACITÉ

Votre prêt est approuvé jusqu’à un certain montant? Êtes-vous obligé d’acheter une maison au maximum de votre capacité de payer et de devoir vous serrer la ceinture? Bien sûr que non.

DÉFINISSEZ VOS BESOINS AVANT

Avant de partir à la recherche d’une maison, plutôt que d’aller dans de multiples directions, définissez vos besoins. Il est très important de déterminer quels sont vos besoins réels. Il existe deux types de considérations selon ma théorie: les essentiels et les désirs. Les essentiels sont les besoins que vous ne pouvez absolument pas éviter: par exemple, être situé à 10 minutes du bureau, école à proximité, etc. Les désirs sont ce dont vous pouvez vous passer, même si vous aimeriez en bénéficier.

CHOISISSEZ VOTRE QUARTIER OU VILLE

Vous voulez peut-être demeurer dans la même ville où vous résidez présentement ou dans un plus beau quartier. Mais est-ce raisonnable, considérant vos moyens? Quel quartier répond le plus à vos besoins essentiels?

INVESTISSEZ DU TEMPS DANS LA RECHERCHE

Ne soyez pas déçu si vous ne trouvez pas votre maison de rêve lors de vos premières visites. Il vaut mieux prendre son temps et bien acheter.

FAITES INSPECTER VOTRE MAISON!

L’inspection ne devrait jamais être négligée, même si votre beau-frère «connaissant» vous accompagne lors de l’achat de la maison.

MAGASINEZ VOTRE ASSURANCE DE BÂTIMENT

Effectuez des recherches et obtenez la meilleure police d’assurance selon vos besoins spécifiques au lieu d’accepter la première offre. Vous pourriez être surpris des variations de prix.

N’ESSAYEZ PAS DE TOUT REFAIRE!

Il est très rare de devenir propriétaire de la maison parfaite, qui ne nécessite aucune modification. Si vous en avez à effectuer, n’essayez pas de tout faire la première année. Vous le regretteriez. Établissez d’abord vos priorités et profitez de votre maison.

55. Quatre techniques PAYANTES en immobilier

Que vous cherchiez une maison ou que vous soyez déjà propriétaire, voici quatre techniques pour mettre de l’argent dans vos poches.

AVEZ-VOUS NÉGOCIÉ VOTRE HYPOTHÈQUE?

Non! Ne me dites pas que vous n’avez jamais négocié le taux d’intérêt ou les termes de votre hypothèque! Il y a une grande compétition entre les institutions financières pour vous prêter de l’argent, surtout si vous possédez un bon crédit et un emploi. Ne ratez pas cette occasion!

AVEZ-VOUS CHOISI LE BON QUARTIER?

Ce n’est pas le temps d’acheter dans le quartier le plus tendance. Il est trop tard. Il fallait acheter avant que les prix montent en flèche. Essayez de trouver la ville ou le quartier qui est en développement et qui sera très recherché dans quelques années. C’est la façon de faire de l’argent avec votre maison ou votre condo.

DÉBARRASSEZ-VOUS DE VOTRE HYPOTHÈQUE EN 15 ANS

Plusieurs personnes se font préapprouver par une institution financière pour un prêt hypothécaire avec un amortissement de 25 ou 30 ans. Cela signifie qu’elles auront besoin de 30 ans pour payer la maison. En étirant les paiements sur une si longue période, elles se permettent donc une maison beaucoup plus chère, car les paiements sont moins élevés. Voici une solution pour économiser une tonne d’argent: demandez de vous faire approuver pour un amortissement de 15 ans au lieu de 25 ou 30. Cette requête vous évitera beaucoup de frais d’intérêt et vous allez devoir vous forcer à économiser.

Si vous pouvez vous permettre 1000$ de paiement hypothécaire par mois, en avançant seulement 5% en mise de fonds, et avec un amortissement sur 30 ans, à 3%, vous pourriez vous acheter une maison de 250 000$ et vous aurez payé 122 000$ d’intérêt au total. Tandis que si vous vous qualifiez pour une maison avec un amortissement sur 15 ans pour le même montant de paiement d’hypothèque, vous pourriez acheter une maison de 152 000$ et paierez au total 35 000$ en intérêt seulement. Vous venez d’économiser 87 000$. Fantastique, n’est-ce pas?

NOS CONSEILS

Tenez-vous au courant des marchés en émergence dans votre région en suivant dans les journaux les annonces de projets majeurs, d’extensions d’autoroute, etc.

Faites de la lecture, du réseautage, de la formation, c’est souvent là que l’on trouve les meilleures idées.

PROFITEZ DES ESPACES NON UTILISÉS

Le but est d’agrandir votre maison de l’intérieur. Avez-vous des espaces non utilisés comme le grenier ou le sous-sol que vous pourriez rénover? Il faut essayer d’ajouter de l’espace pour que votre maison soit plus grande en superficie habitable et ainsi en obtenir plus pour votre argent. Le grenier est un espace charmant lorsque bien rénové, mais avant de tout modifier, utilisez les services d’un architecte qui pourra vous conseiller pour modifier la structure du toit.

56. Apprenez à NÉGOCIER et faites votre argent à l’achat!

Tout le monde aimerait être un pro en négociation pour pouvoir épargner le maximum d’argent au moment de l’achat de sa maison.

En immobilier, qu’on soit investisseurs ou propriétaires occupants, nous faisons notre argent à l’achat. Il faut absolument acheter en bas de la valeur marchande. Par exemple, si, en négociant habilement, nous parvenons à acheter une maison à 180 000$ dont la valeur réelle est de 200 000$, on vient de gagner un beau 20 000$ en quelques heures de travail.

On veut tous réaliser le meilleur achat, mais très peu savent comment négocier. Voici donc quelques techniques pour vous aider lors de votre prochain achat.

ÉCOUTER, ÉCOUTER, ÉCOUTER

C’est la technique la plus importante en négociation. Écouter 80% et parler 20%. Facile à dire, mais pas si facile à faire pour les gens plus volubiles. Lorsque vous écoutez, vous pouvez capter des informations souvent subtiles qui pourront vous servir plus tard en négociation. Ne craignez pas les silences. Il y a des vendeurs incommodés par le silence qui voudront accélérer les choses et combler ces moments en dévoilant des informations.

SOYEZ PRÉPARÉ, DE GRÂCE!

Vous devez connaître la maison que vous voulez acheter presque autant que le vendeur ou le courtier immobilier. Préparez votre stratégie de négociation avec les informations recueillies. Quels seront vos arguments, vos demandes? Soyez confiant et notez sur une feuille avant la négociation ce que vous voulez atteindre comme objectif.

POURQUOI CE VENDEUR VEND-IL?

Il faut comprendre les besoins du vendeur et, autant que possible, les satisfaire tout en obtenant le meilleur prix. Par exemple, le vendeur veut signer sans faute chez le notaire d’ici trois semaines sinon il perdra le condo de ses rêves. Alors faites tout pour qu’il puisse le faire. Il sera plus flexible sur le prix et les autres clauses.

SOYEZ FLEXIBLE ET RÉALISTE!

Vous devez être flexible en négociation. Les meilleures négociations se produisent hors des sentiers battus et démontrent de la créativité pour obtenir un résultat gagnant-gagnant.

LAISSEZ EGO ET ÉMOTIONS À LA MAISON

Certaines personnes veulent absolument gagner, c’est dans leurs gènes; leur ego est puissant. Bien souvent, elles vont offrir plus que l’objectif initial, car l’achat de cet immeuble, dossier sur lequel elles ont travaillé des dizaines d’heures, les rend émotives.

En conclusion, si vous déposez une offre d’achat et que le vendeur l’accepte du premier coup, c’est que vous avez mal négocié. Eh oui! Vous ne connaissez pas son prix plancher; il aurait sans doute pu réduire son prix, mais vous n’avez pas essayé de la faire baisser, trop souvent par peur de déplaire.

57. Les 5 plus grands REGRETS lors de l’achat d’une maison

La plupart des gens ont plus ou moins de regrets après avoir acheté leur nouvelle maison. Selon une étude faite par Trulia aux États-Unis, une personne sur deux éprouve des regrets après l’achat. En voici les cinq causes majeures:

JE MANQUE DE PLACE

Lorsqu’ils achètent une maison, les gens souhaitent avoir plus d’espace qu’ils en disposent présentement afin d’y ranger tous leurs biens. Les jeunes familles qui débutent avec un tout petit condo ou une maison de deux chambres se rendent vite compte, lorsque la famille s’agrandit, qu’ils vont devoir faire des compromis.

L’inverse se produit avec les gens vieillissants qui décident de quitter une grande maison pour aller vivre en condo. Tout un choc lorsque l’on veut entrer un ameublement complet, incluant le sous-sol et le garage, dans un condo de 900 pieds carrés!

Les maisons ayant profité du homestaging demandent une attention particulière, car les professionnels tendent à utiliser des meubles adaptés à la grandeur des pièces. Vous risquez d’avoir une surprise en essayant d’entrer votre sofa modulaire de dix pieds dans le salon!

JE N’AI PAS ASSEZ FAIT DE RÉNOVATIONS AVANT D’EMMÉNAGER

Nous sommes souvent très enthousiastes à l’idée d’entrer dans notre nouvelle maison et souhaitons le faire le plus vite possible. Pour gagner du temps, on déménage alors sans faire beaucoup de rénovations et de peinture. Quel cauchemar que de devoir peinturer, rénover et placer nos choses dans la nouvelle maison, en même temps.

MES POCHES SONT VIDES…

Souvent, les futurs propriétaires ne planifient leur achat qu’à la hauteur de la mise de fonds de leur nouvelle maison. Ce n’est qu’après qu’ils se rendent compte de tous les frais qui en découlent et ils doivent ensuite utiliser leur carte de crédit pour réussir à boucler les fins de mois.

On oublie très souvent les frais de déménagement, de raccordement aux différents services, de réexpédition du courrier, de rénovation ou de peinture. Vous devriez planifier un minimum de 4% à 10% du montant de l’achat, parfois plus, selon les rénovations à faire avant votre déménagement.

LE QUARTIER

Ce n’est jamais plaisant d’être confronté à de mauvaises surprises lorsque l’on déménage dans un nouveau quartier. On peut tomber sur des cas de mort violente non déclarée, des chiens qui aboient toute la nuit, le bruit des voisins, une rue très achalandée. Les voisins sont souvent vos meilleurs alliés. N’hésitez pas à les consulter.

LE TRAFIC, C’EST L’ENFER!

Vous avez probablement visité votre maison le soir ou la fin de semaine, alors que le quartier était tranquille et que la circulation était fluide. Quelle surprise, le premier matin, de voir le trafic qui vous attendra chaque jour! À ce moment précis, votre petite voix intérieure se fait entendre: j’aurais donc dû…

QUE FAIRE?

Vérifier les dimensions des pièces et celles de vos meubles.

Vérifier l’espace de rangement disponible, en comparaison avec votre maison actuelle.

Faites une vérification de la circulation un matin et un soir de semaine.

Sonnez à la porte de vos futurs voisins afin d’en connaître plus sur le quartier.

Mettez-vous un peu d’argent de côté pour les frais initiaux.

58. Achat d’une maison: NEUVE OU USAGÉE?

Bien que l’achat d’une maison neuve suscite l’envie de nombreux acheteurs, une maison usagée comporte aussi son lot d’avantages… et d’inconvénients.

Voici cinq aspects à considérer lorsqu’on hésite entre l’achat d’une maison neuve ou usagée.

LE PRIX

Règle générale, acheter neuf revient souvent à payer plus cher. Non seulement les coûts d’achat sont souvent supérieurs, mais certains frais additionnels font aussi grimper la facture: pensez à l’aménagement paysager ou à l’achat de divers appareils (tel un système d’alarme, thermopompe, etc.).

De plus, c’est le promoteur qui fixe le prix. Dans le cas d’une maison usagée, il y a place à négocier au moment de faire une offre. Pensez aussi aux frais de TPS et de TVQ, applicables sur les maisons neuves. Faites attention aux marchés du condominium, car on peut souvent trouver des condominiums neufs moins chers que les usagers.

ENTRETIEN

Puisqu’il y a souvent de petits travaux à réaliser, les frais d’entretien d’une maison usagée sont souvent plus élevés. De plus, il faut faire attention aux vices cachés. Avant de faire une offre, il convient de faire inspecter la maison par un inspecteur ayant une assurance responsabilité, ainsi que de prévoir un budget pour les imprévus. Dans un avenir plus ou moins lointain, il faudra s’attendre à rénover la toiture, les fenêtres ou encore les salles de bain. Côté efficacité énergétique, les maisons neuves sont construites selon des normes plus sévères et sont donc plus économes. À moins d’avoir subi plusieurs modifications, une maison usagée coûte plus chère à chauffer à volume égal qu’une maison neuve. Aussi, plusieurs éléments de la maison neuve sont couverts par une garantie.

NOS CONSEILS

Payez-vous trop cher une maison neuve censée vous faire économiser des coûts énergétiques? N’oubliez pas de faire vos calculs de rentabilité.

Gardez toujours en tête les perspectives de revente d’une maison.

N’exagérez pas les rénovations.

Gare aux coups de cœur. Votre tête doit aussi être impliquée dans le processus d’achat!

LE QUARTIER

Acheter une maison, c’est aussi acheter son quartier. En matière de végétation, les quartiers plus anciens sont souvent décorés d’arbres et d’arbustes de taille respectable, alors que les nouveaux quartiers présentent généralement un aspect dégarni. Pensez également à la proximité et à l’ambiance: parcs, écoles, épiceries, services, transports, loisirs…

LE MARCHÉ

Advenant une revente de votre maison, serez-vous gagnant? Dans le cas d’une maison usagée, certains travaux pourraient en augmenter la valeur. Toutefois, c’est moins vrai dans le cas d’une maison neuve, qui généralement sera d’ores et déjà bien équipée, et dont le prix sera par conséquent plus difficile à hausser. Dans l’éventualité d’une importante chute des prix de l’immobilier, il sera donc plus difficile d’éponger la dépréciation d’une maison neuve.

MODE ET TENDANCES

Les acquéreurs de maisons neuves peuvent en personnaliser beaucoup d’éléments (planchers, armoires, revêtements, couleurs, etc.). Dans le cas d’une maison usagée, il faut s’adapter aux goûts des anciens propriétaires, à défaut de quoi il faudra débourser temps et argent pour rénover la maison. Toutefois, il est toujours possible d’en agrémenter l’aspect et d’apporter certains ajouts, tels une piscine ou encore un sous-sol fini.

59. 3 FAÇONS d’acheter une maison plus grande

Vous avez acheté une première résidence qui n’est plus assez grande pour la famille qui s’agrandit. Que faire?

Plusieurs choix s’offrent à vous, selon votre budget et les capitaux disponibles sur votre maison (l’argent qu’il vous restera lors de la vente).

Vous pouvez décider d’agrandir votre maison et de vivre dans les travaux pendant plusieurs mois. Le risque, ici, est de se retrouver avec la maison la plus vaste du quartier, mais qui ne pourra guère prendre toute la plus-value possible lors de la revente, car elle est située dans un quartier de «petites» maisons.

L’autre risque est d’agrandir avec des pièces ne rehaussant pas de manière supplémentaire cette maison; par exemple, une chambre gigantesque ou un cinéma maison, etc.

Une autre option est de vendre pour acheter une maison plus grande prête pour votre famille plus rapidement. Voici les étapes à suivre.

VENDRE SA MAISON EN PREMIER

Eh bien oui! Il faut vendre sa maison en premier, car vous ne voulez pas vous retrouver avec deux hypothèques à payer en même temps! Il y a une méthode que les courtiers immobiliers utilisent fréquemment pour prévenir cette situation: la clause des 72 heures. Le principe est assez simple: l’acheteur dépose une offre conditionnelle à la vente de sa maison, si le vendeur reçoit une autre promesse d’achat, l’acheteur dispose alors de 72 heures pour décider s’il retire ou non cette condition de vente. L’avantage de vendre préalablement est de vous assurer d’obtenir le meilleur prix pour votre maison.

N’oubliez pas que nous sommes dans un marché d’acheteurs et qu’il faudra peut-être attendre quelque temps avant que la propriété soit vendue. Même si vous devez vous installer quelques mois en location entre l’achat et la vente, c’est mieux que de payer deux hypothèques et de devoir vendre au rabais en étant pressé. Beaucoup de logements sont maintenant loués entièrement meublés, incluant literie, articles de cuisine et même les serviettes, donc aucune obligation de tout sortir de vos boîtes de déménagement.

BIEN ÉVALUER LE PRIX DE REVENTE

Vous êtes toujours en amour avec votre maison achetée au début de votre vie adulte? Attention de ne pas faire comme beaucoup de vendeurs qui pensent que leur maison est un château! Leur technique est assez simple, ils se disent: «Essayons un prix plus élevé et on verra si un poisson mord à l’hameçon…» Malheureusement, aucun poisson ne mord à l’hameçon et leur maison devient «brûlée» sur le marché.

Comment faire pour connaître la valeur marchande de votre maison? Si votre réponse est «je me fie à l’évaluation municipale», mauvaise réponse! Trouvez la valeur marchande qui vous sera fournie par comparatif avec les maisons vendues et non pas avec celles à vendre. Un évaluateur agréé ou un courtier immobilier pourra vous aider à fixer le juste prix.

RECHERCHEZ

La maison est maintenant vendue? Eh bien, c’est le temps de chercher! Dressez une liste des critères désirés pour votre prochaine maison et divisez-la en deux colonnes: la première pour les points non négociables (exemple: quatre chambres), la deuxième pour les aspects offrant un surplus intéressant. Vous pourrez mieux analyser chaque maison avec ces deux listes.

60. 10 ASTUCES pour réduire ses frais d’hypothèque

Saviez-vous qu’une hypothèque moyenne engendre plusieurs dizaines de milliers de dollars seulement en frais d’intérêt? Lorsque l’on compare le montant d’hypothèque au départ, disons de 100 000$, et les frais totaux au bout de 25 ans à 3,5% d’intérêt, on se retrouve avec des frais d’environ 150 000$. Il faut donc réduire vos frais d’hypothèque. Voici ce que nous vous recommandons:

PLANIFIEZ ET MAGASINEZ

En quelques clics, il est assez simple de planifier et d’optimiser votre situation hypothécaire. Demandez au moins une autre soumission pour votre nouvelle hypothèque lors d’un achat et n’oubliez pas de le faire aussi pour votre renouvellement.

VISEZ UN REMBOURSEMENT RAPIDE DE VOTRE HYPOTHÈQUE

Cela signifie de payer des versements plus élevés, mais sur une période moins longue. En optant pour une hypothèque amortie sur 15 ans plutôt que sur 20 ou 25 ans, vous épargnerez plusieurs milliers de dollars en frais d’intérêt. Exemple: 21 325$ pour une hypothèque de 100 000$.

FAITES UNE MISE DE FONDS LA PLUS ÉLEVÉE POSSIBLE

Votre mise de fonds déterminera le montant que vous devrez rembourser. Plus votre versement initial sera élevé, moins pesants seront votre hypothèque et ses intérêts.

ACCÉLÉREZ VOS VERSEMENTS

Une année étant composée de 52 semaines, un paiement hebdomadaire vous permettra d’effectuer l’équivalent de 13 versements hypothécaires mensuels par année, soit quatre de plus que si vous payez une fois chaque mois.

ACCROISSEZ LE MONTANT DE VOS PAIEMENTS

Le montant d’argent supplémentaire sert à diminuer directement le capital que vous avez à payer.

VERSEZ UNE SOMME FORFAITAIRE CHAQUE ANNÉE, EN PLUS DE VOS PAIEMENTS RÉGULIERS

Vous pouvez, par exemple, utiliser vos remboursements d’impôt ou encore vos bonus au travail pour rembourser votre hypothèque. Il faut cependant vérifier votre contrat, car il y a une certaine limite que votre institution financière vous permet.

DIMINUEZ VOS DÉPENSES

Quand on s’interroge sur l’argent qui sort de nos poches, il y a toujours place pour faire un examen de conscience. Certaines dépenses sont-elles superflues? Avec un peu d’imagination, vous trouverez probablement quelques dollars supplémentaires pour rembourser votre hypothèque.

MAGASINEZ

Payez-vous trop cher pour certains services: téléphonie, Internet, câblodistributeur, déneigement? Sur le long terme, vous gagnerez en réduisant les coûts et disposerez d’une longueur d’avance pour rembourser votre prêt hypothécaire.

INVESTISSEZ DANS UN IMMEUBLE À REVENUS

Utilisez l’équité de votre maison pour acheter un immeuble à revenus et ainsi pouvoir avoir vos frais d’intérêt déductibles d’impôt.

NOS CONSEILS

Faites une mise de fonds équivalente à au moins 20% de la valeur de la maison. Vous éviterez ainsi d’avoir à prendre une assurance prêt hypothécaire.

Ne réduisez pas le montant de vos paiements si vous renouvelez votre prêt hypothécaire à un taux d’intérêt plus bas.

Tenez-vous-en à vos besoins et à votre budget. Un prêt hypothécaire sur une maison plus modeste se remboursera plus vite qu’une maison financièrement étouffante.

LOUEZ VOTRE MAISON

Pourquoi pas? Voilà justement une occasion de revenu supplémentaire. Si la situation s’y prête, vous pouvez louer une partie de votre maison, par exemple une chambre ou encore le sous-sol de votre maison.

NÉGOCIEZ VOTRE RENOUVELLEMENT D’HYPOTHÈQUE!

Vous économiserez presque le coût d’une voiture! Un peu plus du quart des propriétaires laissent leur hypothèque se renouveler automatiquement. Cette nonchalance leur coûte très cher.

Prenez le cas d’un de mes amis qui avait un prêt hypothécaire résidentiel à taux fixe fermé à 5% à sa caisse populaire. Il reçoit un avis comme quoi l’échéance de cinq ans arrive à son terme à la fin du mois. Or, il part pour un voyage de trois semaines en Europe après-demain et il est littéralement débordé. Son premier réflexe: «J’ai pas le temps.» Mais mon ami a écouté sa petite voix intérieure et a appelé sa caisse. Après cinq minutes de musique d’ascenseur et un petit échange de 10 minutes, le banquier lui a offert un taux «cinq dans un fermé» de 2,94%.

Quel fut le rendement de ces 15 minutes? En tenant compte du solde à payer sur sa maison et des intérêts sur 10 ans avec une différence de plus de 2%, on parle d’une négo à 1000$ la minute! Mon ami a calculé qu’il payait plus des trois quarts de sa prochaine voiture neuve avec ce qu’il venait d’économiser, taxes incluses.

MAGASINEZ!

Normalement, un prêteur hypothécaire doit vous envoyer un avis une vingtaine de jours avant le terme de votre hypothèque. S’il vous offre un nouveau taux, ne le rappelez pas et magasinez. Ayez comme principe de consulter les sites Internet d’au moins trois institutions financières et d’au moins un courtier hypothécaire, comme Multi-Prêts ou Hypotheca: vous trouverez certainement un meilleur taux que l’offre de votre prêteur actuel. Ne vous fiez même pas à ces taux! Appelez ces institutions ou le courtier. Il est fort possible qu’on vous propose un rabais additionnel par rapport au taux officiel affiché sur leur site Internet. Désormais, vous êtes en meilleure position pour négocier avec votre prêteur actuel.

NÉGOCIEZ SERRÉ

Certains prêteurs paient les frais de transfert ou d’évaluation pour obtenir votre clientèle.

Consultez des sites comme ratesupermarket.ca, ratehub.ca ou soumissionscourtiers.ca.

Attention aux remises en argent si elles s’accompagnent d’un taux élevé.

Vous pouvez menacer de déménager REER, CELI et compte courant ailleurs.

Pourquoi rester avec celui-ci? Certains prêteurs imposent toutes sortes de clauses à leurs contrats hypothécaires, qui se traduisent par des frais souvent salés de plusieurs centaines de dollars (transfert, notaire, évaluation) pour leurs clients infidèles.

Au moment de négocier le contrat, refusez les offres d’assurance vie ou invalidité de votre prêteur: vous obtiendrez cette couverture à bien meilleur taux chez un courtier d’assurance ou avec votre employeur.

MARGE DE CRÉDIT HYPOTHÉCAIRE

Si vous le pouvez, optez pour une marge de crédit hypothécaire. Cette forme de prêt exigera de la discipline de votre part, mais elle est moins onéreuse que les hypothèques subsidiaires (ou parapluie) et permet une marge de manœuvre pour rembourser vos autres prêts (cartes de crédit, prêts ou marges personnelles). Et dans quelques années, vous pourrez même effectuer des rénovations sans renégocier l’hypothèque (et les frais de notaire que cela entraîne).

Enfin, comparez les pénalités avant terme (en cas de vente de la propriété) de votre prêteur actuel et celles de votre nouveau prêteur: exigez la moins onéreuse (un divorce ou un transfert dans une autre ville est si vite arrivé…).

61. MARGES DE CRÉDIT hypothécaires: soyez vigilant!

Le pari de toutes les institutions financières: développer des produits et services financiers innovateurs afin d’attirer toujours plus d’emprunteurs. Il faut dire qu’elles ont réussi leur pari lorsque nous constatons la popularité grandissante du prêt hypothécaire sur marge, également connu sous le nom de marge de crédit hypothécaire.

Les institutions financières ont su créer un nouveau produit financier qui semble, à première vue, combler tous les besoins de leurs clients. Elles vous proposent de financer l’achat de votre maison à un des taux les plus bas et, au fur et à mesure que vous procédez au remboursement du capital de votre prêt hypothécaire, ce capital devient disponible sous forme de marge de crédit utilisable pour concrétiser d’autres projets. En fait, il s’agit d’un prêt classique, mais à l’intérieur d’une marge de crédit.

Vous pouvez donc utiliser la portion payée de votre maison comme bon vous semble, sans avoir à faire une nouvelle demande de prêt, sans avoir à vous requalifier et sans avoir à passer à nouveau devant le notaire.

À première vue, il s’agit d’une offre alléchante qui vous permettrait de payer des imprévus, un voyage ou même de consolider vos dettes.

Cependant, il faut être vigilant avec ces prêts sur marge et il ne faut surtout pas confondre le prêt hypothécaire qui vous a été consenti pour l’achat de votre maison et la marge de crédit qui est elle aussi garantie par la même hypothèque. En effet, même si la portion du prêt hypothécaire et celle de la marge de crédit sont englobées dans la même hypothèque, la marge aura un taux d’intérêt bien plus élevé.

À titre d’exemple, si vous négociez un prêt de 300 000$ sur trois ans à un taux d’intérêt de 2,60% et qu’après une année, vous avez procédé au remboursement de 50 000$, il ne vous reste donc que 250 000$ à rembourser sur votre prêt initial. La somme de 50 000$ que vous avez remboursée est maintenant disponible pour concrétiser d’autres projets à même la marge de crédit hypothécaire. Si, par exemple, vous utilisez 25 000$ de cette marge disponible, vous serez alors dans la situation suivante: vos paiements sur la partie prêt seront toujours au taux de 2,60%, mais le 25 000$ pris sur la marge de crédit sera à un tout autre taux qui pourrait atteindre les 5%, voire 6%.

Bien que ce soit une nouvelle façon d’emprunter qui puisse donner de la flexibilité à vos finances, avec ces intérêts plus élevés, ce produit pourrait nuire sérieusement à votre santé financière s’il n’est pas utilisé avec précaution.

NOS CONSEILS

Lors de la négociation de votre prêt, vous pouvez négocier le taux d’intérêt de la marge. Négociez serré, les banques vous veulent comme client!

Si vous n’avez d’autre choix que de prendre ce produit et que le taux d’intérêt est élevé, soyez-en conscients et évitez de vous servir de votre marge. Bien que ce soit un peu laborieux, il vaut mieux renégocier votre prêt à la hausse que d’utiliser la marge.

Si vous êtes obligé d’utiliser cette marge, soyez discipliné, ne perdez pas de vue qu’elle vous coûte bien plus cher et favorisez son remboursement avant tout. Rappelez-vous que la marge, contrairement au prêt, n’a pas d’échéance et donc que votre dette peut s’éterniser.

62. FRAIS DE CONDO: faut-il payer plus que moins?

Un propriétaire d’un condo se demande quel montant son syndicat de copropriétaire devrait débourser afin de garnir son fonds de prévoyance. Certains résidents de l’immeuble souhaitent verser le minimum prescrit, alors que d’autres veulent mettre un peu plus d’argent de côté pour les dépenses collectives.

Comme le dit le proverbe: l’union fait la force! Suivant cette formule, plusieurs propriétaires choisissent de vivre en copropriété, l’astuce étant que les frais d’acquisition et les obligations relatives à l’entretien sont moins exigeants que dans le cas d’une maison unifamiliale.

Normalement, les copropriétaires doivent verser un certain montant mensuel, établi par le syndicat de propriété. Ces frais de condo comprennent entre autres les charges communes (entretien des lieux) ainsi qu’un fonds de prévoyance.

Les frais de prévoyance sont déterminés en fonction du coût estimatif d’éventuels travaux majeurs ou imprévus. Certains syndics de copropriété choisissent d’économiser sur ces frais en ne payant que le minimum prescrit par le Code civil du Québec. Ce minimum est fixé à au moins 5% de la contribution aux charges communes de copropriétaires. Et pourtant, c’est nettement insuffisant pour la grande majorité des copropriétés!

ÉVITEZ D’ÊTRE PRIS À LA GORGE

Certains copropriétaires préfèrent débourser de leur poche advenant la nécessité de réaliser des travaux majeurs. Mais la réalité est que plusieurs dépenses imprévues coûtent très cher. Par exemple, les coûts de réparation d’un toit peuvent monter à plusieurs dizaines de milliers de dollars, tout comme ceux pour la réfection d’un escalier commun. C’est sans parler des frais entourant la réparation d’un ascenseur. Peu de gens peuvent se permettre de débourser d’importants montants sans avoir vu venir la dépense. Plusieurs personnes vivent au jour le jour, et négligent d’épargner pour les imprévus. Un fonds de prévoyance permet aux propriétaires de se préparer, advenant des déboursés qui pourraient les placer en mauvaise posture financière. Plutôt que de voir ce fonds comme une dépense encombrante, voyez plutôt la chose comme un investissement. Au moment de revendre votre logement, vous sortirez gagnant si les bâtiments sont bien entretenus. En revanche, vous pourriez perdre beaucoup d’argent si certains travaux d’entretien ont été négligés.

NE PAS S’ESSOUFFLER

Ainsi, il faut consacrer une bonne part du budget d’entretien au fonds de prévoyance. Au lieu de prôner le minimum de 5% prescrit par le Code civil, la plupart des experts parlent d’une part de budget supérieure à 10%. Certains recommandent même de porter cette part à 20%, voire 25%, ou encore entre 0,75% et 1% de la valeur de l’immeuble. La majorité des administrateurs souhaiteraient augmenter les cotisations apportées au fonds de prévoyance. Mais selon Me Stéfania Chianetta, avocate spécialisée en droit immobilier, la réalité quotidienne est tout autre. Les administrateurs ne sont pas dans la capacité de doubler du jour au lendemain les cotisations de copropriétaires.

NOS CONSEILS

Vous pouvez consulter un professionnel, ou encore lui confier la gestion d’un fonds de prévoyance. Il sera en mesure d’offrir à votre syndicat de copropriété plusieurs recommandations.

Afin d’éviter l’improvisation dans la planification de vos actifs, vous pouvez suivre une formation, soit en gestion financière pour les condos, soit en gestion immobilière.

L’ÉPARGNE DES FRAIS DE CONDOS

Comme ce sont des économies destinées à une dépense à court terme, il n’est pas recommandé de choisir des investissements exposés à une volatilité importante comme des actions à la Bourse, des métaux précieux, des sociétés d’exploration ou encore des fonds contenant de tels titres. L’objectif dans un cas semblable est de soustraire cette portion de vos actifs réguliers pour ne pas la dépenser et peut-être, en prime, faire un intérêt respectable.

CHOIX RESTREINT

Les comptes courants et même les comptes d’épargne des institutions à succursales ne sont pas les plus généreux. Par exemple, le compte de TD offre 0,50%, le compte Ép@rgne Desjardins et celui de RBC offrent 0,65% annuellement. Ainsi, 10 000$ immobilisés pendant 12 mois à la TD ne vous rapporteront qu’un maigre 50$… imposable. Sortir des sentiers battus peut être plus payant sans devoir risquer son capital.

PLUS PAYANT, AVEC UN PEU DE RISQUE!

Si vous êtes prêt à accepter une petite dose de volatilité, les fonds communs et les fonds négociés en Bourse à revenus pourraient vous séduire. Du côté des actions internationales, le fonds Templeton d’obligations mondiales fondé en 1988 rapporte près de 4% annuellement depuis 10 ans. Soyez avisé: lorsque les taux directeurs des banques centrales se mettent à grimper, il arrive que la valeur marchande de ces fonds diminue.

63. Payant, LOUER SON CONDO?

Vous voulez acheter un condo pour le louer? Refaites vos calculs.

Le marché actuel du condo est de plus en plus saturé dans certains quartiers de Montréal et de Québec. Et l’offre augmente, car les unités neuves se multiplient, même si une bonne part sera habitée par les acheteurs. Dans ce contexte, le jeu de l’offre et de la demande est chaque jour davantage en faveur des acheteurs (et des locataires).

La plupart des investisseurs immobiliers débutants oublient certains calculs lorsqu’ils veulent louer. Plusieurs ne se fient qu’à l’augmentation espérée de la valeur au fil des ans. Ils vont frapper un mur.

Ainsi, vous avez acheté un condo neuf 200 000$ et les dernières unités de l’immeuble se sont vendues, au même étage, 220 000$. Votre profit théorique immédiat est de 20 000$. Mais la seule valeur qui compte est celle de la revente. Et celle-ci est déterminée par le marché. Si, dans votre quartier, les grues de construction se multiplient, il y a fort à parier que sa revente sera difficile. Une offre trop grande signifie, parfois, une baisse des prix. On a vu de telles baisses durer des mois et même le marché stagner pendant des années. Dans ce contexte, les acheteurs ne se privent pas pour négocier.

Prenons votre condo de 200 000$. Si l’augmentation annuelle de la valeur se situe à 1% (la moyenne récente au Québec), ça fait 2000$ dans vos poches. Aussi bien investir dans un fonds commun indiciel. C’est pour ça que les revenus de location doivent excéder les coûts.

QUE FAUT-IL CALCULER?

Tenez compte des taxes municipale et scolaire, des frais de copropriété, des assurances, des paiements hypothécaires, du chauffage et de l’électricité (si ces frais sont inclus dans le loyer). Ajoutez l’inflation, d’environ 2% (sans l’essence) depuis janvier, selon Statistique Canada: elle fera grimper tous vos coûts.

De plus, si vous achetez un condo neuf, ne vous fiez surtout pas aux chiffres du promoteur, qui sous-estime les frais de copropriété pour le rendre attrayant. Il n’est pas rare de les voir grimper de 10 à 30 cents le pied carré annuellement les trois premières années après la construction.

Et il y a les impondérables: cotisation spéciale du syndicat de copropriété pour faire face à une réparation majeure urgente ou une hausse de l’assurance de l’immeuble, hausse du fonds de prévoyance jugé insuffisant pour des travaux à venir, vacance du condo pendant quelques mois, réparations, petites rénovations pour rafraîchir l’unité entre deux locations, locataires qui ne paient pas leur loyer, frais d’avocat, hausse de l’évaluation municipale… La fiscalité affectera grandement le rendement. Si votre condo dégage une marge déficitaire, vous pourrez déduire certaines dépenses de vos revenus.

C’est avantageux si votre mise de fonds initiale n’est pas élevée. Mais les intérêts ne sont pas déductibles. Par contre, dès que votre unité dégage un profit, celui-ci augmente votre revenu personnel imposable. Et il faudra faire attention au gain de capital à la revente, dont l’imposition affectera grandement votre rendement.

NOS CONSEILS

Avant d’acheter, analysez le quartier: offre trop grande, services limités?

Magasinez le neuf et l’usagé.

Conservez soigneusement toutes vos factures.

Ne payez jamais au noir: une facture diminue votre gain de capital.

Certains règlements de copropriété ne permettent pas la location.

Consultez les procès-verbaux des cinq dernières années pour évaluer l’état de l’immeuble.

Les cinq premières années, la fixation du loyer d’un condo neuf n’est pas soumise au contrôle de la Régie du logement.

64. RÉNOVER sans souci

Tellement de choses peuvent mal tourner et virer au cauchemar lorsqu’on effectue des travaux de rénovation!

Le but est de planifier avant le premier coup de marteau. Meilleure sera votre préparation, meilleur sera le résultat. Voici quelques pistes de solution pour vous aider.

DÉTERMINEZ L’OBJECTIF

Plusieurs personnes ne planifient pas les travaux, surtout si elles font la rénovation elles-mêmes. Beaucoup d’autres modifient les exigences ou en ajoutent au fur et à mesure que les travaux avancent. L’entrepreneur ne peut pas planifier et doit souvent démolir ce qu’il vient de faire pour satisfaire la nouvelle demande. Utilisez les services d’un designer ou d’un architecte qui va mettre sur papier ce que vous avez en tête. Ainsi, vous économiserez beaucoup de frais. Dites-vous bien que ce qui coûte le plus cher en rénovation, ce sont les «tant qu’à y être». Investissez dans les pièces de la maison qui donneront une meilleure rentabilité lors de la revente, sans plus.

ÉTABLISSEZ UN BUDGET

Votre budget est-il respecté dans les plans proposés? Le designer ou l’architecte sera en mesure de vous donner un aperçu budgétaire du montant des travaux et vous pourrez ajuster les plans avant que les travaux de démolition ne commencent. Tellement plus facile!

AVEZ-VOUS L’ARGENT DISPONIBLE?

Devez-vous refinancer votre maison? Vendre des actions? Il faut le prévoir, car un refinancement ou une demande de marge de crédit demande du temps et votre entrepreneur ne voudra pas attendre pour se faire payer.

PRÉPAREZ DES PLANS ET DEVIS

Demandez une soumission à au moins deux entrepreneurs pour effectuer les travaux. Ce sera beaucoup plus facile pour eux avec les plans et devis préparés. J’ai déjà vu une soumission d’un entrepreneur qui m’a bien fait sourire, pour laquelle le propriétaire n’avait pas fait de plans. Il était écrit à la fin de chaque description de la soumission «(tel que discuté verbalement…)». J’espère que la conversation a été enregistrée!

ACHETEZ LES MATÉRIAUX À L’AVANCE

Si vous voulez économiser sur les matériaux, choisissez à l’avance ceux qui demandent du temps à recevoir. Des rabais sont offerts chaque semaine dans les publicités des quincailleries ou détaillants spécialisés. Achetez toilette, bain, robinetterie, peinture, couvre-plancher, etc. à l’avance. Vous économiserez de 15% à 40% sur le prix régulier.

PLANIFIEZ L’IMPACT SUR VOTRE QUOTIDIEN

Il y aura poussière, bruits, odeurs, coupures d’eau et d’électricité, manque de stationnement, etc. Comment cuisinerez-vous? Aurez-vous besoin de dormir ailleurs? N’oubliez pas de prévoir ces coûts. Évitez de planifier des vacances en même temps que les travaux; vous devez rester disponible pour répondre aux questions des ouvriers.

INFORMEZ-VOUS À PROPOS DU PERMIS DE CONSTRUCTION

Informez-vous des exigences pour un permis de rénovation auprès de votre municipalité. Planifiez et déposez une demande de permis longtemps avant le début des travaux; selon la municipalité, cela peut prendre plusieurs semaines.

QUELLES SONT LES RÉNOVATIONS LES PLUS PAYANTES?

Tout le monde le dit dans l’immobilier: ce qui fait vendre les condos et les maisons, ce sont la salle de bain et la cuisine. Plus elles sont étincelantes, plus vous augmentez vos chances. Pour le reste, contentez-vous de repeindre et de faire le grand ménage.

Par contre, si vous pensez ajouter beaucoup de zéros à votre prix de vente, oubliez ça! Celui-ci se compare avant tout aux propriétés du voisinage ou aux condos du même type dans votre immeuble ou votre pâté de maisons. Rappelons également qu’à la revente d’une maison, si la rénovation effectuée est importante, c’est le regard que posera l’acheteur potentiel au cours des 90 premières secondes lors de la visite de votre maison qui sera déterminant. Celle-ci doit être propre, sentir bon (attention au tabagisme), si possible sans gros animaux et présenter un beau premier coup d’œil.

Malgré tout, selon l’Institut canadien des évaluateurs, une rénovation de la salle de bain rapportera entre 50% et 100% du montant que vous y investirez. Pour la cuisine, c’est encore plus payant: de 75% à 100%. La nouvelle couche de peinture (intérieure ou extérieure) vaut également son pesant d’or puisque vous pouvez récupérer de 50% à 100% de cette dépense. Voilà quelques centaines de dollars bien investis.

D’autres rénovations ne rapporteront pas autant (entre 50% et 75%), comme le remplacement des portes et fenêtres, l’aménagement du sous-sol, le remplacement du système de chauffage, l’installation d’un foyer ou d’une thermopompe… Encore moins avantageux (25% à 50%): refaire l’aménagement paysager ou asphalter le stationnement.

Quels sont les travaux les moins payants? Installer un cinéma maison, une clôture ou une piscine, qui ne rapporteront que le quart de votre investissement. Pire: certains acheteurs fuient les piscines!

Même si certaines rénovations peuvent coûter une fortune, pour 15 000$ à 25 000$, vous aurez une cuisine au goût du jour avec de nouveaux électros en acier inoxydable. Et avec un budget de 7000$ à 10 000$, votre salle de bain n’aura rien à envier à un spa! Sinon, limitez-vous à de nouveaux comptoirs en granite, en Corian ou en quartz dans la cuisine ou la salle de bain, changez les éviers, le bain, les tuiles, le dosseret de la cuisine ou les armoires elles-mêmes.

Si votre budget est encore plus restreint, contentez-vous de repeindre partout, de remplacer les tuiles et, si possible, les comptoirs et les éviers. Parfois, seuls de nouveaux robinets font le travail.

Remplacer vos tapis par des planchers en bois ou en liège attirera aussi les acheteurs. Un budget de 4$ à 8$ le pied carré (multiplié par deux pour la main-d’œuvre) générera un «retour» à la vente d’environ 75%. Certains planchers flottants, aussi beaux que du bois franc, coûteront moins cher et s’installent facilement.

Un conseil: conservez toutes les factures de toutes vos rénovations, même celles qui remontent à plusieurs années. Elles prouveront à l’évaluateur et à l’acheteur qu’elles ont été réalisées au prix et avec les matériaux que vous décrivez. D’autant plus que certaines comportent des garanties à très long terme (thermopompe, toiture, fondations, etc.).

NOS CONSEILS

Même si une nouvelle toiture rapporte peu à la revente, des bardeaux en mauvais état rebuteront les acheteurs.

Oubliez les celliers ou les solariums, à moins que votre maison se détaille à plus de 500 000$.

Les patios, puits de lumière et spas ne rapportent pratiquement rien.

Repeindre corniches, balcon, clôture et même la façade rapportent gros par rapport à l’effort et au budget.

Assurez-vous également que votre système de ventilation et de chauffage soit adéquat, surtout si vous agrandissez la salle de bain.

RÉNOVATIONS: ÉVITEZ LES PROBLÈMES EN CAS D’INSATISFACTION

Vous connaissez certainement l’adage «les paroles s’envolent, les écrits restent». Pourtant, la première erreur commise par de nombreux consommateurs est de ne pas exiger un contrat écrit détaillé lorsqu’il s’agit de travaux de rénovation.

Une fois que vous avez choisi votre entrepreneur, il est fortement recommandé de prévoir les termes de votre entente dans un contrat écrit et détaillé (matériaux utilisés, coûts des rénovations à exécuter, mode de tarification choisi, etc.). Un tel contrat facilitera grandement vos relations avec l’entrepreneur, car tant lui que vous saurez à quoi vous en tenir tout au long des travaux.

Advenant que vous soyez insatisfait des travaux de rénovation qui ont été exécutés, vous pourrez alors vous référer au contrat pour régler tout différend. Lors de vos négociations avec l’entrepreneur, soyez ferme et indiquez clairement votre volonté de payer seulement lorsque les travaux seront exécutés conformément aux termes du contrat.

NOS CONSEILS

Avant que l’entrepreneur ne commence les travaux, exigez un contrat écrit détaillé.

Lorsque votre entrepreneur exige un dépôt, assurez-vous que le montant est raisonnable. De cette façon, si les travaux sont mal exécutés ou que votre entrepreneur fait faillite, vous minimiserez vos pertes.

Établissez un calendrier des paiements dans votre contrat en fonction de l’avancement des travaux et non à des dates fixes. L’OPC recommande de payer l’entrepreneur au fur et à mesure que les travaux sont exécutés.

S’il y a des modifications au contrat, assurez-vous de mettre le tout par écrit et de façon détaillée.

Payez par chèque ou carte de crédit afin de conserver une preuve de vos paiements et demandez un reçu signé indiquant la date, le motif du paiement ainsi que le montant de celui-ci.

Retenez un montant équivalent à 10% ou 15% de la valeur du contrat que vous remettrez 30 jours après la fin des travaux. Ceci vous permettra de vous assurer de ne pas avoir d’hypothèque légale de la construction sur votre immeuble.

Lorsque l’entrepreneur retient les services de sous-traitants, inscrivez dans votre contrat une mention indiquant qu’il doit par quittance démontrer qu’il a payé tous les travaux effectués par ceux-ci ou prévoyez la possibilité d’émettre des chèques conjoints à l’entrepreneur, aux sous-traitants et aux fournisseurs.

Si vos négociations avec l’entrepreneur n’ont donné aucun résultat et que vous êtes toujours insatisfait des rénovations, quelles options s’offrent à vous pour résoudre l’impasse? Avant toute chose, vous devez procéder à l’envoi d’une lettre de mise en demeure, par courrier recommandé, afin d’exposer clairement les problèmes auxquels l’entrepreneur ou un autre intervenant de la construction doit remédier, tout en lui accordant un délai raisonnable pour le faire. Conservez votre preuve de réception!

Si l’envoi d’une mise en demeure ne donne aucun résultat, vous avez toujours la possibilité de soumettre une demande à la Cour des petites créances pour tout contrat dont la valeur est de 15 000$ ou moins. Vous pouvez aussi vous adresser à la Cour du Québec ou à la Cour supérieure pour des causes dont la valeur en litige est plus élevée.

Il est également possible de déposer une plainte à l’Office de la protection du consommateur (OPC), ou encore à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) lorsque l’entrepreneur détient une licence RBQ. Si vous avez obtenu un jugement qui atteste que les travaux ont été mal exécutés et que votre réclamation est bien fondée, sachez que vous pouvez vous adresser à la RBQ pour vérifier si vous êtes admissible à une indemnité en vertu du cautionnement de licence.

Enfin, gardez toujours à l’esprit que si vous décidez de ne pas payer pour les travaux exécutés, votre entrepreneur ou un autre intervenant de la construction pourrait procéder à l’inscription d’une hypothèque légale de la construction sur votre immeuble et, dans un tel cas, votre contrat écrit sera essentiel pour vous défendre.

RÉNOVER AVEC L’AIDE DE L’ÉTAT

Lorsque vous planifiez des travaux de rénovation à votre résidence, il est toujours avantageux de vérifier si vous avez droit à certains crédits d’impôt ou à certaines aides financières prévus par le gouvernement.

PROGRAMME RÉNOCLIMAT

Le programme Rénoclimat vise à encourager les propriétaires d’habitations à améliorer l’efficacité énergétique de celles-ci en effectuant des rénovations comme des travaux d’isolation, des travaux d’étanchéité, l’installation ou le remplacement de systèmes mécaniques (ex.: système de chauffage à combustible).

La première évaluation permet d’établir:

La cote énergétique de l’habitation (cote ÉnerGuide, une unité de mesure élaborée par Ressources naturelles Canada).

Un rapport d’évaluation présentant des recommandations.

Lorsque les rénovations sont terminées, une deuxième évaluation permet d’établir la nouvelle cote énergétique de l’habitation. Si elle est jugée satisfaisante, le propriétaire pourrait être admissible à une aide financière.

Le propriétaire participant au programme Rénoclimat peut également être admissible au programme Chauffez vert. Ce dernier permet de bénéficier d’une aide financière pour le remplacement d’un système de chauffage ou d’un chauffe-eau à combustible.

Deux types d’aide financière sont offerts:

Une aide financière pour les évaluations énergétiques.

Une aide financière pour les travaux de rénovation.

Le programme couvre plus de 50% des frais liés aux évaluations énergétiques. La partie restante est payée par le propriétaire. Cependant, lors d’une première participation au programme, l’évaluation énergétique réalisée après les travaux est gratuite. Un remboursement de 100$ peut également être accordé aux propriétaires d’habitation unifamiliale afin de couvrir la partie restante des frais à payer pour la première évaluation réalisée avant les travaux.

L’aide financière est calculée, entre autres, en fonction du type de travaux et du type de propriété.

NOTRE CONSEIL

Si vous effectuez des travaux majeurs à votre résidence, il est possible d’obtenir un remboursement de 36% de la TPS et de la TVQ que vous avez payées (consulter le site de Revenu Québec sous la rubrique Remboursement – maison résidentielle).

65. Vous n’aimez pas votre IMPÔT FONCIER?

C’est possible de faire baisser le paiement de ses taxes municipales, le saviez-vous?

Vous avez cependant certaines règles à respecter pour le faire. On ne se présente pas à l’hôtel de ville en demandant une baisse en pensant que cela vous sera accordé sur-le-champ. C’est le même principe si vous achetez une maison ou un immeuble à revenus et que vous trouvez que les taxes sont trop élevées. Vous ne pourrez pas les faire baisser le lendemain de votre prise de possession simplement en déposant une demande. Désolé! Cela ne fonctionne pas de cette manière.

Cette demande doit être faite au début d’un rôle triennal. Les taxes municipales fonctionnent par période de trois ans et, malheureusement, on ne peut pas faire une demande de modification au beau milieu du rôle. Il faut la faire avant le 30 avril de la première année du rôle. Si vous dépassez cette date, vous devrez attendre au prochain rôle.

PAS UNE SCIENCE EXACTE

Dites-vous bien que les taxes municipales sont la plus grosse source de revenus des municipalités et ils ne réduiront pas votre évaluation aussi facilement. Malheureusement, l’évaluation municipale n’est pas une science exacte. Les municipalités augmentent la valeur des immeubles selon l’évaluation de masse et non selon l’évaluation individuelle d’un immeuble. Elles ne peuvent pas évaluer chacune des maisons individuellement tous les trois ans, ce serait un travail colossal et les villes ne disposent pas des budgets et du personnel pour le faire. Il est donc possible que votre évaluation vous semble erronée.

UNE CHANCE SUR DEUX

Selon les données de la Ville de Montréal, en 2011, il y a eu 4556 demandes, et la Ville a accepté une baisse pour 2286 d’entre elles, donc 50%. En 2014, il y a eu 5263 demandes et 2651 ont été acceptées, ce qui représente encore ici 50%. Vous avez donc une chance sur deux que la baisse fonctionne si vous tentez votre chance avec la Ville de Montréal. C’est tout de même cocasse que le chiffre demeure à 50%, ne trouvez-vous pas? Utilisons un exemple concret pour vous aider à comprendre. Vous voulez acheter une maison dans une municipalité avec un rôle triennal de 2017-2018-2019 (Montréal, Lévis, Boisbriand, etc.). À la fin du rôle, il sera donc possible pour vous de contester votre nouvelle évaluation que vous recevrez en octobre 2019, et cela, même si vous êtes le nouveau propriétaire et que le propriétaire précédent a omis de le faire. Ne craignez donc pas de contester, les frais sont minimes par rapport à ce que vous pouvez y gagner.

LA MEILLEURE FAÇON DE FAIRE

Vérifiez sur le site Internet de votre municipalité les années de votre rôle triennal.

Attendez d’être dans la période permise par la Ville pour contester.

Expliquez clairement dans le formulaire pourquoi vous croyez que votre immeuble est surévalué.

Utilisez votre contrat d’achat pour contester, si vous venez d’acheter.

Faites évaluer votre propriété par un évaluateur agréé est la meilleure défense, mais il y a un coût d’environ 500$.

66. PISCINE: du rêve à la réalité

Un projet de piscine est un «investissement» qui n’ajoute souvent rien à la valeur de la maison (certains agents d’immeuble les redoutent), mais qui se fait sentir lourdement sur le budget familial.

Pour éviter les mauvaises surprises, voici les démarches préliminaires à envisager:

Contactez votre municipalité: certaines exigent un permis ou un certificat de localisation et imposent des normes de distance de ligne de terrain, d’installations électriques ou de terrasses. D’autres réglementent le bruit, notamment celui de la thermopompe ou du filtreur.

Téléphonez à Info-Excavation (1 800 663-9228) et prévoyez des délais pour localiser les conduits et câbles souterrains (téléphone, câble, Hydro-Québec, gaz…). Il faudra aussi vérifier auprès d’Hydro-Québec si l’emplacement de votre piscine est sécuritaire.

Vérifiez votre acte de vente: y a-t-il une servitude visant votre terrain?

VOTRE DÉCISION EST PRISE?

Lors de l’achat: MAGASINEZ! Si vous avez économisé 300$ après trois heures de démarches, c’est 100$ l’heure APRÈS impôt. D’autant plus que vous n’aurez aucun délai d’annulation selon la Loi sur la protection du consommateur si vous trouvez moins cher ailleurs. Si vous le pouvez, reportez l’achat à l’automne, pour bénéficier des soldes de fin de saison et couper court aux hausses de prix hivernales. Faites-la installer avant le gel ou tôt au printemps, pour éviter les délais de juin.

Il ne faut pas oublier qu’en plus du prix de la piscine, il y a celui du filtreur et du chauffe-eau (autour de 2000$ pour un modèle hors terre), celui de la minuterie (de 20$ à 200$), de la toile solaire (entre 25$ et 300$, plus le rouleau de 130$ à 300$), des accessoires (système de détection et d’alarme antinoyade d’enfants: entre 100$ et 1200$; aspirateur robot, etc.) et de l’installation (entre 800$ et 3000$, selon la taille). On doit aussi y ajouter le coût de la clôture (entre 12$ et 20$ le pied linéaire si c’est un modèle de type Frost, plus le coût du permis et l’installation: minimum 3000$), de l’aménagement paysager (l’installation endommagera votre terrain à coup sûr), de l’enlèvement du gazon et de certains matériaux, le prix de l’aménagement d’une terrasse, l’achat de meubles, de parasols et de jouets. Et si vous achetez à crédit ou par mensualités, l’intérêt ajoutera des milliers de dollars au prix de votre nouveau joujou familial. Il ne faut surtout pas oublier les frais d’électricité pour la faire fonctionner correctement qui ne sont pas à négliger.

Si vous achetez avec votre carte de crédit, utilisez celle qui offre des points (vous justifierez d’un coup les frais annuels de la carte). Ou dépensez vos points de cartes de fidélité (Air Miles, Bonidollars…) qui perdent de la valeur avec les années. Et remboursez le solde à la fin du mois, quitte à augmenter votre marge de crédit personnelle ou hypothécaire, au taux d’intérêt moindre (mais épargner et payer comptant est toujours la meilleure option). Certains canalisent leur remboursement d’impôt dans une piscine au lieu de nourrir leur REER. Si vous payez votre piscine comptant, c’est une mauvaise décision. Par contre, le taux d’intérêt d’une piscine financée risque d’être plus élevé que le rendement sur vos placements; c’est alors une bonne idée d’utiliser votre remboursement d’impôt.

COÛT DE L’ENTRETIEN

Pour l’entretien, prévoyez le coût des produits chimiques et de l’énergie pour le filtrage et le chauffage. Ces dépenses annuelles varient de 300$ à 700$, selon la taille de la piscine et le mode de chauffage. Il faut ajouter à cela l’assurance, à partir de 35$. Consultez votre assureur avant d’acheter: il exigera un avenant à votre police résidentielle, dont la couverture en responsabilité civile assumera tout sinistre découlant de votre piscine. Sachez qu’à certains endroits, les piscines creusées coûtent moins chères à assurer que les modèles hors terre, car, les années où il neige beaucoup, les assureurs reçoivent des réclamations valant des dizaines de millions… De plus, au bout de quatre ans, votre indemnité diminue chaque année jusqu’à zéro.

Certains achats en valent la peine, même s’ils augmentent le coût initial du projet, notamment pour le chauffage de l’eau. Optez pour une thermopompe, de loin plus économique que le chauffe-eau électrique ou au gaz. Hydro-Québec indique que le chauffe-eau électrique ajoutera à votre budget une dépense annuelle de 850$ pour une piscine hors terre et de 1050$ pour un modèle creusé, pour une utilisation de 120 jours. Vous ajoutez ainsi un mois d’hiver à votre facture d’électricité. La thermopompe ramène cette facture à environ 450$.

COMMENT OPTIMISER LES ÉCONOMIES DE CET ACHAT?

Le soleil est une source d’énergie gratuite: installez la piscine à l’endroit le plus exposé de la cour. Si vous êtes bricoleur, les panneaux solaires (à partir de 2000$) ou les tuyaux que l’on installe sur le toit vous feront économiser gros. Certains équipements nécessaires à 300$ que l’on installe par terre, à côté de la piscine, font aussi l’affaire.

«Mais le plus efficace, c’est la toile. Elle vous coûtera de 25$ (modèle bas de gamme à éviter: déchirures garanties) à 200$, plus 129$ à 300$ pour le rouleau. Mais son utilisation, 16 heures par jour, y compris la nuit, vous permettra d’économiser jusqu’à 40% des coûts de chauffage et vous diminuerez l’évaporation», explique Nicolas Dussault, copropriétaire des magasins Club Piscine de Longueuil et de Belœil. C’est pratique pour ceux qui ont des compteurs d’eau. La toile sera payée dès la première saison: économies d’environ 60$ pour une piscine hors terre de 18 pieds, de 100$ pour 24 pieds et 200$ pour un modèle creusé de 16 × 24 pieds, selon Hydro-Québec. Plantez aussi une haie assez haute et plusieurs arbres, bien taillés, sans toutefois faire d’ombre à la piscine, pour protéger votre piscine du vent, qui accélère l’évaporation. Tenez compte de la direction des vents dominants.

Si vous y tenez, vous pouvez acheter le générateur de chlore au sel (entre 500$ et 800$), l’assainisseur d’eau à la mode. Gros prix pour petites économies. Et oubliez ça si votre piscine hors terre a une structure en acier, à cause de la corrosion. Privilégiez la minuterie, qui coupe le chauffage pour le tiers de la journée: voilà un 20$ qui se paiera en quelques semaines d’utilisation.

NOS CONSEILS

Informez-vous de la réglementation municipale et des permis; contactez Info-Excavation (1 800 663-9228), Hydro-Québec et votre assureur AVANT d’acheter.

Une piscine hors terre en bois a une plus longue durée de vie, mais demande beaucoup d’entretien.

67. Comment diminuer votre risque lors d’un FLIP?

Un flip signifie acheter une maison, la rénover et la revendre le plus tôt possible. Les risques étant toujours présents, il importe donc de les réduire au minimum pour s’enlever du stress.

Investir en immobilier peut susciter des peurs, surtout pour les débutants. Il en existe plusieurs qui paralysent souvent, empêchant d’avancer. Ces peurs bloquent toute action au moment de déposer des offres d’achat sur des maisons. Voici quelques techniques pour aider à vous mettre en confiance et à aller de l’avant.

ACHAT DE LA BONNE MAISON

On répète souvent que le premier point à observer lorsqu’on achète une maison est l’emplacement. Il faut donc s’assurer que ce soit le bon endroit. Votre but sera de revendre. Le futur acheteur devra donc pouvoir tomber amoureux avec le quartier. Une amie ayant acheté une maison à Montréal a effectué un superbe travail en rénovation et en décoration. La maison donne un WOW! Malheureusement, elle n’est pas vendue après un an, malgré un prix pourtant abordable. Elle avait omis ce premier principe: l’emplacement. Une usine bruyante donnant sur la cour arrière, à quelques pieds à peine de la maison, rebutait tout acheteur potentiel.

N’oubliez pas. Quelle est la valeur de cette maison dans la condition présente? Quel est le coût de rénovation? Combien vaudra-t-elle, une fois rénovée?

AVEZ-VOUS LE BON FINANCEMENT?

Le financement le moins risqué est certainement l’achat d’une maison en argent comptant, pour ceux qui peuvent se le permettre. Le second moins risqué est le financement comptant avec un partenaire. Le troisième est le financement avec une banque. En tout dernier lieu, le financement par prêteur privé, puisqu’habituellement, les frais d’intérêt sont plus élevés qu’à la banque.

NOS CONSEILS

Pour avancer, peu importe le domaine, il faut foncer. Déposez des offres d’achat.

Nul besoin de risquer votre investissement dans les flips. Appliquez ces conseils et vous pourrez obtenir un bon rendement sur votre achat.

APPRENEZ À CONNAÎTRE LA MAISON

Vous devez faire inspecter la maison, car les maisons sont souvent vendues sans caution judiciaire (reprise bancaire et succession). Assurez-vous que vous avez décelé les problèmes majeurs. Faites venir un entrepreneur sur place qui pourra évaluer avec précision les rénovations à faire.

AVEZ-VOUS LA BONNE ASSURANCE?

«Pour épargner des frais, je ne déclarerai pas que je fais un flip et que la maison est vide.» Très mauvaise idée, vous ne faites que vous ajouter un stress supplémentaire. Si un incendie survient lors des rénovations et que vous avez omis de déclarer que c’est un flip, devinez qui n’obtiendra pas le plein montant en dédommagement? Ne prenez pas un tel risque.

AYEZ LA BONNE ÉQUIPE

Si vous êtes toujours en train de vous demander: «Est-ce que je me fais avoir par un membre de mon équipe?», vous n’avez pas la bonne équipe. Vous devez avoir la conscience tranquille avec le bon courtier immobilier, le notaire, l’entrepreneur, l’inspecteur, le designer, etc.

UTILISER UN PRÊT PRIVÉ POUR VOS FLIPS

Saviez-vous que les banques n’aiment pas financer un flip?

Pourquoi pensez-vous qu’aucune banque ne s’affiche avec de la publicité telle que: «Venez chez nous, nous sommes les spécialistes du financement des flips!» Elles seraient inondées de demandes. Les banques préfèrent plutôt tenir les flips à distance. Pourquoi? La réponse est simple: elles ne font presque pas d’argent comparativement au risque impliqué, car le taux d’intérêt est faible et le temps de détention est court. Elles ne veulent pas reprendre une maison à moitié rénovée qui ne vaudra pas grand-chose sur le marché. Quelle est la solution?

LE PRÊTEUR PRIVÉ

Le prêteur privé est la personne idéale pour financer un flip, car il accepte que le projet soit à court terme et se préoccupe très peu du bureau de crédit de l’emprunteur. Le taux d’intérêt sera toutefois plus élevé, soit entre 8 et 18%. Des frais d’analyse de dossier se situeront entre 2% et 5% au départ. Le prêteur bancaire exige un paiement d’intérêt et de capital chaque mois basé souvent sur un amortissement de 25 ans. Le prêteur privé est très flexible et peut vous faire payer seulement les intérêts mensuellement ou parfois aucun montant mensuel. Tous les frais sont remboursés à la revente. N’est-ce pas idéal pour garder la liquidité durant un flip?

QUI SONT CES PRÊTEURS PRIVÉS?

Ce peut-être n’importe quel parent, ami, collègue de travail, une connaissance qui a de l’argent ou une équité disponible sur sa maison. Il existe bien sûr des professionnels en prêts privés qui œuvrent sur le marché et qui sont affichés publiquement ou qui travaillent avec des courtiers hypothécaires.

LA RAPIDITÉ

La plupart des prêteurs privés peuvent débourser l’argent en moins d’une semaine si votre dossier est bien préparé et que vous avez en main tous les documents qu’ils requièrent. Il se peut cependant qu’ils demandent un rapport d’évaluateur agréé s’ils ont un doute quant à la valeur actuelle ou future de votre projet.

MISE DE FONDS

Plusieurs investisseurs croient à tort que le prêteur privé professionnel va prêter tout l’argent pour l’achat et les rénovations et qu’ils n’auront pas un cent à débourser. Erreur! Pour démontrer son sérieux et s’impliquer dans les risques, l’investisseur a quand même une mise de fonds à investir dans le projet, qui est souvent de l’ordre de 20-25% du montant d’achat de l’immeuble. On peut obtenir un prêt à 100% si l’emprunteur donne un autre immeuble en garantie.

Le prêt privé permet donc d’agir rapidement: moins de documents requis qu’avec les banques et permet d’acheter des immeubles que les banques refusent de financer tels que des maisons très endommagées, plex sans revenu, etc.

NOS CONSEILS

Cherchez des références sur le prêteur privé avec qui vous voulez faire affaire.

Demandez au moins deux offres de financement avant de signer.

N’hésitez pas à consulter des professionnels pour analyser votre offre de financement.

68. Frais lors de la VENTE D’UNE MAISON

Plusieurs personnes ont été déçues lors de la vente de leur maison, car elles pensaient obtenir plus d’argent, ayant oublié plusieurs dépenses.

Quels sont les frais lors de la vente? Plusieurs pensent qu’ils sont négligeables. Vous obtenez une offre d’achat acceptée à 200 000$ alors que l’hypothèque est de 160 000$, il vous reste donc 40 000$ en poche? Détrompez-vous!

INSPECTION

Le premier montant que les gens omettent est la baisse de prix à la suite de l’inspection. Il y a des travaux à faire que vous ignoriez et l’inspecteur conseille aux acheteurs de les réaliser. Vous pouvez vous attendre à une demande de baisse de prix, disons de 5000$. Vous refusez de baisser, les acheteurs potentiels vont voir ailleurs et vous continuez à afficher votre propriété. Dans ce cas, vous devrez le déclarer aux futurs acheteurs dans la déclaration du vendeur. 40 000$ – 5000$ = 35 000$

TESTS DIVERS

L’inspecteur suspecte de la pyrite, vermiculite, etc. dans votre maison, alors en tant que vendeur, vous aurez souvent à payer pour ces tests. 35 000$ – 1000$ = 34 000$

CERTIFICAT DE LOCALISATION

Votre certificat de localisation n’est pas récent et il ne sera probablement pas accepté par la banque de l’acheteur. Normalement, c’est au vendeur de payer (environ 1000$) pour ce certificat tel que décrit dans la promesse d’achat des courtiers immobiliers (Art. 10.6): «Le vendeur fournira à l’acheteur un certificat de localisation décrivant l’état actuel de l’immeuble.» 34 000$ – 1000$ = 33 000$

PÉNALITÉ DE LA BANQUE

Si vous avez une hypothèque sur votre immeuble et que vous vendez avant la fin du terme, vous devrez payer une pénalité à votre banque comme prévu dans votre contrat hypothécaire. Présumons ici un montant exigible de 3000$ alors qu’il reste encore quelques années avant la fin du terme hypothécaire. 33 000$ – 3000$ = 30 000$

FRAIS DE QUITTANCE DE L’HYPOTHÈQUE

Le notaire devra radier votre hypothèque, il doit la retirer du registre foncier, car votre hypothèque sera entièrement remboursée avec cette vente. Ce sont des frais approximatifs de 600$. 30 000$ – 600$ = 29 400$

FRAIS DE COURTAGE IMMOBILIER

Vous avez utilisé un courtier immobilier pour la vente, vous aurez donc des frais à assumer retenus chez le notaire. Une vente de 200 000$ avec des frais de courtage de 4% plus taxes représente 9200$ environ. 29 400$ – 9200$ = 20 200$

FRAIS DE DÉMÉNAGEMENT

Il faut aussi prévoir le déménagement et les frais d’achat de boîtes et autres accessoires, allons-y pour un petit déménagement à 1200$. 20 200$ – 1200$ = 19 000$

FRAIS DIVERS

Il y a souvent des frais et des rectifications de comptes à prévoir chez le notaire tels qu’une rectification des taxes municipales, scolaires, certains combustibles, etc. Le notaire se chargera de calculer au prorata de la date d’achat les montants exacts. 19 000$ – 1000$ = 18 000$

À partir d’un profit de 40 000$, nous nous retrouvons finalement avec 18 000$. C’est parfois décevant…

74www.casatv.ca/immobilier/aide-memoire-pour-changement-dadresse

69. Comment réussir à amasser 1 MILLION de dollars

Les millionnaires qui ont bâti eux-mêmes leur fortune sont fascinants.

Curieusement, bien peu d’entre eux considèrent avoir été chanceux, mais ont tous persévéré dans les moments difficiles. Leurs histoires sont toutes différentes et très inspirantes. Voici les cas de trois Québécois ordinaires qui ont su transformer leurs modestes économies en millions de dollars.

LE PATIENT

Paul, 61 ans, a grandi dans une famille modeste de Lanaudière. Dès son premier emploi à temps plein comme électricien, il a convenu d’économiser au moins 20% de ses revenus après impôts. Systématiquement depuis l’âge de 20 ans, il cotise 500$ par mois dans son REER, qui est investi dans un portefeuille de placements diversifiés.

Ses investissements ne réalisent jamais de coup de circuit, mais lorsque des crises surviennent, il ne se produit pas non plus de replis importants. Son rendement moyen depuis 1997 est de 6% net. Son REER vaut aujourd’hui 1 028 000$. La somme est suffisante pour lui fournir un revenu annuel de plus de 60 000$ jusqu’à ses 100 ans.

LE PRESSÉ

Gordon a lui aussi compris très tôt l’importance des intérêts composés. Son travail d’arpenteur-géomètre lui procure des revenus décents, mais sans être spectaculaires. Dès l’âge de 22 ans, il a entrepris de cotiser chaque année 6000$ à son REER, mais il a toujours pris soin de réinvestir son remboursement d’impôt annuel de 2100$. La valeur des économies de Gordon a franchi le million de dollars en 2016. À 57 ans, il compte vivre une semi-retraite et s’adonner pleinement à sa passion: l’ébénisterie.

LA PRAGMATIQUE

Andrea est une comptable très terre-à-terre. Elle n’est pas rêveuse pour deux sous et lit énormément sur l’économie et les stratégies de placements. Depuis 1991, elle vit et travaille dans son triplex de Rosemont. Au fil des années, elle s’est constitué un portefeuille d’actions composé principalement des grandes banques et de quelques autres sociétés ayant connu une formidable poussée de croissance comme Apple, Dollarama, CGI, Alimentation Couche-Tard et Nvidia. Son flair, ses lectures et de bons conseils lui ont permis de voir sa mise décuplée. Malgré des revenus inférieurs à 100 000$/an, la somme des actifs de cette femme de 52 ans dépasse les trois millions de dollars.

NOS CONSEILS POUR DEVENIR MILLIONNAIRE

Choisissez un métier ou une profession que vous adorez.

Vos probabilités de devenir millionnaire sont plus élevées si vous épargnez que si vous dépensez pour des billets de loterie.

Dépensez beaucoup moins que ce que vous gagnez.

Automatisez vos contributions au REER et au CELI.

Réinvestissez vos remboursements d’impôt.

Choisissez des actions ou des fonds versant de bons dividendes.

Malgré les épreuves de la vie, laissez vos actifs investis.

Le temps et les intérêts composés engendrent des résultats formidables.

70. STRATÉGIES d’épargne pour tous les âges

STRATÉGIE D’ÉPARGNE POUR LES 20 À 30 ANS

De 20 à 30 ans, c’est la période où l’on obtient notre premier bon emploi à temps plein.

C’est aussi durant cet intervalle qu’on va choisir de s’établir dans sa première maison et qu’on voudra fonder une famille. Vos choix seront déterminants. La mesure de votre participation ou de votre désintérêt laissera son empreinte jusqu’à votre retraite.

La première décision financière d’importance que vous devez prendre est de tout faire pour éviter les ennuis financiers. Ça débute par un énoncé très simple: vous devrez dépenser moins que ce que vous gagnez! Ça semble facile comme ça, mais si le taux d’endettement des Canadiens est si important (+ 160% du revenu disponible), c’est parce qu’une majorité de travailleurs ne fait pas de budget.

Le budget, c’est comme une recette, il faut noter ce que vous dépensez et ce que vous gagnez, afin de répéter ce qui fonctionne. Pas besoin d’avoir de grandes connaissances, juste du gros bon sens et un cahier de notes. Vous pouvez même faire votre budget à l’aide de votre téléphone intelligent en téléchargeant des applis comme Pennies, MINT ou Best Budget Planner.

PAYEZ-VOUS EN PREMIER

La première dépense à inscrire dans votre premier budget doit être L’ÉPARGNE! Nous recommandons d’épargner au moins 15% de vos revenus NETS. Une fois votre paie nette déposée dans votre compte de banque, faites prélever automatiquement 10%, qui seront destinés à votre épargne à long terme. Cela servira pour l’achat d’une maison, d’une voiture ou financera votre fonds d’autonomie financière. Les 5% restants devront être dirigés dans un compte d’épargne à haut rendement pour vous doter d’un fonds en cas d’urgence. Vous pouvez y cotiser jusqu’à ce qu’il corresponde à trois à six mois de dépenses mensuelles récurrentes. Ce fonds de prévoyance vous sera d’un grand secours en cas de maladie, d’accident, de perte d’emploi ou tout autre imprévu.

LE REER

Si vous gagnez plus de 35 000$, des placements en REER peuvent vous convenir. L’épargne en REER ne vise pas que la retraite. Vous pourrez vous servir de cette épargne pour financer l’achat de votre première maison avec le RAP ou même faire un retour à l’école avec le programme REEP. Si vous vous sentez quelque peu nerveux devant l’investissement ou si la sécurité de votre emploi vous inquiète, ne souscrivez pas à des produits financiers non rachetables ou assortis de pénalité de retrait ou encore optez pour des CELI rachetables.

NOS CONSEILS POUR LES 20 À 30 ANS

Faites un budget et respectez-le.

Épargnez 15% de votre paie NETTE.

Obligatoire: dépensez moins que ce que vous gagnez.

Le REER vous servira de mise de fonds pour une maison.

Le CELI servira de compte d’accumulation pour vos projets.

Automatisez vos dépôts de placements pour éviter d’y toucher.

STRATÉGIE D’ÉPARGNE POUR LES 30 À 40 ANS

Comme dans l’intervalle des 20 à 30 ans, le premier poste de dépense de votre budget personnel et familial est de VOUS PAYER en premier. C’est-à-dire de placer l’épargne avant toutes les autres obligations. Après tout, vous êtes bien le pourvoyeur de votre foyer et il mérite la plus grande considération. Si au travail votre employeur propose un régime d’épargne, cotisez au maximum afin de profiter de tous ses avantages (ex.: l’entreprise égale vos cotisations jusqu’à 5%).

Vous devrez aussi vous intéresser aux choix des placements. À long terme, l’écart entre un portefeuille qui ne rapporte que 2% versus 5% peut représenter des dizaines de milliers de dollars. Si vous n’avez pas de REER collectif, vous devrez vous en ouvrir un individuel et y cotiser automatiquement toutes les deux semaines.

LA SÉCURITÉ FINANCIÈRE PASSE PAR L’ÉPARGNE

Votre épargne, c’est la «fondation» de votre sécurité financière. Votre fonds d’urgence personnel doit contenir trois à six mois de vos dépenses courantes.

Laissez cet actif dans un compte d’épargne à haut rendement sans échéance ni pénalité. Lorsque celui-ci est bien garni, passez aux autres catégories d’épargne.

Pour les jeunes familles qui ont des enfants, le REEE n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Le régime d’épargne études ne vous offrira pas de réduction d’impôt, mais c’est tout comme. Il sera bonifié par des subventions et des incitatifs totalisant 30%.

NOS CONSEILS POUR LES 30 À 40 ANS

Payez-vous en premier grâce à l’épargne automatique.

Déterminez votre profil d’investisseur et de tolérance au risque.

Maximisez vos cotisations de régimes collectifs.

Pensez à l’achat d’une maison seulement si vous gérez efficacement votre budget et que vos plans d’épargne sont bien en place.

Ne négligez pas le REEE.

Magasinez vos assurances vie et invalidité, les prix varient énormément.

UNE DETTE INTELLIGENTE

Faites très attention au choix des REEE. Ne vous embarquez surtout pas dans un plan contraignant qui vous oblige à cotiser pour une décennie et demie sans possibilité d’en sortir sans de lourdes pénalités. Les aléas de la vie nécessitent de la grande souplesse dans vos choix de placements et d’opportunités.

Quant à l’habitation, ça demeure une dépense. Donc, profitez des taux très avantageux pour étaler le plus loin dans le temps cette dette intelligente qu’est l’hypothèque. Si votre budget pour paiements hypothécaires est de 1500$ par mois, mais qu’en repoussant l’amortissement à 25 ans, vous parvenez à diminuer les versements à 1200$, placez le 300$ excédentaire dans votre REER ou dans un CELI.

Rien de mieux que se fixer des buts très précis, pour augmenter ses chances de les réaliser. Une plus grande maison, un chalet, un voyage par année en famille, l’autonomie financière à 60 ans…

STRATÉGIE D’ÉPARGNE POUR LES 40 À 50 ANS

Vous dépensez moins que ce que vous gagnez? Vous avez compris l’essentiel. Ne lâchez surtout pas.

Si vous avez plus de 40 ans et n’avez pas encore de plan d’épargne, il faut maintenant y voir. La moitié de votre vie active est probablement déjà écoulée. Avoir un régime d’employeur est certainement insuffisant si vous désirez avoir le même rythme de vie à la retraite.

Pour savoir combien il vous faut mettre de côté et dans quel type de placement, vous devrez évaluer votre besoin de liquidité mensuel comme retraité. Ce n’est pas le beau-frère ou le voisin qui pourra vous le dire. Chacun a des besoins différents en fonction de ses obligations. Dépendamment si vous êtes à loyer ou propriétaire, il faut anticiper ce que cela vous coûtera de vous loger, vous chauffer, vous nourrir, vous vêtir, etc. Il faut aussi prévoir les paiements de taxes, les frais de transport, de télécoms, les loisirs, les assurances, les permis, les vacances, les cadeaux, les médicaments…

Par exemple, si vous estimez que 3000$ par mois seront nécessaires, il faudra que votre épargne, vos rentes de retraite et d’État puissent vous verser 36 000$ NETS d’impôt jusqu’à la fin de vos jours, ce montant indexé à l’inflation.

Tout un défi n’est-ce pas? C’est pour ça qu’il n’y a plus de temps à perdre: il vous faut un plan financier complet. En attendant de consulter un conseiller en finances personnelles de confiance, vous pouvez faire des simulations sur le site de la Régie des Rentes du Québec.

VOTRE ACTIF LIQUIDE = VOTRE VACHE À LAIT

De nombreux travailleurs ont choisi de mettre tous leurs œufs dans le même panier, soit dans leur maison. Ce n’est pas une mauvaise idée de rembourser rapidement son hypothèque lorsque les taux sont supérieurs à 7%, mais à 3 °… c’est une autre histoire.

NOS CONSEILS POUR LES 40 À 50 ANS

Évaluez la pertinence de vos placements REER et CELI.

Faites-vous faire un VRAI plan par un professionnel.

Ajustez vos cotisations en fonction des cibles.

Automatisez vos cotisations toutes les deux semaines.

Votre actif liquide doit prendre de l’ampleur.

Passez la quarantaine, rembourser son hypothèque en accéléré signifie aussi sortir des liquidités APRÈS impôt et les enfermer dans la brique.

MAGOT LIQUIDE

Est-ce que votre demeure vous versera les sommes manquantes à la consolidation de la qualité de votre niveau de vie? À moins d’avoir des locataires, ce n’est pas la meilleure idée. Mieux vaut vous constituer un magot LIQUIDE à mettre de côté. Des REER, CELI et comptes de placement peuvent contenir des fonds, actions, obligations, certificats, devises, etc. qui doivent être encaissables facilement. La diversification est une des principales clés de voûte pour atteindre vos objectifs. Une répartition optimale de 60% en actions et 40% en revenus fixes est fréquemment utilisée par les investisseurs de 40 à 50 ans qui ont un profil de tolérance «équilibré de croissance».

STRATÉGIE D’ÉPARGNE POUR LES 50 À 60 ANS

Pour la majorité d’entre vous, il s’agit de la dernière ligne droite avant la retraite. Souvenez-vous cependant que la retraite n’est pas un mur ou une fin en soi. Vous devrez laisser vos actifs investis si vous souhaitez qu’ils vous rapportent suffisamment pour avoir une retraite confortable.

Dans la cinquantaine, vous ne pouvez pas vous permettre de perdre des dizaines de milliers de dollars comme si vous aviez 30 ans et le temps de vous refaire. Une révision de vos projections financières et un plan de décaissement vous procureront la paix d’esprit. Il importe de savoir si vous êtes en bonne voie d’accumuler le capital nécessaire pour assurer votre niveau de vie et combien d’impôt annuellement vous devrez débourser.

NOS CONSEILS POUR LES 50 À 60 ANS

Demandez un deuxième avis sur la qualité de vos placements.

Assurez-vous que vos REER et CELI rapportent plus que la moyenne.

Vérifiez si les frais de gestion ne sont pas excessifs.

Faites-vous faire différents scénarios de plan de retraite et un plan de décaissement de vos économies.

Rassemblez et classez tous vos documents financiers.

Diversifiez intelligemment par classe d’actifs et styles de gestion.

CIBLEZ LA QUALITÉ

Pour éviter de subir les effets négatifs d’une trop forte volatilité des marchés boursiers, la diversification a fait ses preuves. Ça ne veut pas dire d’avoir des CPG dans une caisse, dans trois banques et dans une compagnie d’assurance. NON. Dans cet exemple, tous les œufs sont dans le même panier et certainement dans la pire catégorie visant à vous fournir des revenus décents. La diversification signifie avoir, selon votre profil de tolérance au risque, des placements dans les obligations à court terme, de gouvernements, de sociétés, dans des actions canadiennes et étrangères, dans les petites entreprises, ainsi que conserver de la liquidité pour votre fonds d’urgence ou pour faire des achats de placements supplémentaires lors des replis du marché.

Après 50 ans, il serait très sage de réévaluer la qualité de vos investissements. Les conseillers en finances personnelles d’expérience qui travaillent dans votre intérêt (à ne pas confondre avec les représentants OBLIGÉS de vendre une marque précise) peuvent analyser avec vous chacun de vos placements et les comparer à la médiane de l’industrie. Vous pouvez bien vous satisfaire d’un fonds qui vous rapporte 3% annuellement, mais si un autre fournisseur offre un produit comparable qui rapporte 4% sans augmenter le niveau de risque, cela peut avoir des répercussions incroyables à long terme. Ainsi, 250 000$ qui rapportent 3% annuellement auront une valeur de 451 500$ dans 20 ans. Si votre rendement net annualisé est de 4%, votre magot atteindra plutôt 547 800$.

On peut repérer des portefeuilles de qualité en utilisant des bases de données comme Morningstar, Fundata ou GlobeInvestors. Exigez les rapports de ces firmes indépendantes et les aperçus de fonds avant d’investir ou de bouger quoi que ce soit.

71. Pourquoi vous devriez investir en IMMOBILIER

L’immobilier présente une foule d’avantages, bien que votre beau-frère vous ait prévenu que les locataires n’appellent pour une toilette bouchée que le samedi soir! Je vous le confirme: c’est un mythe! Un des gros avantages de l’immobilier est de préparer sa retraite et de créer un revenu supplémentaire.

Beaucoup font de l’argent dans leur profession, mais cherchent une façon de diversifier leurs revenus. Plusieurs hésitent, mais voici une liste de raisons qui pourraient vous faire changer d’avis.

Effet de levier: l’immobilier est un des très rares investissements qui permet de produire un effet de levier avec la banque. L’effet de levier se manifeste en investissant une petite somme, mais en utilisant l’argent des autres (banques) pour acheter un immeuble.

Augmentation de valeur: Votre investissement en immobilier prendra presque toujours de la valeur s’il est bien entretenu. Deux types d’augmentation de valeur existent: la valeur selon le marché augmentant annuellement même en ne faisant rien, et la valeur forcée concrétisée en rénovant et en augmentant les loyers.

Revenus mensuels récurrents: Mensuellement, vous allez adorer le premier du mois où vos revenus de loyers vont entrer. Vous serez reconnaissants envers vos chers locataires qui paieront votre hypothèque.

NOS CONSEILS

Évaluez toujours votre tolérance au risque avec chaque investissement.

N’essayez pas de tout faire vous-même; bâtissez une équipe pour vous aider.

Informez-vous, lisez, écoutez des vidéos sur le sujet, suivez des formations; le but est d’en apprendre le plus possible.

Les intérêts de votre hypothèque sont déductibles: eh oui! Considérant que vous investissez pour produire un revenu, l’impôt vous permet de déduire vos intérêts, ce qui n’est pas le cas pour votre résidence.

Les pertes en immobilier peuvent être déduites de votre salaire. On n’en souhaite pas bien sûr, mais si vous avez effectué plusieurs rénovations sur votre immeuble et que vous subissez une perte, vous pourrez appliquer cette perte sur votre salaire pour réduire l’imposition. Vous devez le détenir à votre nom personnel cependant, et non au nom d’une compagnie.

L’immobilier vous force à économiser pour votre retraite. Une très belle façon de bénéficier d’une belle retraite, surtout pour les travailleurs autonomes qui n’ont aucun plan de retraite gouvernemental ou privé. L’immobilier ne crée pas une richesse en six mois. Toutefois, avec une bonne planification stratégique, il pourrait non seulement planifier une belle retraite, mais hypothétiquement remplacer votre revenu principal.

72. 4 avantages d’investir à LONG TERME

Une fois pour toutes, laissez donc vos placements en paix. Les capitaux pour la retraite ou pour des projets précis doivent mijoter pour produire des résultats. Comme avec un bon rôti de palette, ça ne sert à rien d’ouvrir la porte du four toutes les cinq minutes. Il sera parfait dans cinq heures. Pas avant. Mais qu’est-ce que le long terme? C’est au-delà de cinq ans. Il s’agit donc de la partie de vos économies de votre REER, CELI ou FERR qui ne sera pas décaissée pour subvenir à vos besoins dans l’immédiat et à moyen terme.

Voici pourquoi investir à long terme peut-être bénéfique: pour dormir tranquille. En sachant que la partie principale de vos actifs ne sera pas utilisée sous peu, vous n’en avez que faire de la volatilité quotidienne des marchés boursiers. Vous savez pertinemment que le temps devient votre allier et qu’à long terme, les risques de pertes disparaissent comme par magie. Inutile de consulter nerveusement tous les jours vos relevés en ligne. Une analyse approfondie des résultats tous les trois mois ou tous les six mois fera bien l’affaire.

La diversification à votre service: Avec un horizon à long terme, vous pouvez vous permettre de varier les paniers pour vos œufs. La diversification des actifs est une des recettes éprouvées de la gestion des capitaux et c’est aussi le secret des ultrariches pour conserver leurs acquis. Un portefeuille bien diversifié contient de la liquidité, des actions canadiennes, internationales, de petites entreprises, des obligations, de l’immobilier, etc. dans des proportions stratégiquement planifiées.

Le miracle des intérêts composés: À long terme, vos placements passeront au travers des cycles complets de l’économie et engendreront la 8e merveille du monde (selon Einstein), soit les intérêts composés. Prenez le chiffre 72 et divisez-le par le rendement de vos placements et la réponse correspond environ au nombre d’années à patienter avant de doubler votre mise. Si on vous offre 2%, vous devrez attendre 36 ans avant que votre CELI de 10 000$ ne devienne 20 000$. Si votre rendement moyen est plutôt de 7%, votre attente ne sera que de 10,3 années. Bénéficiez de frais réduits: À long terme, vous éliminez des frais de transactions. Si les vendeurs des institutions vous encouragent à toujours changer de produit, c’est qu’ils en profitent pour vous soutirer chaque fois de précieux dollars. En investissant à long terme, choisissez des stratégies qui ont fait leur preuve à long terme. Ce n’est pas aux clients de «tester» des «bébelles»!

À RETENIR

Court terme: d’ici 24 mois; moyen terme: 2 à 5 ans; long terme: 5 ans et plus.

Les placements, c’est comme le bon vin, ça prend du temps pour en faire ressortir les qualités et les subtilités.

Plus vous avez de temps, plus vous pouvez détenir des actions.

La diversification réduit les risques et augmente le rendement.

73. 12 bonnes raisons de vendre VOS PLACEMENTS

Avec la forte volatilité des places boursières mondiales, plusieurs sont tentés de vendre leurs actions ou leurs fonds de placement. Bien que ce soit la dernière chose à faire en ce moment, voici quand même douze bonnes raisons de sortir du marché.

Vous avez un urgent besoin de vos capitaux. L’impôt vous réclame de fortes sommes, vous avez perdu une poursuite, un Shylock vous menace, etc.

Vous ne savez pas pourquoi vous avez investi ni dans quoi vos actifs sont investis.

Vous êtes du genre à suivre le troupeau sans raison. «Si les autres vendent, ben moi aussi. S’ils achètent, eh bien je vais acheter d’abord!» Comme votre beau-frère et le voisin de palier ont vendu, vous devez faire la même chose.

Vous lisez beaucoup les journaux et parcourez régulièrement les sites Internet. Vous croyez avoir un bon instinct et être mieux informé que les gestionnaires de caisses de retraite. Bref, vous savez quelque chose que les experts ignorent.

Vous avez plutôt l’habitude de vivre au jour le jour et vous n’avez ni plan financier ni budget.

Vous avez perdu votre emploi et vous ne savez pas quand vous allez avoir un nouveau travail.

Vous avez de très sérieux ennuis de santé et ça vous oblige à revoir tous vos plans.

Vous avez fait vous-même vos achats en ligne sans soutien ni support et vous ne vous sentez plus à l’aise avec vos choix. Bref, vous avez improvisé.

Vous avez investi en Bourse uniquement pour gagner beaucoup d’argent à très court terme et vous ne vous doutiez pas que ça pouvait reculer.

Vous n’êtes pas un investisseur, mais un spéculateur. Idéalement, vous investissez avec l’argent des autres… et là il faut le leur remettre.

Vous n’avez pas confiance en vous. L’institution et le conseiller qui gèrent vos placements ne vous inspirent pas non plus confiance.

Vous avez fait des placements «pour le fun», juste pour essayer. Vous n’aviez pas établi votre profil d’investisseur et vous ne connaissiez pas votre tolérance au risque.

74. Où investir pour S’ENRICHIR?

Que ce soit pour financer les études des enfants, l’achat de la première maison, votre prochain voyage ou votre retraite, toutes les raisons sont bonnes de chercher à s’enrichir. Mais dès qu’on épargne un peu, il faut s’instruire financièrement. L’ignorance est le pire ennemi de l’investisseur. Vous pouvez perdre une partie de vos économies, des occasions ou payer trop cher certains frais financiers pour des produits bas de gamme, soit des placements qui rapportent moins que la moyenne.

Nous aborderons ici le sujet des actifs dits «liquides», c’est-à-dire qu’on peut revendre rapidement pour obtenir des dollars sonnants dans son compte chèque. Vous aurez compris que l’immobilier, les œuvres d’art, les collections et les métaux précieux ne sont pas des biens dont on dispose facilement.

IL FAUT BATTRE L’INFLATION

L’inflation devrait toujours être votre cible. Comme les prix des aliments, de l’essence, des vêtements et du transport augmentent sans cesse, il faut que nos placements obtiennent une croissance supérieure à l’inflation. Depuis quelques années, elle est d’environ 2%. Mais depuis 65 ans, elle est de 3,7% en moyenne. Ainsi, pour obtenir un ensemble de cuisine comprenant une table et quatre chaises qui se vendaient 100$ en 1950, il faut débourser aujourd’hui 1032$. Notre pouvoir d’achat perd donc beaucoup de valeur. Si nos placements ne rapportent en moyenne que 4% IMPOSABLES, nous serons toujours perdants.

Dans son dernier tableau Andex, la firme Morning-star affiche la croissance des différentes catégories d’investissements. Le CPG est très populaire, mais se situe parmi les moins rentables. Pour 100$ investis en 1950 en certificats, on obtient aujourd’hui 6273$. Si vous souhaitez des placements plus sécuritaires et plus payants, un panier d’obligations vous servira mieux. Les 100$ investis en obligations en 1950 dans l’indice FTSE TMX Obligations ont rapporté en moyenne 7,5% annuellement. Le placement de 1950 vaudrait donc aujourd’hui 10 522$.

Si de nombreux épargnants garnissent leurs portefeuilles avec des actions de sociétés en Bourse, c’est parce que le rendement est au rendez-vous. La patience apporte de grandes récompenses. Cent dollars investis en 1950 dans l’indice global des entreprises canadiennes ont rapporté en moyenne 10,1% et valent aujourd’hui 50 553$.

Si vous aviez placé un autre 100$ dans les grandes compagnies américaines, votre croissance annuelle aurait été de 11,4% et votre cagnotte vaudrait 105 445$. La palme revient cependant aux petites sociétés américaines. C’est la catégorie qui a vu naître les Wal-Mart, Microsoft, Costco, Apple, Google et Tesla. Pour 100$ investis en 1950 dans les petites compagnies américaines, on obtient aujourd’hui 439 151$. Ce qui permettait autrefois de s’acheter un modeste ensemble de cuisine permet maintenant de s’offrir une belle maison.

NOS CONSEILS

La diversification réduit le risque et augmente le rendement.

Exigez TOUJOURS de voir des placements comparables.

Ne vous fiez jamais au rendement à court terme.

Avoir un plan financier permet de prendre des décisions réfléchies.

75. Investir en BOURSE: cours 101

Investir en Bourse demande deux qualités: patience et curiosité. Pourquoi la patience? Parce que les bons rendements se calculent à long terme. Même la performance des meilleurs gestionnaires est évaluée sur plusieurs années. Les investisseurs célèbres comme Benjamin Graham ou Warren Buffett l’ont répété: on investit pour le long terme.

Pourquoi la curiosité? Parce qu’on choisit des sources d’information adéquates et on lit beaucoup.

Pas besoin d’être millionnaire pour investir. Un petit montant, ne serait-ce que 25$ ou 50$ par semaine, viré automatiquement, fait le travail.

NOS CONSEILS

Méfiez-vous de vos émotions: n’achetez pas dans l’enthousiasme et ne vendez pas en panique.

N’investissez que dans ce que vous comprenez.

Fuyez les rendements mirobolants: si vos placements vous rapportent plus que les Bons du Trésor, vous êtes déjà mieux placé que la majorité: 5% par les temps qui courent, c’est plus qu’excellent; plus de 15%, c’est une arnaque.

Voici quatre étapes incontournables:

Lisez la section «L’ABC de l’investissement» du site Internet de l’Autorité des marchés financiers.

Trouvez un conseiller financier. Celui-ci déterminera votre niveau de tolérance au risque, ce qui est fondamental. Consultez le registre de l’AMF pour vérifier qu’il y est bien inscrit.

Déterminez vos objectifs: vous investissez pour votre retraite (quelle en est la date?) ou pour acheter une maison? Combien espérez-vous amasser et dans combien de temps? Plus vos objectifs sont élevés, plus c’est risqué.

Suivez des cours.

Les institutions ou les conseillers financiers offrent habituellement des séminaires dans des hôtels. C’est un bon départ, mais ces événements sont fortement orientés vers leurs produits. On repassera pour l’indépendance! Surtout, sortez en courant si on vous vante des rendements de plus de 15% ou des placements révolutionnaires.

Vaut mieux s’informer auprès de l’ACTIF, une coopérative d’éducation financière qui offre toute une gamme de séminaires et de cours gratuits ou pas chers. L’ACTIF encadre aussi des clubs-écoles d’investissement qui permettent l’apprentissage avec de petits montants.

Pour ce qui est des maisons de courtage, il y en a deux types: de plein exercice et à rabais. Avec les premières, vous bénéficiez des conseils d’experts, mais ces derniers facturent des commissions assez élevées à chaque transaction. Avec les courtiers à escompte, vous êtes laissé à vous-même, malgré leurs tutoriels et guides en ligne. Pratiquement tous les courtiers se valent et leurs honoraires se ressemblent. La différence, c’est votre niveau de connaissance.

Donc, si vous voulez investir, il faudra y consacrer plusieurs heures par semaine. Un bon moyen de se lancer, c’est de confier 80% de ses placements à son conseiller et de garder le reste pour apprendre en solo. Plus on acquiert de connaissances, plus cette proportion augmente.

76. PRODUITS FINANCIERS: gare au plus bas soumissionnaire!

Bravo, vous êtes maintenant convaincu qu’il vous faut un plan financier et vous êtes bien décidé à prendre vos finances en main. Vous ferez bientôt partie de la minorité de Québécois qui savent où ils s’en vont en matière de retraite. Soyez cependant avisé des nombreux pièges qui vont se pointer sur votre parcours. Parmi ceux-ci figurent les entourloupettes entourant les «frais financiers».

À entendre les vendeurs de produits financiers des grandes institutions, ils ont tous des solutions formidables. Chacune est encore moins chère que la précédente!

REGARDONS SOUS LE CAPOT

Comme avec le monde de l’automobile, tous les placements ne sont pas égaux. J’ai beau ne débourser que 26 000$ pour une Chevrolet Cruze 2015 tout équipée, dans trois ans, ma valeur de revente sera assurément moindre que pour une Toyota Prius payée 2000$ de plus.

Avant de s’exciter le poil des jambes avec les frais de gestion, les investisseurs doivent vérifier des éléments d’importance capitale. Le plus important est le rendement moyen net à long terme COMPARÉ à des produits similaires. Ensuite, on pourrait aussi vérifier les rendements après impôts; c’est inévitable comme la mort, il faut payer des impôts sur les placements un jour ou l’autre! Les placements en «catégorie de sociétés» vous feront économiser une fortune comparativement aux fonds communs et FNB ordinaires. Enfin, vous pouvez aussi exiger les notes et évaluations des firmes indépendantes de recherche comme Morningstar, Fundata, Lipper et GlobeInvestors. Un produit 3 étoiles n’a pas la même valeur qu’un 5 étoiles.

Ainsi, pour un même profil de risque, un investisseur paie présentement 2% de frais avec Fidelity, mais son rendement historique moyen sur 10 ans est de 8%. La RBC a certes un produit moins cher à proposer, mais il n’a réalisé que 5% par année depuis 10 ans. Ainsi, même avec des frais plus élevés, l’investisseur conserverait beaucoup plus d’argent dans ses poches. Un placement de 50 000$ à 5% vaut 81 500$ au bout de 10 ans. À 8%, cela donne 108 000$. Dans ce cas-ci, le portefeuille de placement coûte 0,3% de plus en frais annuels que la banque, mais rapporte 33% de plus. Cela fait parfois la différence entre prendre sa retraite à 63 ans plutôt qu’à 68 ans.

À SURVEILLER

Moins de frais n’égale pas toujours un meilleur rendement.

La structure fiscale du placement est très importante.

Comment le placement proposé a-t-il réagi durant la crise de 2008?

Qu’obtenez-vous en retour des frais? Un plan complet, vos déclarations d’impôt, une ligne directe avec le conseiller principal, un suivi bisannuel, etc.?

77. CONSEILLER FIDUCIAIRE ou vendeur?

De nombreuses études confirment que les investisseurs qui ont recours au soutien d’un conseiller en finances personnelles réalisent 1,82% par an de plus en rendement net sur leurs placements et obtiennent des revenus de retraite supérieurs de 29% à ceux qui n’en ont pas. C’est vrai pour les bien nantis, mais davantage pour la classe moyenne et les moins riches.

Comment est-ce possible? Le professionnel de la finance encadre l’investisseur et le protège contre ses mauvaises décisions. Comme gardien du patrimoine, il établit des stratégies sur mesure et ajuste la répartition en fonction de l’économie. Il sélectionne spécifiquement pour son client les instruments les plus efficaces fiscalement. Mais comment choisir le professionnel qu’il vous faut?

UN BOUCHER OU UN DIÉTÉTISTE?

D’abord, il n’y a que les conseillers dûment inscrits à l’Autorité des marchés financiers qui ont un droit de pratique au Québec.

Contrairement à la croyance populaire, les conseillers n’ont pas vraiment un devoir de fiduciaire; ils n’ont pas expressément l’obligation de vous offrir les meilleures solutions d’investissement du marché, seulement ce qui est «acceptable». Donc, juste ce qui fait la job! C’est assez farfelu quand on y songe. Faites-vous exprès pour dénicher un garagiste «acceptable», un resto de mets asiatiques «acceptable» ou un chirurgien «acceptable»? Jamais! On cherche le meilleur, point. C’est LA différence entre un conseiller agissant comme un fiduciaire et le vendeur exécutant des ordres. Le fiduciaire placera toujours les intérêts de ses clients AVANT les siens. Ne travaillant pas en circuit fermé, il peut offrir TOUT ce que l’industrie propose de meilleur sans égard à une juteuse commission, un voyage, ou une prime de fin d’année présentée comme une carotte au bout du bâton.

VOICI UN PETIT AIDE-MÉMOIRE POUR VOUS AIDER À DÉNICHER UN CONSEILLER QUI DÉFENDRA VOS INTÉRÊTS.

Le conseiller fiduciaire…

…a complété une formation au-delà des exigences minimales.

…est un conseiller-entrepreneur; il est autonome dans sa pratique.

…n’a pas l’ambition de devenir directeur, mais celle que VOS projets se réalisent.

…base sa rémunération sur la croissance de vos actifs (honoraires).

…n’a aucun quota ni obligation de vendre les produits de sa firme.

…investit lui-même (preuve à l’appui) dans les produits qu’il suggère.

…offre des services qui incluent un plan financier complet et des dizaines de points de valeurs ajoutées.

L’industrie est séparée en deux segments: les bouchers et les diététistes. Si vous demandez à un boucher de vous dresser le menu de la semaine, vous mangerez des saucisses, du steak, des escalopes, du rôti… ce ne sera QUE de la viande. Si c’est un diététiste qui prépare votre menu, au contraire, vous aurez aussi des céréales, des fruits et légumes, des produits laitiers, etc. Bref, des valeurs nutritives en fonction de vos besoins. Le «conseiller fiduciaire» est le diététiste de votre santé financière. Si on vous refile souvent des placements boudin, il est possible que vous ayez affaire à un conseiller-boucher.

POURQUOI CHANGER DE CONSEILLER FINANCIER?

Ça fait deux ans que vous n’avez pas discuté avec votre conseiller financier. Pourtant, on ne cesse de parler de récession aux nouvelles!

Quand vous voulez le joindre, il prend des semaines avant de vous rappeler. Est-ce normal? Non.

Pourtant, vous payez des frais de gestion (annuels ou de commissions sur transactions). Ils servent à l’administration, à la conformité, à l’assurance et aux profits de l’institution ou du cabinet de services financiers, mais entre 3% et 5% sont attribués au conseiller pour qu’il vous donne du service. Si vous n’avez pas de service, il faut aller ailleurs.

ET C’EST LÀ QUE ÇA SE COMPLIQUE

J’ai vu des conseillers tout faire pour retarder le départ d’un client. Par exemple, en insistant pour faire signer une lettre à la cliente mécontente pour stopper l’ordre de transfert initié par le nouveau conseiller et en multipliant les pressions indues pour qu’elle revienne sur sa décision. Comme un mari qui, en voyant sa femme partir, la couvre soudainement d’égards qu’il ne lui a pas prodigués depuis des années!

NOS CONSEILS

Vous êtes insatisfait? Ne vous gênez pas pour le dire en personne à votre conseiller. Après tout, c’est votre argent!

Si rien ne se produit, changez de conseiller sans le lui dire: le nouveau pilotera le transfert de vos actifs en réduisant les interférences.

Si votre ancien conseiller multiplie les pressions, envoyez-lui un courriel pour lui dire que votre décision est irrévocable.

Les conseillers n’ont pas le droit d’empêcher un client de partir. Mais ils peuvent lui nuire considérablement. Et si ça survient dans une période de forte hausse ou baisse du marché, c’est le client qui en souffre. Un conseiller qui inscrit un A au lieu d’un 4 dans un numéro de compte pour retarder le transfert, qui met votre dossier en bas de la pile, qui affirme qu’il est payé pour surveiller le portefeuille (c’est un minimum!), qui a une attitude vengeresse ou cavalière alors qu’on veut mettre fin à la relation d’affaires, sont toutes des raisons de partir.

Votre conseiller vous dira peut-être qu’il doit vendre des actifs avant de les transférer. Mensonge! Transférer vos actifs, c’est comme conduire votre voiture d’un garage à un autre: pas besoin de changer de modèle ni même d’enjoliveurs de roues! Votre ancien conseiller veut juste empocher une dernière commission avant votre départ.

Il pourrait aussi vous enchaîner à certains produits. Comme des fonds communs avec frais de sortie (et si le rendement est décevant?) ou des certificats de dépôt renouvelables dans cinq ans. Avec les taux d’intérêt actuels au plancher, ce produit est injustifiable.

Autre raison de partir? Votre conseiller ne vous propose pas de plan financier ou ne le met pas à jour chaque année, il ne tient pas compte de votre fiscalité ou de vos régimes de retraite d’employeur, ni de vos couvertures d’assurance vie ou invalidité, il vous propose toujours les mêmes produits (surtout ceux de son employeur) sans aborder leurs aspects négatifs, il parle un jargon financier incompréhensible, il ne vous aide pas à réduire vos dettes, il n’a jamais parlé de votre retraite ou des études de vos enfants, il n’explique pas la pertinence des transactions qu’il effectue à répétition…

78. Préparer SA RETRAITE à 50 000$ par année

La question que l’on entend le plus souvent concernant la retraite est la suivante: «Combien me faut-il mettre de côté pour avoir une retraite confortable»? Il n’y a malheureusement pas de réponse toute faite qui puisse satisfaire tout un chacun, car cela dépend de la somme de vos obligations financières pour maintenir un niveau de vie qui vous convient. Il faut donc le calculer. Sans budget, on ne pourra que supposer.

Dans les conversations de cafétéria ou lors des rassemblements de famille, le chiffre de 50 000$ revient souvent. En prenant en considération qu’il est fort probable que votre maison soit libre d’hypothèque à 65 ans et que vous ayez besoin de dépenser moins que durant votre vie active, 50 000$ brut permettront certainement d’avoir une belle retraite.

Voici ce qu’il vous faut épargner pour vous payer une telle retraite jusqu’à vos 85 ans.

Pour faciliter les estimations, considérons que vous recevrez 6765$ de la Sécurité de la vieillesse (fédéral) et 12 780$ de la Régie des rentes (provincial). Cela totalise donc 19 620$ par année. Il faudra alors combler le manque à gagner pour atteindre les 50 000$. Vous devrez donc financer, par vos économies, un revenu récurrent de 30 455$ annuellement. En supposant que les rendements de votre portefeuille diversifié en REER rapporteront en moyenne 5% par année, à 65 ans, votre cagnotte devra avoir une valeur de 398 513$.

LE TEMPS, C’EST DE L’ARGENT

Si vous n’avez pratiquement pas d’épargne, il y a urgence. Voici ce que vous devez cotiser annuellement en REER selon votre âge pour obtenir une retraite annuelle de 50 000$.

À 35 ans, vous devriez mettre 6000$ par année de côté ou 500$ par mois.

À 45 ans, vous devriez plutôt économiser 12 052$ par an ou 1004$ par mois.

À 55 ans, le temps joue contre vous. Si vous ne repoussez pas l’âge de votre retraite, vous devrez cotiser 31 684$ par année en rattrapage, soit 2641$ par mois. Ouch!

Attention, avant de partir en peur et de sauter trop vite aux conclusions, consultez un conseiller en finances personnelles dûment inscrit à la Chambre de la sécurité financière et à l’AMF. Ce dernier pourra adapter un plan à votre mesure et tiendra compte de votre tolérance au risque. Il est possible qu’on vous suggère de placer des sommes plus ou moins élevées selon le rendement qui sera retenu pour faire les projections. Aux fins de simplification de ce truc, nous n’avons pas tenu compte de l’inflation.

À RETENIR

Plus vous commencez à investir tôt, moins vous aurez besoin de cotiser.

Le CELI pourrait être un précieux allier à votre REER.

Le taux de rendement pour les projections doit être conservateur (entre 2% et 6%).

Plus votre budget est précis, plus vos projections de revenus seront réalistes.

Ceux qui commencent un plan d’épargne après 50 ans devraient songer à repousser l’âge de leur retraite.

LA VIE APRÈS LE REER

Le REER est souvent qualifié de «régime d’accumulation», car vous y empilez vos économies jusqu’au moment de la retraite. Si vous y êtes rendu et que vous souhaitez décaisser de façon régulière votre REER tout en évitant des prélèvements d’impôt onéreux à la source, vous pouvez le transformer en Fonds enregistré de revenus de retraite (FERR). L’Agence du revenu du Canada définit le FERR comme un arrangement entre vous et une institution financière, société de fiducie ou compagnie d’assurance ou autre émetteur qui a enregistré les sommes provenant d’un REER pour vous verser des paiements. Dès que votre FERR est ouvert, on se basera sur sa valeur marchande au 31 décembre pour établir le facteur de retrait, c’est-à-dire un pourcentage de retrait MINIMUM obligatoire selon votre âge.

À 71 ANS, LE FISC RÉCLAME SA PART

La croissance à l’abri de l’impôt ayant ses limites, vous devrez tôt ou tard convertir votre REER. À 71 ans, c’est l’âge où vous n’avez plus le choix. À ce moment, le montant que vous devrez sortir obligatoirement sera d’au moins 5,28% du capital, et ce, pour CHACUN de vos FERR.

Enfin, sachez que le REER a un cousin. Le REER immobilisé ou compte de retraite immobilisé (CRI) permet lui aussi le report de l’impôt. Lorsqu’un employé quitte une entreprise qui offrait un fonds de pension, il peut sortir sa valeur accumulée du régime d’origine pour la confier à l’institution de son choix. Les sommes qui y sont transférées doivent suivre les mêmes règles et limitations que le régime de pension d’origine, qu’il soit fédéral ou provincial. Au moment de la retraite, le CRI ne deviendra pas un FERR, mais un FRV (fonds de revenu viager). Comparativement au FERR, il y a un plafond annuel de décaissement.

NÉGLIGEZ-VOUS VOTRE FONDS DE PENSION?

Au moment où les syndicats et les différents groupes de pression communautaires dénoncent les réformes des fonds de pension et les changements de conditions d’admissibilité, des milliers de Canadiens négligent de contribuer adéquatement à leur régime de retraite. Une récente étude de la Great West estime à 3 milliards annuellement la somme des contributions inutilisées. De l’argent sonnant qu’on laisse volontairement sur la table! Incroyable!

À RETENIR

Le REER doit être converti en FERR avant vos 71 ans.

Le FRV est la continuité du REER immobilisé.

À la différence d’un FERR, le FRV est assorti d’un plafond de retrait.

Si votre conjoint est plus jeune, il est avantageux d’établir le taux de retrait minimum du FERR en fonction de son âge.

Si vous avez 2, 3 ou 4 REER, vous pouvez avoir autant de FERR ou les fusionner en un seul.

Vos FERR et FRV peuvent contenir des actions, obligations, fonds, CPG, rentes ou autres produits admissibles au REER et au CELI.

Dans de nombreuses entreprises, le régime de retraite collectif en place fonctionne de la façon suivante: si l’employé cotise un certain pourcentage de sa rémunération, l’employeur en fera tout autant. Prenons l’exemple de William qui travaille à l’usine XYZ et gagne 2000$ toutes les deux semaines. À chaque paie, il pourrait verser 5% à son régime de retraite et la partie patronale y ajouterait le même montant. En clair, pour chaque dollar que William injecte, il est assuré de faire 100% de gain puisque son boss lui «donne» l’équivalent. Il n’existe aucun placement aussi performant. Donc, chacun cotise 100$ toutes les deux semaines, pour un total de 200$. Avec un déboursé annuel de 2600$, William obtiendrait 5200$ au bout de l’année. Et ici, on ne compte même pas les intérêts que son régime pourra générer. Pourtant, William ne cotise pas.

ON LÈVE LE NEZ SUR DE GROS DOLLARS!

Des cas comme William, il y en a des dizaines de milliers au pays. Aussi étonnant que cela puisse paraître, 20% des employés ayant un régime à prestation déterminée et 49% des participants à un REER collectif ne profitent pas de cet aspect des contributions volontaires. Ainsi, ils se privent de l’équivalent que leur employeur pourrait leur donner. Ça représente en tout 3 milliards de dollars par année. C’est 60 milliards au bout de 20 ans! Avec l’effet des intérêts composés, cela dépasse le PIB combiné de toutes les grandes villes canadiennes.

Les plus négligents sont les plus jeunes. La plupart souhaitent garder dans leur poche le plus d’argent possible maintenant. Mais tous les experts et analystes financiers le disent: c’est en commençant le plus tôt possible qu’on sécurise ses vieux jours. Les avantages de contribuer au maximum à son régime de retraite sont indéniables. D’abord, les sommes déposées sont brutes. Déposer 100$ dans un REER collectif ne coûte jamais 100$ à l’épargnant. Si notre William de l’exemple précédent a un taux marginal d’imposition de 35%, il ne se prive dans l’immédiat que de 65$… mais son régime s’enrichit de 200$. Qui dit mieux? Tous n’ont pas cette chance.

POURQUOI CONTRIBUER AU MAXIMUM?

Si le patron en fait autant, on obtient un rendement 100% garanti.

Les frais de gestion des options de placement sont les moins élevés du marché.

À long terme, les intérêts composés font des miracles.

Vous augmentez rapidement votre valeur nette.

Vous vous assurez d’une meilleure retraite.

79. Que doit contenir votre PROJECTION de retraite?

On dit souvent que, pour savoir où aller, il faut savoir d’où l’on vient. Nous ajouterions que, pour réaliser votre projection de retraite, il importe de savoir «ce que vous voulez».

Pour bien imager la fonction première d’une projection financière, vous devez vous représenter une carte routière. Outre l’aspect curiosité, elle n’a pratiquement aucune utilité si vous ne savez pas où vous vous situez et où vous souhaitez vous rendre.

D’abord, il vous faudra identifier toutes vos sources de revenus et chacune de vos obligations financières. Bref, plus votre situation budgétaire sera précise, plus vos chances d’atteindre vos buts seront élevées. Si vous cherchez à planifier votre retraite, il faudra également déterminer quelles sont les dépenses qui perdureront après que vos enfants auront quitté le nid familial, une fois que la maison sera payée et que vous cesserez de travailler à temps complet.

On comprend qu’un budget de retraite est très différent de celui utilisé durant sa vie active. Par exemple, si vous déterminez que 4000$ par mois seront suffisants pour payer toutes vos factures, soit les permis, taxes, assurances, nourriture, télécommunications, loisirs, vêtements, cadeaux et voyages, alors, parfait, ce chiffre fera partie de vos cibles.

VOS ACTIFS, SOURCE DE REVENUS DE RETRAITE

En comptabilisant tous vos placements, ainsi que les contributions régulières que vous y faites, le conseiller ou le planificateur que vous avez choisi sera capable de «projeter dans le temps» ces valeurs d’aujourd’hui afin de vérifier si vous êtes sur la bonne voie. Vous devez avoir sous la main vos plus récents relevés de REER, CRI (compte de retraite immobilisé), CELI, fonds de pension, épargne à terme, Régie des rentes, sécurité de la vieillesse et autres. N’oubliez pas d’inclure vos revenus de loyer (s’il y a lieu) ou tout autre revenu récurrent.

«MANQUER DE GAZ»

Souvent, on s’apercevra que l’épargnant trop prudent avec ses placements «manquera de gaz» pour se rendre à destination, car il n’aura pas tenu compte des effets d’érosion du pouvoir d’achat par l’inflation. À l’inverse, l’investisseur trop agressif manquera de temps pour se refaire si une crise financière, un krach boursier ou une violente correction des marchés amputait ses valeurs accumulées.

Les logiciels de simulation de la retraite ou les sites web offrant des calculateurs de projections financières vous demanderont tous d’estimer votre rendement moyen. Il faut alors être plus conservateur qu’audacieux. Si vous investissez en partie dans les actions, une projection de rendement autour de 5% est acceptable.

VOTRE PROJECTION DE RETRAITE…

… ne peut être identique à celle du voisin, car elle doit s’ajuster à vos particularités.

… vous donne un objectif précis et donne un sens à votre épargne.

… vous aidera à prendre de meilleures décisions.

… validera vos hypothèses.

… vous apportera la paix d’esprit.

… fait partie d’un ensemble plus complet, soit le plan financier et successoral.

80. Changer de maison peut sauver VOTRE RETRAITE

Les enfants sont partis et vous vous retrouvez seuls dans une vaste maison. Vous êtes lassés de payer pour tous ses frais? Avez-vous pensé à en réduire la taille?

La plupart des gens qui diminuent de taille de maison à la retraite le font pour réduire les frais ou se rapprocher des services. La décision est cependant difficile à prendre pour des personnes âgées ayant demeuré toute leur vie dans la même maison. Ils y ont élevé leurs enfants et plusieurs bons souvenirs y sont ancrés.

Souvent, ils étirent le délai le plus possible avant de s’en aller en résidence pour personnes âgées. Une des raisons rencontrées est la réduction de l’espace de vie; ils ne pourront plus accueillir toute la famille dans le temps des Fêtes ou à Pâques. On va devoir aller dans une salle communautaire ou au restaurant, ce qui ne sera pas aussi chaleureux.

Comment diminuer les frais? Ne surévaluez pas les coûts épargnés, faites vos calculs:

Déménager dans une municipalité où les taxes sont inférieures. Même s’il y a deux municipalités adjacentes, cela ne signifie guère que les taxes sont similaires.

Vérifier les frais d’assurance exigés pour le type de maison et le quartier.

En réduisant la taille de la maison, l’hypothèque sera nécessairement moindre ou, encore mieux, inexistante! Vous diminuez donc vos frais d’intérêt mensuels.

Avez-vous pensé au condo pour ne pas avoir à payer tout l’entretien de la maison? Comparez vos frais d’entretien actuels à ceux du condo. Attention ici: plusieurs n’entretiennent pas du tout leur maison et comparent donc des pommes avec des oranges. Si vous ne réparez rien, il est certain que les frais de condos seront plus élevés.

Avez-vous songé à demeurer en logement? C’est peut-être une excellente option si vous voulez voyager ou prendre tout votre temps pour choisir la meilleure maison. Choisissez bien votre logement pour accéder facilement aux services si vous êtes à mobilité réduite. Un 3e étage sans ascenseur n’est pas la meilleure idée.

Une maison plus petite diminuera nécessairement vos frais annuels de chauffage et de climatisation. Déménager exactement dans le même quartier en passant simplement d’une maison de 3 à 2 chambres ne vaut souvent pas la peine. Les frais ne sont alors pas suffisamment réduits.

NOS CONSEILS

Si vous pensez diminuer la taille de votre foyer, n’attendez pas à 80 ans. Vous êtes plus en forme dans la soixantaine et vous pourrez gérer le stress plus facilement.

Votre nouvelle maison doit être pensée pour vous: corridor large, pas de chambre à coucher au second étage, etc.

Vérifiez que votre nouvelle municipalité possède des services pour le 3e âge tels que des rencontres, des soins, etc.

81. 6 ERREURS de planification financière

Quand vient le temps de planifier leurs vieux jours, plusieurs se retroussent les manches et se créent un fichier Excel afin d’élaborer leurs stratégies.

C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est peut-être pas suffisant. Voici les six plus grandes erreurs observables lorsqu’on tente de planifier soi-même sa retraite.

NÉGLIGER L’INFLATION

C’est pourtant l’ennemi juré des retraités. À 1,5% en ce moment, le taux d’inflation au Canada est relativement faible, mais ce ne sera pas toujours le cas. Il dépasse parfois les 3%. Pour vous convaincre de l’effet désastreux de l’inflation: un panier d’épicerie qui coûtait 100$ en 1987 coûte 192,22$ en 2017.

EXAGÉRER SES RENDEMENTS

Prendre le rendement d’une bonne année pour extrapoler est irréaliste. Votre retraite durera des décennies. On doit donc se servir de rendement moyen raisonnable pour faire ses projections. Avec la faiblesse des taux actuels, on peut convenir que si vous avez un portefeuille diversifié, espérer un résultat entre 3% et 5% est sage.

ESTIMER APPROXIMATIVEMENT SON COÛT DE VIE

Votre besoin de liquidité net à la retraite est LA cible principale d’un bon plan. Si vous ne savez pas précisément combien vous dépensez, il sera impossible de déterminer vos revenus nécessaires. Plus vous êtes précis dans l’analyse de vos besoins, plus votre objectif sera clair et atteignable. On peut comparer ce point avec un pare-brise embué d’une voiture. Il est hasardeux de faire un long trajet quand on a la vue obstruée, n’est-ce pas?

PLANIFIER EN SOLO

Les couples de travailleurs et les familles reconstituées ont l’habitude de tenir deux budgets et de faire deux projections de retraite comme s’ils vivaient en célibataires. C’est très prudent en début de relation, mais, si vous prévoyez passer le reste de votre vie avec la même personne, vous devez faire des plans financiers en couple. La maximisation des CELI, REER et FERR, les besoins en assurances, et le fractionnement des revenus sont quelques exemples pertinents.

SE FIER À DES OUTILS SIMPLISTES

Planifier exige de considérer de nombreuses variables et des centaines de scénarios. Un calculateur web gratuit a ses limites. Les puissants logiciels professionnels de planification sont conçus pour répondre à la complexité de la tâche. FP Solution, Naviplan, Kronos finance et Synchro sont des références en la matière.

NÉGLIGER LES MISES À JOUR

La vie est parsemée d’obstacles et de revirements de situations. Les héritages, accidents, maladies, changements de carrière et ruptures modifient sans cesse nos plans. Il est donc nécessaire de les mettre à jour et de les ajuster fréquemment.

75www.jeplanifie.gouv.qc.ca

76www.actif.net

77La valeur des conseils, IFIC 2010 à 2012, Sondage Pollara 2011, Cirano 2012, Le facteur Gamma de Morningstar 2013.

82. Comment choisir son ASSURANCE VIE?

COMMENT MAGASINER SON ASSURANCE VIE?

Comment savoir si vous manquez d’assurance vie ou si vous en avez trop? C’est aujourd’hui qu’on tire ça au clair!

Ce n’est pas si compliqué. Il faut simplement faire le calcul en prenant en compte tous les besoins des survivants si les soutiens de famille décédaient demain matin. Dans le jargon, cette analyse s’appelle l’ABF, pour Analyse des besoins financiers. L’expert en assurance de personnes est le conseiller en sécurité financière. Ce professionnel est encadré par l’Autorité des marchés financiers. Avant de le consulter, préparez vos questions et vos documents.

COUVREZ VOS DETTES ET VOS ENGAGEMENTS FUTURS

Il est important d’avoir son budget sous la main, ses couvertures d’assurance personnelles et celles du travail (assurance collective), une liste détaillée de ses actifs et placements ainsi que la valeur de ses dettes. N’oubliez pas les dettes fiscales, les soldes de cartes de crédit, les prêts bancaires personnels et privés, les hypothèques, etc.

Pour répondre à la question «Combien ai-je besoin d’assurance vie?», il faut avoir à l’esprit que le but premier de l’assurance en cas de décès est de permettre à la famille de maintenir, au moins pour une période de temps raisonnable, son niveau de vie actuel. Évidemment, si vous avez de jeunes enfants, vous devez couvrir leur éducation et subsistance.

Pour obtenir la somme d’assurance nécessaire pour bien protéger votre famille, vous devez additionner vos actifs liquides comme les soldes bancaires, vos placements, les biens que vous seriez porté à vendre et le capital-décès des assurances en vigueur. Ensuite, vous devez soustraire de ce montant les passifs et autres dettes, les revenus de remplacement pour que vos proches puissent souffler un peu, poursuivre leurs études, payer des soins, acquitter les frais funéraires et autres dépenses imprévues. Enfin, s’il y a lieu, soustrayez aussi des montants que vous souhaitez laisser en héritage. Quand on se donne la peine de faire le tour de tous les postes à combler, on s’aperçoit que la somme nécessaire est bien différente de ce qu’on avait imaginé.

PAYEZ LE JUSTE PRIX

Supposons que, dans votre cas, vous ayez besoin de 300 000$ d’assurance vie. Selon votre budget, vous pourriez opter pour une assurance temporaire (la moins chère), permanente ou universelle (avec composante en placements). C’est là que le magasinage commence. Quand vous faites affaire avec un «agent», ce dernier ne peut vous offrir que les produits de sa bannière. Vous devrez donc voir plusieurs agents pour comparer. Si vous êtes secondé par un conseiller autonome, ce dernier lancera un sondage (à l’aide d’un logiciel comme LifeGuide ou Compulife) parmi plus d’une centaine de compagnies et en retirera une liste par tarif croissant.

Vous aurez ainsi une preuve écrite des primes les plus abordables adaptées véritablement aux besoins de votre famille.

À RETENIR

Le montant nécessaire se détermine avec une ABF.

Les prix varient beaucoup d’une compagnie à l’autre.

Pour comparer les produits semblables, exigez une soumission écrite.

Les assurances temporaires sont souvent les moins chères.

Les assurances permanentes et universelles peuvent engendrer des valeurs de rachat.

83. L’ASSURANCE TITRE: pour assurer le passé

Vous achetez une maison et cela représente pour vous un gros investissement. Vous souscrivez à toutes les assurances (feu, vol, responsabilité, hypothécaire, invalidité). Bref, vous êtes bien protégé! Mais voilà que le notaire vous parle d’une assurance titre et vous n’avez aucune idée de ce dont il s’agit.

Comment garantir à l’acquéreur d’un immeuble ou à un prêteur que les titres d’une propriété sont parfaitement en ordre, à une date donnée, et qu’il n’y a aucun risque de voir surgir des fantômes du passé? Trop souvent a-t-on vu une propriété avoir un problème de titre. Quelle surprise d’apprendre que le terrain n’est pas de la bonne dimension, qu’il est grevé d’une servitude que l’on a oublié de radier ou même qu’il appartient carrément à quelqu’un d’autre! Malgré la plus grande diligence, l’examen des titres en vue d’acheter une propriété peut cacher des problèmes insoupçonnés.

Ainsi, dans certains cas, il faut se prévaloir d’une protection contre les erreurs du passé et cette protection est l’assurance titre. Cette assurance est en fait une garantie qui certifie à l’acheteur qu’à la date d’entrée en vigueur de la police d’assurance, son titre de propriété est protégé des vices qui existaient avant et qui pourraient faire surface postérieurement à l’acquisition de la propriété. En d’autres mots, il s’agit d’une assurance qui vous protège contre les dommages futurs causés par des problèmes du passé.

L’assurance titre est un produit qui a la cote aux États-Unis. D’ailleurs, presque toutes les transactions immobilières viennent avec un title insurance chez nos voisins du sud. Au Québec, ce type d’assurance gagne en popularité. Près de 10% des transactions immobilières sont associées à une telle protection dans la Belle province, alors qu’en Ontario, où elle est bien établie, ce chiffre est de 75%.

Doit-on prendre cette assurance à chaque fois et pour toutes les transactions immobilières? Pas vraiment. L’assurance titre se révèle très utile lorsque, par exemple, toutes les vérifications ne sont pas terminées en date de la transaction. Elle permet également la finalisation d’une transaction dans les délais prévus malgré la présence d’irrégularités soulevées lors de l’examen des titres. Pour une simple transaction immobilière, tel l’achat d’un condo ou d’une maison unifamiliale sans histoire, nul besoin de faire cette dépense. Mais si vous soupçonnez une non-conformité aux règlements municipaux, une atteinte aux droits de propriété, une irrégularité soulevée par le certificat de localisation ou un problème de vues illégales, cette assurance garantira votre tranquillité d’esprit.

INDICES SUGGÉRANT DE PRENDRE UNE ASSURANCE TITRE

Les titres de propriété contiennent certaines ambiguïtés.

Le notaire n’a pas terminé toutes les vérifications nécessaires au moment de la finalisation de la transaction.

Le certificat de localisation est incomplet ou entaché d’erreurs.

On a noté la présence d’une clause ambiguë ou imprécise dans les actes antérieurs.

La propriété comporte un historique litigieux.

Il y a non-conformité avec les règlements municipaux.

Cependant, ce type de produit comporte des limites considérables. La couverture ne s’étend pas aux problèmes de nature environnementale, aux vices cachés, aux problèmes résultant de la faute de l’assuré et ne couvre pas la qualité de construction de l’immeuble. De plus, cette assurance n’a pas pour effet de rendre conforme le titre de propriété défaillant, elle vous prémunit seulement contre le dommage qu’il peut vous causer.

En ce qui concerne les coûts, la prime varie entre 200$ et 500$, selon le type d’immeuble et le prix de vente de celui-ci. L’avantage est que la prime n’est payable qu’une seule fois, soit au moment de la transaction, et qu’il n’y a aucune franchise à payer. De plus, la police d’assurance demeure valide tant que l’acheteur est propriétaire de l’immeuble. Également, le processus de réclamation s’avère rapide pour l’assuré.

En résumé, quand vous achetez une propriété, ne pensez pas qu’à l’avenir, car le passé pourrait bien venir vous hanter!

84. L’ASSURANCE JURIDIQUE: un bon investissement?

Faire l’objet d’un litige ou d’une poursuite arrive plus souvent qu’on le pense. Du jour au lendemain, vous pourriez vous retrouver au cœur d’une saga judiciaire que vous n’avez pas les moyens de supporter.

Au Québec, très peu de personnes sont admissibles à l’aide juridique, et ce, même si le gouvernement du Québec a récemment augmenté les seuils d’admissibilité. Pourtant, nombreuses sont les personnes, dont le revenu se situe dans la classe moyenne, qui ne seraient pas en mesure de recourir aux services d’un avocat.

Nous voyons fréquemment des gens choisir de ne pas enclencher de poursuites judiciaires faute de moyens financiers, alors qu’ils ont de toute évidence un recours viable. Là où ça se complique, c’est lorsque quelqu’un est poursuivi devant les tribunaux, qu’il n’a pas d’autre choix que de se défendre et qu’il n’en a pas les moyens. L’assurance juridique est un produit qui permet de se faire représenter par un avocat dans cinq domaines, à savoir la consommation, les dommages corporels et matériels, la propriété et l’habitation, le travail et la sécurité de revenus. Cette assurance donne également accès à une ligne téléphonique d’urgence pour des consultations.

À titre d’exemple, vous découvrez que votre maison a des vices cachés et que des sommes considérables devront être déboursées pour y remédier. Aurez-vous les moyens d’engager un avocat pour poursuivre le vendeur? Pire encore, vous avez vendu votre maison il y a plusieurs années et vous recevez une réclamation pour vices cachés, et ce, pour un problème que vous ne connaissiez même pas! Dans un cas comme dans l’autre, l’assurance juridique vous permettra d’obtenir de judicieux conseils pour entamer les bonnes démarches. De plus, elle vous permettra d’être représenté par l’avocat de votre choix devant les tribunaux.

Encore peu fréquente au Québec, l’assurance juridique gagne en popularité, étant donné les coûts juridiques de plus en plus élevés. Dans bien des cas, le seul fait de consulter un avocat permet de prévenir un conflit. L’assurance juridique vous permet également de prendre des recours judiciaires ou de vous aider à préparer votre défense, alors que vous n’auriez pas nécessairement eu les moyens financiers pour le faire autrement.

Pour souscrire à une assurance juridique, informez-vous auprès de votre courtier d’assurance ou de votre assureur actuel. Elle est souvent disponible à même votre assurance habitation ou votre assurance auto. Les polices d’assurance peuvent couvrir jusqu’à 15 000$ en frais d’avocat par année.

Par contre, vous devez savoir qu’il faut souscrire à la police d’assurance avant qu’un problème ne survienne. Il y a un délai d’attente de 60 jours avant l’entrée en vigueur d’une assurance juridique, d’où l’importance de signer tôt.

Les primes d’assurance varient selon la couverture choisie, mais elles se situent généralement entre 30$ et 100$ par année. Considérant la rapidité avec laquelle une facture d’avocat peut grimper, le prix des primes est bien modique. On pourrait même dire qu’à ce prix, c’est un bon deal!

NOS CONSEILS

Comparez les polices d’assurance offertes par différents courtiers d’assurance et assureurs.

Soyez attentif à la couverture de la police d’assurance ainsi qu’à ses limitations.

Souscrivez à une police d’assurance avant qu’un problème se manifeste, sinon il sera trop tard!

Gardez en tête que plus vous avez des activités personnelles ou d’affaires actives, plus les risques sont grands de vous retrouver devant un tribunal.

85. L’assurance de VOS BIENS: une assurance même en déplacement

Votre assurance habitation assure votre responsabilité civile et vous assure contre le vol, un incendie ou même une inondation… mais ça, vous le saviez déjà. Ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est que votre assurance habitation va souvent bien plus loin. En fait, votre police assure tous vos biens, même ceux à l’extérieur de votre résidence.

L’assurance n’est donc pas basée sur le fait qu’ils sont dans votre résidence, mais plutôt sur le fait qu’ils sont à vous et sont rattachés ou liés à la propriété que vous assurez. Conséquemment, vos biens sont alors protégés, peu importe l’endroit où ils se trouvent. Les polices diffèrent d’une compagnie d’assurance à l’autre, donc il faut s’informer des modalités et des conditions de votre assurance. Mais il y a plus: ce que plusieurs ignorent, c’est que, dans la plupart des polices, l’assurance s’étend non seulement aux biens qui vous appartiennent personnellement, mais aussi à ceux qui appartiennent aux membres de votre famille ou aux personnes qui sont à votre charge. C’est le cas, par exemple, des biens de vos enfants à charge qui partent étudier en ville!

UN ENFANT AUX ÉTUDES

Si votre enfant doit quitter le nid familial pour aller au cégep ou à l’université et qu’il est inscrit à l’école à temps plein, les biens de son appartement seront, dans bien des cas et selon certaines conditions, couverts par votre assurance. L’important est de déclarer à votre assureur que vous avez un enfant présentement aux études et qu’il vit en appartement. Votre enfant n’aura aucune prime à payer et sera assuré pour les biens qu’il possède, tels que l’ordinateur portatif, le cellulaire, les électroménagers et même les vêtements de marque! Bien souvent, les gens n’y pensent pas et ne font pas de réclamation en pensant que tout est perdu.

NOS CONSEILS

Avisez votre compagnie d’assurance que vous avez un enfant à charge qui vit en appartement pendant ses études.

Vérifiez si le montant de couverture est assez élevé par rapport aux biens qu’il possède (télévision, ordinateur, cellulaire, iPod, etc.).

N’oubliez pas: un simple appel à votre assureur en cas de perte ou de dommage, quel qu’il soit, pourra parfois apaiser bien des peines.

Faites un inventaire écrit et daté de vos biens et gardez-le en lieu sûr en cas de sinistre.

UN BIEN DE VALEUR CHEZ DES AMIS

Si, par inadvertance, vous oubliez un bijou de valeur chez quelqu’un ou votre vélo de compétition chez votre partenaire d’entraînement et qu’il y a un vol, votre assurance habitation couvre ce bien même s’il n’était pas chez vous au moment du vol! Si un bien qui vous appartient ou qui est la propriété d’un membre de votre famille disparaît, est volé ou brûlé dans un incendie ailleurs que chez vous, un appel à votre assureur peut s’avérer judicieux, car, dans bien des cas, vous êtes souvent assuré et tout n’est pas perdu!

86. L’ASSURANCE VOYAGE: ne partez pas sans elle!

Quand on organise un voyage, on choisit les attractions et les hôtels. L’assurance, c’est la partie ennuyeuse de ces préparatifs. Ennuyeuse, mais essentielle. La première chose à faire, c’est de vérifier avec l’émetteur de votre carte de crédit l’étendue de vos couvertures. Entre une carte ordinaire, or ou platine, les différences peuvent être grandes. Mais, souvent, cette couverture se limite à des voyages d’une dizaine de jours. Il vous faudra peut-être une assurance complémentaire.

Faites le même exercice avec vos assurances maladie, habitation ou automobile personnelles ou avec celle de votre employeur. Vous serez surpris des couvertures et des services offerts.

À SURVEILLER

Vérifiez les frais médicaux d’urgence, le rapatriement (même en cas de décès), les accidents, les vols, les bagages et l’annulation. S’ajoute la responsabilité civile avec la location d’une automobile. On ne le répétera jamais assez, mais avoir un accident ou être malade à l’étranger coûte une fortune. Trois jours aux soins intensifs en Floride ajouteront 20 000$ à votre relevé de carte de crédit. Et la couverture de la «carte soleil» est moins étendue dans les autres provinces canadiennes.

CE QU’ON SOUS-ESTIME

Vingt-quatre heures avant de partir en Chine, j’ai fait un petit séjour aux urgences. L’assurance annulation a tout remboursé: 8000$. Gardez toutes vos factures, car j’ai oublié de réclamer mon visa de 200$. Une otite ou une gastro peut vous empêcher de prendre l’avion. Même une séparation avec votre conjoint est admissible.

Un autre aspect négligé par les voyageurs: l’accompagnement. Votre conjoint fait une crise cardiaque ou se brise une hanche la veille du retour à la maison. Vous êtes à son chevet à l’hôpital. Il faut vous loger et vous nourrir. Une prime s’applique, car vous ne revenez pas sur le même vol. Et la facture grimpe si vos enfants vous accompagnent. Votre assurance couvre-t-elle ces frais?

Votre âge et votre «condition préexistante» (vous êtes diabétique, cardiaque, etc.) influencent les couvertures, les prix, les exclusions et les franchises.

Vérifiez si votre assurance automobile couvre les véhicules loués et quelle est son étendue. Sinon, demandez à votre assureur un «avenant» et faites passer la responsabilité civile à deux millions. Cet ajout essentiel coûtera jusqu’à une trentaine de dollars. Certains États ou pays ne reconnaîtront pas votre assurance auto personnelle, comme l’Alaska, le Mexique ou l’Europe (vous serez obligé d’en souscrire une chez votre locateur). Votre permis de conduire n’est pas valide à certains endroits, comme en Géorgie aux États-Unis. Il vous faudra un permis international. Prévoyez un délai de deux à trois semaines pour l’obtenir.

En terminant, votre assurance habitation couvre vos biens en voyage (tablette numérique, appareil photo, vélo, etc.), mais une réclamation peut faire grimper vos primes futures. Informez finalement les émetteurs de toutes vos cartes de crédit des dates de votre départ et de votre retour ainsi que de vos destinations pour prévenir la fraude.

NOS CONSEILS

Consultez la liste des pays dangereux dressée par Ottawa, où vous ne serez pas assuré.

Certains sports ou loisirs extrêmes sont exclus (saut à l’élastique, parapente, etc.).

Vous n’avez pas d’auto? Acceptez l’assurance du locateur, qui comprend la couverture en responsabilité civile.

Vous revenez à la maison plus tard que prévu? Attention, car certaines couvertures peuvent tomber.

78www.saaq.gouv.qc.ca/permis-de-conduire/permis-international

79www.voyage.gc.ca/voyager/avertissements

87. Conséquences d’un décès SANS TESTAMENT

Il est étonnant de constater que plus de 70% des Québécois n’ont pas rédigé un testament. Croyant qu’ils ne possèdent pas assez d’actifs et que leurs proches parents régleront leur succession, plusieurs ne voient pas l’utilité d’un tel document. Voici les conséquences légales et fiscales de décéder sans testament.

LES CONSÉQUENCES LÉGALES

Lors du décès d’une personne qui n’a pas rédigé un testament, le Code civil du Québec dictera comment seront légués ses biens. Dans cette situation, ce sont les héritiers qui agiront comme liquidateurs. Il est possible que ceux-ci nomment l’un d’entre eux pour agir comme liquidateur. Dans cette situation, les biens seront seulement légués aux personnes suivantes: le conjoint du défunt, marié ou vivant en union civile, et les personnes qui lui sont liées par le sang ou l’adoption (ex.: enfants, parents, frères, sœurs).

Les conjoints vivant en union de fait ne pourront être héritiers d’une telle succession ni les personnes divorcées. Le Code civil du Québec prévoit un ordre et des proportions bien établis concernant les personnes pouvant hériter. Ainsi, si lors de votre décès vous avez un conjoint et des enfants, vos biens seront attribués de la façon suivante: 1⁄3 au conjoint et 2⁄3 aux enfants.

En résumé, le fait de ne pas avoir rédigé de testament peut faire en sorte que vos biens ne soient pas légués aux personnes auxquelles vous auriez désiré les laisser, et cela peut créer des problèmes financiers pour vos proches.

ACCEPTER OU REFUSER LA SUCCESSION

Les héritiers sont en droit de refuser leur droit d’hériter. En effet, lorsque la personne décède avec des dettes supérieures à ses actifs, les héritiers doivent faire le choix d’accepter ou de refuser la succession. Ils ont un délai de six mois à compter de l’ouverture (généralement à compter de la date du décès) de la succession pour faire ce choix. Si aucun document notarié n’énonce qu’un héritier a refusé la succession, celui-ci est considéré l’avoir acceptée.

Le liquidateur doit faire un inventaire des actifs et des passifs à la date du décès. Si un inventaire a été fait et publié, les héritiers devront payer la portion des dettes équivalant à la valeur des actifs. Si aucun inventaire n’est fait et que les héritiers acceptent la succession, ils deviennent responsables des dettes du défunt au complet, et ce, même s’il n’y a pas assez d’actifs. Les premières étapes de la succession sont donc très importantes, car elles pourraient avoir des conséquences financières pour les héritiers.

NOS CONSEILS

Il est important de connaître les conséquences de l’acceptation d’une succession. À la suite d’un décès, consultez un notaire avant de faire quoi que ce soit.

Attention: le rôle de liquidateur vient avec des charges légales et dans certains cas des implications financières. Là encore, consultez avant d’accepter.

LES CONSÉQUENCES FISCALES

Les règles fiscales actuelles prévoient que vous disposiez de tous vos actifs au moment de votre décès. Ainsi, certains actifs pourraient continuer de générer du gain en capital ou même du revenu. Par exemple, si vous possédez des REER, ceux-ci devront être inclus dans le revenu de l’année de votre décès.

Cependant, des règles d’assouplissement s’appliquent lorsque vous avez transféré des biens à votre conjoint. Ainsi, lors de votre décès, si vous léguez vos REER à votre conjoint vous n’aurez pas à inclure ceux-ci dans votre revenu de l’année du décès. Pour que ce mécanisme de transfert s’applique, vous devez désigner par testament ce bien. Ainsi, si vous n’avez pas fait une désignation de vos REER à votre testament, le transfert sans impôt au conjoint ne fonctionnera pas.

LIQUIDATEUR D’UNE SUCCESSION: PAS UNE MINCE AFFAIRE!

Dans un récent souper de famille, un oncle vous lance, comme ça: «J’ai une bonne nouvelle pour toi, mon grand. J’ai révisé mon testament la semaine dernière et je t’ai nommé liquidateur de ma succession.» Bien sûr, cela peut faire un petit velours, surtout quand ça vient d’un proche que vous appréciez. C’est en effet une grande marque de confiance, mais ce n’est certainement pas une formalité d’usage. C’est une tâche très sérieuse qui implique de grandes responsabilités et qui pourrait bien vous occuper à temps plein pendant des semaines, voire des mois. Avant d’accepter, lisez ce qui suit.

Le liquidateur testamentaire est une personne de confiance de votre entourage. Cette dernière devra réunir tous vos dossiers importants, retrouver tous vos biens et ensuite, rencontrer vos héritiers. C’est le gardien de votre succession. Il doit gérer et protéger vos avoirs comme s’ils étaient les siens. Le liquidateur doit communiquer avec les institutions financières et les créanciers, acquitter les dettes et dépenses et obtenir toutes les autorisations légales. Ce n’est pas une mince affaire, surtout quand le fouillis règne!

Le liquidateur doit aussi remplir les dernières déclarations de revenus du défunt et celles de la succession. Il doit enfin verser les legs et préparer des bilans complets pour les héritiers et bénéficiaires. Ce n’est là qu’un résumé des rôles et responsabilités.

IMPORTANT: Évitez de nommer votre conseiller financier, avocat, comptable, fiscaliste, notaire ou autre professionnel ayant réalisé des mandats pour vous comme liquidateur testamentaire. Vous les placeriez en situation de conflits d’intérêts potentiels.

88. Avez-vous un PLAN SUCCESSORAL?

Avoir un testament c’est bien, mais avoir un plan successoral, c’est mieux! Ce document exprimera par écrit à vos proches survivants la liste de vos actifs et passifs ainsi que vos dernières volontés. On y trouvera également les coordonnées complètes des professionnels de confiance ainsi que les stratégies de transmission de patrimoine que vous avez retenues. D’ordinaire, un plan successoral résume les points importants de votre testament, de votre fiducie (s’il y a lieu), de vos assurances vie, de vos mandats en cas d’inaptitude, de votre testament biologique; il précisera votre pensée quant aux dons d’organes, à vos préparatifs funéraires, à la succession de votre entreprise; il anticipera les impôts à payer au moment de votre décès et de celui de votre conjoint et pourra même tenir compte de vos animaux de compagnie.

Un plan successoral servira bien sûr à éviter les ambiguïtés, les contestations et les conflits familiaux. Après un décès, les émotions sont vives. Laisser la paix d’esprit en héritage sera un très beau cadeau.

À RETENIR

Nommer un liquidateur testamentaire n’est pas banal.

Avant de nommer le vôtre, expliquez-lui clairement la tâche.

Faites-vous conseiller par un notaire.

Plus votre plan de succession est précis, plus ce sera facile.

Tenez compte de votre héritage numérique, comme les accès web et documents numérisés.

Partagez le contenu de votre plan et discutez-en avec votre famille.

89. L’impôt vous surveille à VOTRE DÉCÈS

Il est important de bien connaître les règles fiscales qui s’appliquent au décès afin de pouvoir en prévoir les impacts et les planifier.

REVENUS DE L’ANNÉE DU DÉCÈS

À l’année de son décès, un particulier sera imposé sur tous les revenus qu’il aura gagnés avant son décès, par exemple un salaire, un revenu de pension, des intérêts, etc. Il sera aussi imposé sur les gains relatifs aux biens qu’il détient au moment du décès comme s’il en disposait. S’il détient des biens qui ont pris de la valeur entre le moment où il les a acquis et son décès, il sera imposé sur cette augmentation de valeur. Par exemple, s’il détient un immeuble locatif et que cet immeuble a pris de la valeur, il sera imposé sur ce gain. Il pourrait en résulter un gain en capital et une récupération d’amortissement s’il a amorti ce bien au cours des années. Si le bien a plutôt perdu de la valeur, il pourrait déduire cette perte.

BIENS TRANSFÉRÉS AU CONJOINT OU CONJOINT DE FAIT

Les règles mentionnées précédemment ne s’appliquent pas aux biens que le particulier aura transférés à son conjoint, à son conjoint de fait ou à une fiducie en faveur du conjoint. Pour ces biens, aucun gain ou aucune perte ne devra être calculé; c’est au décès du conjoint que les conséquences fiscales devront être calculées et incluses dans les déclarations fiscales du conjoint pour l’année de son décès. Il est cependant possible de faire le choix d’être imposé sur le gain en capital si cela est avantageux lors du décès.

RÉSIDENCE PRINCIPALE

Dans l’année du décès, si la résidence n’est pas transférée à son conjoint, le particulier décédé devra déclarer le gain lié à la prise de valeur de sa résidence principale tout comme pour les autres biens qu’il détient. Il pourra toutefois se prévaloir des règles qui permettent d’exempter d’impôt le gain réalisé sur une résidence principale si certains critères sont respectés.

REER ET AUTRES RÉGIMES ENREGISTRÉS

Au décès d’un particulier, si le bénéficiaire de l’un de ces régimes est son conjoint ou conjoint de fait, il n’en résultera aucune conséquence fiscale. Par contre, si le bénéficiaire est sa succession, ses enfants ou toute autre personne qui ne sont pas son conjoint ou conjoint de fait, le particulier décédé sera imposé sur la valeur de ces régimes au moment de son décès comme s’il avait encaissé ces sommes.

ASSURANCE VIE

Il arrive souvent qu’un particulier qui décède détienne une police d’assurance vie. Que ce soit son conjoint, ses enfants ou toute autre personne qui en soit le bénéficiaire, la somme reçue lors du décès du particulier ne sera pas imposable.

NOS CONSEILS

Les impôts à payer dans l’année du décès peuvent être élevés si la personne décédée détenait des biens ayant pris de la valeur. Il est important de prévoir si la succession aura assez de liquidité pour acquitter les impôts, surtout si vous possédez des immeubles locatifs.

Il faut porter une attention particulière aux clauses testamentaires qui transfèrent les biens au conjoint au moment du décès.

Il est important de bien prévoir les bénéficiaires des régimes enregistrés et des polices d’assurance vie.

90. CONJOINTS: planifiez votre fin de vie dès la retraite

Dès les premières années de la retraite, vous devriez avoir un plan précis de transfert de vos avoirs à votre conjoint survivant. Personne ne peut prévoir les circonstances et le moment précis d’un décès. Il faudra donc rapidement régler des points précis.

Mettez à jour votre testament et votre mandat d’inaptitude.

Révisez vos couvertures d’assurance vie et d’assurance maladie et les bénéficiaires.

Demandez un deuxième avis sur la répartition, la diversification et la qualité de vos placements, REER, CELI, FERR, etc. Idéalement, retenez les services d’un professionnel neutre capable de comparer les produits et services financiers sans égard à la bannière des produits.

Ajustez vos placements avec votre niveau de tolérance au risque en considérant votre état de santé. Au-delà de 65 ans, on ne devrait jamais investir dans des placements non rachetables. Ne laissez pas les employés de votre institution financière immobiliser ainsi vos capitaux. En vieillissant, vos actifs doivent être disponibles rapidement et sans tracas.

Partagez votre plan avec votre liquidateur testamentaire et un professionnel de confiance. Des copies conformes aux originaux de vos documents importants devraient être rangées dans un endroit sûr comme un coffret de sûreté.

Si des tensions existent déjà entre les enfants ou futurs héritiers, choisissez un fiduciaire externe à la famille à qui vous confierez la saine gestion financière au quotidien, et surtout… le pouvoir du «NON». Il n’est pas rare de voir des veufs se faire quasiment harceler pour des dons, prêts ou avances sur héritage.

91. Attention à la prestation de FRAIS FUNÉRAIRES!

La régie des rentes du Québec (RRQ) accorde une prestation de 2500$ pour payer les frais funéraires. Mais elle vient avec un élastique!

Une lectrice nous écrit que son conjoint est décédé le 10 mars 2016. Elle a dépensé plus de 5000$ pour ses funérailles. Vous trouvez ça dispendieux? Pourtant, elle l’a fait incinérer…

Elle a eu droit à la prestation de 2500$ de la RRQ (maintenant appelée Retraite Québec). A-t-elle couvert la moitié des frais? Non. Elle a appris par courrier que cette prestation était imposable, tant au fédéral qu’au provincial. Une fois sa déclaration de revenus complétée, comme des milliers de Québécois, la prestation avait beaucoup fondu. Autrement dit, plus le revenu imposable de la personne qui fait la demande est élevé, moins la prestation le sera.

PRESTATION

Qui peut demander cette prestation? La personne ou l’organisme de charité qui a payé les frais funéraires, ou les héritiers. Vous avez 60 jours. La personne qui est décédée doit également avoir suffisamment cotisé au régime pour justifier la prestation. Vérifiez auprès de Retraite Québec.

Pour les contribuables à faibles revenus qui ont demandé la prestation de la RRQ et qui ont besoin d’un coup de pouce financier supplémentaire, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale offre sa propre prestation spéciale pour frais funéraires, dont le montant maximal est de 2500$, non imposable cette fois. Avant de la verser, Québec applique plusieurs critères: situation maritale, valeur des biens, revenus, argent dans le compte bancaire, produit de l’assurance vie payable aux héritiers et existence de préarrangements. On s’informe en téléphonant à Services Québec.

COMBIEN ÇA COÛTE?

Des funérailles, combien ça coûte? Tout dépend du service: incinération, urne, exposition, embaumement et cercueil, cérémonie, annonce dans les médias, fleurs, transport et creusage au cimetière, monument et gravure, etc. La liste des possibilités peut s’allonger… de même que les frais. Par exemple, les cercueils les moins chers se vendent un peu plus de 2000$. D’autres, au-delà de 25 000$. Au Québec, on doit s’attendre à un minimum de 5000$ à 7000$ de frais, quelle que soit la formule. Ces frais varient grandement selon la région (ils sont plus élevés en Outaouais, par exemple). À cela vous devez ajouter les taxes.

NOS CONSEILS

La prestation ne s’applique pas aux dépenses assumées par un contrat de préarrangements funéraires.

Le gouvernement n’accorde la prestation qu’avec une copie du reçu et une facture de l’entreprise funéraire.

Rapidement après le décès, vous devez confirmer l’existence d’un testament (pour connaître les dernières volontés du défunt) et d’un contrat de préarrangements.

Transmettez dès que possible le certificat de décès (habituellement remis par l’entreprise funéraire) au Directeur de l’état civil.

92. La succession et l’impôt à payer sur un IMMEUBLE À REVENUS

Au décès, les dettes ne disparaissent pas. Elles se transmettent à vos héritiers. Mais il y a pire… si vous avez un immeuble à revenus, cela pourrait engendrer de grosses factures fiscales pour vos héritiers, sans même qu’ils aient vendu quoi que ce soit.

Voici un exemple qui illustre comment une histoire de succession peut virer au cauchemar.

En 1998, pour se rapprocher des enfants et générer un revenu supplémentaire, un couple de 65 ans décide de vendre la maison de banlieue et achète un duplex à Montréal (payé 233 000$). Pour réduire leur revenu imposable chaque année, ils accumulent avec le temps des dépenses d’amortissement d’environ 70 000$. La mort survient. Monsieur est le dernier à mourir et lègue tous ses biens, répartis à égalité, à ses trois enfants.

Depuis le temps, l’immeuble a pris énormément de valeur. En 2015, la bâtisse située sur le Plateau a été évaluée à 785 000$. Les enfants auraient voulu conserver le duplex comme placement, mais ils n’en ont pas eu les moyens. L’ampleur de la facture fiscale les a jetés en bas de leurs chaises.

Voici l’explication d’Alain Lauzon, actuaire et planificateur: «Le gain en capital présumé réalisé au décès est de 552 000$, dont la moitié bénéficie de l’exemption pour résidence principale. Cinquante pour cent du gain sur la partie locative deviennent imposables, soit 138 000$. Ensuite, il faut ajouter la récupération d’amortissement de 70 000$ pour un total imposable de 208 000$. Le délai de 6 mois après le décès pour produire la déclaration de revenus du défunt et payer les impôts d’environ 100 000$ est très court et les enfants ont dû se résigner à vendre au rabais et à accepter une offre de 650 000$ pour régler la succession dans ce court laps de temps.»

C’est bien triste, car cette situation aurait pu être évitée. Comment? Simplement en préparant un plan successoral dès l’acquisition du duplex. Le couple aurait compris l’impact fiscal de leurs choix et aurait pu souscrire à une assurance vie de 100 000$ payable au deuxième décès. Cette assurance aurait coûté 1900$ par année pendant 16 ans. En comptant la facture d’impôt et la valeur réelle de l’immeuble qu’ils ont perdue, on calcule que l’investissement de 30 400$ dans une police d’assurance leur aurait permis d’économiser 235 000$.

À RETENIR

Un plan successoral évitera des ennuis à vos proches.

En cas de décès, certaines factures fiscales pourraient être exigées rapidement.

Vous pouvez vous assurer seulement pour couvrir les impôts.

Le prix des assurances varie énormément. Un conseiller en sécurité financière autonome cherchera pour vous la prime la moins dispendieuse.

Voici un autre exemple d’une dame veuve possédant un triplex. Elle occupe un de ses logements. À son décès, comment fonctionnera la plus-value avec la succession et les impôts?

Supposons que cette dame ait habité son logement depuis l’achat de l’immeuble et que le logement occupe 33% de l’immeuble (1 logement sur 3).

Il faut savoir que lorsque cette dame décédera, le fisc présumera qu’elle aurait vendu son immeuble à sa juste valeur marchande. Si ce triplex n’est pas transféré à sa valeur marchande, la loi prévoit des règles punitives.

Le logement de madame est considéré comme sa résidence principale; il sera donc exonéré d’impôt lorsque transféré aux enfants à son décès. Dans ce cas-ci, elle habitait seulement 33% de l’immeuble à trois logements. Il n’y aura donc pas d’exemption pour 66% de l’immeuble, qui sera imposé aux frais de la succession. Malheureusement, le fisc accordera souvent seulement six mois pour payer cet impôt.

COMMENT PAYER LES IMPÔTS:

Vendre l’immeuble et utiliser le profit pour payer l’impôt.

Ré-hypothéquer l’immeuble si les revenus le permettent.

Rembourser de vos poches les montants demandés.

Utiliser une assurance vie prise à l’avance dans ce but.

Si cette dame n’avait pas utilisé d’amortissement en capital, le gain en capital, ou profit sur la vente, aurait été taxé à 50% du bénéfice réalisé. L’amortissement sert à constater la perte de valeur subie par un immeuble en raison de l’usure ou du temps. Il permet la répartition de cette perte de valeur sur plusieurs années. La loi permet une «dépense fictive» maximum de 4% par année. On reporte donc le paiement des impôts lors de la vente de l’immeuble, ce qui fait que la succession aura encore plus d’impôt à payer.

Il faut s’assurer qu’il existe un testament qui décrit très bien à qui les immeubles seront transférés au décès. Cela protège la succession et évite que ce soit le Code civil du Québec qui tranche, décidant à qui seront transférés les immeubles et qui les gérera. Ce n’est certainement pas ce que vous voulez!

NOS CONSEILS

Assurez-vous que vous détenez un plan d’action pour payer l’impôt à votre décès. Planifiez-le.

Faites analyser votre situation pour savoir si ce serait plus avantageux de transférer l’immeuble de votre vivant ou à votre décès. Il peut y avoir des avantages financiers ou fiscaux pour chacun des cas.

Peu importe si c’est un don, un transfert ou une vente, il y aura un impact. Consultez un comptable ou un fiscaliste pour bien planifier.

93. Décès d’un conjoint? Que faire avec L’ASSURANCE VIE HYPOTHÉCAIRE?

Au décès de son conjoint, le survivant aurait-il droit au montant de l’assurance vie hypothécaire détenue dans une institution financière? L’assurance vie hypothécaire devrait s’appliquer, sauf exception.

LA BANQUE ANALYSERA LE CAS APRÈS LE DÉCÈS

L’institution bancaire comparera les déclarations initiales faites par le conjoint décédé lors de la signature de l’assurance vie avec la cause réelle du décès. Si, par malheur, le conjoint décédé a déclaré qu’il n’était pas fumeur et qu’il est décédé des suites du tabagisme, l’assureur peut refuser de payer.

Eh oui! Les assurances hypothécaires des banques ne posent pas beaucoup de questions au départ contrairement aux compagnies d’assurance vie qui demandent, voire obligent l’assuré à passer toute une panoplie de tests (tests sanguins, prélèvements d’urine, etc.) et à répondre à un questionnaire d’une dizaine de pages. Souhaitons que le conjoint ait dit la vérité, qu’il n’ait rien oublié et que rien n’ait changé par la suite.

Voici le cas vécu d’un jeune couple dont le mari avait conduit une fois en état d’ébriété. Au moment de contracter une assurance vie, on lui a imposé une surprime, qu’il a finalement refusée. L’assureur a envoyé au MIB (Medical Information Bureau) l’information concernant la surprime imposée. Ce système est semblable au Bureau de crédit: tous les assureurs y ont accès. Le couple s’est acheté une maison et a contracté l’assurance vie auprès d’une banque. Le mari avait complètement oublié cette surprime, qu’il n’a pas déclarée à son nouvel assureur. Les banques vont souvent consulter le MIB seulement au décès et non au moment de la signature de la police. Imaginez donc la situation dans laquelle se retrouve la jeune femme, avec deux enfants et une hypothèque à payer, lorsque décède son conjoint.

Il faut savoir aussi que l’assurance vie hypothécaire d’une institution financière couvre seulement le montant restant de l’hypothèque et non pas son montant initial.

ASSURANCES VIE NON RÉCLAMÉES: DES SOMMES QUI DORMENT

Il est fréquent que les héritiers n’aient aucune idée de l’existence même d’une police d’assurance et qu’ils ne la réclament donc jamais. Qu’advient-il de ces prestations et comment s’informer de leur existence?

LE SORT DES PRESTATIONS D’ASSURANCE VIE NON RÉCLAMÉES

Il est bon de savoir qu’au Québec, plus de 75 sociétés sont autorisées à faire souscrire des assurances vie et que plus de la moitié de la population possède une telle assurance. En 2013 seulement, 180 600 polices d’assurance personnelle ont été souscrites pour un montant moyen assuré de 252 800$. Quelles obligations ont les compagnies d’assurance envers les bénéficiaires?

C’est la Loi sur les biens non réclamés qui régit au Québec le sort des prestations d’assurance vie non réclamées. À la suite d’un projet de loi présenté en 1997 par André Boisclair, le législateur s’est intéressé à ces prestations qui jusqu’à cette époque restaient entre les mains des compagnies d’assurance.

NOS CONSEILS

Conservez toujours toutes vos polices d’assurance en un seul endroit.

Déclarez tout sur les formulaires des assurances.

Analysez bien le type d’assurance vie idéal pour votre situation.

Ayez un compte individuel en plus du compte conjoint. Celui-ci sera gelé longtemps, le temps de finaliser la succession.

Tentez d’avoir une grosse couverture d’assurance vie au lieu de plusieurs petites assurances. Habituellement, c’est plus économique.

Depuis, dès qu’une prestation devient exigible, c’est-à-dire au moment où l’assureur est informé du décès de l’assuré ou, à défaut, à partir de son 100e anniversaire de naissance, les sociétés d’assurance ont trois ans pour informer le bénéficiaire par l’envoi d’un avis à sa dernière adresse connue. Une fois ce délai écoulé, la prestation devient officiellement un «bien non réclamé» et l’assureur est tenu de remettre la somme au ministre des Finances qui l’administrera dorénavant pour le compte du bénéficiaire.

LA RECHERCHE D’UNE PRESTATION D’ASSURANCE VIE NON RÉCLAMÉE

Si vous pensez être bénéficiaire d’une prestation d’assurance vie à la suite du décès d’un proche, plusieurs moyens s’offrent à vous afin d’en être certain. Il faut d’abord vérifier si la personne décédée possédait un testament mentionnant l’existence d’une police d’assurance. S’il n’y a aucun testament ou que le testament ne fait aucune mention d’une police d’assurance, vous pouvez consulter le Registre des biens non réclamés, accessible sur le site web de Revenu Québec. Si les démarches précédentes n’ont pas porté leurs fruits, vous pouvez faire appel au service de recherche de l’Ombudsman des assurances de personnes.

Le Québec a pris les moyens nécessaires pour protéger l’assurance vie non réclamée, il ne vous reste qu’à vous informer.

NOS CONSEILS

Renseignez-vous auprès du dernier employeur de la personne décédée. Le service des ressources humaines pourra vous renseigner sur l’assurance vie collective des anciens employés.

Communiquez avec toutes les associations dont la personne décédée faisait partie. Plusieurs d’entre elles offrent certains types d’assurances vie à leurs membres (CAA, ordres professionnels, les chambres de commerce, etc.).

Si le décès est survenu à l’occasion d’un voyage, vérifiez si la personne décédée avait souscrit à une police d’assurance voyage.

94. Des DETTES en héritage

Les Canadiens sont de plus en plus endettés, on le sait. Mais ce qui est moins connu, c’est qu’à notre mort, nos dettes ne disparaissent pas par enchantement. Vivre à crédit toute sa vie n’engendrera que des ennuis supplémentaires à ceux qui nous sont chers.

Supposons que vous devez 40 000$ en dettes de toutes sortes, mais que vous possédez pour 30 000$ en CELI et en argent en banque. Si vous décédez subitement, votre famille ne pourra toucher à vos 30 000$. Ce sont vos créanciers qui auront le privilège de se servir en premier. Soldes de cartes de crédit, hypothèques, dettes personnelles, jugements, avances sur paies et impôts sur le revenu. Les bons comptes font les bons amis, même dans l’éternité.

À la suite d’un décès, le liquidateur testamentaire a l’obligation de faire un inventaire des actifs et du passif de la personne qui l’a désigné. La loi prévoit que le liquidateur qui néglige cette étape peut devenir personnellement responsable des dettes de la personne décédée. Ensuite, avant même de distribuer les biens et les économies, le liquidateur doit produire un rapport aux héritiers qui décrit avec précision le bilan des actifs et passifs.

Cette énumération comprendra les descriptions et valeurs marchandes des biens immobiliers et leurs contenus, les véhicules automobiles, les numéros et soldes des comptes de banque, des REER, CELI, FERR, valeurs de rachat des polices d’assurance et des titres comme les actions, fonds, obligations et autres. La valeur figurant dans l’inventaire doit être la plus rapprochée de la date du décès. Parmi les dettes figurent également les honoraires du notaire, les dépenses du liquidateur et les montants prévus pour le rémunérer.

REFUSER LA SUCCESSION

Si la somme des actifs est inférieure à la somme des dettes, alors les héritiers pourront tenter de faire des arrangements avec les créanciers ou se résoudre à refuser la succession. Attention, les bijoux, objets de collections, œuvres d’art, fourrures et autres objets de valeur ne peuvent pas être soustraits à l’inventaire sous prétexte qu’ils ont une valeur sentimentale.

Lorsqu’une succession est jugée insolvable, les vêtements, certificats, diplômes, souvenirs, albums photo, papiers, bibelots et objets de décoration sans valeur marchande importante peuvent être remis à la famille.

VOS DETTES SURVIVENT

Elles font partie de la succession.

Les taxes, impôts, soldes de cartes de crédit, prêts auto, etc. doivent être réglés avant la distribution des actifs aux héritiers.

Les sommes dues à un défunt sont également récupérables.

Le liquidateur doit produire les déclarations de revenus dans les six mois lorsque le décès survient entre le 1er janvier et le 30 avril. Il devra produire les déclarations de revenus dès que possible quand le décès survient après le 30 avril.

Les biens personnels sans grande valeur marchande peuvent être remis aux héritiers même lorsque la succession est refusée.

801 800 463-5185 ou www.rrq.gouv.qc.ca/fr/deces/deces_conjoint/autres_rentes/Pages/prestation_deces.aspx

811 877 644-4545 ou www.gouv.qc.ca/FR/portail/Citoyens/Evenements/deces/Pages/prestation-speciale-frais-funeraires.aspx

82Différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition.

95. Faites-moi confiance, SIGNEZ en bas

Que ce soit un titre de transport, un contrat de cellulaire, de services publics comme l’électricité ou le gaz, un contrat de location d’automobile ou une police d’assurance, force est de constater que, chaque jour, vous signez des contrats préétablis sans possibilité de négocier. Le Code civil du Québec prévoit que le contrat est «d’adhésion» lorsque les clauses essentielles ont été imposées et qu’elles ne pouvaient être librement discutées. Si vous ne négociez rien et que l’on vous dit «signez en bas», vous êtes probablement en présence d’un contrat d’adhésion. De nos jours, nous signons des contrats où le prix, la durée, les taux d’intérêt, les clauses de garantie, de responsabilité, de défaut et d’exclusion de risque sont imposés sans que l’on puisse ajouter notre grain de sel. Sans possibilité de négocier, sommes-nous protégés, et surtout, sommes-nous liés à ce contrat?

Le contrat d’adhésion peut évidemment mener à des abus. C’est pourquoi il est assujetti à un régime de protection prévu par le Code civil afin de remédier à cette inégalité. La partie faible qui adhère à ce type de contrat jouit d’une protection contre les clauses abusives, illisibles ou incompréhensibles, ainsi que les clauses externes au contrat. La clause abusive d’un contrat d’adhésion sera jugée nulle, ou du moins l’obligation qui en découle sera-t-elle réductible (article 1437). Une clause est abusive si elle désavantage le contractant d’une manière excessive et déraisonnable, allant ainsi à l’encontre de ce qu’exige la bonne foi. De même, la clause illisible ou incompréhensible pour une «personne raisonnable» est nulle si le consommateur en retire un préjudice, à moins que le commerçant ne prouve que des explications adéquates sur cette clause ont été données au consommateur (article 1436).

De façon générale, le Code prévoit qu’advenant un doute quant à l’interprétation du contenu du contrat, ce dernier s’interprète en faveur de celui qui l’a contracté sans négocier et contre celui qui l’a préparé. En somme, il existe des protections pour vous prémunir contre les abus lorsque vous signez cet énorme contrat écrit en pattes de mouche, mais vous serez quand même liés par ce contrat.

NOS CONSEILS

N’ayez pas peur d’avoir l’air ridicule, prenez le temps de lire ce que vous signez.

Lorsqu’une clause du contrat fait référence à un deuxième document, demandez qu’on vous fournisse une copie dudit document avant de signer le contrat que l’on vous soumet.

Si vous ne comprenez pas les termes utilisés dans une clause, demandez qu’on vous les explique. Prenez des notes sur une autre feuille avec toute explication que l’on vous donne et gardez ce document dans vos dossiers.

N’oubliez pas que vous bénéficiez également des protections prévues par la Loi sur la protection du consommateur.

96. Fraudes et abus financiers chez LES AÎNÉS: comment les éviter?

L’exploitation financière des aînés est très sournoise. L’Autorité des marchés financiers rappelle que personne n’est à l’abri et qu’il ne faut jamais faire de placements avec un individu qui n’est pas inscrit à l’AMF. Même les employés des firmes reconnues n’ont pas l’autorisation de vendre des placements s’ils ne sont pas inscrits.

MÉFIEZ-VOUS SI…

On vous fait miroiter des placements offrant des taux mirobolants, comme 20% minimum garanti.

On vous met de la pression pour que vous investissiez rapidement.

On insiste pour faire des affaires dans le secret.

On refuse de vous remettre des documents écrits.

Ne payez JAMAIS un placement en argent comptant. La loi exige que cela se fasse uniquement par chèque et libellé au nom d’une institution inscrite.

L’exploitation financière des aînés prend plusieurs formes. Il importe de sensibiliser le public et de dénoncer les cas qui relèvent de l’abus envers les gens âgés. Les personnes en perte d’autonomie, moins éduquées, les veufs et veuves ou celles qui perdent lentement leurs facultés cognitives sont très à risque.

L’Autorité des marchés financiers profite de la Journée internationale de sensibilisation contre les abus envers les personnes aînées pour rappeler à tous qu’en plus des investissements frauduleux, du vol par des personnes de confiance ou visiteurs, des tactiques de ventes agressives, etc., les aînés se font parfois offrir des placements inadaptés à leurs conditions de santé ou à leur profil de tolérance au risque.

TROIS CAS FRÉQUENTS

Régulièrement, j’observe dans les relevés de placements de gens âgés des choix d’investissements très discutables. Ils engendrent certainement de belles commissions pour les employés, mais ne sont pas dans l’intérêt de ces clients vulnérables.

1.Des certificats de placement garanti non rachetables (CPG). Lorsqu’on vieillit, il faut que nos capitaux soient tous disponibles RAPIDEMENT et sans pénalité. Au-delà de 70 ans, on ne devrait JAMAIS souscrire à des certificats ou à des dépôts à terme de cette catégorie.

2.Des fonds comportant des frais à la sortie (même en cas de décès). Encore ici, on remarque que certains employés n’ont aucun scrupule. Ceux-ci vont se défendre en disant qu’ils ont bien fourni toute la paperasse explicative. Néanmoins, les documents, prospectus et explications verbales n’étant pas faciles à interpréter pour le commun des mortels, imaginez pour une personne à la vue basse ou avec des troubles d’audition!

3.Pour un même client, certaines institutions financières multiplient les comptes et certificats et, par le fait même, les frais de transferts. On veut ainsi décourager et empêcher la clientèle d’aller ailleurs. J’ai déjà été témoin du cas d’une dame de 82 ans qui avait 5 comptes et 18 certificats avec sa banque. Ses frais de transfert s’élevant maintenant à 100$ par CPG, il lui en coûtera près de 2000$ si elle veut changer de firme et améliorer son sort.

TÉMOINS D’ABUS OU DE FRAUDE?

Dénoncez toutes situations suspectes.

Contactez l’AMF sans tarder: 1 877 525-0337.

97. Les 4 CHOSES à faire quand votre banque augmente ses frais

Dans le même trimestre où l’on apprend que les chefs de la direction des grandes banques s’octroient des primes, bonus, options et rémunérations dignes des plus grandes vedettes d’Hollywood, on apprend que la plupart des frais bancaires vont grimper en flèche.

Du côté de la Banque Nationale, le président a vu sa paie augmenter de 33% pour atteindre plus de 10 millions de dollars. Alors, on n’est pas surpris de voir que le simple fait d’envoyer un relevé par la poste coûtera dorénavant 25% de plus, passant de 2$ à 2,50$, et que transférer ses CPG dans une autre institution coûtera 100% de plus. On saute de 50$ à 100$ directement!

Bien que nous nous sentions un peu désarmés, nous avons quand même du pouvoir. Il y a concrètement 4 choses à faire, 4 actions significatives pour faire valoir notre ras-le-bol.

1.Acheter des actions de banques. Pas besoin d’être très riche ni d’en acheter beaucoup. En devenant actionnaire, vous aurez le droit de participer aux assemblées des actionnaires et d’exercer votre droit de vote. C’est de cette manière que les actionnaires de la CIBC ont réussi à empêcher l’augmentation pharaonique des prestations de retraite de deux anciens dirigeants qui gagnent pourtant plus de 25 millions par année.

2.Cessez d’être fidèle à votre banque habituelle. Ne concentrez plus tous vos avoirs dans la même institution. Votre hypothèque peut se trouver avec la Caisse, vos REER avec une société de fonds communs internationale, votre CELI avec une banque virtuelle et votre REEE avec une compagnie d’assurance. Avoir plus d’une bannière de services financiers vous donne du choix et un pouvoir de négociation. C’est sage et sécuritaire.

3.Lisez, surfez et renseignez-vous sur les solutions qui s’offrent à vous. Les institutions financières en ligne offrent les mêmes protections que les banques traditionnelles, mais vous permettent de diminuer, voire d’annuler certains frais. Les plus généreuses sont Banque Manuvie, Tangerine, mais aussi La Capitale, AcceleRate Financial, le Choix du Président, Canadian Direct, ICICI, etc. Même si certaines sont basées dans d’autres provinces que la vôtre, vous pouvez devenir client. Pour que votre geste soit bien compris par votre banque ou caisse actuelle, allez porter vos formulaires de transfert de compte ou lettre de fermeture en personne au directeur de l’établissement.

4.Écrivez à votre député fédéral. Ce dernier est VOTRE représentant au Parlement canadien. Il a le devoir d’écouter vos doléances et de favoriser l’intérêt de ses concitoyens. Si le parti qu’il représente est plutôt laxiste avec le monde bancaire, adressez-vous aux politiciens qui prennent la question au sérieux.

98. Les 6 ERREURS financières qui coûtent cher

FAIRE SON BUDGET EN FONCTION DE SES REVENUS BRUTS

Cette grossière erreur, commise surtout par les travailleurs autonomes ou à commission, vous occasionnera à coup sûr des ennuis et des pénalités avec Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada. Corrigez le tir, ça presse! Si vous faites 60 000$ par année, vous ne faites pas 5000$ par mois. Vous faites probablement aux alentours de 3800$ net. C’est avec ce qui reste que vous devez vous débrouiller!

OUBLIER DE NÉGOCIER

N’oubliez jamais que presque tout se négocie. Votre salaire, vos vacances, votre forfait de cellulaire, mais aussi les taux de vos cartes de crédit. Votre dossier est excellent, voire impeccable? Alors, vous avez du pouvoir. Appelez immédiatement votre émetteur de carte de crédit et EXIGEZ un meilleur taux. Il ne veut pas? Allez ailleurs. Attention, méfiez-vous des taux promotionnels qui ne durent que le temps d’une saison.

ACHETER DES CADEAUX À CRÉDIT

Cette année, de grâce, faites différemment. Achetez des cadeaux et gâteries uniquement avec l’argent que vous avez. La plupart du temps, en commençant la nouvelle année nous sommes ensevelis sous les factures. Alors, n’en rajoutez pas une couche! Les bonnes résolutions se prennent peut-être au Nouvel An, mais les excellentes résolutions se prennent MAINTENANT.

PAYER PLUS D’IMPÔT QU’IL N’EN FAUT

Des milliers de travailleurs demandent à leur employeur de prélever davantage d’impôt à la source que leur taux effectif. Pourquoi? Pour avoir un beau retour au mois de mai. Arrêtez-moi ça tout de suite! Vous prêtez ainsi vos dollars SANS intérêt aux gouvernements. Quand vous payez en retard, vous font-ils des cadeaux? Ajustez vos prélèvements selon la réalité et versez donc l’excédent dans un CELI, un REEE ou un REER.

RENOUVELER SES ASSURANCES SANS MAGASINER

Tout bouge et tout change vite, même les tarifs d’assurance auto et maison. À l’approche d’un renouvellement, demandez des soumissions ou faites affaire avec un courtier qui cherchera pour vous le meilleur tarif auprès de dizaines d’assureurs. Il y a constamment des promotions ou des options qui pourraient vous faire économiser des centaines de dollars par année.

PAYER DES ABONNEMENTS QU’ON N’UTILISE PAS

Avez-vous déjà payé pour rien? Pour la location d’un bien ou d’un service que vous n’utilisez plus, que ce soit le gym, des logiciels en ligne, des clubs d’achat ou bien des cours que vous avez abandonnés? Il faut y voir. Prenez vos relevés bancaires et de cartes de crédit et repérez les prélèvements automatiques. Annulez tout ce qui ne sert pas réellement.

NOS CONSEILS

Analysez soigneusement vos relevés bancaires et de cartes de crédit.

Tout se négocie. Exigez de meilleurs tarifs et frais, vous serez surpris des résultats.

Ne payez QUE l’impôt que vous devez.

Planifiez en fonction de vos revenus NETS.

Annulez les abonnements inutilisés.

99. Palmarès des CONSEILS FINANCIERS bons pour la vie

FAITES UN BUDGET

Ce sera toujours votre meilleur allié financier. Un budget mis à jour régulièrement permettra d’éviter les mauvaises surprises et vous saurez toujours si vous avez les moyens de vos ambitions.

ÉCONOMISEZ SYSTÉMATIQUEMENT TOUS LES MOIS AU MOINS 10% DE VOS REVENUS NETS

ÉTABLISSEZ UN FONDS D’URGENCE

Épargner l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses courantes vous sortira du pétrin plus d’une fois. Pour parer aux imprévus comme la toiture qui coule, le silencieux qui rend l’âme ou encore une diminution de vos heures de travail, le fonds d’urgence sera votre bouée de sauvetage. Lorsque vos économies dépassent le seuil fixé, transférer les montants dans des comptes de placement CELI, REER ou REEE.

GÉREZ VOS FRAIS FINANCIERS

Limitez les frais bancaires inutiles en ne retirant votre argent comptant que dans les guichets de votre banque principale. Évitez à tout prix les guichets de marque inconnue. Ouvrez un compte d’opérations en ligne qui limite ou élimine les frais bancaires (Manuvie, Tangerine, La Capitale, B2B Banque, etc.).

NE CONSERVEZ QU’UNE SEULE CARTE DE CRÉDIT ET RÉGLEZ AU COMPLET LE SOLDE TOUS LES MOIS

FAITES FAIRE VOS IMPÔTS PAR UN COMPTABLE PROFESSIONNEL

Payez toujours vos impôts et taxes à temps ou faites des acomptes provisionnels.

MANGEZ SOUVENT À LA MAISON

NE FAITES JAMAIS DE GROSSES DÉPENSES SUR UN COUP DE TÊTE

Attendez 48 heures, le temps d’évaluer si vous en avez les moyens et d’établir s’il s’agit d’un besoin ou d’un caprice. Achetez des voitures légèrement usagées ou louez-les lorsque les taux d’intérêt sont très faibles.

RETENEZ LES SERVICES D’UN COURTIER HYPOTHÉCAIRE

À terme, il vous fera économiser des dizaines de milliers de dollars. NE SOUSCRIVEZ JAMAIS VOTRE ASSURANCE HYPOTHÉCAIRE AUPRÈS DE L’INSTITUTION PRÊTEUSE. Les assurances qu’on prend individuellement par l’entremise d’un conseiller en sécurité financière autonome sont moins chères et vous protègent mieux. Celui-ci pourra du même coup calculer précisément votre besoin de protection et vous faire faire des économies en regroupant vos assurances.

RETENEZ LES SERVICES D’UN CONSEILLER FINANCIER AUTONOME QUI VEILLERA SUR VOS INTÉRÊTS EN PRIORITÉ

Repoussez les employés de banques ou de caisses qui ont des produits maison à promouvoir ou des quotas de vente à atteindre. Établissez avec l’aide de votre conseiller un plan financier et successoral pour vous guider dans vos grandes décisions.

DIVERSIFIEZ VOS PLACEMENTS PAR CATÉGORIE D’ACTIFS, GÉOGRAPHIQUEMENT ET PAR STYLE DE GESTION

Moins votre portefeuille sera corrélé avec le marché, plus vous dormirez tranquille. Fuyez les produits financiers à la mode comme les CPG boursiers, les fonds indiciels des gros indices survendus ou les fonds communs de placement gérés anonymement.

FAITES RÉDIGER VOTRE TESTAMENT ET MANDAT EN CAS D’INAPTITUDE

On ne le répétera jamais assez: sans testament, vous léguez à vos proches un paquet de troubles. Ne négligez pas ce point. Même si vous n’êtes pas riche, ça vaut la peine. Un testament olographe (écrit au complet à la main) et signé devant témoins a une valeur légale. Le mieux est certainement le testament notarié. De nos jours, les notaires ont l’habitude de le rédiger simultanément avec votre mandat en cas d’inaptitude.

Le mandat d’inaptitude permet à un proche, conjoint ou membre de votre famille de s’occuper de vos finances si vous devenez momentanément inapte, c’est-à-dire dans l’incapacité de gérer adéquatement vos affaires. En cas de maladie ou d’accident, ce document vous évitera des ennuis supplémentaires et vos avoirs seront gérés dans votre intérêt par des gens en qui vous avez confiance.

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