Riyeda est un véritable carrefour réussissant différents acteurs de l’économie nationale. L’APII (Agence de la promotion de l’industrie et de l’innovation) était également présente. “Nous avons toujours participé au salon et cette année est spéciale”, a déclaré le directeur du centre de soutien à la création d’entreprises au sein de l’Agence, Maher Agrebi, qui évoque un véritable PPP (partenariat public-privé).
Par sa présence à Riyeda, l’APII vise à sensibiliser sur la question de la création d’entreprises, mais aussi sur l’importance de l’enracinement de la culture entrepreneuriale. “Nous voulons les pousser à explorer d’autres perspectives en dehors de la recherche d’un simple emploi”, a-t-il déclaré.
Maher Agrebi : “il n’y a pas que le salariat”
Comment encourager les jeunes à lancer leurs projets malgré les contraintes de l’administration ? Selon le responsable de l’APII, il y a encore du pain sur la planche concernant la sensibilisation sur l’entrepreneuriat.
“À travers notre réseau de pépinières d’entreprises, nous sommes essentiellement implantés dans les universités, et ce afin d’expliquer aux étudiants qu’il y a d’autres alternatives aux salariat. Concernant l’administration, il y a beaucoup d’a priori. Les jeunes ne veulent pas aller vers elle. Pourtant, il existe de nombreux programmes et de mécanismes mis au point par l’État pour les aider”, a indiqué Maher Agrebi.
Un problème de communication
Le directeur au sein de l’APII poursuit en soulignant qu’il existe un déficit de communication. “Peut-être que nous ne communiquons pas assez. Par exemple, dans notre stand à Riyeda, nous présentons deux programmes internationaux pour inciter à l’entrepreneuriat. Plus encore : nous sommes présents avec une bonne vingtaine de startups que nous avons accompagnées. L’objectif est de montrer aux jeunes que tout est possible. Il faut donc mieux communiquer pour valoriser l’entrepreneuriat”, a-t-il indiqué.
Un projet pilote pour enraciner la culture entrepreneuriale
Et si on enseignait la culture entrepreneuriale dès le plus jeune âge ? C’est la question que nous avons posée à Meher Agrebi. “Nous sommes présents dans les universités, mais après tout, ce n’est peut-être pas suffisant. Cette année, nous allons tenter une expérience pilote. En mars 2023, au lycée Pilote de Béja, nous allons lancer un programme de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes de 14 à 16 ans. C’est une expérience que nous comptons généraliser”, a encore ajouté Maher Agrebi.
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